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Embrouilles à rue Dupiment.

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Pour le coup, sa femme avait raison, elle avait simplement parlé de vodka et non de s’enfiler la bouteille. « Ouais bon ça va ! C’est juste que quand je bois, j’ai tendance à pas m’arrêter à un verre alors j’ai généralisé » bougonna-t-il avant d’hausser les épaules comme si ça résolvait tous leurs problèmes de communication. C’était fou quand on y repensait : ils avaient passé un Noël magique pour ne pas dire autre chose et bêtement, ils avaient pensé que tout pourrait continuer comme sur des roulettes. C’était mal connaitre leur parent respectif apparemment. « Pourquoi ? Tu as peur que je te cogne dessus peut-être ? Tu crois que je ne sais pas me contrôler parce que je suis en colère ? Sache pour ta gouverne que c’est pas parce que je vais pas me murger, que je vais aller taper sur le premier crétin venu » s’écria-t-il légèrement, s’attirant un couinement endormi de la part de sa fille. « Je t’ai fait la promesse de ne plus retourner dans une cage, je comptais pas la rompre même si j’ai envie de casser la gueule à nos parents » ajouta-t-il tout bas avant de soupirer. « De tout de manière, j’ai plus envie de boire, c’est bon, c’est passé donc tu n’as pas à craindre que je défonce quelqu’un » soupira-t-il. Le pire dans cette histoire, c’était que Paris s’en voulait de se décharger sur sa femme. Summer n’y était pour rien, elle était une victime au même titre que lui ou leur couple.

Il n’arrivait vraiment pas à s’ôter le fait qu’il y avait un risque qu’ils deviennent frère et sœur. Et même si leurs parents ne se mariaient pas, le simple fait de voir sa mère rouler une pelle à John, le tétanisait sur place. Comment allait-il devoir l’appeler ? Papa ?! Non mais c’était de la folie pure et simple. « Ouais… on a qu’à déménager à l’autre bout de la planète, de changer de nom et de faire comme si de rien n’était… ce serait une bonne idée tiens » souffla-t-il avant de jurer tout bas et d’arrêter la voiture sur le bas-côté de la route. « Je reviens » dit-il avant de sortir de la voiture pour revenir cinq minutes plus tard, le poing droit légèrement écorché. « Je te rassure, l’arbre ne portera pas plainte » fit le Dunster avant de soupirer, un peu plus calme. Cela lui avait fait un bien fou d’imaginer la tête de sa mère à la place du tronc d’arbre. Le reste du voyage se passa dans un calme assez relatif car la mâchoire de Paris refusait de se détendre. Ce n’est qu’une fois le ventre plein qu’il se permit de soupirer à nouveau. « J’y arrive pas… j’essaie de passer outre, je te jure mais j’y arrive pas… J’ai l’impression de devenir dingue mais ce soir, j’ai juste l’impression qu’on m’a foutu un panneau d’interdiction devant la gueule et que même te prendre dans mes bras serait malsain » avoua-t-il finalement, le regard las.




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Les paroles de Paris concernant mon manque de confiance en lui par rapport à son envie de combattre, étaient tout aussi dures et rude que mes paroles finalement. J’avais bien cherché sa réaction et alors que j’avais souhaité répondre au départ, je décidais d’arrêter les frais et de lui dire simplement dans un murmure « comme si c’était le fait qu’un autre soit amoché qui m’effraie… » Jamais je n’avais pensé qu’il me taperait, et je trouvais cela injuste qu’il est imaginé cela en premier lieu ! Mais je devais me rappeler que Paris étaient en colère, et que lorsqu’il ne contrôlait rien, ses mots pouvaient dépassaient clairement ses intentions. Je ne l’excusais pas pour autant, mais je décidais de passer outre en tentant de me calmer d’abord. Et puis, il ne fallait pas réveiller la petite, la pauvre ne méritait pas cela…

Trouver une solution à notre problème, c’était pas mal…mais encore fallait-il que ce soit une solution raisonnable. « Personnellement, j’ai pas envie de fuir ma vie. Surtout si au final, ça arrange encore plus nos parents, les rendant libre de faire ce qu’ils veulent… » Donc l’idée de fuir la ville et de changer – même si je savais cela irréaliste à la base – restait à proscrire. Paris se cassa soudain de la voiture, me laissant là, complètement perdue, avec la petite à l’arrière. Je le cherchais d’abord du regard en regardant à la vitre arrière de la voiture ; puis j’observais devant mais malgré les phares encore allumé, je distinguais mal Paris dans la pénombre. C’est en tournant la tête en direction de l’angle mort de son rétroviseur que je le vis taper dans un arbre. Et chaque coup qu’il portait du poing, je sursautais en imaginant la violence du coup et la souffrance que pouvait ressentir Paris. J’avais mal pour lui, et fermais les yeux pour finalement détourner le regard et attendre en silence qu’il revienne…ce qu’il fit quelques minutes plus tard. Sa remarque ne me fit pas du tout rire, au contraire. Je me mordais l’intérieur de la joue pour ne pas l’envoyer chier, et décidais même de ne pas le regarder. On rentrait à l’appart dans un silence à faire peur, et j’allais coucher la petite pendant que Paris se chargerait de déballer le sac et sans doute de commencer à manger. On ne disait rien pendant tout le dîner expédié à la va-vite, et finalement, Paris brisa le silence en répétant ce que j’avais compris depuis le début. On était foutu…que devais-je faire ? mentir pour le rassurer et lui dire que c’était bête, qu’on allait dormir et sans rendre compte demain qu’on était pas plus frère et sœur qu’hier ?? c’était pas vraiment mentir ce type de constant…mais pas sûr que d’ici demain, on se soit tous deux acheté un cerveau raisonnable qui soit capable de nous traiter de con ! « Je sais Paris…j’imagine très bien » Quoique non : l’idée de le prendre dans mes bras ne m’effrayait pas…je ne le faisais simplement pas parce que je savais que Paris ne réagirait sans doute pas aussi bien qu’il le faudrait. « Mais…on a rien fait de mal ? Je …enfin je veux dire…ca signifie quoi ? qu’on a plus le droit de s’aimer ? » demandais-je avec une légère peur dans le regard ?



