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Encore une bonne soirée à l’évidence, pensais-je, plutôt ironiquement. Je me tenais au mur, ou plutôt, le mur me tenait. Je venais de rentrer d’un voyage éprouvant. A Chicago. Sur les conseils de Reia, j’avais acheté une robe vraiment splendide. Un fourreau rouge dans lequel il était impossible de passer inaperçu. C’était bien le but de la manœuvre d’ailleurs : se pointer au gala organisé par mon père et le mettre en l’air. Et j’avais réussi. Mais pas sans me briser encore un peu plus. J’avais débarqué au gala, sans avoir prévenu mon père. Je n’avais donc pas de place à table et le videur à l’accueil du musée où avait lieu la fête avait commencé par refuser de me laisser entrer. Mais j’avais réussi à pénétrer l’espace. Et j’avais fait sensation. Je revoyais encore le regard ébahi de mon père. Que j’avais snobé. J’avais dénigré son entreprise auprès de tous les invités, je lui avais fait une scène en public. Pour ce que ça avait donné… Il m’avait fait virer par deux videurs en disant à tout le monde que je devais aller faire une cure de désintoxication, et qu’il était un père généreux, il avait voulu m’offrir un dernier bon souvenir avant d’être enfermée pendant trois mois. Il était soi-disant si déçu de me voir me comporter ainsi.
Je n’arrivais pas à croire qu’il ait encore réussi à me briser un peu plus. Et je n’arrivais pas à croire que j’y étais vraiment allé. Je n’aurais jamais du écouter Reia…
Je n’avais pas attendu un vol. J’avais loué une voiture et roulé aussi vite que je pouvais pour rejoindre mon appartement. Je m’y étais enfermé pour descendre une bouteille de Tequila. Ma meilleure amie du moment. Et ensuite, toujours vêtue de ce magnifique fourreau rouge, je m’étais débrouillée pour trouver la porte de sortie et dénicher un peu de poudre blanche.
Ivre morte, j’étais adossée à un mur, dans une rue crasseuse. Ma robe, si belle quelques heures plus tôt était dans un état lamentable… Et je ne savais même pas où je me trouvais. Je connaissais Cambridge, mais pas assez pour pouvoir rentrer chez moi.
Le sachet de poudre était bien tranquillement rangé dans mon soutien-gorge, et je voulais rentrer. Pouvoir le dévisager de tout mon content, histoire de lutter contre moi-même pour ne pas le prendre. Ce soir c’était tellement difficile de se tenir loin de la drogue.
Accrochée au mur, je finis par trouver un bar qui avait l’air vraiment étrange. Et je m’adossais au comptoir et commandais trois verres de Tequila en une seule fois que j’avalais en moins d’une minute. Le serveur me dévisagea pendant un certain temps avant de sortir la bouteille et de la poser juste à côté de moi. Je lui en étais reconnaissante.
Je pris mon portable. Sans me poser de question, j’envoyais un SMS à ma meilleure amie, Calypso. Très sobrement un simple ‘Perdue. Incapable de rentrer chez moi.’ Auquel je joignis mes coordonnées GPS qui m’étaient très gentiment fournies par mon smartphone. Une petite pépite de technologie bien utile.
On était en plein milieu de la nuit mais je ne me posais même pas de question pour savoir si elle dormait. J’étais bien au-delà de ça vu mon état. Je tanguais, même assise sur ma chaise… J’ôtais le bouchon de la bouteille, ne prenant même pas la peine de me servir dans un verre. Taciturne, j’attendais sagement ma sauveuse. Ou presque sagement.
Je finis par sortir le sachet de drogue et le posait sur le comptoir. Le barman ne me disant rien je dévisageais la poudre blanche, me demandant si j’allais la prendre ou non.
Je n’arrivais pas à croire qu’il ait encore réussi à me briser un peu plus. Et je n’arrivais pas à croire que j’y étais vraiment allé. Je n’aurais jamais du écouter Reia…
Je n’avais pas attendu un vol. J’avais loué une voiture et roulé aussi vite que je pouvais pour rejoindre mon appartement. Je m’y étais enfermé pour descendre une bouteille de Tequila. Ma meilleure amie du moment. Et ensuite, toujours vêtue de ce magnifique fourreau rouge, je m’étais débrouillée pour trouver la porte de sortie et dénicher un peu de poudre blanche.
Ivre morte, j’étais adossée à un mur, dans une rue crasseuse. Ma robe, si belle quelques heures plus tôt était dans un état lamentable… Et je ne savais même pas où je me trouvais. Je connaissais Cambridge, mais pas assez pour pouvoir rentrer chez moi.
Le sachet de poudre était bien tranquillement rangé dans mon soutien-gorge, et je voulais rentrer. Pouvoir le dévisager de tout mon content, histoire de lutter contre moi-même pour ne pas le prendre. Ce soir c’était tellement difficile de se tenir loin de la drogue.
Accrochée au mur, je finis par trouver un bar qui avait l’air vraiment étrange. Et je m’adossais au comptoir et commandais trois verres de Tequila en une seule fois que j’avalais en moins d’une minute. Le serveur me dévisagea pendant un certain temps avant de sortir la bouteille et de la poser juste à côté de moi. Je lui en étais reconnaissante.
Je pris mon portable. Sans me poser de question, j’envoyais un SMS à ma meilleure amie, Calypso. Très sobrement un simple ‘Perdue. Incapable de rentrer chez moi.’ Auquel je joignis mes coordonnées GPS qui m’étaient très gentiment fournies par mon smartphone. Une petite pépite de technologie bien utile.
On était en plein milieu de la nuit mais je ne me posais même pas de question pour savoir si elle dormait. J’étais bien au-delà de ça vu mon état. Je tanguais, même assise sur ma chaise… J’ôtais le bouchon de la bouteille, ne prenant même pas la peine de me servir dans un verre. Taciturne, j’attendais sagement ma sauveuse. Ou presque sagement.
Je finis par sortir le sachet de drogue et le posait sur le comptoir. Le barman ne me disant rien je dévisageais la poudre blanche, me demandant si j’allais la prendre ou non.
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