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« I can't change the past. » Capucine & Annalynne.

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I can't change the past ▬ Capucine.

 
D'une faible oscillation de mon visage sur le côté, je regarde mon enfant a demi endormi dans le siège auto sur lequel je l'ai installé après l'avoir couvert d'une de ces couvertures duveteuses bleutées, portant dans l'un de ses coins les lettre M.C brodées. Et lorsque je tourne la clef afin de démarrer le moteur de ma voiture, qui ne ressemble en rien à toutes celle que j'ai conduit avant la perte de ma fortune, la pensée de ce surnom donné à avant même sa naissance à ce petit être qu'il désirait tant m'arrache un sourire qui s'empreint de souffrance. C'était avant … avant ces semaines d'errance, avant que je ne découvre ce qu'il m'a fait, quand encore j'avais l'impression d'être unique dans une immensité. Quand je pensais que rire avec lui, déconner, était l'une des seules choses qui pouvaient compter. Notre foutue complicité. Le manque de lui ne s'amenuise pas, je cherche toujours ce moyen de pouvoir effacer son empreinte de moi, de balayer tous les mots qu'il a pu un jour me dire, toutes les caresses effectuées … Je ressasse mes refrains, je me saoule de chagrin, je tente de me noyer dans un travail qui n'a plus ce même goût, de vouloir comprendre ce qu'il se passe pour Omnicom, pour mon père. Je ne veux rien et à la fois, je veux tout.

Et ce matin ce fut encore le cas, lorsque mes yeux ont survolé des images sur papier glacé. Photos de mon enfance, de ma faussement tendre adolescence. J'ai détaillé le visage de cette fille que j'ai connue, bien avant de le faire – comme avec les autres – pas assez, pour penser plus à moi qu'au reste du monde entier, de cette partie de ma vie que j'ai voulu mettre de côté, et j'ai été frappé par cette vérité, il est des choses dont on ne peut éternellement se passer. Et puisque l'idée de retrouver un équilibre familial est totalement tombée à l'eau lors de mon séjour à Providence avec Caleb, j'ai eu cet infime espoir … cet étrange songe, celui de me dire que cette fois, ce serait peut-être différent, parce qu'elle l'est, n'étant pas aussi ancrée dans la famille que moi. Au contraire, l'ayant délaissé pour un côté plus simpliste de la réalité. Une recherche internet, de trois clics bien choisit et j'ai finalement fini par retrouver l'adresse de cette fille avec laquelle un jour j'ai été bien plus que simple amie. Et bien que notre sang n'est pas le même, faute de mon adoption, le fait est qu'il est des liens qu'on ne peut s'octroyer par procuration. Qu'à trop vouloir une vie avec Clay, j'en ai omit bien des fois ma raison. Mais il est l'heure des changements, alors c'est pour cette raison là que ma voiture vient de s'arrêter face à son bâtiment. Je me gare, je sors, fais le tour de la voiture, remplace la colère, la tristesse et le mal par un tout autre sentiment, tout pour être mieux, pour ne plus être obnubilée par mon ancien amant. Je prends micro teub dans mes bras avant de m'approcher de la porte en bas, et comme j'ai un enfant à tenir, un homme qui descend à ce moment là me tient la porte pour m'aider, sans même me demander où je compte aller … Confiance aveugle parce que fraîchement maman, les portes sont sondés, une à une avant de tomber sur celle qui m'intéresse de loin comme de près. Ma paume heurte le bois, espérant qu'elle soit là. Quelques secondes avant qu'elle n'ouvre et qu'à la vue de son visage, je balance un « Ne ferme pas. » Autoritaire et perdue à la fois.      

 
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Capucine était penchée sur son mémoire, tapant mollement sur le clavier de son ordinateur. Elle n'avait aucune motivation aujourd'hui. Un jour de repos comme un autre où elle aurait préféré se caler sous sa couette et jouer tranquillement à la console. Écoutant Joni Mitchell rendre l'ambiance froide et monotone de sa chambre en une ambiance bien plus chaleureuse, Capucine soupira doucement. Elle n'avait pas du tout envie de bosser son mémoire, malgré qu'elle savait qu'elle devait s'y mettre maintenant pour ne pas le faire à la dernière minutes. Il lui restait encore environ trois années d'études avant de tout terminer. Elle avait tellement hâte de quitter les États Unis pour retrouver Londres définitivement. Son regard glissa mollement vers le calendrier contre le mur, comptant encore les jours avant son prochain départ pour Londres. La demoiselle avait vraiment hâte d'y être. Même si elle savait que ce ne serait que pour une semaine.

