La situation était beaucoup plus délicate que ce à quoi je m'attendais lorsque j'avais vu Carter dans la bibliothèque. Je m'attendais à ce qu'elle me dise qu'elle avait simplement pris une semaine de vacances parce qu'elle en avait besoin et que tout allait revenir à la normale. Mais on était loin de ça. Très loin même. Pas de retour avec Roman pour le moment et on ajoutait une grossesse dans cette équation qui était déjà bien compliqué. Un peu trop compliqué même. Tout en discutant, j'appris au final qu'on avait eu toutes les deux des enfances plutôt difficile et que maintenant, nous nous en sortions bien malgré les circonstances. "Faut dire que j'ai été chanceuse pour ma part" J'avais perdu ma mère et ça resterait toujours l'événement le plus dur de toute ma vie. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que si elle était toujours là, je n'aurais peut-être jamais rencontré mon père et du coup, je ne serais pas ici aujourd'hui. J'aurais probablement fini par enchaîner les petits boulots pas trop payants au Brésil tout comme ma mère l'avait fait. Je revins ensuite au sujet principal qui était la grossesse de Carter. "Quoi que vous décidiez, Roman et toi, je suis là" Je n'allais pas laisser tomber mes amis dans cette épreuve qui allait être difficile si j'en jugeais pas le fait que Carter ne savait vraiment plus quoi faire et que Roman l'ignorait encore.
Tu te rendais compte avec le temps que ta vie était complètement compliqué voir même de la merde dans le fond. Tu te retrouvais toujours dans des situations compliquées comme ci tu avais besoin de ça. Tu arrivais toujours à t’en remettre parce que tu étais une fille forte, ça s’était ce que beaucoup de gens seraient capable de dire, tu ne pensais pas du tout comme eux. Tu avais juste appris à faire avec d’avancer malgré tous les coups que tu étais capable de prendre parce que c’était comme ça, la meilleure chose à faire était de toujours avancer et de ne jamais baisser les bras devant les autres. C’est ça la vie, tomber et se relever, mais ça ne faisait pas de toi quelqu’un de forte, pas du tout même. « Je suis contente d’être tomber sur cette famille d’accueil. Pas sur cette ville mais on peut pas tout avoir dans la vie. » Nouveau sourire, tu savais que c’était grâce à ton travail que tu étais là, grâce à la chance que tu te donnais, mais aussi à l’argent de tes parents. Il fallait le dire, mais tu ne montrais pas cela, tu n’aimais pas faire une telle chose alors que tu gardais ça pour toi. Tu souris à la jeune femme qui était en face de toi avant de reprendre la parole pour parler de ta grossesse, de ton ancien couple ce genre de choses. « S’il me demande de le garder, je le ferais tu sais ? Je ferais n’importe quoi pour lui jusqu’à ça. » Tu savais que tu n’avais pas besoin de prouver ton amour pour lui, qu’elle avait facilement remarqué que tu l’aimais plus que lui était capable de t’aimer. Que tu ferais réellement n’importe quoi pour lui, il était important pour toi et encore ce mot était faible pour décrire l’attraction qu’il avait dans ta vie, sur toi en général.
