SAVI #01 ب 'cause you're always on my mind. ❤

Tu n'avais pas résisté à l'envie de la ramener chez toi ce soir. Après le bal du Sadie Hawkins Dance, c'était une évidence pour toi. C'était plus fort que toi et tu le savais bien. Sarah t'avait manquée et tu sentais bien que tu avais plein de choses à rattraper avec elle. Tout d'abord, tu voulais lui montrer que tu n'étais plus le même homme qu'il y a six mois. tu voulais lui montrer que tu avais grandi, arborant fièrement un beau coupé allemand tandis que tu lui ouvrais la portière afin qu'elle puisse monter. Seulement ce que tu ne comprenais pas, c'était que montrer ta belle voiture ou ton nouvel appartement ne ferait pas de toi un grand et ça, c'était encore difficile à comprendre pour toi. Tu conduisais rapidement tout en faisant attention au code de la route, arrivant rapidement au bas de l'immeuble où tu avais acheté un grand appartement il y a de cela quelques jours. C'était chez toi. Certes il te restait quelques milles du crédit mais tu travaillais ardemment et d'ici quelques mois tu n'aurais plus à t'en inquiéter. Tu sortais alors de la voiture, guidant ensuite Sarah d'un geste vers l'entrée de l'immeuble, tentant de ne pas être trop entreprenant puis, tu la guidais jusque ton appartement, prenant sa veste afin qu'elle puisse se mettre à l'aise. Tu enlevais alors ta cravate, lui demandant « tu veux boire quelque chose ? » tandis que tu lui souriais toujours aussi tendrement, ayant hâte de t'asseoir avec elle sur le canapé et de rattraper le temps perdu, savoir enfin comment elle avait vécu pendant six mois...

@Sarah E. Archibald

Une invitation des plus charmantes après avoir passé une très belle soirée ensemble. Quoi de plus logique. Tout s'était fort heureusement bien passé et finir la soirée – et sûrement la nuit – avec Xavi rendait la demoiselle ravie. Il n'y avait pas à dire, le retour du jeune homme était une énorme bouffée d'air frais pour elle. Se laissant guider vers la magnifique voiture de son cavalier, elle y entra tout en douceur, s'attachant calmement alors que son regard voyageait à l'extérieur de la voiture. C'était tellement plus agréable en compagnie d'un bel homme. C'était différent de son voyage allé avec le taxi. La route ne fut pas très longue et malgré la pénombre, elle remarquait la belle façade de son immeuble. Le suivant d'un pas assuré et calme, elle entra dans son appartement, lui laissant sa veste avant de regarder un peu partout. C'était beau, cosy et rangé à la perfection. Du coin de l'oeil, elle le vit retirer sa cravate, lui donnant un léger coup de chaud. Quoi ? Leur attirance était toujours là et elle ne savait pas combien de temps elle allait se retenir de l'embrasser. « Du thé si tu as, sinon de l'eau me suffira » sourit-elle. Elle voulait avoir les idées claires et elle avait déjà bu durant la soirée. Elle savait – ou se doutait – de comment aller se profiler la soirée et elle souhaitait être totalement maîtresse de ses paroles et de ses actes. Le contraire serait fort dommage et elle savait que par fierté, elle serait capable de dire le lendemain que c'était la faute à la boisson. Autant éviter une telle sotise.

Tu venais de la ramener chez toi et tu te sentais comme un homme comblé. Tu avais eu envie de l'inviter chez toi parce que chez toi, c'était avant tout chez elle aussi. Tu la considérais comme ta femme, ta propriété et personne n'était autorisé à la toucher à part toi. Tu t'en voulais d'être parti de cette manière et tu t'en voulais aussi de ne pas avoir pu la soutenir durant tant de temps. Aujourd'hui, tout cela semblait révolu et tu n'avais qu'une seule idée en tête, la rendre heureuse jusqu'à la fin de sa vie. C'est pourquoi tu n'avais pas hésité une seconde avant de l'inviter à prolonger cette soirée idyllique. En arrivant, tu avais retiré ta veste, lui demandant la sienne avant de les mettre sur le dossier du canapé puis, tu avais retiré la cravate tout en lui demandant ce qu'elle voulait boire. Elle voulait du thé, très bien. Tu lui prenais alors la main, la guidant vers la cuisine tout en lui montrant un assortiment de boîtes de thés. Tu ajoutais alors « choisis celui que tu veux pendant que je fais bouillir l'eau » d'un ton doux tandis que tu te mettais à exécution. Tu t'appuyais ensuite contre le plan de travail tout en la dévorant du regard, réprimant presque inconsciemment tes pulsions. Puis, une question qui te brûlait les lèvres depuis quelques minutes passait enfin tes lèvres. Tu lui demandais alors « comment tu vas depuis mon départ ? » d'un ton calme alors que tu n'attendais qu'une seule chose, savoir à quel point elle avait souffert pendant ton absence et si les choses s'étaient arrangés avec son frère et son ex...

