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artwald ∞ thinking out loud

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thinking out loud
feat. artwald
Noël était passé, et je devais dire que ça c'était plutôt bien passé. Certes, on avait eu des prises de têtes, avec Oswald, mais plus on passait du temps ensemble, plus on se confiait. C'était surprenant et bizarre. Le retour fut extrèmement silencieux. Je ne réalisais pas encore ce que j'avais soumis comme idée. Je ne regrettais pas non, mais je comprenais enfin ce que cela impliquait. J'allais vivre avec Oswald, que je connaissais à peine. J'allais vivre avec James, une gamine de deux ans. Qu'avais-je donc commencé ? Je n'osais ni parler, ni la regarder pendant tout le trajet. Liam avait appris la nouvelle, aussi, et me laissait tranquille. Je supposais qu'il savait que je retournais dix milles questions dans ma tête. Simplement parce que j'étais un Prince. Et si les paparazzis apprenaient que je vivais avec une fille et sa fille ? J'imaginais déjà les gros titres :  Le Prince Arthur, en couple avec une roturière déjà maman. Pff...qu'avais-je fait ?

***

Elle avait emménagé la veille, avec ces quelques valises pas très nombreuses. Je les avais installé dans la chambre d'ami, le temps qu'on transforme mon bureau en chambre pour James. Bizarrement, l'ambiance était tendu et elles avaient finit par aller se coucher tôt, pretextant que James, à 2 ans, se couchait encore tôt, forcément. Je n'avais plus entendu Oswald de la soirée, et lorsque je finis par m'allonger dans le mien, mes yeux étaient grand ouvert. Incapable de la savoir dans la chambre d'à côté. Cette nuit-là, forcément, j'avais mal dormi, pensant bien plus que je ne le devais. J'étais sorti prendre l'air sur mon balcon pendant quelques minutes avant de rentrer à cause du froid. Et lorsque je m'étais recouché, j'avais finis par m'endormir comme une masse.
Mon réveil avait sonné plus tôt que j'l'espérais. L'appartement était totalement calme et silencieux. Je pris quelques secondes pour émerger, m'étirant un peu, et je finis par sortir du lit, torse nu et avec un simple pantalon. M'installant sur ma chaise, je sorti de la chambre. Personne n'était dans le salon, ni dans la cuisine. Je pris la tasse, à mon odeur, et commença à me servir une tasse de café. La porte de la chambre d'Oswald s'ouvrit laissant apparaître James dans son magnifique pyjama de la reine des Neiges. Elle coura vers moi pour me souhaiter bonjour. « Bonjour James, comment vas-tu ? » « Ca va bien, maman dit qu'elle a une surprise pour vous. » « Hein ? » C'est alors qu'elle sortie de la chambre, les cheveux détachés et ébouriffés, portant un simple t-shirt sur le dos. La détaillant du regard, j'en oubliais de respirer au moment où mon regard se porta sur ses longues fines jambes, qu'elle tenta de cacher en tirant sur son t-shirt. Oubliant James, oubliant mon café qui me brulait la main, je n'avais d'yeux que pour elle.

© MADE BY SEAWOLF. @Oswald J. Holmes
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Allongée sur le côté, j’admire le profil de cette enfant merveilleuse alors qu’un sourire est accroché à mes lèvres. Je suis incapable de m’endormir, incapable de fermer l’œil et pour une fois je sais très bien pourquoi. J’ai encore du mal à me faire à cet endroit contrairement à James. Cette gamine a une capacité d’adaptation qui m’impressionne. Ça n’a jamais été mon cas. J’ai toujours eu du mal à m’adapter aux différents endroits où j’ai pu vivre. Lorsque j’ai atterris chez les Holmes il m’a fallu pas moins d’une semaine complète pour réussir à dormir dans ma nouvelle chambre. Fort heureusement avec le temps ça s’est amélioré. Ceci dit j’ai encore du mal, d’autant plus ce soir. Encore maintenant je me demande ce qui m’a pris d’accepter. La curiosité est véritablement un vilain défaut. J’ai voulu savoir et je me demande désormais si ce n’était pas une mauvaise idée d’accepter. Incapable de rester très longtemps en présence d’Arthur j’ai prétexté qu’il était tard, spécialement pour ma fille qui est n’est encore qu’un bébé, seulement une fois au lit j’ai été incapable de m’endormir. J’ai regardé James sombrer après lui avoir lu une histoire. La Reine des Neiges, son histoire favoris comme le prouve le pyjama qu’elle porte. J’ai fini par éteindre la lumière sur la table de chevet et j’ai admiré le profil parfait de ma fille dans l’ombre. Un jour elle fera tourner des têtes et ce jour-là j’aurais bien du travail … sans doute devrais-je le gérer seule d’ailleurs. Je finis par m’allonger sur le dos en fixant le plafond, les mains sur mon ventre. Je sais qu’il est à côté et je n’arrive pas à faire autrement que de me demander ce qu’il fait. Je mordille ma lèvre, nerveuse. Je n’ai pas pensé un seul instant à ce que notre entourage pourrait penser de mon emménagement chez lui, encore moins des conséquences que ça pourra avoir sur la suite mais une part de moi est … excitée, oui c’est le bon mot. Tout de même lessivée par le déménagement, je finis par me laisser happer par le sommeil pour être réveillée ce qui me semble n’être que quelques minutes plus tard. Le réveil affiche pourtant sept heures du matin ce qui correspond à bien plus d’heures de sommeil que ce que je pensais. James est déjà assise sur le lit et me fixe en m’adressant un grand sourire. Une véritable pile électrique dès le réveil.