Rags vint poser son énorme tête sur la cuisse de sa maitresse qui baissa les yeux vers lui. Elle lui gratouilla doucement le museau en souriant, se demandant ce qu'il voulait. C'est alors qu'elle lui proposa de sortir. Le chien remua aussitôt la queue, tout content. Capucine se leva alors, abandonnant son mémoire pour le coup. C'était une excuse pour ne rien faire. Se dirigeant vers l'entrée pour enfiler son manteau et ses chaussures, Capucine s'empressa d'ouvrir la porte pour laisser le chien aller dans le couloir avant qu'il ne tente de la tuer d'impatience. La jeune femme empoigna laisse et clés avant de quitter l'appartement. Le chien n'attendit même pas qu'elle l'attache pour se jeter das l'ascenseur. Ce genre de comportement faisait toujours râler Capucine. Ce chien était vraiment impatient. Elle trouvait qu'elle avait bien choisi son appartement, avec le parc juste à côté. Son chien pouvait se défouler sans qu'elle ne risque pour les voitures.

L'étudiante resta deux bonnes heures dehors, laissant son chien courir partout, jouant avec lui pour qu'il se dépense et soit fatigué à son retour à l'appartement. Même Capucine commençait à être fatiguée et ça allait être l'heure de rentrer et de se prendre un bon thé. Une fois chez elle, la jeune femme était bien contente d'être au chaud. Capucine venait de rentrer il y avait peu de temps quand elle entendit toquer. Les gens ne semblaient pas connaître la sonnette et Capucine était presque tentée de la retirer tellement elle la trouvait inutile. Soupirant parce qu'elle n'était pas tranquille aujourd'hui -alors qu'elle voulait l'être- la jeune femme alla ouvrir la porte, pas vraiment avenante pour le  moment. Mais la personne qui se tenait face à elle lui glaça le sang. C'était presque un véritable cauchemars. De toutes les personnes qu'elle ne désirait pas voir, il avait fallut que ce soit sa cousine Annalynn qui pointe le bout de son nez. Capucine n'avait même pas encore remarqué l'enfant, trop choquée de voir sa cousine sur le palier de son appartement. Prête à lui claquer la porte au nez, Annalynn lui ordonna plus qu'elle ne la suppliait de ne pas lui refermer la porte à la figure. C'est alors qu'elle remarqua l'enfant, encore bien jeune, dans les bras de sa cousine. Elle l'avait volé à qui pour jouer les malheureuses ?

Soupirant d'agacement, Capucine ouvrit la porte en grand pour la laisser entrer, refermant la porte en se demandant si c'était une bonne idée ce qu'elle faisait là. Elle allait le regretter, c'était certain. Dans un sens, elle revoyait sa propre situation, quelques semaines plus tôt, avec Xaver. Capucine observa sa cousine puis la bouscula légèrement pour passer et retourner dans la cuisine. Heureusement, ses colocataires n'étaient pas là. Rags s'empressa de venir renifler cette personne inconnue puis braqua son regard sur le bébé avant d'aller se coucher dans son panier, dans la chambre. « Qu'est ce que tu viens faire ici ? » Son ton était froid et pas du tout accueillant. Mais après toutes ses années de silence, comment elle pourrait l'accueillir à bras ouverts ?
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I can't change the past ▬ Capucine.

 
Son expression se décline en un sentiment que je ne connais que trop bien, surtout en ce moment, il est clairement mon essence depuis la trahison de Clay, son écart qu'il n'a de cesse de vouloir réduire, comme s'il pouvait amoindrir ce que je peux souffrir … C'est la haine qui s'insinue à l'intérieur de la moindre de ses veines. Un détestable ressenti. Rancunière, à l'évidence, comme je peux l'être sans ne jamais remettre en cause mon assurance. Et presque, vipère, je voudrai lui signaler que nos sentiments n'ont jamais été aussi proches depuis des années, mais je me tais, je lui laisse le temps de me jauger, d'hésiter. Je lui donne les cartes, je la positionne en maître du jeu sans pour autant savoir si je suis capable de me contenir au mieux. La cordialité … ça me fait souvent défaut, handicapée lorsqu'il est question de relation. Sincères, s'entend, parce que pour le reste, c'est fou ce que je suis douée, lorsque je mens. Mais la limite est très petite entre l'honnête et la fourberie, il ne suffirait que d'un mot pour que je perde toutes les bonnes intentions qui m'ont conduites jusqu'ici. J'en incline le visage pour mieux l'observer, je cherche dans ses traits ce qui aurait pu changer, elle était enfant – à l'orée de l'adolescence – lorsque nous nous sommes délaissées, ou plutôt, que je l'ai fait, mais j'en éprouve bien du mal à avouer ma culpabilité. En un soupir, agacée – et ça me tire un faible sourire – elle se décale sur le côté, ouvrant cette porte et à la fois celle du passé. Soit. Je fais un pas, et puis deux, et trois … Elle bouscule, c'est sa manière de se montrer malgré tout réticente à ma présence, et mes iris caressent doucereusement mon enfant qui ne bronche pas, et je m'en interroge de le savoir si calme une nouvelle fois lorsqu'on sait qui l'a crée. Deux fléaux qui ont décidé de s'essayer à la paternité. Mais qu'importe, là n'est pas la question, c'est Capucine pour le moment qui mérite toute mon attention.