Voilà bien longtemps que Sarah n'avait pas passé une aussi belle soirée. Entre la surprise de retrouver Xavi durant un bal et pouvoir continuer à être en sa présence pour – elle l'espérait – le reste de la nuit, c'était tellement soudain qu'elle avait l'impression de nager dans un rêve éveillé. Rien ne pourrait plus lui faire plaisir que de rester à ses côtés chaque jour qui suivait cette journée-ci. Cependant, elle savait mieux que personne désormais que lorsque l'on part.. Il y a eu des dégâts en attendant. Des cœurs ont souffert de l'absence, la vie a continué tant bien que mal et le manque a pu être soulagé. Ça, c'était ce qu'avait réussi à faire ses proches à elle durant son suicide, mais elle.. n'arrivait pas à tourner la page. Son passé lui manquait, mais elle s'était faite une raison. Son jumeau ne prendrait pas de nouvelles d'elle et finalement, vendre l'appartement quartier d'Italie serait peut-être une façon d'arrêter de croire en un futur inexistant. Oui, mais voilà.. Sans cette conversation avec Dante, elle n'arriverait pas à tourner la page, finir d'écrire ce chapitre et fermer ce livre pour toujours. Ce soir, elle n'y penserait pas. Retrouver son beau prince charmant lui faisait trop tourner la tête pour penser à sa vie minable depuis qu'il avait du repartir. Entraîner dans la cuisine, main dans la main, son cœur battait la chamade à ce si doux contact. Que de souvenirs tendres revenaient dans sa mémoire.. En particulier leur dernière vacance à Bali ensemble. « Merci » murmura-t-elle, lâchant sa main à contre cœur alors qu'elle regardait les différents thés, souriant niaisement en voyant qu'il avait encore la boîte de son préféré. Le prenant doucement, elle en sortait un petit sachet, heureuse de pouvoir partager ce moment avec lui. Puis.. une question se souleva dans l'air, la paralysant complètement, de la tête au pied. Son cœur se serrait violemment alors qu'elle n'osa même pas lever les yeux vers lui. Pour lui dire quoi ? La vérité ? « J'ai essayé de construire une relation » lâcha-t-elle finalement en lui faisant face, pour le regarder dans les yeux. « Avec un garçon de l'université, mais.. Il est parti » Elle ne parlait pas de lui, mais d'un autre homme. Qui l'avait un peu lâché comme une vieille chaussette.. Mais elle ne devait pas être la fille la plus prise pour une idiote du campus. « Sinon.. J'étais allée voir Baptiste et Dante au Summer Camp, après notre voyage, je ne les ai pas revu depuis » dit-elle, en haussant les épaules. « Je suis mes cours, je profite de la ville et puis c'est tout » coupa-t-elle très rapidement alors que l'eau finissait de bouillir. Elle n'avait pas envie d'en dire plus. Elle ne savait pas si lui demander comment était son voyage serait une bonne idée. Elle ne se sentait pas très bien et elle n'avait sûrement pas envie de craquer en face de lui. Elle ne voulait ni pitié, ni aide, ni rien du tout.. À part du réconfort, juste être envelopper dans une douce chaleur pour oublier sa vie si insipide.