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Ils ne pouvaient pas fuir alors qu’est-ce qui leur restait ?! Dire amen et souffrir en silence ? Mettre fin à leur mariage pour dire, allez-y les parents, aimez-vous et on s’en tape du reste ?! Paris avait beau avoir des difficultés à toucher Summer, il savait que cesser de l’aimer était tout simplement impossible. Il voulait bien faire tous les sacrifices du monde, il ne pourrait jamais accepter de faire celui-là. Elle lui était bien trop précieuse, vitale même. Sans Summer, c’était toute son existence qui retournait dans l’ombre, dans l’enfer de sa colère et de sa rage. Il avait besoin de sa douceur, il avait besoin de son amour. Comment renoncer à cela ? C’était tout simplement impossible pour lui et cela l’effrayait au point qu’il ne quitte la voiture pour aller se défouler contre un arbre. La douleur lui permettait toujours de réfléchir, de chasser les informations parasites de son cerveau mais pas ce soir. Ce soir, il était incapable de la moindre petite réflexion. Même la douleur ne faisait pas son effet. Oh, elle le calmait en surface mais dans son cœur, c’était toujours la colère qui dominait car on menaçait son couple, on menaçait son équilibre et il était vraiment décidé à se battre.

Mais comment se battre contre lui-même ? Comment se battre contre ses propres réactions ? Le simple fait de désirer cette femme semblait être un crime à ses yeux. De la folie, c’était tout simplement de la folie pure et simple. Il y a encore une heure, il lui aurait bien volontiers fait l’amour sur le capot de leur voiture et là, non. Pitié, qu’on éteigne son cerveau, qu’il soit le plus con des hommes mais qu’il puisse à nouveau la désirer sans honte et sans remord. Paris craignait tellement d’en arriver à un point de non-retour. En quoi était-il sale d’aimer et désirer son épouse ? Quand est-ce que l’interdit s’était glissé dans leur relation ? Le Dunster voulait bien tomber dans l’inceste le plus avilissant si cela lui permettait de jouir à nouveau de la vision de sa femme en train de lui sourire, en train de gémir, le corps cambré vers le sien. « NON » s’écria-t-il en se relevant d’un bon comme un diable sortirait de sa boîte. Il s’approcha aussitôt de sa femme pour poser ses mains sur ses joues, plongeant son regard dans le sien. Il voyait toute sa détresse qui faisait écho à la sienne. « Je refuse d’arrêter de t’aimer, tu m’entends ?! On peut me balancer tous les prêtres au cul, toutes les bonnes mœurs mais tu es ma femme Summer. Tu m’entends, tu es ma femme et rien ne changera cela. Qu’on m’arrache un bras mais je refuse de te sacrifier pour qui ou quoi que ce soit » dit-il fermement. « On va trouver une solution, je te le promets, on va trouver » reprit-il plus fébrilement, plus désespérément surtout. Ses lèvres écrasèrent les siennes dans un baiser fiévreux mais le cœur n’y était pas. Il n’y arrivait pas et cela le frustrait au plus haut point. « Putain de bordel de merde… faut qu’on trouve une solution, je refuse de te perdre, tu m’entends ?! Je préfère crever la gueule ouverte que de te perdre Summer » soupira-t-il avant de la serrer fortement dans ses bras. Il avait si peur à cet instant précis que l’idée de la relâcher ne lui venait même pas en tête. « Je t’aime Summer… Je t’aime comme un dingue que je suis mort de trouille » lui confie-t-il en déposant sa joue contre le sommet de son crâne. Il avait tellement besoin d’oublier cette soirée, de se dire que ce n’était qu’un cauchemar mais quelque chose lui disait qu’au contraire, le pire était encore devant eux.