Un chien s'approche de nous, et par procuration, puisqu'il ne les aime pas, j'avoue me méfier de celui là. Mais il s'éloigne, et à nouveau, j'en reviens à porter mon attention sur la jeune femme se trouvant face à moi qui m'agresse, ou elle tente de le faire, à sa manière d'un : « Qu'est ce que tu viens faire ici ? » C'est un profil bas que je devrai lui tenir, me planter devant elle, la queue entre les cuisses … Sauf qu'il ne faut pas trop m'en demander, espérer de ma personne une telle docilité. Et bien que cela fasse longtemps, elle devrait s'en douter. Mes paupières plissées, je garde quelques secondes de plus mes lèvres scellées. Comment expliquer réellement ce qui m'a conduite jusqu'ici ? La sincérité voudrait que je dise que je suis au bord du gouffre, que je crève depuis que j'ai quitté Clay, que c'est en permanence que ça me bouffe. Et puis, tu sais, mon père il m'a tout coupé, et c'est comme si la famille entière avait oublié qu'un jour j'ai pu existé. J'ai voulu, j'ai pensé, que toi, t'en avais rien à foutre de ce qu'il avait décidé pour moi. Je ne sais pas, j'ai été prise de folie passagère, mais ça se justifie par mes rengaines de colère. De deux doigts, j'effleure mes lèvres avant de me décider, et étrangement, je ne choisis pas – tout à fait – l'honnêteté. « Boire le thé ? » C'est un tantinet mesquin, mais c'est aussi pour la dérider cette ambiance, que je le fais. Il n'y a pas mort d'homme et je n'ai pas prévu de tuer - encore - qui que ce soit. « Je me suis juste dit, qu'il était temps. » Que l'eau avait coulé sous les ponts, qu'il y avait prescription. Qu'importe de nos anciennes querelles, les raisons.       

 
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Est ce que c'était encore un de ces cauchemars dont elle n'arrivait pas réellement à se défaire ? Est ce que Capucine se droguait sans le savoir et était prise d'hallucinations ? C'était presque comique de voir le visage de Annalynne sur le pas de sa porte. C'était presque incongru comme journée même. Capucine se demandait ce qu'elle allait lui réserver encore. Le retour miraculeux de Jorah peut être. La demoiselle n'avait aucune envie de la voir, de lui parler, sa rancœur était encore beaucoup trop présente, trop importante pour qu'elle l'accueil les bras ouverts. Malgré tout, elle ne l'avait pas laissé sur le palier, la faisant entrer en se demandant pourquoi sa cousine portait un enfant dans ses bras. Capucine aurait bien gagatiser, comme le faisait avec la fille de Tessy, mais s'il s'agissait de l'enfant de sa cousine, le coup de poignard dans son cœur n'en était que plus violent. Toutes ses années à s'ignorer, à oublier l'existence de l'autre.

Capucine ne prit pas la peine de faire entrer sa cousine plus que l'entrée, la jaugeant du regard. Elle avait eu vent de ce que sa cousine avait subit et, même si elle ne se l'avouait pas, Capucine éprouvait bien de la pitié pour cette femme qui venait désormais frapper à sa porte. Son ton était sec, tranchant. L'humour d'Annalynne aurait pu la dérider, ça aurait pu la faire rire en temps normal. Mais ce n'était pas le cas. Autant essayer de faire rire un meuble, ça aurait été probablement plus encourageant. Capucine la dévisagea un long moment, haussant les sourcils dans un moue fermée, signalant bien que ça n'avait rien d'amusant. « Mieux vaut tard que jamais hein ? » L'étudiante tourna les talons. « Installe toi dans le salon. » Avant de disparaître dans sa chambre. Elle réapparut quelques secondes plus tard, une couverture et des jouets dans les bras. La petite caisse qui renfermait les trésors d'Olivia pourrait peut être occuper le bambin volé de sa cousine. Posant la couverture sur le sol, Capucine laissa Annalynne y poser l'enfant et trouver les jouets qui conviendraient à son âge. Rags s'était de nouveau levé, observant l'enfant avec un intérêt soudain. Le chien n'était nullement agressif avec les enfants, peu importe leur âge. Il ne voulait que renifler ce petit chiot étrange, dont il ne connaissait pas l'odeur. Il n'avait jamais montré signe d'agressivité envers Olivia et Capucine veillait à ce qu'il n'en montre pas aujourd'hui. Au fond, un chien restait imprévisible. Mais Rags avait la truffe curieuse et souhaitait connaître l'odeur de ce petit être si calme.

