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Pour le coup, sa femme avait raison, elle avait simplement parlé de vodka et non de s’enfiler la bouteille. « Ouais bon ça va ! C’est juste que quand je bois, j’ai tendance à pas m’arrêter à un verre alors j’ai généralisé » bougonna-t-il avant d’hausser les épaules comme si ça résolvait tous leurs problèmes de communication. C’était fou quand on y repensait : ils avaient passé un Noël magique pour ne pas dire autre chose et bêtement, ils avaient pensé que tout pourrait continuer comme sur des roulettes. C’était mal connaitre leur parent respectif apparemment. « Pourquoi ? Tu as peur que je te cogne dessus peut-être ? Tu crois que je ne sais pas me contrôler parce que je suis en colère ? Sache pour ta gouverne que c’est pas parce que je vais pas me murger, que je vais aller taper sur le premier crétin venu » s’écria-t-il légèrement, s’attirant un couinement endormi de la part de sa fille. « Je t’ai fait la promesse de ne plus retourner dans une cage, je comptais pas la rompre même si j’ai envie de casser la gueule à nos parents » ajouta-t-il tout bas avant de soupirer. « De tout de manière, j’ai plus envie de boire, c’est bon, c’est passé donc tu n’as pas à craindre que je défonce quelqu’un » soupira-t-il. Le pire dans cette histoire, c’était que Paris s’en voulait de se décharger sur sa femme. Summer n’y était pour rien, elle était une victime au même titre que lui ou leur couple.
Il n’arrivait vraiment pas à s’ôter le fait qu’il y avait un risque qu’ils deviennent frère et sœur. Et même si leurs parents ne se mariaient pas, le simple fait de voir sa mère rouler une pelle à John, le tétanisait sur place. Comment allait-il devoir l’appeler ? Papa ?! Non mais c’était de la folie pure et simple. « Ouais… on a qu’à déménager à l’autre bout de la planète, de changer de nom et de faire comme si de rien n’était… ce serait une bonne idée tiens » souffla-t-il avant de jurer tout bas et d’arrêter la voiture sur le bas-côté de la route. « Je reviens » dit-il avant de sortir de la voiture pour revenir cinq minutes plus tard, le poing droit légèrement écorché. « Je te rassure, l’arbre ne portera pas plainte » fit le Dunster avant de soupirer, un peu plus calme. Cela lui avait fait un bien fou d’imaginer la tête de sa mère à la place du tronc d’arbre. Le reste du voyage se passa dans un calme assez relatif car la mâchoire de Paris refusait de se détendre. Ce n’est qu’une fois le ventre plein qu’il se permit de soupirer à nouveau. « J’y arrive pas… j’essaie de passer outre, je te jure mais j’y arrive pas… J’ai l’impression de devenir dingue mais ce soir, j’ai juste l’impression qu’on m’a foutu un panneau d’interdiction devant la gueule et que même te prendre dans mes bras serait malsain » avoua-t-il finalement, le regard las.©TOWNTROTTER.
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