Friendship is one mind in two bodies • Denleigh

Deux bonnes semaines loin de l'Amérique, loin de Boston et d'Harvard. Deux bonnes semaines à retourner aux sources, à ton pays natal, à ta ville natale. Tu étais partie peu après les fêtes pour te changer d'air. Parce que tu avais l'impression que tu changeais. Pour la plupart ça serait en bien, ça serait parce que enfin tu as vu un mec d'une autre façon que juste pour des nuits, juste pour t'amuser. Pour la plupart c'est du positif mais pour toi non. Toi tu n'avais pas aimé découvrir que Milan te manquait plus que ce que tu l'avais voulu. T'avais pas aimé comprendre qu'il t'avais touché plus qu'un simple ami. Et même ce voyage avec Lucky pour vous changer les idées n'avait pas beaucoup aidé. Tu es Ashleigh, tu es cette mather que tout le monde aime dire que c'est une fille facile, qui écarte les cuisses à qui veut bien passer. Et toi tu t'en moques de ce qu'il pense mais là pour le coup tu aurais bien envie de les entendre te dire ce genre de choses. T'as envie qu'on te rabâche ces propos et t'as surtout pas envie d'être une de ces filles qui s'attachent à un mec. T'as pas envie de tomber dans le piège des sentiments, de l'affection ou de l'amour. T'es très bien comme tu es. Tu aimes profiter des hommes, de leur corps, de te faire plaisir, de les faire défiler les uns après les autres et ne pas te poser. T'aimes les problèmes mais les relations amoureuses c'est pas le genre de problème que tu aimes. L'amour il a cas aller frappé à une autre porte, mais pas la tienne. Toi tu lui claques la porte au nez à l'amour. Tu lui tournes le dos, tu l'ignores et t'es très bien comme ça. Bref, ça t'a fait du bien mine de rien, de t'éloigner, de revoir des amis qui sont restés en Angleterre et de changer d'air. Tu te sens fraîche à nouveau et prête à revenir mettre la pagaille sur le campus. Prête à ce que la vraie Ash' soit dans la place. Prête à ce que Harvard entende ton nom sur la bouche de chaque étudiants et surtout des mecs. Mais d'abord, t'as quelques personnes à revoir comme ton mather, coloc, co bizut préféré. T'as échangé quelques messages avec Denys mais le voir en vrai c'est clairement pas pareil. Sa tête t'a manqué. Tu l'adores ce Zacharias et t'es bien contente de le retrouver. Tu vis avec lui mais t'as envie d'un moment qu'entre vous c'est pourquoi tu squattes sa chambre en attendant qu'il arrive. T'as acheté des sushis de différentes sortes, avec des crevettes, du saumon, de l'avocat. Y a l'embarras du choix et vous allez vous régaler. C'est sans compter un pack de bière. Vous êtes mathers quand même. Installée sur son lit, tu l'attends, un petit joint dans la main et tu tires sur celui ci quand la porte de la chambre s'ouvre. Un legging noir et un débardeur gris, t'es allongée sur son lit, sur le dos, comme si tu étais chez toi. Tu te fais désirer ? dis tu en te redressant pour lui laisser un peu de place. J'ai a mangé, à boire et de quoi fumer, alors toi et moi on va parler pendant de loooooongues heures. Ou rire, parce que tu rigoles toujours avec Denys. Vous partez toujours dans des délires bien à vous. C'est si naturel entre vous et ça depuis la première minute où vous vous êtes rencontrés à cette première soirée mather en septembre. Tu lui tends même ton joint pour lui montrer combien tu partages et que t'es contente de le retrouver.