« Bonjour petite princesse. » Je souffle en me redressant pour embrasser le sommet de sa tête. Ses bras m’entourent comme ils peuvent et elle finit par sauter hors du lit. « Tu vas faire quoi aujourd’hui ? » Me demande-t-elle de but en blanc ce qui ne me surprend guère. Je repousse les couvertures du lit, balance mes deux jambes hors de ce dernier et me voilà debout bien que peu réveillée. « J’ai une petite surprise pour Arthur. » J’avoue, un sourire espiègle aux lèvres. Ça lui suffit pour courir hors de la chambre prête à avouer ce qu’elle sait. Je lève les yeux au ciel et me traine hors de la chambre oubliant totalement ma tenue. Je retrouve ma fille dans la cuisine et, bien sûr, elle n’est pas seule. J’ignore ce qui me déstabilise le plus, le reflet que je viens d’avoir de moi les cheveux partant dans tous les sens et uniquement vêtue d’un tee-shirt à l’effigie de Nickelback – un de mes groupes préférés – et d’un boxer ou la tenue d’Arthur. Qu’importe la réponse, je tire nerveusement sur mon haut sachant pertinemment qu’il n’atteindra jamais mes genoux alors que mon regard reste bloqué sur le prince devant moi, torse nu. « Je … » Merde c’est quoi déjà les mots que je veux prononcer ? Je suis incapable de former la moindre phrase cohérente, j’ai juste l’air d’une idiote à le dévorer un peu trop du regard. C’est James qui parvient à me faire revenir sur terre en tirant sur mon tee-shirt. « Allez maman, dis. » Dire quoi ? Je fronce légèrement les sourcils et ça me revient enfin. La surprise. Je racle ma gorge et mords ma lèvre. « Hm, oui … notre séance d’aujourd’hui sera à la piscine. » Je débute timidement alors que James m’entraîne un peu plus dans la cuisine pour que je m’occupe d’elle. Brusquement je regrette de ne pas avoir un pantalon même si le boxer couvre tout de même très bien. « Liam m’a dit que vous adoriez la natation, j’ai pensé que ça serait une bonne idée d’essayer. » Je n’ose même pas le regarder – et pourtant dieu sait que je meurs d’envie de le dévorer une nouvelle fois du regard – je me contente de m’occuper de ma fille alors que le feu me monte aux joues.


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Je ressentais des picotements …Un peu partout, dans la gorge, le ventre, le long de mon échine, qui parcouraient mon corps tout entier. J’eus comme l’impression de suffoquer, comme si j’avais oublié de respirer, ou que l’oxygène avait cessé d’exister. J’avais mon cœur serré, battant à deux cents à l’heure, comme lors d’une descente sur un revers d’une montagne, en apnée sous la mer, en plein vol pendant une vrille. Je l’entendais jusqu’à mes oreilles. Pin Pin. Pin Pin. Il cognait, frappait, heurtait, tambourinait ma poitrine comme un boumerang en constant mouvement. Je déglutis avec difficulté, sans salive, la gorge asséché. J’avais chaud, bien que j’étais torse nu. Et tout, ça à cause de ? Oswald, et de son simple T-shirt, qu’elle tentait de rabaisser. Si j’avais connu des nombreuses femmes dans ma vie – je les connaissais bien mieux qu’on ne pouvait le penser – et pourtant….pourtant aucune n’avait eu l’audace de me faire ressentir ça. Sa simple présence amplifiait la pièce, la réduisait qu’à elle. Elle et son visage d’ange. Elle et son corps parfait. Elle et… « Je… » « Allez maman dis. » L’excitation de James me ramena sur terre, abaissant ma propre excitation. Je posais alors ma tasse bien trop chaude sur la table en bougeant mes doigts presque brûlés. « Mais oui, Oswald. Dites nous donc » finis-je par dire, pour briser la tension qui s’était installé. De mon côté en tout cas. Je ne su si elle l’avait constaté ou pas. Quoi qu’il en soit, je me sentais mal à l’aise sur ma chaise, et eu envie d’aller prendre une douche froide. « Hm, oui… notre séance d'aujourd’hui sera à la piscine. » Je m’arrêtais net. La piscine ? Que voulait-elle faire à la piscine ? N’allais-je pas plutôt couler ? Pensait-elle que j’allais vraiment accepter ça ? Moi qui adorais ma piscine, qui l’avait comme refuge, qui aimait être dans sa bulle. Allais-je pouvoir le supporter ? Supporter être dans une piscine sans pouvoir nager ? Sans pouvoir en profiter ? « Liam m’a dit que vous adoriez la natation, j’ai pensé que ça serait une bonne idée d’essayer. » « La natation, oui. Pas me noyer » dis-je sans attendre, avec un ton grincheux. Elle avait sans doute sur un point, dès qu’elle tentait de me faire essayer des nouvelles choses, je me refermais sur moi-même comme un grincheux. « Je ne pense pas que ce soit une bonne idée non. »