Quand on y pense, tout ce qui nous arrive dans la vie est une suite d'événements dépendant des décisions, des gestes qu'on a posé auparavant. Chaque choix qu'on fait à des répercussions sur ce qui va suivre. On ne prend pas le temps de penser à ça. Aujourd'hui, je me dis que si ma mère n'était pas décédée, je n'aurais jamais pris le temps de rencontrer la famille de mon père. Jamais je n'aurais eu la chance de connaître mon père et de faire des études à Harvard. Je n'aurais jamais pu me permettre des études dans une université aussi prestigieuse d'Harvard si ça n'avait pas été de l'argent de mon père. Par contre, ma mère me manquait à chaque jour. En pensant à elle, en parlant d'elle, mon regard se tourna vers mon sac à main qui était sur la table. Je n'avais pas besoin de l'ouvrir pour savoir que le souvenir que je gardais d'elle s'y trouvait. Une petite peluche, un petit lapin jaune qu'elle m'avait offert lorsque j'étais encore une gamine. Dire que c'était la seule chose qui me restait d'elle maintenant. Ma vie n'était plus du tout la même. On revint sur le sujet de sa grossesse et de sa relation avec Roman. Elle était prête à le garder si c'est ce que Roman désirait. S'il le lui demandait, elle le ferait. Elle ferait pratiquement n'importe quoi pour lui. "Tu es mieux de lui en parler le plus tôt possible. Comme ça, tu serais fixé"
Tout était compliqué dans ta vie, tu n’avais parlé qu’une partie de ton passé du moins à la jeune femme en face de toi. Tu as des choses que tu aimerais garder pour toi, rien que pour toi parce que ce n’était pas joyeux, pas du tout même. Alors que tu étais totalement heureuse à l’heure actuelle, tu étais joyeuse et tu n’avais pas envie qu’on ait pitié de toi. Tu refusais une telle chose alors tu continuais à garder ce secret pour toi, entièrement pour toi parce que tu ne voulais pas t’ouvrir, pas sur ce genre de sujet. Tu passas ta langue sur tes lèvres encore une fois ne pouvant pas faire autrement avant de lui sourire. Tu savais qu’elle avait raison, que tu devais faire en sorte de lui parler de cette grossesse et surtout avoir son avis sur la question. Tu finis par lui sourire ne pouvant pas faire autrement, tu ne savais plus quoi dire sur le coup, tu ne voulais pas parler de ta relation, enfin ancienne relation avec Roman. Tu préférais te concentrer sur tes cours et tu le fis, tu reposas tes yeux sur tes livres juste en face de toi reprenant ce que tu faisais depuis un moment c’est-à-dire rattraper ton retard et surtout prendre aussi de l’avance sur tes cours, ce que tu faisais la plupart du temps sachant que tu aimais toujours être en avance par rapport aux autres.
La conversation avait surtout tourné autour de la nouvelle que venait de m'apprendre Carter. Il serait mieux qu'elle en discute avec Roman plutôt qu'avec moi. Surtout que maintenant que j'avais promis de ne pas en glisser un mot à Roman, j'allais devoir me retrouver en face de lui et ne rien lui dire. C'était pas dans mes habitudes de lui cacher quelque chose. Mais j'avais promis à Carter de ne rien dire et je comptais tenir cette promesse. Je venais de dire à Carter qu'elle allait vraiment devoir lui en parler le plus tôt possible pour qu'ils puissent prendre une décision ensemble. Elle approuva simplement d'un signe de tête avant de replonger le regard dans ses livres. Je me leva donc en ramassant mon sac à main que j'avais mis sur la table de travail un peu plus tôt. "Je vais te laisser travailler. J'ai des bouquins à aller chercher." C'est d'ailleurs la raison de ma venue à la bibliothèque. J'avais besoin de quelques livres pour faire un travail. J'allais peut-être aller le faire directement à la résidence. Il y avait d'autres étudiants en médecine là-bas, je pourrais certainement trouver de l'aide si j'en avais besoin. "Si tu as besoin de quelque chose, dis-le-moi okay?" avertis-je Carter. Malgré le fait qu'elle n'était plus avec Roman, elle restait tout de même un avis. J'attendis son approbation avant de quitter la table pour me diriger vers les rayons de livres concernant la santé.
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La situation était beaucoup plus délicate que ce à quoi je m'attendais lorsque j'avais vu Carter dans la bibliothèque. Je m'attendais à ce qu'elle me dise qu'elle avait simplement pris une semaine de vacances parce qu'elle en avait besoin et que tout allait revenir à la normale. Mais on était loin de ça. Très loin même. Pas de retour avec Roman pour le moment et on ajoutait une grossesse dans cette équation qui était déjà bien compliqué. Un peu trop compliqué même. Tout en discutant, j'appris au final qu'on avait eu toutes les deux des enfances plutôt difficile et que maintenant, nous nous en sortions bien malgré les circonstances. "Faut dire que j'ai été chanceuse pour ma part" J'avais perdu ma mère et ça resterait toujours l'événement le plus dur de toute ma vie. Mais je ne pouvais m'empêcher de penser que si elle était toujours là, je n'aurais peut-être jamais rencontré mon père et du coup, je ne serais pas ici aujourd'hui. J'aurais probablement fini par enchaîner les petits boulots pas trop payants au Brésil tout comme ma mère l'avait fait.