Desfois ça m’effrayait un peu… De me poser, de réfléchir un peu à demain, ou plus loin, et de ne voir qu’elle, encore et toujours. Gabrielle. Le temps passe et ça ne passe pas. C’était cette constatation qui était effarante. Malgré tous nos conflits, malgré toute l’énergie que mettait l’Eliot pour me repousser, j’étais toujours désespérément amoureux d’elle. Je l’avais dans la peau. Peut être que le fait de ne pas avoir eu ma confidente préférée près de moi ces dernières semaines avait joué en ma défaveur. Après tout Ash c’était vite imposée dans ma vie comme mon coach. Coach pour mon bizutage et tacler les eliots sur leur compte insta, et coach au sens plus large du terme, pour m’aider à me défaire de l’emprise que mon ex avait encore sur moi… Bref, j’étais ravi de la retrouver, et pas uniquement pour cette place primordiale qu’elle avait rapidement occupé dans ma vie, mais également parce qu’Ash était devenue une amie précieuse, une camarade de soirée irremplaçable, ma colocataire et complice dans tous délires quel qu’ils soient et bordel elle m’avait manqué. Alors quand j’ouvris la porte de ma chambre et que je la trouvais là, bien installée, à l’aise, sur mon propre lit, c’est d’abord un large sourire amusé qui étira mes lèvres. « T’es pas croyable… » soufflai-je en me laissant tomber à côté d’elle passant mon bras autour de son épaule pour l’attirer contre moi et embrasser doucement son front. Et puis, un peu plus sévère, avec un air sérieux qui n’était pas tout à fait sincère et qui ne me ressemblait pas, je lâchai quand même un petit sermon, histoire de… « En vrai faut que t’arrêtes de faire ça, j’aurais pu être en charmante compagnie et tu m’aurais cassé mon coup en squattant mon pieu comme ça. » Ou pire encore, imaginons l’hypothèse où toutes mes chances n’étaient pas encore perdu avec Gab, si je parvenais à convaincre l’Eliot de me suivre jusqu’à chez moi, elle aurait surement été folle furieuse de trouver Ash ainsi. Surtout après la soirée rubyXcube où ma coloc m’avait embrassé devant elle. Mais je ne pouvais pas être sérieusement fâché, surtout avec Ash, qui me tendait un joint en me promettant de longues heures de discussion. Je saisis le pétard incandescent et je retrouvai mon sourire : « Je te laisse commencer, j’suis sûr que même sans english boy dans ton sac t’as plein de choses à me dire sur l’Angleterre. » Je tirai une taffe sur le joint et m’amusai à faire quelques volutes de fumée en expirant la fumée, échangeant ensuite un regard complice avec mon amie.

Tu aimais bien Denys. Dès les premières minutes ou vous aviez échangés des paroles et des regards, il y avait eut cette complicité entre vous qui est née. Tu ne sais pas trop d'où parce que lui et toi vous êtes assez différents quand même. Lui c'est le petit mec gentil, qui n'aime pas les conflits, qui est assez sérieux et gentil encore. Tandis que toi t'es le genre à te mettre dans des histoires, à ouvrir ta gueule bien grande et que ça plaise ou non, à faire des coups bas, à pas être gentille sauf avec tes proches. Mais à croire que les opposés s'attirent, que ceci est bien vrai et que ça fonctionne pas qu'en amour. Entre vous y a jamais eut question de plus que de l'affinité. Certes, le premier soir y a eut un peu de drague mais ça a duré seulement le temps de quelques minutes. Pourtant, tu cracherais pas sur le mather, faut l'avouer il est sacrément bien foutu, il a des yeux de dingue et une belle gueule. Mais non, entre vous ça a toujours été amical et c'est bien pour ça que tu le laisses t'embrasser le front. Les élans d'affections et de tendresses c'est pas ton truc, ou seulement au lit mais c'est pas non plus trop de tendresses. Tu acceptes son geste car c'est Denys et que tu l'aimes comme ça. Il est protecteur tout comme tu l'es avec lui. Tu vois bien ensuite que son regard change, qu'il se fait plus dur, ou du moins qu'il essaye... T'as quoi contre un plan à trois ? tu demandes le plus sérieusement du monde. Tu le vois déjà protesté ou bien il va rentrer dans ton jeu sachant que tu plaisantes. Ou peut être pas. T'as jamais tenté un plan à trois et c'est vrai qu'avec deux beaux mecs ça te brancherais bien. Mais plus sérieusement cette fois, tu lui annonces le programme de la soirée : discussion tout en s'empiffrant bien et tu lui offre ton joint, trop de générosité. Quoi t'es jamais allé là bas ? Tu fais des gros yeux, t'attendant à un "non" sortir de sa bouche. Si tu n'y es jamais allé, la prochaine fois je t'embarque avec moi Den ! Obligé ! Faut que tu lui fasses découvrir ton pays s'il n'y a jamais mis les pieds et qu'il te fasse découvrir le sien tant cas faire. J'ai profité de me ressourcer, mais bon j'ai découvert quelque chose concernant ma soeur que nos parents nous ont caché... Un autre secret... Oui car celui que tu venais d'apprendre n'était pas le premier étant donné qu'Ayma n'était pas ta soeur soeur mais ta demie soeur. Je pensais échapper au drama en Angleterre, mais en fait non dis tu avec un petit rire tout en prenant deux bières afin de les décapsuler. Tu en tends une au grec et tu bois une première gorgée de la tienne, pour ensuite tirer à nouveau sur ton joint. J'ai prit des sushis à manger, parce que y a aucuuuun souciiiis. Okay tu pars loin et tu dis déjà de la merde. Et toi ? C'est toi qui m'intéresse à la base, pas moi. T'aimes pas parler de toi. T'aimes pas les émotions, les sentiments. T'aimes juste cacher tout ça et avoir le contrôle.