***

Dans les vestiaires hommes, je me demandais encore pourquoi j’avais accepté. Qu’avait-elle dit pour me convaincre déjà ? Que ça allait m’aider à avancer, que d’évoluer dans un univers connu aidait les patients à retrouver confiance en eux. Blablabla. J’étais là, dans ma chaise roulante, en maillot de bain, à me les peler en attendant que Liam sorte de sa cabine. Passant une main dans mes cheveux, je finis par mettre les mains sur mes roues et m’avança pour sortir des vestiaires. L’avantage de mon immeuble, c’était que la piscine était intégrée et illimitée. Pas besoin de se déplacer : on avait simplement aidé Liam pour nous aider, enfin Oswald l’avait appelé pendant que je boudais dans un coin, et qu’elle trouve comment garder James. « J’avance, Princesse » « J’ai bientôt fini ! » me cria Liam à travers la porte, alors que je roulais des yeux. Je franchis la porte, et apparu dans la grande salle. La chaleur m’enveloppa aussitôt, et mon regard se posa sur la grande piscine. Elle m’appelait déjà, l’eau claire et imperturbable. Depuis combien de temps n’avais-je pas mis les pieds dans l’eau hein ? La porte finit par s’ouvrir une seconde fois, et ce fût Oswald qui apparut dans mon champ de vision. Elle s’était attaché les cheveux, et portait une serviette autour d’elle, mais rien qu’à sa vue, peu vêtue, j’en décrochai encore des frissons, des battements, et des suffocations. Certainement plus violent. Plus torrentiel. Imaginez donc, lorsqu’elle enlèvera sa serviette…Elle s’avança vers moi en souriant, satisfaite de me voir prêt, et chercha Liam du regard. « Il arrive, il est pire qu’une fille. » « J’t’ai entendu » finit-il par dire en suivant Oswald. « Arrêtes donc de m’attaquer, ce n’est pas moi qui ait eu l’idée. » Non mais je rêve. Monsieur parlait trop et lui donnait trop plein d’idée. Non, il n’était clairement pas fautif. « Tu parles trop, c’est ça le souci. »  « Pourtant, j’ai toujours agis avant de parler » me dit-il en référence à la guerre, à son ancien métier. Et c’est vrai, je ne pu m’empêcher de lui sourire. Idiot. Il m’avança vers l’eau, tandis qu’Oswald posait sa serviette. Troisième décès signalé. Son corps était parfait, les lignes somptueuses, les courbes superbes. La seule envie c’était de pouvoir glisser mes mains le long de… « Heho, Roméo, on se réveille » me souffla Liam alors qu’il allait me prendre dans ses bras.  « La ferme. » Ma voix se faisait ferme et autoritaire, sans trahir le tremblement que je ressentais. Me soulevant, il poussa la chaise, et commença à marcher vers ma piscine. Une marche, puis deux. « Attention, elle est fraîche » me dit-il, alors qu’Oswald, qui entrait dans l’eau aussi, émit un léger gémissement. Ce n’est que lorsqu’il arriva sur la quatrième marche que je ressentis l’eau, sa fraîcheur, sa douceur, ce bien-être de ressentir cette bulle. Il s’avança à mi-chemin, et Oswald, derrière vint à prêt de nous. « Je prends la relève. » dit-elle d’une voix convaincante. Liam acquiesça, je déglutis, et elle vint à déposer ses bras là où ceux de Liam étaient. Je pris le risque de la regarder, sentant ses mains sur ma peau nue. Pour mieux tenir, je déposais mon bras autour de son cou, et elle me fit glisser un peu plus bas dans le bassin. C’était pratique, l’eau réduisait mon poids. Pour elle, j’étais un poids plume. Elle me tenait, elle tenait ma vie, elle tenait mon destin. C’était simple, elle était maître de mon corps, parce qu’à la second où elle me lâcherait, je pouvais sombrer dans les profondeurs de la piscine.


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Pourquoi ? Bon sang mais pourquoi n’ai-je pas pensé à enfiler mon pantalon de jogging ? La force de l’habitude sans doute. Ayant grandi avec mon frère, me voir avec un pyjama pareil ne l’a jamais choqué, pas plus que je ne l’ai été de le voir se balader en caleçon chez lui – même si je lui ai fait la remarque vis-à-vis de James. Mais là j’aimerais tellement me faire aussi petite qu’une souris et aller me cacher dans un trou. Mes joues me brûlent et cette brûlure remonte jusqu’à mes oreilles. Une chance pour moi que mes cheveux les cachent, je suis persuadée qu’elles sont tellement rouges qu’elles me trahiraient. Je force mon esprit à se focaliser sur la préparation du petit-déjeuner de la petite princesse bien trop joviale. Dieu que j’aimerais qu’elle sache tenir sa langue, mais elle est tellement à l’aise avec Arthur qu’elle pourrait lui confier tous mes secrets persuadée qu’il les garderait pour lui. Je ne l’ai vu faire confiance ainsi qu’à trois personnes, son oncle, sa marraine et Alexandra si bien que je suis impressionnée de la vitesse avec laquelle elle a adopté le brun. Qu’importe, je fini par lui avouer cette surprise et la réaction d’Arthur n’est pas une surprise. Il suffit que je lui propose quelque chose de nouveau, une nouvelle étape, pour que Grincheux refasse surface. Je lève les yeux au ciel dans un soupire. « Vous devenez de nouveau agaçant. » Dis-je en parvenant enfin à poser mon regard sur lui bien que cet élan de courage ne dure quelques secondes. Il n’est pas partant ? Et bien c’est ce qu’on va voir !
***
Si Arthur me connaissait comme étant bornée, il a d’autant plus été forcé d’y faire face. Campée sur mes positions, je suis parvenue à le faire céder avant de devoir trouver quelqu’un pour s’occuper de James et surtout pour l’emmener à la crèche. C’est William qui a fini par accepter de m’aider visiblement rassuré de savoir qu’il n’aurait pas à garder sa nièce toute la journée. Ce point réglé, avec Liam et Arthur nous avons rejoint la piscine de l’immeuble. J’ai dû faire des pieds et des mains pour parvenir à la réserver deux bonnes heures mais j’y suis parvenue ce qui me rend d’autant plus fière. Faire céder le gérant de l’immeuble et Arthur, une sacrée victoire ! Néanmoins, une fois dans les vestiaires l’angoisse me gagne. Est-ce que mon idée est aussi bonne que ça ? L’eau est un excellent moyen de rééduquer sans se blesser. Le poids dans cette dernière est totalement différent et rend les exercices beaucoup plus simples à pratiquer tout en étant tout aussi efficace. Je le sais mais ça ne m’empêche pas de douter. Enfin je ne suis pas certaine que la véritable raison soit ça. Je me demande si ce n’est pas plus ce que j’ai ressenti ce matin au réveil qui me fait peur. Cette bouffée de chaleur et mon rythme cardiaque qui s’est accéléré quand j’ai vu Arthur. Ce n’était pas seulement le malaise dû à ma tenue, c’était aussi l’effet que cet homme comme à avoir sur moi. Je secoue la tête pour chasser ces pensées. Il faut que je me concentre et surtout que j’arrête de me laisser distraire comme ça. Ma dernière relation remonte à plusieurs mois et j’ai fini par me convaincre que c’est mieux ainsi. De toute manière je suis mieux seule, j’ai moins de risque de souffrir par la suite. A nouveau concentrée sur le principal, j’ouvre mon sac et en sors mon maillot de bain non sans mordre ma lèvre. Merde, faut vraiment que je pense à en acheter un autre. Cadeau d’une de mes amies, je le sors et le regarde comme si je craignais qu’il ne me morde. C’est un deux pièces certes très joli mais qui va me mettre encore plus mal à l’aise que ce matin. Malheureusement je n’ai d’autre choix que de l’enfiler mais je m’empresse d’enrouler une serviette autour de moi pour le cacher. Je sors des vestiaires en tâchant de ravaler la boule d’angoisse qui me monte dans la gorge et je suis rapidement rejoint par Arthur qui m’informe que Liam ne va pas tarder. A vrai dire je ne fais pas vraiment attention à ce qu’il me dit et à leur échange verbal. J’essaye surtout de ne pas laisser mes pensées s’égarer une fois encore en voyant mon patient dans cette tenue. Qu’est-ce que je n’ai pas été proposé comme idée stupide encore !