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Les premiers mots de Paris, bien que je les avais pressenti depuis l’instant où nous avions quitté le domicile de sa mère, avait eu raison de m’angoisser. La situation nous échappait, on n’imaginait des choses qui techniquement n’avait rien de raisonnable, mais cela était plus fort que nous. Le problème, c’est qu’en me disant qu’il avait presque peur d’etre malsain en me prenant dans ses bras, je me voyais déjà devoir lui dire adieu. Et cela ? ça m’était complètement insupportable !! J’avais peur….peur de le perdre, peur de l’entendre me dire que notre relation le dégoûtait, qu’il n’arrivait plus à me voir au travers de ce brouillard qu’avait généré mes parents. La peur me prenant tout le corps pour se loger en mon ventre tel une énorme boule qui pesait lourd et m’empêchait presque de respirer convenablement.

Alors je lui posais ces questions. J’avais besoin de savoir où tout cela nous mènerait, meme si je paniquais à l’idée d’entendre ce que je ne voulais pas. Avait-on l’interdiction de s’aimer dorénavant ? Devais-je tirer un trait sur lui ? Ne plus le toucher, le plus le regarder ? J’avais tellement besoin de lui que je savais déjà qu’il était préférable de me tuer si tel était le cas. J’observais Paris avec incertitude, attendant son verdict, alors qu’il se levait soudain d’un bond qui me faisait presque sursauté de surprise. Il se planta devant moi et, tel un automate, je me levais à mon tour pour lui faire face, les yeux tout aussi paniqués. Et enfin, il prononçait ses mots…ces paroles qui me soulageaient d’un énorme poids dans le corps et sur mes épaules. Il n’était pas prêt à renoncer à nous…à moi. Et il me tenait fermement par les bras, comme pour que je prenne vraiment conscience de sa conviction. Pour ma part, je ne bougeais pas tout de suite : buvant ses paroles comme si elle devait être les dernières qu’il aurait le droit de me prononcer, je ne le lâchais pas des yeux, hochant faiblement la tête pour lui signifier que j’entendais ce qu’il me disait, et que mieux : j’étais tout à fait en phase avec lui sur le sujet. Et finalement, ses lèvres se crachaient sur les miennes, comme par désespoir. C’est le moment qu’il m’avait fallu pour réagir, m’agrippant à Paris comme une bouée de sauvetage « Je ne peux pas te perdre » avais-je réussis à murmurer après ce baiser tandis que je me blottissais contre le lui, en l’entourant à la taille, le serrant comme jamais je ne l’avais fait jusque-là. C’était….c’était comme si je le prenais dans mes bras pour la dernière fois ; comme si l’on m’autorisait la dernière volonté d’un condamné. Il me répétait à son tour qu’il ne souhaitait pas me perdre, et je relevais rapidement la tête pour lui assurer que moi, aussi « j’en mourrais si on m’enlevait à toi… » et je rebaissais la tête pour la caler contre son torse puissant. Ce torse qui m’inspirait bien souvent sécurité et confort, cette puissance sur laquelle je me reposais à chaque fois que je manquais de confiance, que je n’étais plus sûre de rien…je fermais les yeux et inspirait en chuchotant toutes ces choses que j’imaginais déjà avoir perdu « je ne peux pas m’empêcher de te toucher…c’est plus fort que moi Paris. J’ai besoin de ça, j’ai besoin de toi, de ton contact. J’ai l’impression de manquer d’air, d’étouffer si je ne le fais pas !! » Je sentis sa joue sur le sommet de mon crane, me sentant soudain enfermé dans un cocon, et comme si cela était possible, je recalais un peu mieux mes bras autour de son corps pour l’enserrer un peu plus et lui avouer que j’étais prête à tout accepter…tant qu’il resterait près de moi « Paris…je peux dire adieu à plusieurs choses par amour. Tu peux me demander d’être plus raisonnable, je peux même me cantonner à un amour purement platonique…mais je refuse, je refuse entièrement de ne plus te prendre dans mes bras, de ne plus te toucher. Tant pis si c’est simplement pour te prendre la main, ou pour la passer simplement dans les cheveux. Soit, j’accepte….du moment que j’y ai le droit. Je t’aime aussi Paris…et j’ai tout aussi peur que toi. Mais j’aurais encore plus peur si tu n’étais pas à mes côtés. Tu es ma force, mon envie de me battre…sans toi, je sombre. » je soupirais de fatalité, avant de me dégager légèrement de lui pour le fixer droit dans les yeux et lui sourire timidement « Pour le meilleur et pour le pire…ça, même sans m’en souvenir, je suis certaine que l’on se l’est promis toi et moi » Alors si le pire était en train de nous tomber dessus, je resterais près de lui, quoiqu’il arrive. Surtout que …de toute façon je n’avais pas le choix : je ne survivrais pas sans lui.



