Tate & madisson- CHANEL, SWEET LEGS, HOW YOU GET PAID?

Ce soir, il était hors de question que je puisse foiré en n'obtenant pas la participation des investisseurs britanniques pour la compagnie de mon père. Cette soirée avait été planifié depuis des mois et j'avais promis à mon père qu'il pouvait dormir sur ces deux oreilles que j'allais le rendre fière. J'avais réservé une salle du Mandarin Oriental qui s'était transformé en casino royal, un peu clandestinement, il fallait bien que nos clients aillent du plaisir. Je me sentais parfaitement comme James Bond, l'alcool coulait à flot, les hommes s'amusaient, dépensait autant de frics qu'ils pouvaient en gagner. Je remontais la manche de mon complet Armani pour voir l'heure, il était 23h passé. Si on occupe l'esprit d'hommes d'affaires, pour s'assurer d'avoir leur fidélité, j'avais fait appel à une agence d'escorte pour venir tenir compagnie aux messieurs. Je voulais de la qualité, pas le genre de nana qu'on se faisait à tous les coins de rue, je voulais du luxe et surtout les plus belles femmes que cette agence avait à offrir car les chéquiers allaient pleuvoir si j'étais satisfait de la marchandise. Je me commandais un verre de whiskey au bar en attendant l'arrivée des filles, heureusement que leur silence valait de l'or aussi, si on me trouvait à cette soirée, cela pourrait faire soulever quelques questions.

« Je compte sur vous les filles. Discrétion, silence et.. Essayez de ne pas être trop prude non plus, ce contrat, c'est de l'or pur » Soupirant doucement, je n'aimais pas trop le fait d'aller dans une soirée et de ne pas pouvoir respecter les conditions de mon travail. Jamais encore je n'avais couché avec un client – j'estimais qu'Ael ne l'était plus.. enfin plus trop quoi – et je n'avais pas aimé les gestes déplacés auxquels j'avais eu le droit parfois. Cette nuit m'angoissait donc un peu, même si je savais que je pouvais avoir l'appuie et le soutien des autres filles. Nous étions toute dans la même galère. Certaines s'en fichaient d'aller plus loin, mais nous étions quelques unes à nous en passer avec une joie immense. Prenant la route avec les autres filles, je tentais d'oublier le plus possible mon tract et de me focaliser sur le travail. À peine arrivée, nous avions eu le droit à un détour rapide dans des vestiaires pour se changer. Le Mandarin Oriental.. La dernière fois que j'y étais, c'était pour faire la fête entre amis avec Austin. Je chassais tout cela de mon esprit avant d'enfiler un robe très courte. Il fallait affoler mais je priais pour ne pas tomber sur un vieil homme pervers. Si j'avais pu, j'aurais fait des pieds et des mains à mon petit ami pour qu'il vienne. Le rêve. Une paire d'escarpins noirs, du maquillage et nous filions toute rejoindre l'organisateur de la soirée. Restant derrière, je les laissais être guidée vers où nous le devions avant de tomber dans le regard du maître de cérémonie de ce soir. « Et merde » lâchais-je tout bas en me tendant immédiatement. Sérieusement.. Combien avais-je de chance de tomber sur le connard d'ex petit ami de l'une de mes meilleures amies ? S'il m'agaçait comme à la soirée des JO de Rio – ouais, j'ai la mémoire et la rancune tenace – je n'allais pas pouvoir me retenir de lui en coller une. J'avais appris à me battre depuis le réveillon du Nouvel An avec cette idiote de Mather. Reste calme, ça va bien se passer. Mon cul, ouais.

Je me disais que ce soir, c'était presque un test pour le futur quand je serais appelé à prendre la tête de Murray Communications. Dirigé un empire médiatique évalué à plus de 2 milliards de dollars, cela venait avec son lot de responsabilité. J'avais quitté le bar pour joindre une table de blackjack, j'étais pas le genre à être doué pour le jeu de cartes mais il y avait une chose qui était sûr, je détestais perdre de l'argent et je m'assurais toujours de rembourser ma mise. Je riais avec 3 hommes quand on venait m'avertir que ma livraison spécial arrivait dans quelques instants. Je levais mon verre aux investisseurs et leur dit: ''Alors messieurs, si on rajoutait un peu de présences féminines pour agrémenter cette soirée?''. Un sourire apparu sur leurs lèvres, satisfait de mon offre. Je me retournais en entendant les portes s'ouvrir et fit défiler devant nos yeux des invités aux courbes plus divines l'une que les autres. Je faillis m'étouffer quand je reconnaissais entre milles, cette créature aux jambes longues, le rouge de sa robe courte lui allait à ravir. Je me levais et me retenait pour pas rire. Avant qu'un de ses vieux hommes lui mettent le grappin dessus, je m'imposais pour elle tout de suite. Je regardais Madisson avec un sourire aux lèvres: ''Est-ce que c'est une blague? Je dois en déduire que tu as un boulot nocturne assez payant. Je peux prendre une photo, on va pas me croire aussi non.''.