Ce soir-là, tu n'avais pas hésité une seule seconde et tu avais ramené Sarah chez toi. Tu ne savais pas trop ce que tu faisais mais tu savais au fond de toi que tu ne pouvais pas lui résister. Depuis vos dernières vacances à Bali, ton coeur ne semblait penser qu'à elle et peut-être qu'aujourd'hui, la seule chose dont tu avais besoin, c'était elle. C'est pourquoi tu l'avais invitée à venir chez toi, lui proposant de boire quelque chose et sa réponse ne t'étonna même plus. Du thé, bien. Tu mis de l'eau à bouillir et tu te décidais enfin à lui demander comment elle avait vécu sans toi. Cette question, elle ne semblait pas l'aimer. Elle se refermait d'ailleurs sur elle-même avant de me dire qu'elle avait connu quelqu'un. Enfin non, elle a essayé de construire une relation, c'était pire que ça. Le poing serré, la mâchoire légèrement tendue, tu ne disais rien, tu n'avais rien le droit de dire après tout. C'était toi qui était parti et tu devais assumer tes choix. Même si au dernier moment, tu avais hésité à l'emmener avec toi, tu avais l'impression qu'elle n'était pas encore prête à rester avec toi et seulement toi. Tu essayais de contenir une certaine déception et puis, tu continuais de la regarder avec la même insistance lorsqu'elle t'annonçait qu'elle était seule, qu'elle n'avait pas revu Dante et Baptiste depuis le Summer Camp l'année dernière. Tu t'en doutais un peu et pour ne pas enfoncer le couteau dans la plaie, tu te contentais d'un « je vois » assez faiblard. Elle te disait qu'elle suivait ses cours et qu'elle profitait de la ville. Visiblement, elle n'avait pas envie d'aller plus loin dans la discussion et tu respectais son choix. Pour toi, déjà, c'était trop de révélations d'un coup. Tu t'occupais de la casserole, lui servant une tasse d'eau chaude avant de la lui tendre d'un geste doux puis, tu l'invitais à s'asseoir sur le canapé. À l'instant, tu ne savais pas comment renouer le dialogue sans lui dévoiler ta jalousie devenant presque maladive lorsqu'elle évoquait ses relations. Tu préférais donc allumer la tv et mettre une chaîne d'informations pour calmer tes nerfs, l'invitant à s'asseoir à tes côtés...

Cette question, Sarah la redoutait plus que tout, mais elle tomba et elle préférait être franche plutôt que Xavi apprenne tout et n'importe quoi de la part d'autres personnes de l'université. Livrant tout d'une traite, elle avait bien vu qu'à ses premières paroles, son bel homme se tendit de la tête au pied, serrant grandement ses poings. L'espace d'un instant, elle pourrait le comparer à Dante quand il l'avait surpris elle et cet homme sortir de dessous la table du bal de fin d'année.. Un passage de sa vie qu'elle préférait oublier, tout comme le reste. Kyle avait été un chouette type et elle s'y était attachée, mais.. Comme toujours, les hommes la fuient et s'éloignent d'elle sans raison. L'homme en face d'elle avait été le seul à lui donner une justification plausible et elle l'avait accepté. Bien entendu.. Elle aurait aimé l'accompagner, mais elle n'était pas certaine qu'à ce moment-là, elle aurait eu le courage de répondre par l'affirmative. Elle avait promis à son jumeau de ne plus partir.. mais elle se rend compte aujourd'hui qu'ils avaient pris deux chemins différents. Alors elle lui expliquait tout, son cœur se serrant en voyant son regard si triste, mélancolique peut-être et déçu. Pendant les six premiers mois de son retour depuis le début 2016, elle avait enchaîné conneries sur conneries. Ce ne fut qu'une fois seule qu'elle trouva son équilibre comme une grande fille.. Tout comme lorsqu'elle avait fait croire à son suicide et qu'elle était partie très loin du contient américain. À croire que l'histoire se répétait et que la seule personne capable de l'aider venait de refaire surface. Heureusement, il y avait eu aussi la surprenante rencontre avec Malek, mais.. Avoir une personne capable de lui redonner confiance et la remonter alors qu'elle était si bas.. Xavi serait peut-être le seul capable d'un tel exploit, vu le temps qu'ils avaient passé ensemble dans le passé. Deux petits mots de sa part et rien de plus. Le coup était dur à encaisser. Alors.. C'était tout ? Se murant directement dans le silence, elle prit simplement la tasse proposée avant d'y incorporer son sachet de thé et de suivre son cavalier dans le salon. Lui assis, télévision allumée, elle avait l'impression d'avoir gâché complètement la soirée. Prenant place à ses côtés, elle n'osait pas être trop proche. Comme si le fait de le frôler pourrait la brûler. « Tu ne m'as pas raconté ton voyage.. » osa-t-elle chuchoter pour tenter de déclencher la conversation, le bruit de la télé ne cachant pas assez bien l'inconfort de la situation à ses yeux. Les yeux plongés soit dans son thé, soit sur les images qui défilaient devant elle, son esprit s'embrouillait, son corps ne savait plus quoi faire et son cœur.. jouait au yoyo de plus en plus dangereusement, oscillant encore mais sûrement au-dessus d'un vide sans fond dans lequel il trouvait bon de finir par s'élancer..