On était complémentaires, Ash et moi. Elle avait su d’abord être le petit diable qui me soufflait des moqueries adéquats à l’égard des eliots pour mon défi et ensuite, elle était devenue ma coloc, mon alliée, ma complice et c’était évident désormais que je pouvais plus me passer d’elle. C’est donc avec le sourire que je la rejoignis sur mon propre lit, l’embrassant doucement avant de commenter quand même, avec un air qui se voulait sévère mais qui n’était surement pas très crédible, le fait qu’elle ne devait pas élire ainsi domicile dans ma chambre sous peine de casser mes futurs coups. L’humour de la demoiselle se manifesta dans sa réplique, parce que même si elle parlait très sérieusement, je savais qu’elle n’envisageait pas réellement une telle chose, alors c’est avec un rire franc que j’objectai : « Je suis pas sûre que tu serais la candidate idéale pour un plan à trois, vu la tête que tirait Gabrielle après que tu m’aies embrassé à la soirée rubyXcube, ça risquerait plutôt de se finir en meurtre. » me marrai-je alors, en repensant à la scène. Et puis finalement, elle avait quand même fini par piquer ma curiosité, miss Strauss, avec son petit air sérieux : « T’as déjà fait ça ? » demandai-je donc. « Je veux dire… un plan à trois ? » J’attrapai le joint qu’elle me tendait, pris une taffe dessus en l’interrogeant sur ses vacances. Mon interlocutrice s’étonnait que je ne connaisse pas son pays natal : « Je connais la Grève ; l’Autriche, la suisse, la France, un peu l’Italie, pour avoir randonné dans les Alpes… » Petite pensée pour Emilia, ma partenaire de voyage à ce moment là. « Mais l’Angleterre, non, je ne connais pas, je n’y suis jamais allé. » Ca semblait une hérésie pour la jeune femme. « Embarque moi dans tes valises ! » approuvai-je avec un large sourire. « Tu me connais je ne dis jamais non. » Surtout quand il s’agissait de voyage. Nouvelle taffe sur le joint alors qu’elle m’en disait plus sur ces deux semaines loin de Boston. Je grimaçais, désolé d’entendre que ça n’avait été qu’une nouvelle source de drama. « Tu veux en parler ? » J’étais là pour fumer, manger, boire et déconner, mais j’étais aussi là pour elle et la soutenir, fallait qu’elle le sache. Je rendis le joint à mon amie, parce que bon, elle semblait en avoir davantage besoin que moi, et c’est la canette de bière qui vint le remplacer à mes lèvres. « Merci. » soufflai-je avant de prendre quelques gorgées de ma boisson. J’attrapai un des fameux sushis qu’elle avait ramené, rebondissant sur sa phrase : « Aucun soucis et bientôt, il n’y aura plus aucun sushis non plus. » Goinfrons nous go ! « T’as vraiment envie d’entendre mon disque rayé ? » -J’aime Gabrielle mais elle, elle ne m’aime pas- en boucle ? Non, elle ne devait plus en pouvoir la pauvre Ash. Et puis, il serait grand temps que je prenne de bonnes résolutions à ce sujet d’ailleurs.

Tous tes proches savent que tu aimes beaucoup taquiner. T'es toujours la première a charrier les autres, à lancer des petits piques et la preuve avec Denys et un fameux plan à trois. Tu plaisantes mais tu sais aussi qui a de quoi prendre tes paroles au sérieux vu que t'es pas du tout stable, que tu aimes vagabonder à droite et à gauche et que t'as pas froid aux yeux niveau sexe. Ni même en général. Donc tu envisages que ce soit avec elle directement ? Ca veut dire que tu envisages de la ramener ici, que tu envisages de coucher avec elle et donc que t'es encore accro et là tu te frappes le front pour montrer qu'il est irrécupérable. Que faut-il faire pour qu'il passe à autre chose ? Tu lui avais mis Kacy dans les bras, payé le dîner pour eux, c'était pas suffisant pour le dévier de sa bleue ? Puis face à sa question, tu éclates de rire. Je t'en pose des questions moi ? fais tu mine choquée, comme ci c'est privé et que tu ne veux pas en parler. J'ai jamais, mais je te cache pas que j'aimerai tenter l'expérience, si un jour ça te branche... dis tu en te rapprochant de lui, agrippant son haut à l'aide d'une de tes mains, tout en ayant l'air aguicheuse. Tu fais la fille sérieuse, celle qui le veut dans son lit, pour ensuite t'éloigner et sortir de ton rôle de comédienne. Franchement, tu dirais pas non à Denys. Enfin, à la base tu lui aurais pas dit non parce que tu sais pas comment ça se fait que tu n'aies rien tenté avec lui, mais aujourd'hui tu te verrais pas partager la couette avec lui. Pourtant pas mal de tes amis sont passés dans ton lit et y passent encore, mais lui, tu sais pas. C'est différent. Tu voudrais pas qu'il devienne obséder par toi et qu'il tombe amoureux (a). Viens ensuite le sujet de tes vacances en Angleterre, et c'est le drame quand tu