Travailler me permettait de complètement me vider la tête et qu'est-ce que j'en avais besoin depuis ma sortie de l'hôpital. J'oubliais mes peines de cœur, mes problèmes personnels, l'absence de mes amies et surtout.. Je faisais une vraie cure de vide en moi et c'était vraiment bénéfique. Bon, j'avais failli aller à la catastrophe en tombant sur Ael, mais.. Au final, on tirait tous les deux très bien partis de la situation et sortir avec lui me faisait encore une fois penser à autre chose que deux autres hommes qui m'avaient tant fait de mal. Soit, ce soir, il fallait être au top, bien que j'espérais réellement ne pas tomber sur le pire des pervers. Me préparant rapidement, je suivais les autres filles avant de me demander si je n'aurais pas mieux fait de mourir d'une balle en tombant nez-à-nez avec Tate. Si je pouvais lui en mettre une comme à l'autre idiote de Mather, je m'en ferais une joie. Mais.. N'ayant pas vu Athéna depuis un moment et sachant qu'elle est désormais avec un homme qui la mérite, je n'allais pas taper dans cette merde de Murray. Pensant juste passer à côté de lui et aller travailler, je fus surprise en l'entendant m'adresser la parole. « Tu t'inquiètes pour ma vie professionnelle ? Que c'est aimable.. » dis-je en essayant de ne pas être trop froide. « Oses prendre une photo ou le dire à quelqu'un, et je promets de faire de ta vie un enfer, Murray » lâchais-je un peu plus brusquement. Je savais que je ne devais pas parler ainsi, surtout en plein job, mais autant mettre les poins sur les « i » et les barres sur les « t » sinon il en profiterait trop et ça, je le refusais complètement.

Ma tâche était simple, de m'assurer que les investisseurs de Murray Communications passent une excellente soirée et qu'est-ce qui avait de mieux que la présence de jolies femmes pour faire dépenser encore plus d'argent à ses messieurs? J'étais fier qu'on m'aille recommander une agence d'escorte de qualité, pas des pouliches de luxe qui avait eu une promotion en quittant leur trottoire pour avoir plus de frics après une soirée. Un flot de questions me traversait l'esprit quand je tombais avec nez à nez avec une escorte que je connaissais un peu trop bien, Madisson. Depuis quand une si jolie fille pouvait être assez stupide pour faire ce métier? Est-ce que c'était comme sa qu'elle avait fait la rencontre de Drew? Le pire sa m'étonnerait même pas. Je riais, séchèment: ''Les escortes que j'engage, j'aime quand elles savent se taire mais je ne dis pas non à une farouche. Si tu veux, je te laisse entre les mains des 60 ans et plus si tu insistes.''. Je ne dirais pas non à un regard de pitié de sa part pour que je vienne la sauver. Je la traînais vers le bar, laissant son groupe ''d'amis'' commencer leur boulot et claquait des doigts pour que le serveur me remplisse mon verre et qu'il prenne la commande de Madisson: ''Attends, je dois en déduire que ton zoo est pas au courant? Ou même Drew? Ouffff c'est presque trop beau pour être vrai. Mon silence peut s'acheter si tu sais bien négocier.''.

Parfois, je me demandais réellement si le sort n'était pas contre moi. C'était de pire en pire et là, ce soir, j'avais touché le fond. Faire mon boulot ne me dérangeait pas, mais tomber sur une personne que je connais et malheureusement, pas en tant qu'amis, me faisait royalement chier. Soupirant doucement, je ne me retenais pas de lui faire face. Je savais parfaitement de quoi il était capable et qui il était, donc au moins, je ne serais pas la petite fille naïve en face de lui. Si je n'étais pas entrain de travailler, je lui aurais déjà craché dessus – ah non, pas cracher.. ça, c'est pour les p'tites connes de Mather – ou autre chose de façon à lui faire comprendre qu'il n'avait même pas à s'adresser à moi. Dommage pour moi, je ne pouvais même pas faire ce que je souhaitais. Sa remarque sur ma réaction ne me gênait pas. S'il voulait me laisser avec des vieux pervers, soit. Je trouverais un autre moyen de filer à l'anglaise pour éviter leurs mains baladeuses. « Je doute que l'un d'entre eux est pris ma meilleure amie pour une idiote en lui faisant miroiter mons et merveilles » lâchais-je avec un sourire forcé. S'il pensait que j'allais l'implorer de me garder avec lui ? Jamais. Plutôt mourir. Le suivant à contre cœur, je demandais simplement de l'eau, ne voulant pas boire d'alcool en compagnie de Tate. « Elles sont au courant » mentis-je. 1 sur 3 le sait, ça compte. « Andrew n'a pas besoin de le savoir, je ne suis pas sa fiancée » claquais-je sèchement en prenant mon verre d'eau. « Tu penses que je suis claquée de thune comme toi ? Je ne ferais pas ce métier si c'était le cas, donc acheter ton silence est impossible » coupais-je. Je m'étais éloignée d'Athéna et Emilia depuis un moment, donc.. Je préférais qu'elles ne le sachent pas, mais que pourraient-elles faire ? Rien. Kyla avait déjà compris que m'engueuler ne servirait à rien et.. Andrew n'avait pas besoin de le savoir, ça ne le regardait pas. J'espérais juste que l'Eliot ne pense pas à mon ex petit ami sinon.. J'étais cuite.

