help us out, i think we're fallin apart (alisior)

Il voyait bien qu'elle était dans le flou. Il voyait bien qu'elle n'était pas convaincue par ce qu'il lui disait. Elle persistait dans son idée que Melchior ne pouvait pas l'apprécier, et si c'était le cas, alors cela faisait désormais parti du passé. En tant que médecin, il connaît bien les fameuses étapes d'acceptation ; et sait d'autant plus qu' avec une personne dans le déni, la conversation n'irait pas bien loin. Lui dire qu'il l'aimait ? Ce n'était pas la solution. Et puis à vrai dire, il ne savait pas où il en était, et tout de suite, il aurait été incapable de mettre des mots sur ses sentiments pour Ali avec cette multitude d'émotions qui le prenait en ce moment. Il était peiné, offusqué, attristé et énervé à la fois... Il y avait de quoi être dérouté ! Ce dont il était certain, c'est qu'Alison fait partie de sa vie, qu'elle compte pour lui, depuis leur arrivée à Harvard. Mais peu importait le temps que ça lui prendrait, à Alison comme à lui-même, du moment qu'ils pouvaient limiter les dégâts, il s'en contenterait. Si leur amitié ne se remettait pas de cet obstacle, alors le Quincy se serait trompé sur beaucoup de choses ; mais il y croit dur comme fer, on ne peut pas mettre fin à une amitié de plusieurs années si facilement. Il se sentait pris au piège dans une situation dont il ne savait pas comment s'en sortir. Si une lumière voulait bien éclairer sa lanterne, il ne dirait pas non. Quand bien même s'ils s'étaient parlé à cœur ouvert sur ce qui en était réellement, Melchior avait le sentiment que cela n'y changeait rien. Au contraire, Alison semblait encore bien loin de lui, comme détachée des arguments du Quincy, ce qui le laissait dans un état inconfortable, frustrant. Il se contenta de soutenir le regard de la jeune femme, tentant de lire dans ses yeux le moindre indice sur sa pensée, mais il sentait bien l'once de sarcasme lorsqu'elle le remercia pour son honnêteté. Alison porta son verre à sa bouche tandis que Melchior tenait toujours le sien à la main.  « Fais pas ça.. » Il l'a connaissait bien, si bien qu'il pouvait différencier une Alison qui s'amuse et boit, d'une Alison qui voulait simplement oublier d'être là au risque de se mettre mal.

   

   

❝help us out, i think we're fallin apart

   
   Alisior
   

La chance ne fait pas tout. Tout se construit pas à pas, qu’il s’agisse d’amitiés ou d’amour △

Tout était clair, au moins maintenant je savais très bien à quoi m'attendre lui, à rien justement. Je n'avais plus envie de parler, ma soirée venait d'être limite bousillé. J'étais venue pour m'amuser, pour ne plus penser à lui mais voilà que j'étais tombé dessus. Je soupirai intérieurement. A l'avenir je tâcherai d'aller dans un autre bar, j'avais oublié, que Melchior venait assez souvent ici avec ses amis. Bref maintenant que j'avais eu cette discussion, je comptais passer le reste de la soirée à m'amuser. Je ne voulais plus rester auprès de Melchior, je crois que je l'avais assez vu pour une soirée, peut-être même pour plusieurs semaines d'ailleurs. Je ne sais même si je serais encore capable de passer du temps à ses côtés, à vrai dire je pense que non du moins pas pour l'instant. Le temps me permettra de savoir si je resterai toujours son Amie ou non.  « Fais pas ça.. » je n'allais surement pas arrêter de boire par ce que monsieur me le conseillait d'une certaine façon, il pouvait aller voir ailleurs. « qu'est ce que ça peu te faire que je bois, j'ai pas besoin d'un médecin et surement pas de toi actuellement.»lançais-je en le regardant presque froidement. La musique changea alors et elle était plus vive, une musique qui me donnait envie de danser. Un étudiant que j'avais croisé à Harvard, me faisait signe, au moins il y en avait un qui s'intéressait à moi. « Maintenant je vais aller vers ce type la bas pour m'amuser car contrairement à certain, lui veut bien de moi. » lançais-je en terminant mon verre avant de le poser sur le comptoir et je rejoignis le mec qui semblait m'attendre, en plus il n'était vraiment pas vilain. Finalement j'allais enfin m'amuser ce soir. On dansa alors de toutes les façons qui existaient.

©BESIDETHECROCODILE

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Il aurait envie de lui rétorquer que ça lui importait parce qu'il se faisait du soucis pour elle, mais quelque chose lui disait que ça allait plus envenimer la situation qu'autre chose. Et puis ça n'aiderait en rien. La conversation était vouée à l’échec et rien de bon ne ressortirait de celle-ci. Alison n'était pas en mesure de discuter et plus ça allait, et plus Melchior commençait à perdre patience aussi. Rares étaient les moments où ça arrivait, aussi, c'est pour cela qu'il était peut être préférable couper court à la rencontre. Il ne pouvait pas lui dire ce qu'elle voulait entendre. Il ne voulait pas le faire pour lui faire plaisir. Il aurait aimé être sûr de lui, seulement, le timing était contre lui, contre eux. Alison s'en allait rejoindre un type qu'il ne connaissait pas. Il le devinait étudiant à Harvard, mais son visage ne lui disait rien mais ses intentions, il pouvait plutôt bien les deviner. Quel blaireau celui-là ! pesta-t-il vers l'inconnu, parce que quand bien même ce pauvre bonhomme n'y était pour rien dans cette histoire, c'était plus simple de s'en prendre à cette tête de turque sortie de nulle part plutôt que de s'en prendre à lui-même ou à Alison. Triste, blessé en colère aussi dans sa mesure, Melchior fit volte face pour gagner la sortie. Il déposa sa pinte de bière à peine consommé sur le comptoir, fit un rapide signe de tête à son ami qu'il était venu rejoindre en première intention, avant de fourrer ses mains dans ses poches et affronter le froid glacial des rues de Boston en cette heure tardive.

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