S'installant dans le canapé tout en gardant un œil méfiant sur l'énorme animal, Capucine observa sa cousine, ne lui proposant ni à boire ni à manger. Elle aurait pu faire du thé mais elle s'était bien retenue de répondre que seuls ses amis venaient boire le thé. Aucun colocataire dans les parages. Enfin, Kaleb avait foutu le camp et Julian semblait bien plus occupé par sa vie que par l'appartement. Capucine sentait qu'elle allait finir par se retrouver de nouveau seule. Et cette fois, elle ne reprendrait personne, restant dans un appartement beaucoup trop grand pour elle. Elle pourrait toujours confier une chambre à Sofia pour qu'elle en fasse son atelier de couture. Songeuse, Capucine ne savait pas réellement quoi dire à sa cousine. Elle savait ce qu'il s'était brièvement passé entre sa cousine et son oncle puisque ça jasait dans la famille. Capucine espérait juste qu'elle n'était pas venue lui réclamer de l'aide. « Alors... Qu'est ce que je peux faire pour toi ? Je doute que tu sois venue prendre de mes nouvelles. Sinon je pense que tu l'aurais fait à la mort de Jorah. Toute la famille le sait, je doute que tu sois passée à côté de cette information primordiale qui n'a que peu d'intérêt à tes yeux. Alors, t'es en manque d'argent ? Tu espères que je parle à ton père pour qu'il te remette sur son testament ? » Capucine était un peu cinglante mais, après tout, pourquoi ne pas aller à l'essentiel tout de suite au lieu de tourner autour du pot sans parvenir à l'atteindre par simple pudeur ou hésitation. La jeune femme arrivait tout de même à se sentir mal de s'adresser de la sorte à un membre de sa famille mais Annalynne ne méritait pas plus d'égard de sa part.
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I can't change the past ▬ Capucine.

 
Durant un laps de temps indéfini, on se toise, on s'apprivoise, et dans toutes ses expressions, je reconnais cette colère, cette rancoeur … De celles dont je sais parfaitement jouer, que j'accumule au fil des jours qui défilent et que le temps ne veut arrêter. Tu n'as jamais souhaité, toi, que le temps s'arrête et que les choses ne changent pas ? Mais ce serait que trop avoir des regrets, et à la suite de ça, on fait quoi ? On ne bouge pas, on est coincés, comme des pierres dans le courant intrépide d'une ruisseau affolé. D'un torrent qui coule depuis des années. « Mieux vaut tard que jamais hein ? » Peut-être oui, que c'est pour cela que je suis venue m'imposer chez elle aujourd'hui. Je ne sais même pas, le problème, c'est que je ne sais plus grand-chose depuis que j'ai délaissé mon point d'ancrage, depuis que je fais naufrage. « Installe toi dans le salon. » C'est fou, parce qu'elle j'arrive à l'affronter, alors que je me sais fautive de l'avoir délaissée, alors que pour ce qui m'a atteint personnellement, je n'arrive pas à laisser les choses passer. Mais l'évidence, c'est que les choses différent lorsque c'est moi qu'on a blessée. Je ne peux effacer ce qu'il a fait, et je veux obtenir cela de la part de Capucine, ça n'a pas de sens, c'est vrai.

Mais je stoppe mes délires mentaux afin de m'installer comme elle vient de me l'indiquer, nouvellement docile pour mieux l'amadouer. Elle s'éclipse et je me permets d'observer son appartement une seconde avant de m'asseoir sur le canapé, après une ou deux minutes, elle revient, les mains chargées de je-ne-sais-quoi qu'elle s'applique à mettre en place et je comprends ses intentions, en suis touchée, c'est vrai, au plus profond. Tobias est déposé sur la couverture, amorçant un sourire se transformant en gazouillement satisfait, il m'arrache une expression doucereuse à son égard, avant que je ne relève le regard vers ma cousine, les traits toujours aussi durcis. Elle me rejoint sur le sofa, mon regard ne se détachant d'elle que pour fixer l'animal intrigué par l'enfant. N'aimant pas les chiens par procuration, faute d'avoir eu trop de Clay dans ma vie, et pas assez aujourd'hui … « Alors... Qu'est ce que je peux faire pour toi ? » Mon attention se relève sur elle, quand j'envisage de lui dire que je ne sais pas. Je suis handicapée des sentiments Capucine, ne l'oublie pas. « Je doute que tu sois venue prendre de mes nouvelles. » Un peu, peut-être. C'est à dire que ce matin, j'ai voulu du mieux que je le peux affaiblir mon chagrin. Quitte à me heurter à un mur chez toi. Je voulais quelque chose qui puisse encore me faire croire en demain. « Sinon je pense que tu l'aurais fait à la mort de Jorah. » Il est vrai, que l'information n'est pas passée sous silence, et j'aurai du venir à ce moment là. Mais ça rejoint les regrets … J'ai bien du mal à les accepter. Mon égo, il est surdimensionné. Comme ma fierté. Mon orgueil. Ou le moindre de mes défauts que j'énonce en qualités. « Toute la famille le sait, je doute que tu sois passée à côté de cette information primordiale qui n'a que peu d'intérêt à tes yeux. » Ce n'est pas ça, c'est juste qu'on m'a trop conditionnée, on m'a juste apprit à penser à moi. A mes propres intérêts. A ne mettre sur ma route que des choses qui pourraient m'élever. « Alors, t'es en manque d'argent ? » L'attaque est mesquine, parce que jamais je ne mendierai. Peu importe la personne qui se tient face à moi. « Tu espères que je parle à ton père pour qu'il te remette sur son testament ? » Son mordant, son répondant, il me tire un sourire sournois. Mes paupières battant une à deux fois tandis que je me fonds en un sourire. Cette assurance dont elle fait preuve, c'est une chose que j'apprécie, aimant – follement – me dire que même si elle a été difficile, elle l'a forgée, la vie.