découvres qu'il n'a jamais été là bas. Tu fais plusieurs pays sauf le mien, je vois. Tu m'attendais en fait pour que je t'y emmène. Il est partant, il veut venir dans tes valises et toi tu le prends aux mots. Tu vas vous organiser ça, tranquillement. Mais plus sérieusement tu lui parles de ton séjour là bas et que tes parents ont caché un autre secret à Aymalyne et toi. Le premier ça avait été drôle, parce que tu avais pu l'utiliser contre elle, pour la faire tomber de son piédestal, pour anéantir son petit univers qu'elle pensait si bien construit. Et ça avait marché. Celui là par contre, c'était moins drôle. Elle allait encore tomber de haut, mais toi même tu étais visée. Toi même cette fois ci ils t'avaient menti et caché ça. C'est juste que ma soeur apparemment a une jumelle... Apparemment j'ai une autre soeur, quelque part, je ne sais où... T'es pas très famille, mais quand même. Peut être que cette jumelle est tout l'opposé d'Ayma, peut être qu'avec elle tu pourrais t'entendre, tu pourrais avoir vraiment ce lien de soeur que tu n'as pas avec ton aînée. Cette fois Ayma n'était pas la seule vraiment concernée. Cette fois ça changeait bien des choses pour toi aussi... Tu te plonges alors sur la bière, sur le joint puis sur deux sushis que tu rentres entièrement dans ta bouche après avoir demandé à Den' de parler de lui. Gabrielle ? Faut que je te saute dessus pour que tu l'oublies, c'est ça ? Pourquoi il reste aussi attaché à elle, c'est dingue ça. Ca c'est pas bien passé avec Kacy ? Elle te plaît pas ? T'as pas envie de refaire un date avec elle ? Tu joues les cartes que tu as dans ta manche. Tu joues sur les charmes de votre coloc. Sur leur bonne entente. Leur feeling. La gentillesse et le sérieux de la brunette. Parce que l'autre eliot tu la sens pas. Tu la blaire pas du tout. Elle va que plus lui faire du mal et de la peine. Puis c'est une pote au Noah et elle a l'air bien aussi étrange que lui.

 Je me marrai à ces mots, à sa réplique sur le plan à trois qu’elle évoquait, tombant aussitôt dans le piège en n’envisageant qu’un seul scénario : Ash, Gab et moi. Scénario improbable et impossible comme je le soufflais en ricanant à mon interlocutrice, vu les tensions entre elles. Sauf que c’était un piège oui, parce qu’évoquer que la troisième partenaire du trio serait forcément Gabrielle, ça me trahissait sur mes sentiments toujours omniprésents pour la brune. Mon rire s’étouffa, mon sourire s’effaça, alors qu’Ash me réservait un petit sermon assorti d’un coup sur le front. « Aïeuh ! » me plaignis-je avant de tenter de me défendre : « Je ne suis pas accro, je… Je vais me la sortir de la tête. Cette année, c’est décidé. » Comme si il suffisait d’une bonne résolution pour l’oublier. Gabrielle Ferguson était juste inoubliable, tout simplement. Je me massai le front en ronchonnant, puis ma bonne humeur revint rapidement, quand la conversation se fit plus légère et plus salace lorsque je l’interrogeai sur ses expériences au lit. Ashleigh fit la choquée, sauf que ça m’amusa encore plus : « Ca, ça veut dire qu’il y a du dossier. » me marrai-je. Je fus donc surpris d’entendre que non, finalement, pas de dossier. Miss Strauss n’avait jamais expérimenté la chose. « Je suis déç… » Pas le temps de finir ma phrase qu’elle m’attrapait par le col, sauvagement, glissant cette proposition avec des airs aguicheurs. « T’es pas possible… » Puis allez, si elle joue, je peux jouer aussi. « Je savais que tu ne t’étais pas remise de ce superbe baiser de la soirée rubyXcube. » la taquinai-je. « T’arrives pas à oublier la sensation de tes lèvres sur les miennes c’est ça ? Ca t’obsède ? » Je ne tenus pas longtemps avant de pouffer comme un gosse. Ash m’avait un peu sauvagement embrassé ce soir là, mais c’était uniquement pour tenter de faire réagir Gabrielle, présente également à ce moment là. On évoqua ensuite mon périple européen et le fait que l’Angleterre n’en avait pas fait parti. « J’avais le cliché des anglais en tête : coincés, pinces sans rire, sévères… » expliquai-je quant à mes choix de destinations avant de préciser : « Mais ça, c’était avant de te rencontrer bien sûr. » Le contre cliché. L’une des filles les plus fun que je connaissais, loin de l’image morose que je pouvais avoir des habitants de ce pays. Quand on parlait de sa patrie, de son petit séjour là bas, c’est avec une grimace que je la vis se rembrunir. Elle finit par me confier le secret familial qu’elle avait découvert. « Je suis désolé Ash… Ca doit te faire bizarre. » soufflai-je doucement en prenant un instant sa main dans la mienne. « Tu vas le dire à ta frangine ? » Les tensions familiales, les cachotteries, malheureusement je connaissais et je pouvais assez bien comprendre ce qu’elle traversait. Ash orientait ensuite la conversation sur mes soucis/sushis, et en commençant à me goinfrer, j’évoquais mon disque rayé. Depuis la rentrée, depuis notre rencontre, la blonde entendait souvent l’histoire en boucle. Parce que c’était un éternel recommencement de déclarations d’amour ratées, de gros flops et de râteaux en série.  