Près d’un banc, je ferme les yeux, inspire un grand coup et me calme autant que je le peux. D’une main tremblante je retire ma serviette et m’empresse de rejoindre l’eau pour m’y cacher. Le froid me mord aussitôt la peau et un petit cri de surprise m’échappe. Ça ne m’arrête pas pour autant, j’entre en essayant de faire abstraction de la fraîcheur de l’eau pour finalement me retourner vers les deux hommes que je rejoins. « Je prends la relève. » J’affirme aussitôt. Liam acquiesce et je passe un bras autour de la taille d’Arthur et pose ma main encore libre sur sa hanche pour le maintenir. Lui s’empresse de passer un bras autour de mes épaules et je suis incapable de réprimer le frisson qui descend le long de mon dos. Mon dieu, achevez-moi ! « Ça va aller ? » Me demande Liam. J’acquiesce et je le regarde sortir de l’eau n’étant pas certaine d’être capable d’affronter le regard d’Arthur. « Bien dans ce cas je vous laisse, j’aimerais boire mon café. » Quoi ?! Je le regarde déjà s’éloigner, plutôt fier de lui alors que je panique. Ce n’était pas une bonne idée et je me gifle mentalement. J’essaye au mieux de me concentrer tandis que je le fais descendre dans l’eau n’ayant pas la moindre envie de le noyer et ceci fait je tente d’éviter à mes mains de trembler. « Arthur, il va falloir me faire face, ça va aller ? » Je ne suis pas sûre de lui poser véritablement la question. C’est plus à moi que je le demande. « Vos hanches sont ma priorité. » Qu’est-ce que je n’ai pas dit encore. Ça ne va plus du tout là-haut ni même dans ma poitrine où mon cœur s’emballe. J’expire aussi discrètement que possible avant de bouger habilement. Ma main jusqu’alors sur sa hanche glisse de l’autre côté non sans toucher son ventre. Mon bras quitte son dos, frôlant ce dernier et se pose à l’endroit que ma main a quitté tandis que je glisse pour me trouver face à lui. Je relève timidement la tête. Arthur en fait bien deux de plus que moi et même si ça ne me surprend pas j’en reste impressionnée. « Ça va ? » Je le questionne avec l’envie vraiment prenante de mordre une énième fois ma lèvre pour ravaler mon angoisse. Mon regard se perd immédiatement dans le sien au point de me permettre de remarquer que contrairement au marron chocolat de mes yeux les siens sont mordorés et complètement captivants. J’en oublie totalement ce que j’avais prévu pour lui, je me noie tout simplement dans cette couleur qui m’hypnotise, mes mains tenant fermement ses hanches malgré tout comme si mon corps savait que je refusais de le laisser tomber.


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C'était à la fois tendu, et bizarre. Je devais avouer que quand bien même j'étais totalement omnubilée par elle, et que j'étais bloquée, j'aimais ces petits frissons que je ressentais. C'était bizarre, mais plaisant. Un plaisir que je n'avais jamais connu, malgré mes nombreuses conquêtes. Oh, je n'avais jamais vraiment été amoureux, attâché oui, mais pas amoureux. Le grand A, celui que tout le monde recherche, n'était pas forcément ce que je recherchais. Tout ça, ce n'était pas pour moi, le Prince Arthur celui qui avait enchaîné les conquêtes. Mais pourtant, bon sang, ces frissons, c'était étrangement bon. Seulement, à peine ais-je apprécié ça, qu'elle redevient la femme exaspérante. « Vous devenez de nouveau agaçant. » Je relevais les yeux au ciel, en soufflant sur mon café. Oui, je redevenais agaçant, mais c'était parce qu'elle m'agaçait. Pourquoi voulait-elle diable aller à la piscine ? Je ne voulais pas y aller, pas dans mon état. « Et vous, vous devenez exigeante. » La piscine, c'était mon domaine, pas n'importe  quelle thérapie. Peut être avais-je peur de retrouver ce qui me tenait cher. Ou, je ne sais pas trop...Je bu une gorgé et pris un cookie. « Je suis pas certain que ce soit une bonne chose. » finis-je par dire tandis qu'elle continuait de me sermonner. « Tu. » dis-je finalement. Elle arqua un sourcil, qui la stoppa. « Si on vie ensemble, évitons le vouvoiement, s'il te plait. »