J'inspire lentement, sachant que faiblement quoi dire, il est clair que ce n'est pas habituel, une Annalynne qui reste sans voix. Bien loin de là même, je suis la première à partir en guerre, à vouloir défendre mes pensées, à affirmer que je suis meilleure et que je vaux mieux que le monde entier. Et à y bien penser, je sais que si Clay ne m'avait pas autant abîmée, je ne serai sûrement pas venue aujourd'hui, me contentant de mon quotidien aux côtés de l'homme que j'aime – non – de l'homme que je me dois d'aimer au passé. J'en mords mes lèvres, plusieurs fois, la jauge avant d'incliner le visage et commence lentement, une plaidoirie, non pas pour me défendre, juste pour m'expliquer. « Ce que tu peux faire ? » Je voudrai amoindrir ma peine, mais sur ce point, tu ne peux rien. « Capucine ... » prononce ma voix possiblement exaspérée. « Si je voulais atteindre mon père, je ne serai pas venue te voir. » Je sais parfaitement que cette partie de la famille ne t'intéresse pas, la dynastie Malcolm n'est pas dans tes priorités. Et je ne désire pas les partager. Mes problèmes financiers, Omnicom qu'on m'a arraché parce que j'ai voulu l'amour plutôt que mon mariage arrangé … Non ça c'est une chose qui me regarde, même si là aussi, toute la famille en a parlé. « Pour Jorah ... » Ma main va se perdre dans mes cheveux, signe de mon manque flagrant d'excuse à ce sujet, de ma perte de contrôle imminent. « Tu voulais quoi ? » Qu'après des années je vienne te dire que je suis désolée pour toi ? « Je doute que tu aurais apprécié recevoir un message de ma part. » Pas après t'avoir délaissée, pas après t'avoir mise de côté. Ce sont les paillettes, l'or et l'argent, que j'ai préféré, je le sais. Ma vie de princesse pourrie gâtée. « J'suis pas désolée. » Parce que je ne m'excuse jamais, et ce n'est pas aujourd'hui que je vais commencer. « Mais ... » il y a toujours un mais, pas vrai ? « J'ai changé. » J'apprends à vivre sans être la plus privilégiée des privilégiés. J'ai le coeur brisé. Je ne veux pas une ardoise qu'on efface, non, juste qu'on puisse avancer. « Si tu veux qu'on s'en aille, Tobias et moi, je comprendrais. » Par habitude, je me serai imposée, mais je sais aussi, qu'il y a des choses qu'on ne peut forcer. Même si l'on est des plus déterminés.       

 
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Pardon de la longueur :fear:
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Capucine fixait sa cousine qui ne disait rien pour le moment. L'étudiante se demanda si elle était en train d'analyser ce qu'elle venait de dire ou si elle se tâtait à quitter l'appartement sans rien dire. Pourtant, la femme qui se tenait devant Capucine ne bougeait pas. Elle devait bien réfléchir à quoi répondre, prendre Capucine avec des pincettes, lui dire ce qu'elle pensait réellement tout en cherchant à ne pas la blesser. Recommencer à apprivoiser la confiance brisée qui sommeillait en elle. L'étudiante finit par croiser les bras contre sa poitrine, fixant sa cousine en attendant qu'elle daigne parler. Finalement, Capucine se rendait compte que sa cousine la connaissait mieux qu'elle ne le pensait puis qu'elle savait parfaitement que Capucine n'irait pas plaider en sa faveur auprès de son oncle. On ne pouvait pas dire que Capucine était bien entourée. D'un côté son cousin et sa noblesse, et de l'autre il y avait la famille de Annalynne. Mais lorsqu'elle prononça le prénom de Jorah, Capucine se tendit légèrement, la fixant. « En effet mais tu n'aurais rien à te reprocher au moins !! »

Annalynne était pénible et Capucine avait très envie de la foutre à la porte, agacée par son comportement. Elle pinça les lèvres en l'écoutant avant d'éclater de rire. Changée ? Elle pensait que ça suffirait à venir plaider sa cause. C'était un rire moqueur et pas du tout convaincu. On ne changeait pas. Personne ne changeait. Capucine était emplie de colère et rire de la sorte lui faisait du bien. Elle manqua même de remercier Annalynne pour ce petit fou rire. L'étudiante se calma légèrement puis se leva, allant ouvrir la fenêtre pour s'allumer une cigarette. L'air frais lui fit du bien, la requinquant légèrement. Elle soupira doucement alors que Rags se colla entre ses jambes. Le chien était si immense et Capucine si petite qu'il pouvait presque lui servir de monture. Caressant la tête de son chien qui finit par se coucher, restant entre ses jambes, Capucine reposa son regard sur Annalynne, un peu calmée. Elle ne savait pas vraiment quoi dire ou si ça passerait mais bon. « J'aurais préféré que tu ne m'abandonnes pas pour revenir dix ans plus tard comme si j'étais ton seul espoir d'avoir un lien avec la famille... Ou je ne sais quoi... »