Avec humour, elle lâcha le prénom de l’intéressée et je confirmai d’un hochement de tête en saisissant un nouveau sushi, m’étouffant/me marrant à moitié en entendant sa question qui suivit. « Je vais faire mettre un verrou sur ma porte, tu me fais peur… » J’avais pas envie encore de m’étaler sur mes sentiments bien trop forts et surtout à sens unique pour l’eliot, je préférais déconner et jouer du second degrés avec mon amie. Elle enchaina ensuite sur Kacy, notre coloc avec qui elle m’avait piégé lors d’un dîner. « C’était donc ça ? » soufflai-je en comprenant soudain le côté –arrangé- du rencard. « On s’était dit que t’avais des vues sur Macsen et que t’avais fait ça pour nous éloigner. » expliquai-je avant de répondre à sa question. « J’aime bien Kacy… » avouai-je simplement, questionnant à mon tour rapidement : « Parce qu’elle t’a dit quelque chose ? Elle t’a parlé de moi ? De notre soirée ? »

Il venait de se trahir tout seul en évoquant son eliot pour un plan à trois ensemble. Ca aurait pu être avec n'importe quelle fille, mais lui il avait tout de suite imaginé ramené celle ci dans sa chambre et ça en disait long sur ses intentions et ses pensées. Il était encore et toujours amouraché d'elle. Il essaye de te convaincre que non et qu'il va l'oublier mais tu le connais et tu sais bien qu'il essaye surtout de se convaincre lui plutôt que toi. Tu réponds donc pas, juste tu lèves les yeux au ciel, pas en mode méchant mais plus en mode désespérée. Puis pour pas changé, sans même le voir venir, vous partez encore dans un délire, dans une connerie bien à vous. Il veut savoir si t'as déjà fait un plan à trois, hélas non et tu en profites pour le taquiner en te rapprochant de lui l'air intéressé et le mode séductrice on. Ca le fait plus sourire qu'autre chose et voilà qu'il te charrie à son tour. C'est vrai que tu l'avais délibérément embrassé lors de la soirée riby-x cube mais dans l'unique but de tester son eliot et de la faire un peu enrager également. Une autre façon aussi pour que ce soit elle qui lui court après et pas toujours lui après elle. Je savais que tu avais aimé, toi même tu viens de dire ce superbe baiser. Toc, prit à ton propre piège mon cher Denys. Et face à ses questions pour te taquiner toujours plus, lui il se marre montrant aucune once de sérieux, tandis que toi tu restes concentrée et tu ne montres pas un brin de sourire. Si je te dis que oui j'ai bien aimé ce baiser, que t'embrasses super bien et que j'avoue j'arrête pas de t'imaginer sur moi dans un lit, tu vas prendre des distances ? T'es ultra sérieuse et te connaissant, le mather sait que ça pourrait être vrai, que t'es le genre direct, qui passe pas par quatre chemins. Si tu le penses vraiment ce genre de choses tu le dis, peut importe les conséquences. Tu vas pas jouer à faire deviner des choses à l'autre en espérant qu'il comprenne. Il sait que ça peut être possible, que tu serais bien le genre à lui dire la vérité et non le nier. Puis vous discutez de ton pays natal, pays qu'il n'a jamais visité alors qu'il en a visité plus d'un autre. Il t'explique les raisons et tu comprends. T'aimes l'Angleterre mais c'est vrai que ça fait triste quand on y pense furtivement. Heureusement, tu lui a fait changé d'avis et tu prends ceci pour un compliment. Tu te la joues même un peu du coup en jetant tes cheveux en arrière à l'aide d'une de tes mains. Je suis ton rayon de soleil, que veux tu. Modestie zéro pour le coup. Les chevilles vont bien sinon si vous vous demandez. Tu finis ensuite par lui parler de ton séjour et de ce que tu as apprit là bas. Un autre secret sur ta famille et ta soeur aînée. Den' te prend la main et tu souris. Son geste est mignon et rassurant. Oui je vais lui dire. Pas le choix puisque toute façon elle risque de débarquer dans vos vies étant donné qu'elle a prit contact avec votre père. Ah les histoires de famille, tu étais loin d'en être épargnée, surtout avec la tienne. Tu décides de changer de sujet, tu veux des nouvelles concernant ton ancien co bizut et il te met en garde sur son disque rayé. Tu sens ainsi le sujet Gabrielle venir au loin. Faut-il que tu lui saute dessus pour qu'il l'oublie ? Tu tentes la proposition en plaisantant et puis tu évoques surtout