***

J'avais toujours apprécié l'eau. C'était une petite bulle, un petit cocon, qui me permettait deux choses : un, de me défouler, de deux, de me vider l'esprit. Faire des longueurs, plonger jusqu'au fond, c'était mon rituel. Mais là, là, c'était bien trop différent. C'était pesant, inhabituel. C'était comme quelque chose qui m'appelait plus pour m'enfoncer. Je ne me sentais pas en sécurité, et à la manière dont je m'accrochais à Liam au début, puis à Oswald, je trahissais mon anxiété. Liam nous avait laissé, pour voir un café selon lui. Comment pouvait-il nous laisser là ? Et si je sombrais, serait-elle capable de me sortir de là ? Je ne me sentais pas bien, l'eau ou...Oswald. Ses mains sur ma peau nue, la proximité de son corps, c'était peut être un peu trop pour moi. Et, ça se ressentait. Ses mains guidèrent mes jambes, à descendre, et mes pieds se posèrent instantanément sur le sol. « Arthur, il va falloir me faire face, ça va aller ? Vos hanches sont ma priorité. » Je me crispai aussitôt. Comment diable voulait-elle que ça aille, après ça hein ? Non, mais franchement. Fallait-elle vraiment qu'elle dise ça ? Ses mains se placèrent sur mes hanches, et baissant les yeux vers l'eau, je réprimais un frisson. « Ca va ? » Je déglutis rapidement, en relevant les yeux vers elle. Je me plongeait alors dans ses yeux, avec une sensation bizarre dans le ventre. Non, ça n'allait pas. Oui, peut être bien. A vrai dire, j'en savais rien. J'étais perdue quant à ce que je devais ressentir. « Je crois... » finis-je par souffler. Je sentais mes jambes résister à l'eau, mais la douleur remontait un peu plus le long de ma colonne vertébrale. Je ne savais pas combien de temps j'allais rester comme ça, même malgré ses mains fermes sur moi. Elle commença par des mouvements très simple, sur le côté, en arrière, en avant, afin que mes jambes, restées droites, puissent supporter les efforts de mes hanches. Le silence s'était imposé entre nous comme une évidence. Peut être parce qu'elle était trop concentrée sur mes exercices, alors que moi...moi, j'étais omnibulée pour elle. Ses épaules dénudées, sa poitrine mise en valeur, ses yeux hypnotisant. Lorsque finalement, pendant un mouvement, la douleur remonta un peu plus haut, me paralysant, mes pieds glissèrent et malgré ses mains, je plongeais la tête la première, incapable de pouvoir me remonter.  


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Je n’ai jamais été très natation ou très eau dans l’ensemble. Cet élément n’a jamais été le mien et ne le sera jamais. J’ai plus tendance à être attirée par ce qui fait mal aussi masochiste que ça puisse sonner. Le patinage a été mon sport de prédilection pendant des années. J’ai toujours adoré la sensation grisante de glisser sur la glace malgré les chutes douloureuses que j’ai connues mais qui m’ont toujours poussé à me dépasser, à me relever à chaque fois. Maintenant ce serait plus la boxe et le plaisir que je ressens à chaque coup que je donne comme si toute ma frustration s’évaporait par les mouvements parfois douloureux que j’effectue dans ce sport. Et puis l’eau m’angoisse. Je ne suis jamais très à l’aise parce que je sais qu’en un claquement de doigts je peux perdre le contrôle et couler. Décider d’emmener Arthur à la piscine ce n’est pas seulement lui demander prendre sur lui-même c’est aussi une façon pour moi de prouver que je peux faire tout ce qui est en mon pouvoir pour l’aider, y compris faire quelque chose qui me fait peur. J’aurais très bien pu baisser les bras face au peu de motivation dont il a fait preuve chez lui mais, en réalité, son entêtement n’a fait que réveiller le mien. C’est surprenant cette facilité qu’il a de me mettre hors de moi tout en m’amenant à vouloir prouver ce dont je suis capable. Pourtant, à lui je n’ai rien besoin de prouver. Il est mon patient, je suis son infirmière, ça s’arrête là.

Ça devrait s’arrêter là. Je vis sous son toit et je vais être amenée à le côtoyer un moment jusqu’à trouver un appartement que je pourrais payer par mes propres moyens. Cette réalité me couple le souffle à chaque fois. Je vis avec Arthur Windsor. Et ce matin a été le moment le plus gênant de toute ma vie. Je note pour moi-même de ne plus jamais sortir dans la même tenue et je range cette note dans un coin de ma tête. Pour le moment, j’ai plus important à faire et toute mon attention doit se focaliser sur le prince. Je n’ai pas la moindre envie que mon nom fasse la Une des journaux parce que j’aurais noyé l’un des héritiers de la couronne d’Angleterre. Non merci. De nouveau focalisée sur l’important, j’en viens à lui demander s’il va bien. Je ne sais pas si je lui demande par rapport au fait que je le touche – et que moi-même j’en oublie comment respirer correctement – ou parce que je tiens à savoir s’il a mal. « Je crois... » J’opine de manière imperceptible et m’applique aussitôt dans mon travail. Enfin presque. Avant ça je me perds dans son regard puis je me gifle mentalement pour me remettre les idées en place. J’ai le cœur qui bat la chamade et je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas lever la tête vers lui. La simple idée de croiser à nouveau son regard me fait rougir jusqu’aux oreilles. Allez, on se ressaisit Holmes, je m’ordonne au moment où je sens un poids appuyer sur mes mains.