L'étudiante pinça les lèvres. Annalynne lui avait beaucoup manqué mais elle n'arrivait pas à se réjouir de son retour dans sa vie. Sa rancœur était encore trop ancrée dans son cœur pour qu'elle puisse passer outre aussi facilement. Capucine dévisageait sa cousine puis porta son regard vers le petit dénommé Tobias qui jouait tranquillement sur le tapis. La demoiselle posa sa clope pour aller dans la cuisine et rempli un biberon de jus de fruit avant d'attraper des biscuits. Peut être qu'il avait faim ou soif. Elle réapparu dans le salon avant de poser le tout sur la table basse, jetant un œil à sa cousine. « Un thé donc ? » Capucine n'expliquait pas le fait qu'elle fasse des efforts alors qu'Annalynne n'avait pas été capable d'en faire jusque là. Mais après tout, pourquoi pas ? Essayer. Et si ça ne marche pas, se dire que c'est comme un couple qui ne reviendra jamais.
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I can't change the past ▬ Capucine.

 
« En effet mais tu n'aurais rien à te reprocher au moins !! » Mais le problème, c'est que tu me connais, dans le fond, et tu sais bien que je ne suis pas du style à me reprocher quoi que ce soit, à assumer le moindre de mes choix. Même lorsqu'ils sont mauvais pour moi. Même si cela signifie tout perdre, envoyer valser mon mariage, mon héritage, pour un Clay qui j'ai sorti de ma vie aussi. Tu sais, des erreurs, on en fait tous, et je ne peux m'écraser, bien que je me sais avoir eu tort de ne pas te contacter. Le truc, c'est juste que ce qui est fait est fait. Personne n'a encore découvert comment on peut changer le passé. Et lorsque je lui dis que j'ai changé, je me heurte à son rire qui possède en lui ce truc quelque peu piquant, qui tangue vers le blessant. Je ne m'en fais pas vraiment, parce que c'est de bonne guerre, qu'après tout, elle en a le droit. Pour elle, je ne suis que cette pétasse qui l'a délaissée pour voguer vers des lieux plus dorés. Elle se lève, finalement, ouvre la fenêtre, sort une cigarette, et presque je voudrai lui dire de stopper son geste, qu'après tout, Tobias est encore petit, que je me soucie de sa vie, et j'en soulève légèrement la main, mais puisque la fumée ne rentre pas, j'avorte mon geste, je me tais, rien que ça. « J'aurais préféré que tu ne m'abandonnes pas pour revenir dix ans plus tard comme si j'étais ton seul espoir d'avoir un lien avec la famille... Ou je ne sais quoi... » C'est en un long soupir que je réponds dans un premier temps, je reste sans mot dire quelques secondes, tortillant mes doigts entre eux, parce que je veux bien faire preuve de diplomatie, faire des efforts mais je ne mentirai pas, ma langue de vipère me démange quelque peu. Alors je la mords pour m'empêcher de devenir vexante à son égard. Je ne dirai pas que c'est mon seul espoir … C'est juste que j'ai pensé, connement peut-être, qu'après tout ce temps, on saurait faire preuve de maturité. Encore quelques secondes, elle me regarde, et moi, je reste bloquée dans ce mutisme grisant, ne sachant que rajouter. J'voulais pourtant, mais je suis pas certaine de savoir comment fonctionnent ces choses là. Comment on peut se faire pardonner ? Un instant, je pense à Clay, et ses textos bancals qu'il doit penser justifié, une manière de se racheter. Je réalise que le pardon, oui, c'est franchement une chose compliquée. Surtout lorsqu'on est celui qui a pêché. Elle pose finalement sa cigarette, et disparaît dans la cuisine, revenant un biberon en main. J'en viens à me demander, si elle aussi, à un bébé. Avant qu'elle ne le donne à mon fils, et se tourne pour me demander. « Un thé donc ? » J'en reste dubitative, ne sachant pas ce que me vaut ce retournement de situation. Je le prends finalement comme un désir de voir la hache de guerre petit à petit s'enterrer. « Un café, en fait. » que je lui dis en une grimace, le fait est que je n'ai jamais aimé le thé, et que je lui ai proposé tout à l'heure, juste pour ses origines, pour un semblant de blague que je n'ai pas su bien amorcer. Et comme pour un je ne sais quoi, pour changer de sujet et pour ne plus blablater sur ce que j'ai fait ou pas, je lui demande … « Tu as un enfant ? » Parce que tu es bien équipée, parce que je veux apprendre à nouveau à te connaître, et que je suis étonnée de voir que si c'est le cas, tu as pu te reconstruire après Jorah … Comme si je pouvais un jour me remettre de Clay.         

