Agabel - Following my instinct

Following my instinct

Agathe&Abel

• J'aurais pu aimé Noël si j'aurais eu une vie différente, sauf qu'au jour d'aujourd'hui, pour moi, Noël c'était de la merde. C'était une fête commercial ou tous les lépreux sortent de chez eux pour coexister comme les connards qu'ils sont. Putain de cliché, putain de famille. T'auras toujours les mêmes personnes, comme cette baltringue sapé comme un clochard en pensant qu'il assure et qu'il peu baiser n'importe qui. Le vrai petit produit de consommation, cet enculé de première qui va acheter tout ce qui passe à la télé et qui va se dire que comme ça, il sera frais. Mais putain, espèce de petite merde, tu ressembles à une bite sur patte, à une capote en décomposition après une soirée bien trop arrosé d'un mec qui bande mou. Jamais tu ne seras la personne que tu aspires à être. Putain de famille. T'as aussi cette pute là, celle avec ces lunettes qui ressemblent à la secrétaire du dernier film de cul que tu as regardé, cette salope qui veut toujours tout contredire et qui sait tout. Sa mini jupe laisse apparaitre son string noir quand elle est assise, putain de salope. J'aime pas Noël, j'aime pas Noël pour tous ces clichés de merde, pour toutes ces conneries de grand repas ou tu te remplis le ventre avec une dinde fourré par ton manchot de père. J'aime pas Noël, et Agathe partage mon avis. "Si j'voudrais foutre ma langue quelque part sur toi, ça serait pas par ta bouche que j'commençerais !" Sous entendu sous entendu. On continuait de monter ce putain de toit pour pouvoir se mettre en sécurité, et finalement, on a réussi à y parvenir. Elle se laissa tomber sur le sol, et je fis de même, je m'allongea à ces côtés et je me mis à soupirer. "Putain, on est bon pour passer la nuit ici en fait ?" On venait d'escalader toute cette merde, j'avais aucune envie d'en descendre maintenant, faut pas croire, c'était de l'exercice tout ça hein. •

©junne.

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Je me sentais bien avec Abel, j'savais qu'en étant avec lui je craignais rien. Nous étions en fuite, deux voyous qui fuyaient leurs responsabilités. J'étais ravi de partager ce moment avec lui, c'était probablement le seul avec qui je pouvais foutre le bordel sans qu'il n'y ait de restriction ou quoi que ce soit de ce genre. Je levais les yeux au ciel, sourire au coin des lèvres en écoutant son sous-entendu. « Après c'est moi qui pense qu'au cul! » Disais-je en haussant un sourcil pour le provoquer. Je faisais semblant de faire la mou vis-à-vis de son si. Parce qu'il me considérait comme sa soeur pour me dire ça? Même si c'était un ami proche, j'avouais qu'il ne me laissait pas indifférente et d'un côté, j'comprenais son si dans sa phrase. Peut-être qu'il n'avait pas envie de gâcher notre amitié. J'en savais rien et je m'en foutais à vrai dire. « C'est vexant dit dont, je t'attire pas du tout? » Poursuivais-je, amusée et je continuais de le provoquer. Je me laissais tomber sur le sol, alors qu'Abel faisait de même, s'allongeant à mes côtés. Je mettais une main derrière ma tête, tandis que mon autre main était sur mon ventre. Je commençais à avoir froid, même avec ce manteau. Il disait qu'on allait passer la nuit ici, sur ce toit. Les flics n'allaient jamais nous retrouver, on était en sécurité ici. Par contre, je savais que j'allais passer une mauvaise nuit puisque le sol n'était pas du tout confortable. « Ouais. » Je tournais ensuite mon visage vers lui. « Ça te dit de fumer un joint? J'en ai de besoin. »

(Invité)