Il me faut quelques secondes pour comprendre que ce poids c’est Arthur qui tombe, des secondes précieuses qui m’empêchent de prendre appuie sur mes pieds et donc de le maintenir à la surface. Je coule avec lui et la panique fige chaque muscle de mon corps. Je me rappelle cette fois où j’ai patiné sur un lac à Central Park durant un séjour à New York. Je me souviens de la glace qui a cédé et de mon corps englouti par l’eau gelée, de la panique que j’ai ressenti avant qu’on me tire vers le haut. Seulement là mon cerveau me hurle que personne ne me sortira de là … ne nous sortira de là et dans cette prise de conscience, je plie les genoux et donne une impulsion pour nous ressortir de l’eau. L’air me fait un bien fou mais plutôt que de crier victoire, je maintiens fermement Arthur contre moi en essayant de faire taire la peur qui a failli me pétrifier au fond de l’eau. « Je vous tiens, je ne vous lâche pas. » Je parviens à articuler alors que je le serre contre moi. J’ai tellement peur qu’il glisse à nouveau que mon cerveau refuse de m’écouter lorsque je lui ordonne de me laisser me dégager un peu. « Je ne te lâche pas. » Je répète et me corrige après m’être souvenue de sa demande un peu plus tôt. Le tutoyer est étrange et agréable à la fois et, sans prendre conscience de ce que je fais, j’enfouis mon visage contre son cou en fermant les yeux pour faire taire la panique. Je reste je ne sais combien de temps comme ça avant de trouver la force de me dégager et de lever la tête vers lui. « Je suis désolée. » Je souffle tandis que mes mains restent obstinément autour de lui, le maintenant contre moi.


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Je devais avouer que travailler dans l’eau facilitait grandement mes mouvements. Mon poids étant réduit, je découvrais de nouveau les motricités de mes membres inférieurs avec une simplicité qui me surprenait. Certes, j’avais encore besoin d’aide pour m’assister, mais j’avais un peu cette impression de redevenir moi-même. Du moins, en partie. Concentré donc sur les mouvements qu’elle me faisait, j’étais partiellement à m’appliquer pour une fois à la tâche. La présence d’Oswald – bien que perturbatrice au début je devais l’avouer – avait fini par s’estomper devant cette solution miracle. Je tenais sur mes jambes, bien droit, sans avoir mal. Fasciné par ce renouveau, je regardais le fin fond du bassin, où mes pieds nus s’agrippaient au carrelage du fond. D’accord, j’étais têtu, et je l’avais été notamment ce matin. J’avais trouvé cette idée nullissime, mais me voilà extasié presque devant. Alors, sans parler, je continuais à suivre ce qu’elle faisait. Aucune contradiction, comme je pouvais le faire. Aucune restriction, comme je pouvais l’exiger. Non, là, je suivais simplement ces mouvements, dans le but de reprendre possession de mon corps.

C’était du moins ce que ma tête me criait de faire. Mais quand bien même la volonté était forte, je finissais par être témoin de mon handicap. Une douleur surprenante me remonta le long de mon échine, du genou jusqu’au bas du cou. Devant cette force subjuguant, je me pliai à ses désirs. Repliant mes jambes par réflexe, lâchant Oswald par douleur, je basculai rapidement sous l’eau, m’emportant rapidement au fond du bassin. Ce n’était pas en soit le fait d’être au fond qui m’inquiétait – non j’étais habitué à ne pas respirer sous l’eau, j’étais habitué à faire de l’apnée devant un banc de poisson des mers Caraïbes. C’était en vérité la peur de ne jamais remonté qui me fit basculer, cette impuissance face à ces réflexes de survie. Perdant les bonnes mesures dans l’apnée, je manquais rapidement d’air. Les mains d’Oswald cherchant à tâtons, elles se déposèrent de nouveau sur moi – mes mains essayant de trouver ses épaules, et d’un mouvement rapide, on revint à la surface. Prenant une grande inspiration, je sentis les mains de la brune me resserrer un peu plus, et dans ma panique, je vins à m’ancrer à elle. Enroulant mes bras autour de son cou, son corps contre le mien, je ressentais ce cœur qui battait trop vite. Par peur, par adrénaline, par sa présence. C’était déstabilisant. Si surprenant, que je n’ajoutais rien lorsqu’elle me murmura à mon oreille : « Je vous tiens, je ne vous lâche pas. Je ne te lâche pas. » Un nouveau frisson se fit ressentir dans mon dos, mais ce ne fût pas parce cette expérience apeurant. Ce fut par ce tutoiement de sa part. J’allais ouvrir la bouche, mais sa tête s’enfouant dans mon cou me surprit bien plus encore. Me figeant rapidement, je ne su comment réagir. C’était la première fois qu’on était si proche, qu’on ne s’engueulait pas, qu’on était…qu’on était bien plus qu’une infirmière et son patient. Ne sachant si c’était cette chute ou beaucoup plus qui l’avait effrayée, j’attendis tout en lui caressant doucement son épaule. Elle finit par se relever, prenant peut être conscience d’où elle était et souffla : « Je suis désolée. » Si verbalement, elle me repoussait, son corps disait bien le contraire. Alors, instinctivement, lui chassant une mèche rebelle qui s’était plaqué le long de sa joue. Je lui souris d’une manière réconfortante. « Ce n’est rien.. » Ma main caressant discrètement sa joue, comme si elle en faisait qu’à sa tête, je continuais : « Pendant une seconde…j’ai eu mal. » Une douleur certes si horrible qu’elle m’avait coupée le souffle. Elle me regarda intriguée avant que je continue : « J’ai eu mal, Oswald. Je les ai sentis pendant une petite seconde. » Plongeant mon regard dans le sien, les gouttes d’eaux tombant de mes cheveux sur mon visage, mon sourire toujours présent s’effaça légèrement. Je réalisais alors sa proximité, sa présence, son corps, et mon envie de déposer mes lèvres sur les siennes. Non, Arthur. Pas ça. Ce fût comme un éclair de retour à la réalité. La repoussant un peu, je me remis en place, de la même manière que la première fois, avec la ferme intention de supprimer ces songes charnels qui commençaient à me monter à la tête. Prenant une grande inspiration, je finis par annoncer : « Recommençons. »