Tu t'étais crispé, toi le mec si cool qui avait espéré retrouver ta belle comme au premier jour. Mais non. Tu avais peut-être un peu trop espéré au fond. Tu étais aussi un peu frustré de te dire que si tu avais eu le courage de lui demander de t'accompagner, elle n'aurait peut-être jamais eu l'infime idée de se mettre avec un autre. Tu reconnaissais donc aisément que c'était un peu de ta faute. Tu avais agi comme le pire des connards en partant sans un mot et aujourd'hui, tu t'en voulais. Tu n'arrivais pas à lui répondre parce que ta colère envers toi-même était trop viscérale pour que tu puisses aligner deux mots sans t'énerver à nouveau. C'était dur à entendre pour toi et encore plus dur à encaisser. Question d'ego sûrement. Alors la seule seconde où tu pouvais parler fut quand Sarah évoquait son frère et Dante. Deux mots passèrent tes lèvres encore closes avant que tu ne te renfermes à nouveau sur toi-même. Tu tentais tant bien que mal de digérer ce que tu venais d'entendre et tu tentais de garder ton calme malgré tout. Tu te sentais mal, tu avais envie de hurler au monde entier que tu ne voulais plus jamais entendre ça de sa bouche et que tu mettrais tout en oeuvre pour que cela ne se reproduise jamais à l'avenir. Le passé, c'était le passé. Il fallait maintenant voir de l'avant et tenter de reconstruire quelque chose. Après tout, elle était la femme de ta vie, impossible pour toi de lui en vouloir plus de quelques minutes, non. Ce qu'il fallait que tu dépasses c'était ta colère contre toi-même. Ça, c'était le pire de tout. Alors, tu lui servais une tasse d'eau bouillante et tu l'invitais d'un geste à venir s'asseoir sur le canapé tandis que tu allumais une chaîne d'informations au hasard. Tu tentais de te calmer et tu te doutais que cela allait déteindre sur l'ambiance de la soirée. Tu t'efforçais donc de passer au dessus de tout ça, tentant de trouver quelque chose pour réengager la conversation mais tu ne fus pas assez rapide. Elle te demandait déjà comment s'était passé ton voyage. D'une petite voix. Faible. Tu t'en voulais de la mettre dans cet état. Doucement, tu lui répondis alors « ça a été. Au début c'était pas facile parce que ma mère n'allait vraiment pas bien mais elle s'est battue et aujourd'hui, elle va bien. Quelqu'un s'occupe bien d'elle » avec un léger sourire serein alors que je m'étais soudainement radouci en pensant à ma mère. Tu ne comptais pas passer au dessus de ce qu'elle venait de te révéler c'est pourquoi tu te tournais légèrement vers elle pour lui demander « tu as quelqu'un dans ta vie ? » d'un ton presque trop brusque avant de te rendre compte que tu y allais un peu fort. Malgré tout, tu ne pouvais cacher tes sentiments et tu les savais forts lorsqu'il s'agissait de Sarah. Alors, tu te penchais vers elle sensuellement, t'arrêtant à quelques centimètres de son visage pour lui murmurer « parce que si je suis revenu, c'est avant tout pour retrouver ma femme » alors que tu ne pouvais t'empêcher de déposer un baiser léger au creux de ses lèvres si tentantes...