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La peur le clouait sur place, faisait trembler ses mains. Il crevait de trouille à l’idée de perdre cette femme, sa femme. Summer était entrée dans sa vie quand il ne s’y attendait le moins et voilà qu’on souhaitait la lui enlever ? Il refusait. Il avait besoin de sentir ses bras autour de lui, de voir son sourire quand il se réveillait et quand il s’endormait. Sans elle, sa vie ne valait rien tout simplement. Elle était son étoile, sa plus belle étoile. Comment survivre si elle n’était pas là ? Comment Ashlynn pourrait devenir une femme merveilleuse sans sa mère ? Ils seraient perdus sans elle. Elle était leur phare, leur guide, leur tout. Sa vie ne valait vraiment plus rien sans son sourire, sans son rire. Seulement comme continuer à l’aimer avec la même force alors que ce panneau d’interdiction continuait de le narguer. Si seulement elle savait combien il pouvait haïr Grace à cet instant précis. Paris en aurait bien pleuré de frustration si seulement il savait que cela ne la ferait pas souffrir, ne la plongerait pas dans une insécurité dont il ne serait sans doute pas capable de l’en tirer. On dit toujours que derrière tout grand homme se cachait une femme, Summer était la sienne. Chaque jour était une bonne raison de se rappeler qu’il n’était plus seul sur cette putain de route. Elle était là pour l’accueillir d’un sourire qu’elle soit en train de cuisiner ou de lire un livre sur le canapé. Combien de fois était-il entré à l’appartement pour mieux s’adonner à la chambranle d’une porte pour mieux l’observer discrètement. Le Dunster avait toujours savouré ces instants volés et voilà qu’on souhaitait les lui enlever ? Oh non, il ne voulait pas revenir à sa vie d’avant où personne ne l’attendait, ou personne ne prenait soin de lui. Il souhaitait pouvoir ressentir encore et encore cette impatience de rentrer chez lui, de sentir la bonne odeur d’un plat en train de cuire ou l’entendre encore chantonner en découpant des légumes. Il voulait la voir se mordiller la lèvre quand un passage un peu trop sensuel de son livre lui arrache un rougissement. Il voulait encore la voir renifler devant un film romantique car elle craignait qu’il se moque de son trop plein d’émotion. Il voulait encore la trouver à moitié nue sur le lit, un sourire séducteur aux lèvres. Il avait même envie de la voir en jogging, les yeux colériques car encore une fois, il s’était planté dans un programme de la machine à laver et qu’il avait foutu en l’air un nouveau pull.

En somme, Paris voulait chérir encore et encore leur quotidien qu’importe que certaines personnes le trouvent ennuyeux. Pour lui, il s’agissait du plus beau des trésors. « Personne ne m’enlèvera à toi. On trouvera une solution, je te le promets… » murmura-t-il avec cette fragilité qu’elle était la seule à voir dans son regard. « On va trouver, on doit trouver » murmura-t-il à nouveau en la serrant un peu plus dans ses bras. Il avait besoin qu’elle le touche, qu’elle le prenne dans ses bras, qu’elle le réconforte quand il avait l’impression de s’être planté à un examen ou quand il s’inquiétait pour ses Dunster. Mais aussi, il voulait pouvoir la réconforter, lui apporter tout le bonheur du monde. Il voulait continuer à être son roc, à être celui vers qui, elle se tournerait quoiqu’il arrive. Paris soupira et releva la tête pour mieux poser son front contre le sien, déposant un baiser sur le bout de son nez. « Pour le meilleur et pour le pire… ouais, ça, ça me botte bien… On ferait mieux de coucher la petite… Tu peux t’en charger ? » lui demanda-t-il lui donnant la petite qui dormait sur le canapé, épuisée par cette soirée.

« Je… Je me suis dit que l’on avait besoin d’un petit moment ensemble » marmonna-t-il un peu mal à l’aise alors qu’il avait profité de son absence pour repousser le canapé et la table basse histoire d’y installer un tas de coussin et une couverture. Paris avait ressorti sa petite veilleuse de quand il était gosse, offrant une multitude de petites étoiles sur le plafond de leur salon. Seules des petites bougies éclairaient la pièce, leur offrant un moment intime dans le chaos de leur vie. « Tu veux bien regarder les étoiles avec moi ? »