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J’ai encore la peur, la panique, qui fait accélérer les battements de mon cœur. Même hors de l’eau, même en sachant que nous ne risquons plus rien, que je suis capable de nous maintenir tous les deux à la surface, je n’arrive pas à me calmer. J’ai tellement eu peur que je ne suis pas capable de le lâcher. A bien y réfléchir j’ignore si c’est de crainte qu’il bascule à nouveau dans l’eau ou parce que j’ai peur de faiblir. Je n’ai juste pas envie de le laisser partir c’est tout. Je me sens rassurer comme ça. Oui, cet idiot qui passe son temps à m’agacer et à me tenir tête – ce que je lui rends plutôt bien, il faut le dire – me rassure. C’est totalement stupide lorsqu’on sait que je suis pour le moment la seule capable de nous empêcher de couler comme quelques secondes plus tôt mais c’est pourtant ce que je ressens. Le simple fait de sentir son corps contre lui me donne l’impression que je n’ai plus rien à craindre. C’est totalement déstabilisant mais je mets bien vite de côté ce sentiment pour me focaliser sur celui de sécurité qui me gagne. J’en oublie que Liam pourrait arriver à tout instant et se poser des questions en nous voyant ainsi. J’essaye simplement de calmer mon rythme cardiaque et oublier que mon idée de le faire venir dans cette piscine était la plus stupide qui soit. Enfin, il faut bien avouer que je suis très douée pour ça, pour faire les choix les plus idiots qui soient, à croire que je sais faire que ça.

Ce n’est que lorsque je considère m’être assez calmée que je me dégage non sans m’excuser au passage. Je n’arrive pas à m’ôter de la tête que le pire aurait pu avoir lieu si je n’avais pas réagi plus vite. J’aurais fait la une des journaux pour avoir tué accidentellement l’un des princes d’Angleterre … sacrée publicité et poids avec lequel vivre jusqu’à la fin de ma vie. Sentir sa main passer sur ma joue et remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille me fait frissonner. C’est si inattendu que je n’arrive même pas à cacher ce tremblement. «Ce n’est rien.. » Affirme-t-il alors qu’une fois de plus je me perds dans son regard. Je ne suis pas certaine de voir les choses comme lui, mais s’il le dit … «Pendant une seconde…j’ai eu mal. » Mes sourcils se froncent. Est-ce qu’il me dit ça pour qu’on sorte de là ou parce que c’est une bonne chose ? Je suis tellement perdue que je ne saurais dire. Je pourrais poser la question mais j’ai peur qu’avec les émotions je sois seulement capable d’aligner des mots dans le mauvais sens et ainsi prononcer une phrase qui ne voudra strictement rien dire. « J’ai eu mal, Oswald. Je les ai sentis pendant une petite seconde. », « C’est une bonne chose … » Je souffle si bas que je ne suis pas sûre qu’il m’ait entendu, j’ai eu du mal à m’entendre moi-même. J’avale ma salive avec difficulté tandis qu’il me fixe avec une telle intensité que je pourrais fondre sur place si une telle chose était possible.

Mon cerveau s’amuse déjà à s’imaginer tout un tas de scénarii alors qu’il continu de me regarder comme il ne l’a jamais fait jusqu’à présent. J’en viens même à espérer que sa tête se penche vers la mienne et qu’il m’embrasse. A cette pensée j’ai envie de me foutre une paire de claques et pourtant, tout au fond, je continue d’espérer jusqu’à ce qu’Arthur se reprenne. Je ravale immédiatement la frustration qui a tenté de m’envahir et je me convaincs que l’espoir que j’ai eu était une très mauvaise idée. « Recommençons. » Instinctivement, je me remets en place. Mes mains reprennent position sur les hanches d’Arthur et je m’assure d’avoir une bonne prise sur mes pieds juste au cas où. « Sûr ? » Je finis toutefois par lui demander. Je n’ai pas envie qu’il aille trop loin seulement parce qu’il a pu sentir ses jambes, ce serait trop risqué. « Si c’est trop douloureux on arrête, compris ? » C’est plus un ordre qu’une question mais je préfère dire clairement les choses. « Hm, vos … tes mains sur mes épaules et une jambe entre les miennes. » Je n’ose même pas lever les yeux. Je sens le feu me monter aux joues et c’est encore pire lorsque ses mains sont sur mes épaules. J’ignore ce qui me prends mais il faut que je me ressaisisse et pour ça je me focalise uniquement sur les pas que je le force à faire même si je pense surtout à son regard perdu dans le mien ce qui n’aide en rien à se concentrer.


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Si j’avais été réticent lors de notre première rencontre à l’égard d’Oswald et de son aide, simplement parce que je n’aimais pas paraître faible, et ayant besoin d’aide, ou tout simplement parce que l’accepter reviendrait à accepter mon handicap…aujourd’hui, mon point de vue était différent. Je devais l’avouer, j’avais effectué des progrès depuis qu’elle était arrivé. Je sentais un peu plus mes jambes, lorsqu’elle les faisait bouger. Je sentais que la machine rouillée finissait par se remettre en marche progressivement, et que ça me faisait du bien. J’avais besoin de prendre ça pour me dire que toutes ses séances quotidiennes n’étaient pas en vain. Parce que si c’était le cas, je ne saurai comment je réagirais. Comment réagirez-vous, vous, qui après tant d’effort, constatez qu’ils n’étaient que du vent ? Mal. Et bien, moi ce serait pareil. Et j’en avais assez, à vrai dire, de broyer du noir. J’en avais assez de me morfondre dans ma chaise roulante, comme un handicapé. J’en avais marre de voir de la pitié dans les yeux des autres, et de voir ces fichus journaux épiés ma vie comme si c’était une tragédie. Non, les Windsor se relevaient quoi qu’il arrive.