Savoir n'est pas forcément une bonne idée, dans la vie. La curiosité est un vilain défaut, c'est bien connu. Pourtant, à sa question, il ne lui vint que de lui dire la vérité. Elle ne voulait pas qu'il apprenne quoique ce soit de sa vie d'une autre personne qu'elle même. Elle savait ô combien tout le monde déforme tout à Harvard, alors elle avait préféré jouer carte sur table. Comme elle l'avait redouté, Xavi avait écouté, tout.. mais il avait immédiatement érigé un mur entre eux. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, ils avaient été très proche à Bali et.. Elle avait craqué après être rentrée sur Summer Camp pour se mettre en couple avec ce garçon. Dire qu'elle avait même prévu d'emménager chez lui.. Au final, il était parti et elle s'était retrouvée seule avec ses douleurs dans ce fichu appartement, quartier d'Italie. Elle n'y avait plus mis les pieds depuis un moment. À la place, elle vivait dans un petit appartement en centre ville pour être loin d'Harvard, des maisons des confréries et toute cette populace d'étudiant qui lui donnait mal à la tête. La décoration n'avait rien à voir avec l'appartement qu'elle partageait avec Dante : il était totalement nu de photos de sa vie, rien ne prouvait qu'elle vivait là à part le frigo rempli et le dressing plein de ses affaires. Ce n'était pas chez elle. C'était juste.. Un lieu de transition. De réflexion et de calme. La brune y serait rentrée dès la fin du bal mais.. Elle n'avait pas été seule, au final et refuser une proposition de cet homme qui lui chamboulait tant le cœur était inconcevable. Revenant au présent, elle lui avait demandé comment s'était passé son voyage, histoire de discuter à nouveau et d'apaiser la conversation précédente. Entendre que sa mère allait bien était un soulagement pour Sarah. « Je suis ravie d'entendre des bonnes nouvelles » sourit-elle un petit peu, histoire de lui faire comprendre que sa réponse l'intéressait beaucoup. Sa voix semblait plus douce, plus.. posée et cela la rassurait énormément. Sa question la prit de court. Posant sa tasse, elle se tourna vers lui, les joues légèrement rosies alors qu'elle ne savait même pas quoi dire. Bien sûr qu'elle était célibataire, mais ce n'était pas si facile de le dire, pour elle ! Son regard la troublait, il était si profond et si.. Un coup de chaud la prit alors qu'il se rapprochait d'elle, son visage étant si proche qu'elle sentait son souffle chaud contre ses lèvres. « ma femme » Elle n'en croyait pas ses oreilles. Il.. Ouah. Sans pouvoir réagir davantage, les douces lèvres de son bel espagnol se posait sur les siennes, lui envoyant un milliard de frissons à travers tout le corps. Les feux d'artifice se mélangeait avec les papillons dans son ventre. Lentement, elle fermait les yeux avant de prolonger tout en douceur leur échange. Bougeant un peu, elle se soulevait pour venir se mettre sur lui, à califourchon. Comme dans l'avion en partant à Bali pensa-t-elle en souriant à ce souvenir. À contre cœur, elle termina le baiser, rouvrant les yeux pour croiser son regard si envoûtant. « Je n'ai personne, Xavi et.. » je te veux toi « tu es fou » murmura-t-elle pour répondre au fait qu'il soit revenu en partie pour elle. Caressant doucement sa nuque, venant d'y glisser ses mains, elle se mordillait la lèvre inférieure en souriant en coin, avant de craquer et de l'embrasser avec tout ce mélange de sentiments qu'elle n'avait que pour lui.. Et elle se rendait compte que l'intensité de leur relation dépassait tout ce qu'elle pensait, en réalité.

Tu t'étais renfermé après avoir entendu qu'elle avait commencé à construire quelque chose avec un autre que toi mais tu tentais de faire fis de tout ça. Tu tentais de penser à autre chose en te disant que oui, il y avait eu quelqu'un mais aujourd'hui, tu étais revenu et cette place qu'il avait prise était la tienne. Tu ne permettrais à personne de s'en emparer à ta place c'est pourquoi tu te radoucissait en parlant de ta maman. Oui, tu avais eu peur pendant tout ce temps mais... souvent tu pensais à ce petit bout de femme resté à Boston et que tu aimais d'un amour presque charnel... alors oui tu lui en voulais mais tu t'en voulais encore plus de l'avoir laissée derrière toi. Lorsque tu entendis ses mots, tu fus touché par tant de gentillesse et de soutien. Ta maman était à présent ta seule famille et tu ne pouvais envisager de la perdre alors savoir que Sarah s'inquiétait pour elle te touchait au plus au point. Tu ne savais pas comment lui montrer ta sollicitude et tu préférais ne rien ajouter, te contentant de lui demander si elle avait quelqu'un dans sa vie maintenant. Ta question semblait la perturber et tu ne perdis pas une seconde. Tu t'approchais d'elle alors qu'elle venait de déposer sa tasse sur la table. Tu te penchais presque sensuellement vers elle, lui avouant que tu n'étais revenu que pour ses beaux yeux alors que tu l'embrassais presque trop tendrement. Une tentative de réconciliation ? Bien évidemment. Elle était la femme de ta vie, tu ne pouvais lui en vouloir bien longtemps. Elle te rendait alors ton baiser, se mettant à califourchon au dessus de toi alors que tu repensais une nouvelle fois à vos vacances de rêves et à ce vol mythique. Tu laissais tes mains parcourir lentement son dos tandis qu'elle mettait fin à ce baiser plein de sentiments encore étranges à tes yeux. Tu plongeais ton regard dans le sien tandis qu'elle te révélais n'avoir personne dans sa vie. Tu lui souriais d'un air amusé, ravi qu'elle se mette dans cet état pour une simple question alors que tu ajoutais « tu sais qu'à partir de maintenant, tu n'appartiens plus qu'à moi, n'est-ce pas ? » alors que ton regard de braise ne quittait plus le sien. Même lorsqu'elle te soulignait que tu étais fou et que tu lui répondis du tac au tac « fou de toi, oui » d'un ton suave alors que tu sentais ses mains caresser ta nuque. Tendrement, tu répondais alors à son baiser, laissant tes mains explorer son dos avant de descendre toujours plus bas, la plaquant toujours plus sensuellement contre ton torse alors que tu n'avais plus qu'une envie... lui montrer tout ce que tu ressentais pour elle et tout ce qu'elle était à tes yeux : la seule et unique femme de ta vie à présent...