Moi qui avait décidé de me tenir à carreau, voulant montrer à Willow que j'étais un peu plus mature qu'une belle occasion s'offrait à moi. C'était une trop belle occasion de porter le coup de grâce à Madisson mais en même temps à Athéna, je pourrais me servir de ce petit secret justement pour lui faire payer la honte qu'elle m'avait mise le jour de mon anniversaire. Beaucoup de pouvoir entre mes mains, il fallait que je l'utilise d'une façon intelligente et stratégique. Je hochais la tête en me serrant la mâchoire, elle était bien placée celle-là mais c'est vrai, il ne fallait pas oublier que dans cette petite bande à la sex and the city, elles étaient tous innoncentes, les hommes étaient ceux à qui on devait la faute et les problèmes du monde entier. Je buvais une gorgée de mon whiskey et lui répondait aussi sec: ''C'est vrai parce que ta meilleure amie est une sainte-nitouche, la réincarnation de Mère Teresa.''. J'avais le goût de vomir, Athéna avait ses imperfections aussi. Je riais, elle mentait, impossible que la bande soit au courant mais je m'intéressais surtout à Andrew: ''Comment si je vais te croire, malgré cette robe qui t'épouse parfaitement les courbes, tu mens mal. Surtout pour Andrew, sa m'étonne même que sa soit pas comme sa que vous vous êtes rencontrés, il avait besoin d'un coup d'un soir et aurait tombée sur toi. C'est quoi ton tarif pour son enterrement de vie de garçon?''. Je pourrais faire ce cadeau à mon meilleur ami qui sait... C'est vrai qu'elle n'avait aucun moyen d'acheter mon silence. Il avait trop de zéros à ma valeur personnel mais j'étais toujours prête à faire des compromis: ''Alors on peut trouver un terrain d'entente après ton quart de travail, rejoins -moi à ma suite, on causera.''. Je lui donnais une copie de ma clé de chambre et allait voir les actionnaires, faire sûr qu'ils étaient ravis du service qu'ils recevraient.

Apparemment parler d'Athéna ne semblait pas lui plaire et c'était tant mieux. Je n'allais pas louper Tate, parce que même si je travaillais, je ne comptais pas m'écraser face à lui. Certes, il savait ce que j'essayais tant de cacher à tout le monde, mais de toute façon.. Tout le monde le saurait bien un jour. Le plus problématique avec lui était que l'on ne s'aime pas et que je n'avais pas envie du tout qu'il me dise à mes meilleures amies. Qu'il change et réarrange toute la réalité. Oui, il en était capable donc je préférais être claire et nette avec lui. « Ce n'est pas ce que j'ai dit. Personne n'est parfait mais ce que tu as fait, c'était tellement bas et faible.. » rajoutais-je, histoire de bien lui faire comprendre que non, je n'avais pas oublié et que je resterais fermement du côté de ma meilleure amie. La suite de ses paroles me laissait un peu.. perturbée. Il me parlait de cette robe, de mes courbes, du fait qu'il ne me croyait pas et.. La fin me mettait en colère. « Tate Murray qui essaye de me draguer ? Tu comptes te payer la gueule de toutes mes copines ou quoi ? » lâchais-je sèchement. « Et si tu n'as pas compris, je ne suis pas une pute. J'ai rencontré Andrew a une soirée organisée il y a un an par la Winthrop House. Rien à voir avec ce travail que je fais depuis quelques mois seulement » tentais-je de me radoucir. « Tu pourrais mettre tout ton patrimoine pour me payer pour son enterrement de vie de garçon, je refuse et je démissionnerai si tu comptais m'y obliger » dis-je clairement. Et puis quoi encore ? Ce mec est fou. Voilà qu'il voulait que j'achète son silence. Ni une, ni deux, il me disait de le rejoindre dans sa chambre pour discuter – si j'étais perplexe ? totalement oui – et j'avais une clé dans la main. C'est d'un rassurant de le côtoyer. Mal à l'aise, je tentais de m'occuper sans être trop proche de ces hommes avec un regard lubrique.. Avant de chercher la fameuse chambre dont Tate m'avait parlé. La trouvant, j'ouvrais la porte avant de rentrer, l'esprit peu serein.

