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Paris était quand même désolé d’apprendre qu’elle n’avait pas connu un réel amour maternel. Summer méritait mieux que cela mais dans un sens, cette révélation ne le rendait que plus fier de sa femme : malgré tout, elle avait réussi à devenir cette femme aimante et généreuse. Elle aurait pu devenir une pétasse sans cœur, une nana qui prenait plus qu’elle ne le donnait mais non, c’était tout le contraire. Le Dunster ne pouvait que sentir son cœur se gonfler davantage d’amour. « Tu es la femme et la mère la plus merveilleuse, tu le sais ça ? » lui dit-il sans chercher à comparer leurs deux enfances. Ils étaient au-dessus de cela et puis, pour rien au monde il ne souhaiterait même à son pire ennemi de connaitre ce qu’il avait subi alors à la femme de sa vie ? N’en parlons pas. N’empêche, grâce à elle, il bénéficiait en quelque sorte d’une seconde jeunesse. Summer n’était pas la dernière à chanter des comptines à Ashlynn ou à lui lire des histoires. Paris aimait bien l’écouter dans ces moments-là, découvrant des choses qui lui étaient encore inconnus malgré ses 25 ans. Grace n’avait jamais été une grande lectrice et surtout, elle n’avait jamais vraiment eu le temps pour ce genre de choses. Durant les premières années de sa vie, elle avait été bien plus camée qu’autre chose puis, Paris avait du céder sa place à ses frères et sœurs. « Donc si je comprends bien, je suis ton conte de fées ? » la taquina-t-il même s’il était touché de voir combien elle lui donnait d’importance au fil du temps. Voilà presque un an qu’ils s’aimaient mais il était toujours aussi étonné qu’une femme comme elle puisse s’intéresser à un gars comme lui car comme elle le disait très bien : il n’était qu’une bête bourrue au sale caractère.
Conscient ou non, il lui livrait des brides de sa propre enfance, lui faisant découvrir sa passion pour le ciel. Paris ne saurait dire réellement quand est-ce que cela avait commencé mais à présent, il ne se voyait pas sans voler. C’était plus fort que lui, comme si le ciel l’appelait pour ainsi dire. « Oui, je m’y sens bien » dit-il avec un air pour le moins rêveur. Le ciel, c’était une façon personnelle de s’éloigner de ses problèmes, d’être intouchable. Là-haut, pas de violence, pas de colère juste cette impression de flotter, d’être au-dessus de tout. Il était tout de même marrant de se dire que durant des années, il s’était imaginé que rien ni personne ne pourrait le détourner de cela, de cette passion. Ce n’était plus le cas aujourd’hui : Paris avait une famille qu’il chérissait et commençait sérieusement à envisager l’avenir autrement, plus éloigné de l’espace. Il s’y était raccroché durant des années et des années car cela lui avait permis d’avoir un objectif à atteindre, d’avoir une raison de se lever chaque matin. A présent, il en avait une nouvelle alors pourquoi s’entêter au risque de tout perdre ? L’étudiant savait combien il serait difficile de coupler vie professionnelle jalonnée d’absence plus ou moins longue à une vie de famille épanouie. Alors oui, il commençait sérieusement à se chercher un plan B voire C ou D.
Summer venait de lui répondre concernant ce qu’elle aimait faire quand elle était enfant et malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer cette petite tête blonde entourée de ses peluches en train de prendre un thé imaginaire. « Tu devais être craquante à cet âge » murmura-t-il avec tendresse avant qu’elle ne lui fasse une demande très tentante. « Comment te le refuser ? Si cela ne tenait qu’à moi, je te dirais qu’on habille chaudement la petite et direction l’aérodrome pour un vol de nuit mais pas certain qu’Ashlynn accepte d’être tirée une deuxième de son lit » rigole-t-il de bon cœur en s’allongeant sur les coussins, l’attirant contre son torse. « Je suis curieux d’un truc : quelle est la plus grosse connerie que Summer Wingfield a faite durant son adolescence… je suis certain que tu n’étais pas si sage que ça »©TOWNTROTTER.
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