« C’est une bonne chose » Oui, ça l’était. Même si on avait fini à l’eau tous les deux, même si pendant une seconde j’avais eu peur qu’elle ne puisse pas me sortir de là, et que j’avais prié Liam de revenir nous sauver tous les deux, au final, c’était une bonne chose. Je les avais sentis, bien plus que je ne l’imaginais, bien plus que je l’aurai espéré ce matin. Me remettant en place, malgré l’électro-choque que je ressentais encore le long de ma colonne vertébrale, je regardais Oswald avec la ferme intention de recommencer. C’était tout le but de son exercice non ? « Sûr ? » « Oui, oui. » dis-je d’une voix presque impatient. Elle s’agrippa à nouveau à moi, de peur de me refaire basculer. Je la sentis se crisper mais pourtant elle s’exécuta sans broncher, c’était son idée pas la mienne. « Si c’est trop douloureux on arrête, compris ? » J’acquiesçais d’un mouvement rapide de la tête. La douleur je pouvais l’endurer, je le savais. A vrai dire, j’avais plus envie de comprendre où mon corps pouvait aller, où je pouvais ressentir mes jambes, et jusqu’à combien de temps. « Hm, vos…tes mains sur mes épaules et une jambe entre les miennes. » Je déglutis, mon pouls s’intensifiant. « Oui, chef » Dis-je avec un sourire tout de même présent. Je glissais mes mains derrière son cou, et elle s’approcha un peu plus de moi, pour que j’y glisse une de mes jambes. Si c’était ce qui pouvait la rassurer, je le ferai. Pourtant sa proximité me rendit une boule au ventre inédit et inattendu. Malgré l’eau, sa peau était douce, et j’essayais de ne pas trop montrer ma perturbation. Elle se mit alors à faire les mêmes mouvements qu’avant, et alors qu’elle se concentrait sur ce job-là, moi je laissais vaguer mes pensées sur ses courbes et sur sa peau nue. Je me disais que si je n’étais pas autant infirme, ce n’était pas ça que je lui aurai fait dans cette piscine…mais si je n’étais pas autant infirme, elle ne serait pas là. Alors, était-ce un mal comme un bien ? Continuant les petits pas que je faisais sans m’en rendre compte, la douleur se ranima progressivement, comme un feu qui s’embrasait. Contrôlé au début, je ne transmettais aucun signe de faiblesse, continuant sans que cela m’atteigne. Mais pour combien de temps j’allais endurer cette douleur simplement dans le but de me sentir plus moi-même ?


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Il faut que je me calme, que je focalise mes pensées uniquement sur les exercices, que je fasse abstraction à la fois de notre proximité et de mes mains sur sa peau tellement chaude qu’elle me donne l’impression d’irradier à travers l’eau et de parcourir tout mon corps … oui, il faut vraiment que je pense à autre chose ou cette fois la chute la tête la première dans l’eau sera uniquement due au besoin de refroidir mes ardeurs. Je ne comprends pas mes réactions. Même si je suis aussi humaine que n’importe qui d’autre, que je ne suis qu’une femme et que j’ai également une attirance pour bien des personnes, en général je sais faire la part des choses entre mon travail et ma vie privée. Là, la limite s’est amincie au moment où j’ai accepté de vivre chez Arthur. La frontière est tellement fine que j’ai toujours peur de la dépasser sans m’en rendre compte, comme ce matin. Quelle idée de sortir de cette chambre avec cette tenue ? Quelle idée de ne pas avoir réfléchi plus que ça ? Le simple fait d’y repenser, je sens le feu me monter aux joues une énième fois et je sens mes pieds glisser dans l’eau. Je parviens à cacher mon déséquilibre autant que possible sans jamais relever les yeux vers lui. Je me connais par cœur. Si je relève la tête, si je croise son regard, je serais incapable de penser convenablement ce qui est déjà bien assez difficile en étant concentrée sur notre travail. Pourquoi est-ce que j’ai eu cette idée stupide de la piscine ? Déjà pas très à l’aise avec mon corps, il a en plus fallu que je me balade en maillot de bain devant mon patron qui est maintenant si proche de moi que j’ai l’impression de fondre de l’intérieur. Je me mets une claque mentale – du genre bien forte au point de presque sonner tous mes neurones – et je parviens à me concentrer sur le plus important.

Plutôt modeste, je dois tout de même avouer être assez fière des progrès fait par le brun depuis que nous avons commencé sa rééducation. Certes, il n’est pas facile à vivre tous les jours mais mon entêtement fini toujours par l’emporter et voir à quel point il parvient à bouger aujourd’hui est un vrai plaisir. Je sens même un petit sourire de fierté naître au coin de mes lèvres tandis qu’il avance tout doucement, ses pas calés sur ceux que je fais, ses hanches guidées par mes mains. Ce n’est que lorsque je sens une certaine tension sous celles-ci que je trouve le courage de relever la tête. « J’avais dit quoi ? » Je demande en fronçant les sourcils, mécontente. Je m’arrête et le force à en faire de même sans crier gare. « Arthur, c’est en train de vous faire mal et vous n’avez rien dis. » Je le dispute, incapable d’utiliser le tutoiement comme ça a pourtant été convenu quelques instants auparavant. J’ai presque envie de le lâcher pour croiser mes bras, mais je n’ai pas envie qu’il finisse sous l’eau même si sur le coup ça me semble être punition envisageable. « Je comprends que les sentir vous fasse plaisir, mais pas au détriment de votre santé. On fait déjà beaucoup de progrès, ça ne va pas s’arrêter là sauf si vous faites l’idiot, chose pour laquelle vous êtes très doué visiblement. » Mon ton est plus taquin que cassant sur la fin mais je n’en pense pas moins ce que je dis. Décidée à en arrêter là pour ne pas lui imposer plus de douleur, je remonte progressivement mes mains de ses hanches à ses épaules et je m’arrête là, le maintenant dans l’eau en tenant ses bras. « Vous êtes borné, Windsor. » Je termine, un petit sourire au coin des lèvres.


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