Dans uns sens, Sarah s'en voulait d'avoir cherché l'affection, l'attention et l'amour d'une autre personne alors que son bel espagnol venait de partir de Boston. Était-ce un crime ? Non.. Simplement une façon de se venger de son premier amour. Elle n'aurait pas pu faire ce qu'elle avait fait avec Kyle avec Xavi. Ça aurait été.. Impossible. Tout se mélangeait dans sa tête et elle avait un peu peur de s'y perdre. Faire du mal à son brun n'était pas son envie, en lui parlant de ce qui s'était passé en son absence. Que pouvait-elle y faire ? Elle regrettait beaucoup de choses qu'elle avait fait à son retour. Elle s'était conduite d'une façon tout à fait odieuse avec tout le monde, même des gens qu'elle ne connaissait pas. Ce n'était pas elle. Juste son côté en colère d'avoir vu que tout le monde n'en avait rien eu à faire de sa disparition. Que Baptiste se foutait se Naïma, qu'elle n'est pas vue que celle-ci allait si mal derrière son magnifique sourire et que Dante avait plongé la tête la première dans ses affaires familiales. Ce présent l'avait dégoûté alors elle avait fait en sorte d'être haït. Cela avait tellement bien marché que plus personne ne lui parlait désormais. Heureusement que Xavi était revenue sinon elle serait probablement allée étudier ailleurs. Harvard est prestigieux, mais il y avait d'autres universités de prestige dans le monde. Oui, repartie en Europe lui avait frôlé l'esprit, mais.. Comment aurait-elle retrouvé son prince charmant ? Celui-ci la rendait si vulnérable en une simple question. Les longues relations, ce n'était pas pour elle. Tout partait en vrille dès qu'elle tentait de se poser avec un homme, tôt ou tard. Pourtant, le baiser de cet homme lui fait perdre la tête et elle y répond comme si cela était une habitude. Comme s'ils partageaient la vie de l'autre chaque jour. Elle s'accroche à lui comme à une bouée, parce qu'elle n'a plus que lui. Et sa meilleure amie, bien entendu. Elle terminait le baiser pour lui répondre, fondant complètement à ses paroles. Elle pourrait fuir, avoir peur d'être « à lui » parce que Sarah.. c'est une femme libre. Elle n'aime pas les étiquettes, les murs, les contraintes, les promesses et tout ça. À croire qu'elle faisait partie de la génération « Cinquante Nuances de Grey » qui aime se faire du mal, haha. Non. Xavi n'est pas comme ce pervers tordu. Cet homme, c'est la plus belle rencontre de sa vie. « Je sais et.. c'est réciproque » lui susurra-t-elle, avec tendresse. Ses yeux la faisaient chavirer. Quel amour. « Mh, tu trouves toujours les bons mots » rajouta-t-elle avec un sourire non dissimulé. Leurs lèvres se retrouvaient encore, alors que ses doigts se baladaient dans sa nuque en douceur. Ses mains à lui descendaient dans son dos, la rendant dingue de chaque frôlement. Ses bras s'enroulaient autour de sa nuque alors qu'elle prolongeait plus chaudement leur baiser. Son corps tout entier se plaquait contre celui de ce magnifique jeune homme et son corps lui criait de continuer.. que cette nuit soit leur retrouvaille et qu'elle soit la plus parfaite du monde. ♥