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Je ne voulais pas imaginer ma vie sans Paris…et pourtant, même sans ma volonté, des images se dessinaient dans mon esprit. Des images bien fades, d’un quotidien sans saveur. Vivre avec Paris n’était qu’un simple concept d’une femme vivant en couple avec son mec. Non pour moi c’était bien plus que cela. Il y a quelques années, j’avais déjà dû me faire à l’idée de passer le restant de mes jours avec un homme, et bien sûr, une idée très précises de ma vie s’était faite dans mon esprit…mais ce que je peux dire aujourd’hui, c’est que la vie que m’offre Paris est bien au-dessus de celle que j’avais osé espérer à l’époque. Et une chose encore plus sûre : là où j’avais réussi à vivre avec l’absence de celui qui avait été mon fiancé par le passé, je ne réussirais pas vivre avec l’absence de Paris dans ma vie d’aujourd’hui. Paris est bien plus qu’un époux pour moi : il est mon roc, mon pilier, celui pour qui je voulais devenir plus forte, plus confiante, plus parfaite…il est mon ami, mon amant, mon confident ; celui avec qui je peux parler de la pluie et du beau temps sans avoir l’impression de gaspiller une minute de mon temps en babillage futile. Il est mon espoir d’une vie meilleure, d’une vie de famille dans une maison avec un jardin et une clôture de barrière blanche. Avec Paris, je ne suis pas obligée d’être quelqu’un d’autre : je peux rire sans me retenir, accepter mes faiblesses, apprendre à vivre avec, m’en servir telle une force parce qu’il n’y que lui pour transformer ce que je vois de manière négative, comme quelque chose de positif. J’aime me réveiller avec lui tous les matins, l’observer parfois dormir : je suis souvent fasciné de voir cet air concentré, même quand il dort ; comme si, même dans ses songes, il avait à bâtir un monde pour ses proches, à tenir la barre d’un navire où on serait tous là à compter sur lui pour nous mener à bon port. J’aime l’observer travailler : quand il a la tête dans un livre – et dans les étoiles en même temps – et qu’il se prête à imaginer ce que sa vie serait une fois dans l’espace. J’aime le voir interagir avec sa fille…notre fille : quand il joue avec elle, ou quand il essaye de la faire parler ; ses yeux se remplissent de fierté et moi, en le regardant, je sens mes yeux se remplir d’amour et de passion pour cet homme… comme si cela était possible d’être encore plus amoureuse de lui que je ne lui déjà.

Alors oui, je ne me vois pas dire adieu à notre quotidien. Je ne me vois pas devoir faire sans sa présence, sans son intelligence lorsqu’il m’apprend des choses avec une telle aisance ; il est d’ailleurs le seul à m’expliquer certain sujet sans me donner l’impression d’être la dernière des idiotes à ne pas savoir tout ça. Je ne me vois pas faire faire sans sa voix dans mon oreille, sans ses yeux sur mon corps alors que je me sens faible ou incertaine de l’image que je renvois. Je ne me vois pas dire adieu à son sourire lorsque je lui fais plaisir, ou lorsque je lui dis qu’il est beau et que je l’aime. Ne plus pouvoir sentir son odeur, toucher sa peau, observer ses traits…et je ne me vois vraiment pas dire adieu à cette vie à 3, ou plutôt cette vie à 4, même si elle semble parfois instable, avec des fins de mois difficile et quelques panique d’étudiants ou de parents. Je veux encore avoir le droit de sentir son corps près du mien, d’être celle qui continuera d’entrevoir en lui ce que d’autres ne verront jamais. Je veux encore pouvoir calmer ses colères, apaiser ses souffrance, atténuer la douleur de certains souvenirs encore présent en lui. Je veux pouvoir regarder derrière moi et le voir, lui, confiant pour moi, souriant et fier de moi tandis que moi je doute.

Bien sûr, je pense à tout cela, alors que je ne devrais pas : il est là, devant moi ! Bien présent, et je suis dans ses bras. Et comme à son habitude, il me rassure, se montre fort pour deux. Il a l’espoir, et moi je veux y croire. Je lui avais rappelé d’hypothétiques vœux échangés entre mari et femme, sa réaction de protecteur eu raison de calmer mon esprit torturé. Je fronçais le nez derrière son petit baiser et je souriais avant de me pincer les lèvres en me dégageant de l’étreinte. Et je restais sur ces mots qui sonnaient comme une promesse : on va trouver une solution. Je ne devais rester sur ça et ne pas avoir peur. Après tout on s’en est toujours sorti, nan ?

J’acceptais volontiers de m’occuper de coucher Ashlynn, la prenant délicatement dans mes bras, et posant une main sur sa tête pour la caler contre moi. Je l’installais dans sa chambre, et la plaçais dans son lit en prenant bien soin de la border avec sa couverture pour qu’elle n’attrape pas froid. Puis je l’observais un instant : Devoir dire adieu à Paris, se serait aussi dire adieu a ce petit ange ? Bon sang, mais qu’on me tue tout de suite. Je n’avais pas porté Ashlynn mais je l’aimais au plus profond des entrailles, et il était clair que j’aurais du mal à me séparer d’elle également. Ces deux-là représentait bien trop pour moi…je fronçais le regard, et alors qu’une pointe d’angoisse me montait à nouveau, j’avais eu le besoin de me rassurer : sous la couette, je cherchais de ma main la sienne pour la tenir en mes doigts. D’instinct la main d’Ashlynn se refermait sur mes doigts et je souriais, soulagée. Elle pouvait ressentir ma présence, et m’apaiser même en dormant ! Aussi douée que son père, c’était certain ! Je gardais sa main dans la mienne quelques minutes et observait ses traits sereins, calme, avant de la laisser dormir, déposant un dernier baiser sur son front avant d’éteindre la petite lampe et laisser la veilleuse.