votre coloc Kacy. Plus de chances que cette option se passe. Il réalise alors que c'était un date et à l'écoute de leurs suppositions, tu te marres. Vous êtes sérieux ? Vous croyez vraiment que j'ai besoin de vous virer si je veux Macsen ? Tu me déçois, je croyais que tu me connaissais mieux que ça. Si tu veux Macsen dans ton lit, tu te gênerais absolument pas devant tes colocs pour lui faire du rentre dedans au jeune homme. Tu n'aurais pas non plus besoin de les virer pour l'avoir que pour toi. Ils étaient allés loin dans leurs hypothèses. Enfin bon, au moins ça a réussi, il montre de l'intérêt quand tu évoques la demoiselle, signe que rien n'est perdu pour lui sortir la Gabrielle de la tête. Ben ouais, on parle entre filles, j'ai voulu savoir ce qu'elle avait pensé de ce repas, tu crois quoi. Tu joues sur le suspense et tu fais celle qui va rien lui dire, qui va garder ça pour elle. En même temps tu sais pas grand chose, mais tu comptes bien te glisser dans la tête de le dunster pour faire envier le mather. Tu te doutes bien qu'elle a dû passer un bon moment avec lui, qu'elle le trouve beau, sympa etc. Pas besoin de lui demander à la brunette, tu le sais. Tu prends un autre sushis et tu bois une gorgée de ta bière.

  Je l’assurai, j’allais l’oublier, j’allais avancer… C’était fini, enfin ça n’avait jamais vraiment commencé pour Gabrielle, cette histoire, notre histoire, n’avait jamais eu d’importance à ses yeux, c’était pour ça qu’elle m’avait laissé si facilement, sans me donner de nouvelles pendant un an, pour ça encore qu’elle riait à mes déclarations, pour ça qu’elle embrassait ce type, ce Noah d’Aremtruc en soirée… J’affirmai donc ma décision, ma résolution pour cette nouvelle année, même si au premier de l’an on avait plus ou moins dit que les résolutions ne servaient à rien. Ash, sceptique, levait les yeux au ciel, exaspérée, en guise de réponse. « Fais pas cette tête, je vais le faire, je vais réussir… » Qui est-ce que je cherchais à convaincre ? Elle ou moi ? On dériva ensuite, délirant sur un potentiel plan à trois, et je sautais sur l’occas’ pour la taquiner, faisant référence au baiser qu’on avait échangé à la soirée rubyXcube. Sauf que la demoiselle ne se laissa pas déstabiliser, d’abord, me renvoyant la balle en soulignant l’adjectif qualificatif que j’avais choisi pour qualifier son baiser: superbe. Un petit sourire au coin des lèvres, je confirmai : « En effet, superbe baiser… » Si moi je me marrai, taquin, amusé, l’expression de mon interlocutrice changea soudain. Elle reprit la parole, sérieuse cette fois, toujours au sujet du baiser, pour confirmer qu’elle l’avait apprécié, qu’elle y avait repensé, que depuis elle imaginait plus, elle et moi dans un lit… Mon rire s’éteignit un peu, mon hilarité passant à mesure que je la détaillais : « Arrête de me faire marcher Ash… » Je la connaissais, elle me rendait la monnaie de ma pièce et voulait me taquiner à son tour, c’était sûr. Non ? J’hésitais en la regardant, avant de perdre un peu mon aisance : « Ash… Je prendrais pas mes distances, mais… Ca serait bizarre. » Je n’avais pas toujours été aussi clair, je n’avais pas toujours été du genre à mettre des barrières ainsi, entre amitié et davantage… Sauf que depuis, il y avait eu Meleya, il y avait eu Veïa. Coucher avec des amies, ça voulait aussi dire courir le risque de les perdre, et avec Ash c’était trop fort, elle avait pris une place trop importante et très vite dans ma vie pour que je prenne le risque de la voir filer. Parce qu’en soit, Ash avait tout pour me plaire, d’ailleurs notre première rencontre avait été teintée de flirt…  L’ambiance se détendit à nouveau, lorsqu’il fut question de parler de son pays natal et de son séjour là bas. Un petit rire à sa réflexion faussement vantarde. « Pas besoin de parapluie quand on a une Ashleigh dans sa vie. » acquiesçai-je donc avec humour avant de l’écouter me révéler ce qui la souciait, ma main s’étant doucement emparé de la siennes. « Si ça va pas, si l’annonce se passe mal, tu viens frapper à ma porte hein ? Ou tu rentres sans frapper même. » Quelque chose me disait qu’il y allait avoir des vagues dans la vie familiale de mon amie, je voulais être là pour elle. Et elle voulait être là pour moi, pour cette raison qu’elle me questionnait sur où j’en étais de mon côté, même si mon disque rayé risquait de se remettre en marche. Je racontai à Ash nos hypothèses, lorsqu’elle nous avait piégés au restau avec Kacy. « Bon alors, y’a un truc entre Macsen et toi ou pas ? Raconte. » Moi aussi j’étais curieux en fait. Et ma curiosité fut d’autant plus aiguisée lorsque mon amie reconnut que Kacy lui avait parlé de notre date. Forcément, malicieusement, elle n’ajouta rien, préférant se resservir en sushi. Je trépignai sur le lit la pressant à m’en dire davantage : « Elle a dit quoi ??? »

