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Ce n’était vraiment pas son jour songea Bonaventure alors qu’il marchait d’un pas lourd vers la seule personne susceptible de lui remonter le moral ou surtout d’apaiser sa colère. Il n’arrivait pas à le croire : sa mère était enceinte. A son âge. Le pire dans toute cette histoire, c’est qu’elle semblait totalement s’en ficher de ses conseils, de son avertissement. Merde, il était quand même diplômé de médecine, il savait de quoi il parlait mais non ! Elle n’en faisait qu’à sa tête et son mari était tout aussi taré qu’elle. Le Quincy ne savait plus s’il devait en rire ou en pleurer car trois heures de prise de tête avec ses parents avaient suffi à mettre en l’air des années et des années de contrôles sur ses émotions. Même la cigarette n’apaisait pas sa tension nerveuse. Alors, en désespoir de cause, il s’était résolu à partir à la rencontre de la seule personne capable de remettre un peu d’ordre dans sa tête et surtout de l’apaiser. Okay dit comme cela, cela pouvait paraitre être le bagne mais ce n’était pas le cas. Bonaventure avait longuement hésité à se rendre au travail de sa petite-amie parce qu’il se connaissait : quand il était dans un état de nerf comme ça, un rien pouvait le faire partir en live. Je vous rassure, il n’irait pas jusqu’à se battre contre quelqu’un. Le jeune Weasley était un piètre bagarreur et surtout il n’était pas dingue : avec son dos, il se ferait mettre à terre en moins de temps qu’il ne faut pour dire ouf. Par contre, s’en prendre une à cause d’une parole acerbe, là, c’était possible. Le pire, ce serait de se prendre la tête avec Mira car la dernière chose qu’il souhaitait, c’était bien cela. Pourtant, il prenait le risque tant il avait besoin de la voir, de se calmer sous peine de repartir à la charge avec ses parents. Son père le harcelait déjà suffisamment en sms depuis qu’ils s’étaient quittés au cabinet de sa mère.
Bonaventure poussa la porte du Lord Hobo, trouvant rapidement sa petite-amie derrière le bar. En temps normal, il aurait aussitôt souri mais là, le simple fait de la voir rire avec un client, de la voir faire son numéro de charme pour obtenir un pourboire le mit dans un état de nerf encore plus profond. Il s’installa au bar, pianotant dessus comme si cela pouvait l’aider à se calmer. « Salut » lâcha-t-il à Mira quand elle vint près de lui. « Je peux avoir un whisky sec ou je dois attendre que tu finisses d’emballer le type là-bas ? » reprit-il en fronçant les sourcils. Bien joué Weasley… Belle entrée en matière pour ne pas te prendre la tête avec ta petite-amie.
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