Je revenais dans le salon, et un nouveau décor féérique s’offrait à moi. Paris n’avait pas chômé pour nous offrir cette soirée…j’avais peur qu’elle résonne comme étant la dernière mais…en même temps, je ne pouvais pas résister son intention, à son acte romantique, à ces étoiles artificielle au plafond, cette lumière tamisée des bougies, et ses yeux que je voyais encore brillés malgré l’obscurité. « Paris, c’est…magique. » lui soufflais tout en avançant délicatement dans la pièce. Je tendais les mains vers les siennes en approchant de lui et levait la tête pour observer les étoiles, au moment même où il m’en fit la demande. « La dernière fois que j’ai entendu ça…on a été dérangé. » lui rappelais-je en riant doucement, avant de planter mon regard dans le sien et de lui dire avec tout le sérieux du monde « Cette fois-ci, je ne louperais cela pour rien au monde »


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Paris avait profité de l’absence de sa femme partie coucher leur fille pour organiser une sorte de petit moment sous les étoiles afin de lui rappeler leurs débuts. Qui sait, peut-être que ce petit clin d’œil au passé leur permettrait de se rassurer et d’oublier cette soirée catastrophique. « C’est trois fois rien… mais si tu veux, tu peux m’appeler Dieu » suggéra-t-il avec un petit sourire amusé pour mieux capturer ses mains dans les siennes afin de la rapprocher de lui. Paris esquissa un petit sourire à la fois nostalgique et amusé face à sa réaction suivante. « J’ai fermé à clé et je pense pas qu’il y ait des gardes forestiers dans notre appartement… donc je pense qu’on peut oublier le coup des tasers et de la garde à vue » rigole-t-il ravi qu’elle ait compris où il voulait en venir. Il n’y avait pas à dire, même bourré, il avait épousé la meilleure des femmes. Attrapant la télécommande, Paris alla même jusqu’à glisser quelques notes de Barry White pour donner vraiment à cette ambiance tout son romantisme -et pour une fois, personne ne lui avait soufflé les bonnes réponses. « Alors nous avons exactement deux heures devant nous pour passer un bon réveillon du nouvel an. C’est mal barré mais on peut, peut-être, réussir à rendre la soirée moins amère » souffla-t-il tandis qu’il s’asseyait sur les coussins, l’attirant dans le creux de ses bras. « Quand j’étais petit, j’adorais mettre cette veilleuse tard la nuit. Cela me rassurait et m’aidait à avoir moins mal » lui confia-t-il en reparlant pour la première fois de ce qui avait été son enfer quotidien pendant quatre ans. « J’avais l’impression que je pouvais m’évader, aller dans l’espace là où rien ni personne ne pourrait m’atteindre. Je me suis dit que ce serait l’idéal pour nous deux » poursuivit-il avec un petit soupire. Ils avaient besoin de s’évader au moins de leurs pensées. Frère/Sœur, putain qu’est-ce qu’il ne voulait pas y croire. Largement, il préférait la considérer comme son épouse. « Quand tu étais petite, tu pensais à quoi quand tu étais triste ? » lui demanda-t-il soudainement comme pour connaitre un peu plus la Summer enfant.



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La pénombre, Barry White en fond sonore, Pas de garde forestier, et aucun taser ?! Enfin une vraie soirée sous les étoiles ! Je souriais, bien heureuse de constater que Paris et moi restions sur la même longueur d’onde. Pas besoin de long discours, de dire ce qu’il se passe dans la tête de l’autre en ce moment même : on avait compris tous les deux. Et cette revisite de notre soirée sous les étoiles tombait à point nommé. Je regardais Paris s’asseoir sur les coussins, et me laissais tomber dans ses bras après qu’il m’ait attiré à lui. Je passais mon bras autour de son cou et son épaule, et écoutais sa confidence sur cette vielleuse, avec un sourire aux lèvres. J’aimais quand Paris se confiait ainsi à moi, de manière spontanée. J’en découvrais chaque jour un peu plus, mais ces petits moment de confidence, de souvenir exprimés –même les plus tristes – j’adorais les entendre. C’était justement de ça dont je parlais tout à l’heure ! De ces moments privilégiés que Paris n’accordait qu’à moi ! Je m’en sentais honorée et d’autant plus fière d’être à ses côtés.

Il me parlait de l’espace, de cet endroit qu’il lui permettait de s’évader, d’avoir espoir de jours meilleurs, avant de me dire qu’il avait estimé que c’est l’idéal pour nous deux, de reproduire cette possible évasion dans les étoiles « Tu as clairement bien fait. Je trouve ça super réconfortant. » Je comprenais maintenant ce que les enfants pouvaient ressentir avec ses veilleuses, cette sécurité, cette rêverie. C’était vraiment magique. Je restais les yeux vissés sur le plafond à observer ses étoiles qui bougeait lentement en cercle alors que Paris me posait une question. Je souriais timidement et après un bref silence, lui avouais ceci : « Je n’ai jamais eu de veilleuse… Ni de ce genre-là, ni de celle d’Ashlynn. MA mère disait toujours que les veilleuses c’était pour les enfants trouillards. Et elle ne voulait pas qu’on prenne peur du noir, ou des choses logiques de la vie, comme la nuit. » A l’époque, je n’avais vraiment eu l’occasion de m’en plaindre et pour être honnête, cela aurait de toute façon été difficile de manquer de quelque chose que je n’avais jamais eu ?! Ma mère nous avait tous les 4 éduqués de cette façon, et on avait réussi à se faire à l’idée de dormir dans le noir. Et puis ainsi, je pouvais plus facilement cacher mes larmes dans l’obscurité, dans le cas où ma mère passerait nous voir dans les chambres.