Tu te caches absolument pas pour lever les yeux au ciel face aux paroles peu convaincantes de Denys. Il le remarque et il tente une nouvelle fois de te convaincre, ou surement de se convaincre. Tu sens que lui même ne croit pas à ses paroles. Toute façon tu auras beau dire ce que tu veux, ça le fera pas changer d'avis sur la Gabrielle ni reculer. Tu avais assez d'expérience depuis des années avec ivy pour le savoir. Des heures et des heures à lui répéter que Wade n'est qu'un con, qu'il lui apporte que du mauvais, qu'elle devrait tourner la page, le jeter comme une chaussette, se trouver quelqu'un qui prendra mieux soin d'elle, mais non. Elle revenait encore et encore vers lui, sans arrêt. Même après milles coups de putes. A un moment donné tu pouvais plus rien faire, plus rien dire, juste la regarder se manger le mur. Tu espérais tout de même que Denys soit plus lucide que ta meilleure amie. Pour changer de sujet, vous bifurquez sur le plan à trois puis finalement sur le fameux baiser que tu lui as donné lors de la soirée rubi-x cube. Baiser donné uniquement pour qu'il soit à son tour en position de supériorité face à l'eliot qui faisait chavirer son coeur. Mais baiser que lui qualifiait de superbe et dont tu lui faisais la remarque. T'en profite également pour faire celle qui a un aveux à lui faire. Celle qui a en effet apprécié ce baiser, qui y a repensé et qui voudrait plus que des lèvres collées. Tu ne loupes pas son sourire qui diminue petit à petit. Ni son regard ou son air sérieux. Il te croit pas. Pourtant il hésite tout de même, tu le vois à son visage et à la tournure de sa phrase quand il te demande d'arrêter de le faire marcher. Tu continues cependant en lui demandant sincèrement s'il ne va pas prendre ses distances à cause de ce que tu lui dis. Il avoue que non et que ça serait juste bizarre. Pourquoi bizarre ? Tu fais la curieuse. Tu veux savoir ce qu'il entend par bizarre. De ce que tu sais Den' est comme toi, il a l'habitude de coucher avec des filles qui sont ses amies. Vous continuez alors sur ton séjour en Angleterre et sur ta famille. Comme toujours, le mather se montre à l'écoute et présent. Tu souris à sa réplique, surtout au fait de venir sans frapper. Chez les mathers vous avez cette habitude de rentrer sans frapper et toi encore plus avec Denys. Que ce soit chez les verts ou ici dans votre appart, tu rentres toujours comme chez toi pour venir le voir. S'il est à walp tant pis, c'est pas le premier mec que tu vois dénudé et il sera pas le dernier. T'as aucune gêne à ce niveau là. Tu hoches donc la tête pour lui dire que oui et tu lui fais un clin d'oeil. Tu le sais que si besoin il est là. Tout comme il sait que si t'as besoin tu viendras le voir, parce qu'il attire la confiance et que y a ce lien entre vous qui s'est crée aux premières secondes échangées. Voilà que vient le sujet de son date avec votre coloc, ainsi que leurs hypothèses concernant Macsen et toi. Den' sérieux ? Je viens de t'avouer quelque chose, tu crois que y a un truc avec Macsen ? T'es sérieuse et tu fais limite la fille blessée de sa question. Tu fais référence à tes aveux sur votre baiser à la rubi-x cube. Tu ne lui as pas avoué que tu blaguais, tu préfères jouer encore un peu le jeu sinon c'est trop facile. Quant à la dunster, tu fais celle qui sait des choses mais qui ne veut pas lui dire. Tu vois bien qu'il s'y intéresse et qu'il veut entendre ce que tu sais. Il te presse et ça en dit un petit bout sur la chose. Ben déjà tu m'as jamais vraiment dit comment s'est passé votre rendez vous, du moins de ton point de vu. Vous avez fait quoi ? Tu veux des détails sur sa soirée. Sa version. Comme ça tu pourras utiliser les mots exacts qu'il va prononcer pour les répéter à la brunette. Comme ça tu pourras encore plus te la jouer au cupidon. Mais avant, tu fais celle que ça dérange un peu. Celle limite pas sûre d'elle et peut être jalouse. Tu la trouve plus jolie que moi ? Tu t'entends mieux avec elle ? Toujours dans ton rôle de la fille qui veut plus de lui, tu poses des questions qui de base ne te correspondent pas du tout. Des questions que tu ne prononcerais jamais. Bien trop sûre de toi. Connaissant bien trop tes atouts et n'ayant aucun sentiments pour ton ancien co bizut. Cependant, pour rien au monde tu n'arrêteras de l'embêter et de lui faire des frayeurs de ce genre. Joueuse. Bonne comédienne. Manipulatrice. C'est bien ce que tu es, même si là c'est plutôt pour rire et en mode gentil.

