Invité
est en ligne
Invité
thinking out loud
feat. artwald
« Arthur, c'est pour ton bien. » me disait-elle avait une voix exigeante et maternelle. « Non ce n'est qu'un de tes pantins pour que tu puisse contrôler un peu plus ma vie. » « Oh s'il te plait arrêtes donc avec ça. Je ne contrôle pas ta vie, la preuve tu as voulu rejoindre Alexandra à Harvard, je t'y ai laissé non ? Alors arrêtes de croire que je te laisse pas le choix. Mais, tu as eu un accident, mon fils. Il te faut de l'aide. T'es aussi borné que ton père c'est pas possible ! » « Je suis pas son fils pour rien. » Un silence s'installa entre nous, alors que la lune éclairait à peine la pénombre de l'appartement. Pour elle, c'était le matin, pour moi, c'était la pleine nuit. « Arthur...Oswald est une infirmière qualifiée. Elle va t'aider dans ta rééducation, point. » Je soupirai en l'entendant encore me donner des ordres. Son fils, le petit prince de 25 ans était encore à plaindre. Il n'avait jamais vraiment eu le choix. Non, il vivait sa vie comme ses parents le voulait. Et j'étais désolée pour lui, parce que ce Prince, c'était moi. « Parfait. Mais je ne ferai pas d'efforts. » « Elle pourrait te surprendre. » « J'en doute fort. » J'avais raccroché sans lui laisser le choix de répondre. A cette période même, je ne voyais pas Oswald comme une aide grandiose. Je la voyais comme un parasite qui allait m'empêcher de continuer à vivre ; je ne souhaitais pas son aide, ni l'aide de quiconque. J'allais y arriver tout seul.***
J'avais été con. Stupide et con d'avoir un jour penser ça. Peut être probablement plus con que stupide à vrai dire. Aujourd'hui, j'avais été comme à mon habitude insensible à sa proposition avant de céder. Je la pensais comme une mauvaise idée, une idée qui allait finir par me coûter la vie. Mais lorsque j'avais eu mal, lorsque j'avais senti cette infime partie de mon corps réagir de nouveau, comme bon me semblait, j'avais retrouvé cette espoir. L'espoir que remarcher allait arriver bien plus vite que je le pensais. Bon d'accord, j'allais devoir faire beaucoup d'effort, j'allais devoir m'appuyer bien plus à Oswald que je ne l'aurai pensé ce fameux premier jour, mais je m'en fichais à présent. Elle m'avait inspiré cette envie de tout donner, elle m'avait donné la force d'obtenir ce que je convoitais depuis des mois. Elle m'avait redonner le courage de redevenir moi-même. « J'avais dis quoi ? » Je relevais la tête, perturbé par ses paroles. « Hein ? » J'étais bien trop concentré sur ces pas, sur cette douleur qui émanait de mes membres inférieurs pour comprendre de quoi elle parlait. « Arthur, c'est en train de vous faire mal, et vous n'avez rien dis. » J'haussais les épaules. « Je suis endurant. » Oui, je l'étais, mais c'était peut être pas une raison pour l'être autant. Quoi que pour moi, ça l'était. Maintenant que j'avais goûté à un peu plus de mes jambes, j'en devenais accro. « Je comprends que les sentir vous fasse plaisir, mais pas au détriment de votre santé; On fait déjà beaucoup de progrès, ça ne va pas s'arrêter là sauf si vous faites l'idiot, chose pour laquelle vous êtes très doué visiblement. » Je fis le mou, devant ces paroles taquines; Elle remonta ses mains sur mes épaules et s'arrêta totalement ses mouvements. « Vous êtes borné Windsor. » Je soupire en la regardant dans les yeux. « J'ai vécu bien pire Oswald. Je peux enduré bien plus qu'une douleur aussi anodine. Ca me fait mal ? Oui, je l'avoue. Mais ça ne me gène pas plus que cela. J'ai cru mourir deux fois dans ma vie, quand...mon avion a explosé au combat. Et quand j'ai été renversé. Alors crois-moi, la douleur est infime. » Je soupire une seconde fois abdiquant, parce qu'elle n'avait certainement pas l'intention de recommencer. « D'accord, j'abdique. Mais rends moi juste un service. Est-ce que tu pourrais juste...» Ma demande allait paraître bizarre, mais qu'importe, j'aimais trop l'eau pour m'en soucier. « ...me mettre en position planche, quelques minutes ? » Elle n'émit aucune objection et m'aida à relever mes jambes en l'air. allongé sur le dos, ses bras s'installant derrière mon dos, j'allongeai ma tête dans l'eau, mes oreilles n'entendant que le silence de l'eau, mes paupières se fermant progressivement, juste pour apprécier cette bulle que j'aimais tant autrefois.
© MADE BY SEAWOLF.
(Invité)