Qu'elle ne commence pas à me parler d'Athéna celle-là. Ce soir, Madisson était mon employée, elle devait exécuter mes moindres petits ordres sous peine qu'aucune de ses copines, elle inclut, ne recevoivent pas leur paye de ce soir. J'avais pas envie qu'une gamine comme elle ne puisse nuire à la soirée que mes parents perdent des investisseurs énormes pour la boîte de communications de la famille. On était comme le chat et la souris en ce moment, je l'aimais pas Madisson, elle était néfaste non seulement pour Andrew mais j'étais prêt à parier que c'était avec des conneries qui sortait de sa bouche qui avait rendu Athéna si peu confiante avec les hommes et lui faire développer des problèmes de communication. Je calais mon verre de whiskey: ''Oh bien sûr, j'ai oublié qu'on parlait de la Sainte-Nitouche Athéna Victoire Ailani Campbell Sloan.''. Il fallait que je me change les idées car ce n'était pas le temps que mes émotions prennent le dessus, Madisson allait me le payer aussi non. Je commandais un autre verre et lui dit sourire aux lèvres: ''Je sais reconnaître une belle femme quand j'en vois une quand même, vous avez vraiment le même probablement toutes les deux, des vrais casse-couilles.''. Juste par sa réaction, elle confirmait ce que je pouvais penser de cette team de zoo merdique, la seule que j'aimais bien c'était Kyla. Je hochais la tête: ''Qui tu essaies de convaincre toi ou moi?''. Des faits reste des faits. Je chassais Madi pour qu'elle fasse son boulot et le moins que nos regards se croisaient, le mieux que c'était pour nous deux. La soirée fut un succès et mon chauffeur ramenait le groupe d'investisseurs à l'aéroport où ils prendraient le premier vol pour la Suisse afin d'aller finaliser leurs investissements de plus de 20 millions de dollars envers Murray Communications. J'avais regagné mes quartiers, laissant ma veste contre une chaise, j'avais allumé la télévision et était entrain de déboutonner ma chemise quand ma porte s'ouvrit. Curieux, je riais en voyant Madisson, finalement c'était pas une froussarde. ''T'inquiète, j'ai pas ramené une de tes copines, aucune me plaisait. Je t'en pris, viens.''.

Quand on touche à un point faible d'une personne que l'on apprécie, on a toujours tendance à appuyer dessus pour que cela fasse vraiment mal. Je ne doutais pas qu'il est aimé Athéna, mais.. Ce qu'il lui avait fait vivre, je ne pouvais pas l'accepter. Je devrais me taire et juste faire mon travail, mais l'occasion était trop belle pour lui faire comprendre que ce n'était pas mon genre de me taire face à un homme comme lui. Ça l'irritait, que je lui réponde alors je continuais sur ma lancée. Je voyais bien qu'il essayait de retourner la situation, faire passer Athéna pour la méchante et que lui s'en sorte sans aucun problème. Malheureusement, ça ne marchait pas comme ça avec moi. Il pouvait embobiner qui il voulait, mais pas moi. Je roulais des yeux à sa remarque. C'est ça Murry, crache sur ma meilleure amie, t'façon t'es pas capable de la rendre heureuse. Qu'il me drague ou quelque chose qui y ressemblait me laissait choquée. Qu'il me traite de casse-couilles, tout comme mon koala, me fit sourire de plus belle. Ce n'était de toute façon pas comme si je comptais être agréable avec lui. Ô ça.. jamais ! « Que de beaux compliments » lançais-je en ne cessant de sourire. Sa question me renfrognait. Bien, il venait de gagner un point, mais je n'en avais pas fini. Je dus m'éloigner de lui pour travailler et je ne comprenais toujours pas pourquoi ils voulaient que l'on se voit encore après. Il n'avait qu'à payer, se taire et basta. Me dirigeant vers la fameuse chambre une fois mon service fini, je n'étais pas très rassurée, mais bon.. Que pouvait-il se passer ? Rien. On allait se balancer des objets à la gueule, saccager la chambre et on repartirait chacun de notre côté. « Aucune ne te plaît ? » répétais-je, pas certaine d'avoir bien compris. Pourtant, il y avait de très belles filles, donc.. Soit il avait une petite amie – ou quelque chose qui s'en rapproche – en ce moment, soit il était gravement malade. Approchant comme il me le demandait, je restais debout, les bras croisés sous ma poitrine. « Je t'écoute » dis-je, calmement. Après tout.. Nous allions négocier son silence, donc j'étais toute ouïe.