 
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C'était carrément incongru comme situation. Annalynne avait les fesses posées sur le canapé de Capucine et la brune se demandait presque si ce n'était pas un complot de la part de ses parents. Annalynne débarquait dans une mauvaise période mais revoir un visage familier lui faisait un peu de bien, elle se l'avouait en silence. Mais il ne fallait pas compter sur elle pour l'avouer tout haut. Pour l'instant, elle s'occupait plus de l'enfant pour qu'il ne manque de rien que de sa cousine qui réclamait un café à la place du thé. Capucine manqua de pousser un soupire agacé mais se contenta de hocher la tête. Elle n'était douée que pour le thé la demoiselle alors il ne fallait pas s'attendre à du café de malade. Une capsule dans la machine et se serait bien pour elle. Le temps de préparer la théière Capucine écouta la question de sa cousine. C'est de son rire qu'elle manqua de s'étouffer soudainement. Capucine ? Avoir un enfant ? En voilà une idée très étrange. La jeune femme passait son temps à étudier et à travailler plutôt que de courir les garçons dans l'espoir de se faire engrosser. Ça pouvait effectivement paraître très étrange que Capucine possède autant de truc d'enfants chez elle puisqu'elle n'en avait pas elle même. Mais c'était surtout pour Olivia. Une marraine, c'est comme une seconde maman mais avec que des avantages. Rags savait ce qu'était un enfant et Capucine avait suffisamment confiance en lui pour ne pas le gronder quand il allait renifler la couche du petit posé sur la couverture.

Posant les tasses sur la table basse, Capucine s'installa enfin sur le canapé. Elle avait fermé la fenêtre pour éviter de faire rentrer trop de froid dans l'appartement. Son regard se braqua sur Annalynne, un soupir franchissant ses lèvres. « Non, je n'ai pas d'enfants... Pas même la moitié d'un sauf si tu considères que Rags est un enfant... Je suis juste marraine et je fais en sorte d'avoir de quoi occuper ma filleule quand elle vient ici. J'ai pas la fibre maternelle et je ne l'aurais pas avant la fin de mes études. Je suis pas venue à Harvard pour me faire engrosser... Et c'était pas dans nos plans avec Jorah... » Capucine attrapa sa tasse pour l'entourer de ses doigts fins, cherchant à se réchauffer. La jeune femme posa son regard sur le petit qui était assez calme, il fallait bien l'avouer. Il était aussi particulièrement adorable. Pas que Capucine voulait le même mais elle craquait facilement pour les enfants des autres. Mais elle ne s'imaginait pas en avoir un tout de suite. Finalement, elle reposa la tasse et se leva pour récupérer l'enfant dans ses bras, attrapant le biberon. Se réinstallant à sa place, elle observa le petit en lui donnant à boire, souriant tendrement. Les enfants étaient toujours adorables. Leurs sourires pouvaient faire fonde son petit cœur meurtri avec une facilité déconcertante. Tenant le petit sur ses cuisses, Capucine attrapa sa tasse pour en boire une gorgée. « Je vois que ça va pour toi. Le père travaille ou tu lui as interdit de venir avec toi? » Oui, parce qu'elle était loin de se douter de ce qu'il s'était passé pour sa cousine. Peut être qu'elle s'adoucirait en l'apprenant. Ou qu'elle lui balancerait qu'elle le méritait.
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I can't change the past ▬ Capucine.

 
Alors qu'elle s'en va afin de – je pense – préparer les boissons, je me permets de la questionner sur ce qui m'intrigue tellement, le fait de la savoir mère ou pas. Non pas pour qu'on se trouve un point commun, mais plutôt pour foutre de côté notre semblant de règlement de compte qui pourrait rapidement me donner la nausée. C'est son rire qui me parvient en amont, et moi, je ne vois pas en quoi c'est drôle, parce qu'elle était justifiée mon interrogation. Après tout, je ne serai même pas surprise de la voir sortir un berceau d'une des chambres de l'appartement. Elle pose tout d'abord les tasses avant de me répondre plus clairement. « Non, je n'ai pas d'enfants... Pas même la moitié d'un sauf si tu considères que Rags est un enfant... Je suis juste marraine et je fais en sorte d'avoir de quoi occuper ma filleule quand elle vient ici. » J'opine finalement, c'est sur que je comprends mieux maintenant. Et de mes doigts, attrape la tasse où se trouve le liquide noirci. « J'ai pas la fibre maternelle et je ne l'aurais pas avant la fin de mes études. Je suis pas venue à Harvard pour me faire engrosser... » Aoutch, j'en grimace, feins le fait que c'est pour l'odeur du café qui ne me semble pas des plus parfaits, mais en vérité, c'est pour sa phrase, une pique foutrement bien placée. Car j'ai toujours dit que jamais je ne me ferai engrosser. Je me moquais même de celles qui devenaient mère plutôt que d'exister pour elles seules, à leur manière. « Et c'était pas dans nos plans avec Jorah... » Là par contre, je vois plus de quoi il s'agit. Même si ce n'était pas dans leurs plans … J'imagine qu'elle ne se voyait pas avoir un enfant avec un autre que lui. Plus tard, évidemment, une fois ses études finies.