Oui j’avais éprouvé quelques tristesses. Celle de tout enfant de mon âge à l’époque. Des cauchemars, des contrariétés à l’école…et le plus souvent ? Le manque de tendresse de ma mère, ses paroles rudes mais là pour me faire grandir…oui j’en pleurais bien souvent. Dans ces moment-là ? À quoi pensais-je ? « Je pensais à l’histoire du vilain petit canard… » Déclarais-je à Paris avec une pointe de mélancolie dans la voix. « A ce qu’il était au début, et ce qu’il devient à la fin de l’histoire. Il est rejeté de tous parce qu’il est différent, et décide de tout quitter pour se faire aimer…Tu te souviens de cette histoire » Tout en lui demandant cela, je posais une main sur sa tête pour lui caresser les cheveux, sans pour autant détacher mon regard des étoiles qui tournoyaient « Je suis la seule blonde de la famille…quand j’étais petite, j’ai même cru que c’était pour cela que ma mère était plus dur avec moi…alors forcément, je pensais être le vilain petit canard…alors quand j’étais triste et que je pleurais, je me refaisais l’histoire dans la tête : comment le vilain petite canard avait tenté à plusieurs reprise de se faire aimer, en vain, avant de tomber sur des cygnes et de réaliser qu’en fait, il n’avait jamais été un canard, mais un cygne. A la fin, tout le monde le trouve et majestueux, et il est heureux !!! » Je me remémorais l’histoire avec cette même âme d’enfant en m’expliquant, et finalement je soupirais d’aise en tournant la tête en direction de Paris, observant ma main dans ses cheveux qui le caresssait, puis le fixant droit dans les yeux en souriant : « j’arrêtais de pleurer et souriais en m’endormant en me disant que moi aussi, je trouverais les cygnes qui sont ma famille et feront de moi le plus beau des cygnes » aujourd’hui avec le recul, je me disais que je les avais trouvé « J’en ai un juste devant moi » chuchotais-je finalement, en souriant chaleureusement à mon mari.



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Paris avait une conception du romantisme bien à lui à savoir : une tape sur la fesse gauche, un compliment qui ressemblait grosso modo à « t’es bonne » et le tour était joué. Summer l’avait poussé à s’améliorer dans ce domaine car même si elle le disait pas et semblait satisfaite de son côté bourru, il n’oubliait pas qu’elle était du genre très romantique. Il suffisait de la voir s’attendrir devant certains couples comme par exemple cette histoire de bechloé. Le Dunster n’avait pas très bien saisi de quoi il en retournait mais il avait rapidement compris qu’on ne critiquait pas ce duo sous peine de manger des brocolis au diner -et putain qu’il détestait ces choses-là. Voilà pourquoi il faisait en sorte de se montrer plus attentionné et quelque chose lui soufflait qu’ils en avaient grandement besoin ce soir. La tension du début de soirée avait cédé la place à l’angoisse. Or, l’étudiant s’était promis deux choses quand il s’était mis en couple avec la demoiselle : 1. Ne jamais avoir une vie sexuelle de petit vieux. 2. Ne jamais se coucher en colère avec Summer. Angoissé, en colère, pour lui, ça revenait au même voilà le pourquoi du comment de cette petite mise en scène.

Attirant son épouse dans ses bras, il se laissa aller à des petites confidences. D’ordinaire, Paris n’évoquait que rarement ce passé douloureux mais ce soir, il avait besoin de rétablir comme une connexion avec elle. « Alors mission accomplie » murmura-t-il satisfait d’avoir touché là où il le fallait. « Excuse-moi du peu mais ta mère est psychorigide ! » grogna-t-il car il ne pouvait s’empêcher de vouloir veiller sur Summer même sur son moi enfant. C’était con, il ne pouvait pas remonter le temps et rassurer la gamine qu’elle avait été mais… putain que ça le faisait chier de se rendre compte qu’elle n’avait pas eu l’enfance heureuse qu’il aurait espéré pour elle. Finalement, ils se ressemblaient car si elle n’avait pas reçu de coup ou n’avait pas été violentée, elle avait manqué d’amour. Cela aussi, cela vous marquait à vie. « C’est l’histoire que tu racontes souvent à Ashlynn non ? » répondit-il. Paris n’avait jamais connu le rituel des histoires. D’ailleurs, ce n’était pas un grand lecteur : une BD sur les chiottes ne faisaient pas de vous un littéraire, nous sommes bien d’accord. Pour être même honnête, il découvrait bien des contes grâce à Summer. « De quoi ? Un vilain petit canard ? » s’amusa-t-il à répliquer avant d’attraper sa main dans les cheveux afin d’y déposer un baiser dans le creux de sa main. Il ne voulait pas vraiment songer à quoique ce soit d’autres qui n’était pas eux mais il peinait à réveiller la passion. A la place, seule la tendresse semblait vouloir s’exprimer comme si elle n’avait attendu que cela pour se faire une place à la fois dans son cœur et dans son regard. « J’aurais aimé que tu passes une enfance différente mais il t’arrivait quand même d’être heureuse non ? Qu’est-ce que tu aimais faire quand tu étais petite ? Pour ma part, c’était grimper la petite côte dans la rue de ma grand-mère avec mon vélo. Une fois en haut, je m’élançais et je me mettais debout sur les pédales, les bras écartés. Avec la vitesse, j’avais l’impression de voler. J’ai toujours aimé ça…Voler. Je me disais que dans le ciel, plus de problèmes, j’étais hors d’atteinte. Du coup, peu avant ma majorité, j’ai bossé comme un dingue. Je te raconte pas le nombre de chantier que j’ai fait au black ou le nombre de pelouse que j’ai tondu mais j’ai réussi à me payer mon brevet de pilotage » lui révéla-t-il finalement.



