Invité
est en ligne
Invité
Quand il faut faire des conneries, Amare est toujours là. Toujours présent car durant toute sa vie, il n’a fait que ça. Vivre au-delà de ses limites, vivre comme si demain n’existait. Vivre et s’inquiéter de la suite quand il sera mort. Sauf que là, la mort était au pas de sa porte et il l’ignorait avec un flegme légendaire. Alors oui, quand il fait face à un petit démon en jupe courte, il ne voit pas le danger, il fonce dedans tête baissé et ne pense même pas aux conséquences. Il sait qu’elle peut être méchante, voir violente, mais il s’en fiche parce qu’il ne vit que pour vivre en ce moment. « Parle pas de ma mère, elle est morte et enterrée. » Il dit ça d’un ton sec. Aussi sec qu’elle lui a parlé quand il a évoqué Alexander. Mais là, les yeux d’Amare sont rivé dans ceux d’Azraël et il ne rigole plus. Parler de sa mère est un privilège que seul Romy a. Que seul son premier amour a eut le droit d’avoir après des années de relations. Et Azraël n’est pas du tout proche de lui pour oser la mentionner de manière non nominative dans son quotidien. Mais bon, il reprend son sourire, et continue à lui faire chier royalement. Quel bonheur de foutre la merde. Il accepte les insultes avec un sourire insolent et lui somme de choisir une embarcation à voler. « Tu peux pas mieux faire ? » qu’il lui dit avec un sourire adorablement ironique. Franchement, Az, tu sais qu’il est impénétrable. Alors pourquoi se forcer encore et encore à vouloir l’énerver. La seule manière de le mettre à bout, c’est si on touche aux femmes de sa vie. Et elle ne connaît personne de son entourage. « Vas-y. Tu arrives à peine à mon menton j’te rappelle. » Petite naine. Le bateau se met à hurler une fois qu’ils sont monté dessus et bien entendu, Amare se fiche de la voir souffrir à cause du bruit, mais il trouve le panneau de commande et trifouille dans les fils afin de faire taire l’alarme. « C’est bon, madame la princesse est contente ? » Le silence qui règne à présent sur l’embarcation est religieux, solennel. Jusqu’à ce que le métisse ne l’ouvre. « Bon, y’a pas une caisse de bouteille dans les parages. S’il faut qu’on soit ensemble pendant une durée indéterminée, autant le faire bien non ? » Il longe le quai du bateau, regarde par delà l’océan et voit une glacière ouverte débordant de bouteilles de bières assez bonnes qu’il avait déjà eut l’occasion de boire à un événement à New York en l’honneur de cette boisson d’ailleurs. « Bon, j’espère que tu as une bonne descente. »
(Invité)