Je ne cache pas mon brin de réticence lorsqu'elle prend Tobias dans ses bras, protectrice, je ne laisse que très peu de personne le toucher, peut-être parce que c'est le mien, que je l'ai souffert et qu'il m'appartient. Mais aussi parce que je n'ai jamais eu cet instinct, celui de me pencher de trop près sur les enfants que je ne connais pas. Elle s'installe sur le canapé, le fait boire et j'en profite pour laper une gorgée brûlante de la mixture que je n'appellerai assurément pas café. « Je vois que ça va pour toi. » Non, pas vraiment. Je suis perdue, je suis lésée, je ne suis plus tout à fait certaine de ce que je fais. « Le père travaille ou tu lui as interdit de venir avec toi? » Ah. Je n'avais pas réalisé que nous en étions déjà à tant de familiarité. J'ai déjà bien du mal à parler de Clay avec les personnes que je côtoie presque tous les jours, alors là, je me sens comme blessée, victime de mon amour. J'en inspire, lentement, et me brûle la langue encore une fois par la boisson avant de prononcer quoi que ce soit. Je prends le temps, mais surtout, je prends sur moi. « Il est ... » je commence sans trouver. « Je l'ai ... » parce que oui, dans le fond, même si c'est lui qui a fauté, c'est moi qui l'ai quitté. De ma langue j'humidifie mes lèvres, perturbée et portant encore le poids de cette trahison sur mes épaules. Je sais pourtant, que ce n'est pas le moment pour être taciturne, que si j'aspire vraiment à nous voir être reliée, je me dois de poser carte sur table, de ne pas mentir, de ne pas cacher. Cependant le dire à haute voix, même après quelques jours, presque mois, c'est toujours autant compliqué. Peut-être que ça ne le serait pas, si je ne me perdais pas encore à l'aimer. « Une erreur que je ne peux pardonner. » Je ne sais pas ce que ça vaut comme justification, mais c'est la seule chose que j'arrive à articuler. Je n'arrive pas à le clore, le chapitre Clay.          

 
made by moonstone.
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Capucine venait elle de toucher un sujet sensible ? Assurément vu la réaction de sa cousine. Elle espérait simplement que le père de l'enfant n'avait pas foutu le camp comme un connard ou qu'il était mort tragiquement. C'était Capucine la veuve -pas veuve- éplorée et pas question que sa cousine lui vole ça. Elle brillait déjà bien assez comme et Capucine n'avait pas envie qu'elle lui fasse de l'ombre. Encore. Le petit posé sur les cuisses, s'occupant de l'empêcher de bave -pourquoi les enfants bavent ils autant?- et surtout très attendrie par son adorable bouille, Capucine glissa un regard curieux à Annalynne alors qu'elle confessait enfin que l'homme avait fauté et qu'elle ne voulait pas lui pardonner. La brune haussa les sourcils, attendant une suite mais rien ne vint. Sa cousine était pénible, agaçante et elle avait envie de la gifler. Lâchant un long soupir, Capucine posa doucement Tobias entre elles avant de braquer son regard sur sa cousine. « Bon écoute Annalynne, si t'es venue jusqu'ici juste pour goûter mon café dégueulasse, pars. Vraiment, c'est pénible ton comportement de merde. Ça fait dix ans qu'on s'est pas vues ni parlées et tout ce que je récolte ce sont des moitiés de réponses. Moi j'ai rien à te dire, c'est pas à moi de jouer la fille gentille pour me faire pardonner. Donc je réitère, si t'as pas envie de me parler, tire toi Annalynne. J'ai pas de temps à perdre en papotage de météo et couture ok ? J'étudie la médecine, j'ai un mémoire à préparer donc j'ai du boulot. Donc soit tu animes un peu plus soit tu t'en vas que je puisse bosser au calme... »

L'étudiante se leva doucement pour aller chercher quelque chose dans la cuisine. Elle revint en décapsulant une bouteille de bière et la posa devant Annalynne avant de se rasseoir, la fixant avec conviction. Elle ne la retenait pas mais elle n'aimait pas perdre son temps. Capucine était sur les dents, comme à chaque début d'année. Et le fait d'avoir sa cousine en face d'elle n'aidait pas vraiment la jeune femme à rester calme et sereine. « Si t'aime pas mon café, grimace pas. Dis le, pose cette tasse et bois une bière, ça ira mieux. Je ne sais pas faire le café, je fais du thé, je suis anglaise. Les anglais font pas de café. C'est contre nature... » Puis elle soupira doucement. « Bon, il s'est passé quoi avec le père ? Il s'est tiré parce qu'il assume pas sa paternité ? » Il fallait en plus qu'elle lui tire les vers du nez, c'était presque épuisant comme situation.
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