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La réflexion de Paris sur ma mère était prévisible, et j’avais du mal à le contrarié sur ce point. « Je ne pense pas que j’ai été une enfant malheureuse mais…c’est vrai que je me suis jurée de ne jamais me comporter avec mes enfants de la même manière qu’elle l’avait fait avec nous. » c’est vrai que si l’on comparait l’enfance de Paris et la mienne, je n’avais vraiment pas à me plaindre. Mais…en grandissant, j’avais recherché la tendresse ailleurs, avec toutes les autres personnes qui n’étaient pas ma mère, et je ne voulais pas qu’Ashlynn puisse ressentir ce manque avec moi. J’évoquais le vilain petit canard : ce conte qui m’avait fait grandir avec un peu plus d’espoir et d’enthousiasme. Paris se rendait compte qu’il s’agissait du conte que je racontais souvent à Ashlynn, et j’hochais la tête vivement « Oui ! Celui-là et la belle et la bête. Quand cette jeune femme du village rencontre une bête bourrue, au sale caractère, mais qu’elle arrive à l’attendrir et à voir en lui un homme bon et droit. » Deuxième histoire qui avait guidé ma vie et c’est bizarre, mais j’ai l’impression que déjà toute petite, le destin tentait de me donner quelques indices sur ce que deviendrait ma vie. J’avais désigné mon époux comme mon cygne et lui, plaisantais alors sur le sujet : « Un cygne, patate !! MON cygne…et ma bête ! » Je déposais alors un autre baiser sur sa joue, avant que Paris s’intéresse un peu plus à mon enfance et à l’amour que j’avais reçu. Je trouvais sa réaction touchante, et le laissais me raconter cette anecdote enfantine qui me prenait au cœur. Qu’est-ce que j’aimais quand il me parlait de ces petits souvenirs heureux et simples, qui lui rendait l’innocence de son enfance, celle qui aurait dû être préservé et non être entaché par son beau-père. « Tu as vraiment une relation privilégiée avec le ciel toi… » Déclarais-je comme un constant « voler…parcourir l’espace…c’est ton rêve depuis longtemps » et à nouveau je prenais conscience de l’importance de son avenir, de ses futurs projets à la fin de ces études. C’est marrant mais : si il ya quelques semaines encore, je pensais à tout cela en me disant à quel point ce serait sans doute difficile d’allier son futur métier avec notre vie de famille, aujourd’hui, cela me semblait futile. Tout ce qui m’importait, c’était d’avoir encore la chance de faire partie de sa vie le moment venu. Il est clair que je ne poserais même plus de question : je le suivrais, quoiqu’il m’en coûte. Parce qu’il serait heureux, et c’est tout ce que je désirais…

Vint mon tour de lui dire ce qui me rendait heureuse, ce qui me rendait mon insouciance « Moi, c’était cette petite cabane dans le jardin. Mon grand-père l’avait construit pour moi, parce que j’en avais vu une dans un magasin un jour, en lui avouant que j’adorerais en avoir une comme celle-là…A l’époque, ma mère et mon père travaillait beaucoup et quand la nourrice n’était pas disponible, mon grand-père s’occupait de nous. Un été, il a construit cette cabane, et j’adorais m’y réfugier avec quelques peluches et poupées » Je me souvenais encore très bien de ce petit rituel et expliquait les choses à Paris tel que les souvenirs venaient « Je prenais la poussette de ma petite cœur qui trônait dans l’entrée et y fourrait toutes mes peluches. Et je portais un sac sur l’épaule, tout aussi grand que moi et dedans, j’y mettais toute mon service à thé de la dinette. Et j’allais dans cette cabane, refaire le monde avec mes peluches autour de tasses de thé. J’inventais des vies à mes poupées et leur demandait de me raconter leur mésaventures » J’avais un énorme sourire aux lèvres avant de demander à Paris avec une moue enfantine « Dis ? Tu m’emmènerais voler avec toi, un jour ? Je veux voir ce que toi, tu vois là-haut ! »




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