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Agathe&Abel

• Nique Noël, nique la police, nique la vie, nique tous ces connards qui se pensent supérieur à nous, nique tous ces fils de putes qui ont voulu se mettre en travers de notre chemin, nique les enculés qui ont essayé de nous prendre de haut, nique ces petites putes d'Eliot, ces fils à papa qui se torche le cul avec une tonne de billets. On emmerde le monde, on en a rien à foutre des règles et autres conneries mises en places pour te faire avancer droit et te foutre dans un moule, pour que tu sois qu'une simple copie de ton voisin. C'est pas ce qu'on était, nous étions des électrons libres pouvant exploser à n'importe quel instant. Nous suivions notre propre chemin, allant de péripétie en péripétie. C'est cette vie là que j'aimais, c'est ce risque là que j'appréciais. D'après la jeune femme, c'est moi qui parlait et pensait au cul, c'est moi qui faisait des sous entendus, alors que non... Enfin, peut-être un petit peu, mais elle me lançait sur cette piste, elle me tendait la perche pour que je fasses ces sous entendus. Je n'étais pas le seul coupable, elle l'était aussi, peut-être même plus que moi étant donné que la fille, c'est elle. C'est elle qui apporte le plaisir, qui donne envie. "Oh si tu me plaît même un peu trop..." Mentir serait mal. Agathe était parfaite, que ça soit physiquement ou mentalement. Elle avait ce grain de folie que j'aimais tant. Ce petit truc qui t'assures qu'avec elle tu ne te feras pas chier. Allongé par terre, nous étions lancés pour passer la nuit ici. Putain, c'est pas l'été non plus, et on a pas de chauffage, du coup, je m'approcha un peu plus d'elle, cherchant la chaleur humaine, et, un large sourire sur mes lèvres quand elle me demanda si je voulais fumer. "J'vois pas pourquoi tu me demandes ça..." C'est comme une évidence, je ne peux pas refuser. Alors, j'en sors un tout prêt de ma poche intérieur de veste, je le cale dans la bouche de la jeune femme et je lui allume. Gentleman même pour fumer des joins, elle est belle notre nouvelle génération putain. •

©junne.

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J'affichais un sourire lorsqu'il m'avouait que je lui plaisais. Finalement, j'savais pas trop quoi en penser. Il avait encore ce si qui restait dans mes pensées. Je savais pas en quoi rimait cette conversation en fait, j'avais toujours cette impression qu'il me considérait comme sa soeur. J'avais ce besoin de comprendre les choses et honnêtement, j'comprenais pas le sens de sa phrase. Je regardais le ciel, frissonnant malgré le fait que j'avais ce manteau sur moi. « Vraiment? Pourquoi est-ce que t'as utilisé le si au début de ta phrase? » Demandais-je, je m'en foutais si ma question ne semblait pas claire, j'voulais savoir. « J'ai eu l'impression que.. Non laisse tomber. » Disais-je finalement, en haussant les épaules. J'avais pas envie d'expliquer et je savais que je disais de la merde depuis tout à l'heure. Abel se rapprochait de moi, son bras touchant le mien. Je tournais mon visage vers lui, proposant de fumer un joint avec moi. Ce dernier acceptait, large sourire aux lèvres. Il sortait un joint de sa poche intérieure de sa veste et il venait le caler entre mes lèvres. J'voulais l'allumer moi-même mais trop tard, il le faisait pour moi. Je prenais une taffe, gardant la fumée dans ma bouche, j'aspirais avant de souffler la fumée sur le visage d'Abel. Je lui tendais le joint et je me tournais sur le côté. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant? » J'avais pas envie de dormir en fait.

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Agathe&Abel

• Perché sur ce toit, nous n'avions plus qu'à attendre, qu'à laisser la nuit passé, à regarder le ciel et voir la lune défilée et changer de place au cours des heures. Aucune occupation, rien de bien distrayant, juste nous deux, deux êtres complètement perdu, que ça soit mentalement ou sur ce toit, on c'était trouvé comme deux électrons qui se seraient heurtés et n'auraient formé qu'un. On discute, on se fait part de notre ressenti sur cette fête qui est Noël, belle fête de connard sur qui je chie. Et on fume, on fume parcequ'à part boire, c'est la deuxième chose que l'on c'est faire. Des marginaux, des drogués, des alcooliques, des branleurs, des anarchistes, des casseurs, des enfants perdus, abandonnés... On était un mélange de tout ça, et c'était pas beau à voir. "Tu soules à te poser trop de questions putain [...] Tu le sais, que tu me plaît." Un soupire puis rien. Qui n'aurait pas été indifférent ? Cette fille, c'est une bombe atomique tout droit venue sur terre à dos d'astéroïde. Elle a un visage que toutes les filles envies, un corps parfait à ce que je peux voir, caché par ces vêtements. Faudrait être un putain d'aveugle en phase terminal pour en avoir rien à foutre d'elle. Et puis même, c'est pas seulement physique, on est pareil, on est dans le même délire, sur la même longueur d'onde, on se comprend. Mais on fume, une fois de plus on se détruit les poumons et le cerveau, on se laisse aller à nos envies. Je la regarde se tourner vers moi, elle me demande ce qu'on fait, et, tirant sur le joins, je recrache la fumée vers le ciel et d'une main, je la tire vers moi, pour qu'elle me monte dessus. "J'sais pas moi on fume là déjà, et on verra après... T'es pressé ?" Car moi, je ne l'étais pas, j'étais loin d'être pressé même. •

©junne.

(Invité)

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