  Pourquoi on avait parlé de ce baiser ? C’était moi qui avais amené le truc en plus, hilare, pensant juste déconner… Sauf que là, maintenant, je ne rigolais plus. La demoiselle était trop sérieuse à mes côtés, même lorsque je lui demandais d’arrêter ça, de me faire marcher, elle ne se mit pas à pouffer, elle ne me souffla pas un –je t’ai bien eu- et c’était inquiétant, parce que ça rendait l’aveu encore plus réel. Et il n’en fallait pas plus pour que ça cogite dans ma tête, surtout que quand je la rassurais sur le fait que je n’allais pas m’éloigner d’elle, tout simplement parce qu’elle avait pris une place trop importante dans ma vie, au délà même de la coloc, j’ajoutai juste que ça risquerait de devenir bizarre, elle reprit mon adjectif, me questionnant sur ce que j’entendais pas là. « Bizarre… Parce que c’est pas comme ça toi et moi. » Si Ash et moi étions plutôt coutumier des relations sans lendemain, des sex friends et autres rapprochements intimes sans engagement, là ça sonnait différemment… Parce que c’était Ash justement, que j’étais déjà bien trop attaché à elle surement, parce que mon expérience m’avait prouvé que quand je commençais à m’attacher, ça finissait toujours droit dans le mur, la preuve avec Mel ou Veïa, désormais aux abonnées absentes et avec qui je n’avais plus aucun contact, malgré l’amitié que j’avais pu leur porter. D’ailleurs le bizarre, qui s’était un temps estompé pour laisser place à son récit sur l’Angleterre et les histoires familiales de mon amie, cela resurgit lorsque je réalisais le geste que j’avais entrepris : lui prendre la main. Est-ce que j’étais en train de nourrir l’ambiguïté entre nous ? Je retirais doucement mes doigts, alors qu’on bifurquait en parlant de mon dîner avec Kacy. Pourquoi elle m’aurait organisé ce dîner avec la brune tiens, si elle ressentait vraiment un truc pour moi ? Ha ha, prise à son propre piège, j’avais là un argument qui prouvait qu’elle me faisait marcher. Sauf que quand je m’amusais à la questionner sur Macsen, elle se rembrunit, évoquant son aveu précédent. Je baissais les yeux, gêné, passant une main dans mes cheveux, mon autre main alla chercher le joint qui se consumait toujours pour prendre une longue taf sur ce dernier. « Faut que t’arrêtes la fumette Ash, ça te fait dire des bêtises… » la taquinai-je, essayant un peu d’humour pour détendre l’atmosphère, attendant toujours son –ha ha, je t’ai eu- qui ne venait pas. Elle était bonne actrice ou bien… Non la voilà qui m’interrogeait sur Kacy et notre soirée, si elle avait vraiment ressenti un truc pour moi elle me questionnerait pas ainsi. « On a super bien mangé, d’ailleurs merci encore. Et ensuite on est rentrés, on a dansé… » révélai-je avec un petit sourire. « T’imagines le carnage. » Parce qu’Ash avait fait des soirées avec moi, elle connaissait mes talents en la matière. « Je lui ai fait la macarena, un grand moment, je suis pas sûr d’avoir marqué des points en fait… » Je racontai, confiant, croyant que la normale allait revenir ainsi, mais finalement la voilà qui m’assena le coup de grâce avec ses questions finales. Je restais un instant muet, étonné de ses questions, de la… jalousie qui émanait de la blonde, une jalousie que je n’avais jamais remarqué chez elle. « Ash… C’est pas pareil. Je ne la connais pas depuis aussi longtemps et… » Je m’enlisais dans du blabla là. « Elle est brune, tu es blonde, c’est pas du tout pareil… » déconnai-je en pouffant, pas très sérieux avant de me mordre les lèvres en voyant que mon interlocutrice, elle, était très sérieuse. « Et moi, je suis plus beau que Macsen ? » Allez, si tu veux jouer à ce jeu là Ash, on va jouer. Moi aussi j’allais faire mon jaloux.