(FB) SAVI ق Our time is running out. ❤

Cette arrivée à Harvard avait été très mouvementée. Actuellement, j'avais accepté d'héberger Elena chez moi car elle était en froid avec son frère jumeau. Je ne savais pas trop où était ma place ici mais je m'efforçais de faire des efforts pour m'intégrer correctement. Elena ne voulait pas participer au Summer Camp cette année. Mais la voir si triste et préoccupée me rendait particulièrement fébrile. J'avais donc décidé de lui faire une surprise et de l'emmener en vacances dans un coin de rêve : Bali. Ça m'était venu comme ça lorsque j'avais décidé de partir loin. De plus, je voulais marquer le coup et lui montrer qu'elle comptait pour moi. Pour ça, j'avais décidé de l'éloigner le plus possible d'Harvard afin que nous puissions être tranquille elle et moi. Je lui avais donc bandé les yeux jusqu'à l'aéroport, même jusque dans l'avion alors que nous étions assis tous les deux prêts à décoller. Tranquillement, je baissais le bandeau qu'elle avait sur les yeux avant de la regarder d'un air tendre en ajoutant « alors, pas trop stressée Mademoiselle Archibald ? » Avant de lui sourire d'un air amusé. Elle mettait du piquant dans ma vie, elle me rendait particulièrement fou et je voulais lui montrer à quel point j'étais capable de tout juste pour ses beaux yeux. Alors que le commandant de bord annonçait le décollage, je la regardais toujours avec ce regard si protecteur qui me caractérisait tant lorsque je la regardais puis, je lui demandais à nouveau « tu n'as toujours pas deviné la destination ? » avant de lui sourire à nouveau, presque fier que mon petit manège ait fonctionné.

@Sarah E. Archibald

Cette situation était tout à fait impossible à vivre. Dante et Baptiste se payaient sa gueule et aucun des deux n'avaient émis l'idée de lui proposer de venir à un quelconque voyage de leur fraternité ou même au Summer Camp. Elle avait envie de les étrangler tellement ils l'énervaient Elle n'en pouvait plus d'être dans le quartier d'Italie et être chez son jumeau la rendait folle. Elle ne voulait plus les voir. Franchement, c'en était trop et si elle n'avait pas Xavi à mes côtés, elle serait devenue bonne à interner. Naïma n'était pas dans son assiette et elle préférait la laisser se reposer avec sa sœur et accepter de partir avec cet homme qui la rend si heureuse. C'était totalement fou car elle avait les yeux bandés depuis leur départ et elle ne savait pas du tout où elle me rendait avec lui. Elle avait pris des habits pour aller dans un pays chaud donc.. Elle espérait ne pas avoir une mauvaise surprise. Se laissant guider, ayant une confiance totale envers lui, elle ne pouvait s'empêcher de sourire une fois assise dans l'avion. Le bandeau enlevé, son regard tomba directement dans les pupilles qu'elle connaissait par cœur. « Impatiente, plutôt, je dirais » dit-elle aériennement, essayant de trouver un petit indice autour d'elle. Il y avait des personnes de toutes origines, donc aucun moyen de pouvoir deviner leur destination. « Mh non.. Je vais devoir te soutirer un indice » fit-elle avec un sourire en coin. « Dis-moi simplement combien de temps dur le vol.. » murmura-t-elle en se rapprochant de lui. « Juste pour savoir combien de temps je dois me tenir sagement à tes côtés » Parce que forcément.. Être dans un avion avec une personne qui nous plaît autant, ce n'est pas sans quelques petites idées dans la tête de la brune. Pas en public, devant les autres personnes, mais bon.. Elle n'allait pas se retenir de l'embrasser trop longtemps, ça c'est certain !

Je jouais avec elle, je prenais même un infini plaisir à la rendre complètement dingue. C'était amusant de la voir aussi impatiente de savoir où je l'emmenais. J'étais aussi très impatient d'arriver parce que je savais que lorsque l'on arriverait à l'hôtel, elle serait déjà tombée sous le charme de la destination. C'était paradisiaque et il n'y avait qu'une seule raison à cela : il fallait qu'elle oublie tous les soucis qu'elle avait à Harvard. J'avais besoin de savoir qu'elle irait mieux... avec moi. Je ne comptais pas la lâcher de si tôt et j'espérais bien qu'elle le comprendrait assez vite. Elle me disait devoir me soutirer un indice et je lui souriais alors d'un air amusé, lui soulignant un « j'aimerais bien voir comment tu t'y prends pour soutirer des indices, tiens.. » alors que je prenais un malin plaisir à la taquiner depuis le début. Elle était un nouveau souffle pour moi même si elle ne le voyait pas forcément. Elle se rapprochait alors de moi, me demandant combien de temps durerait le vol et je ne pus que lui répondre « mmh, je dirais une bonne dizaine d'heures » d'un ton faussement réfléchi tandis que je jubilais intérieurement. Elle allait peut-être m'en vouloir de ne pas lui dire mais c'était si bon au fond. J'avais le pouvoir, pour le moment. Elle ajoutait alors qu'elle voulait savoir combien de temps elle devrait rester sagement assise à côté de moi. Je ne pus m'empêcher de rire légèrement avant de remettre une mèche derrière son oreille, lui murmurant doucement « on arrivera plus vite que tu ne le crois alors tiens toi tranquille pour le moment, d'accord ? En arrivant, tu auras tout ce que tu voudras » alors que je venais doucement mordiller le lobe de son oreille. J'avais envie de m'amuser un peu et je pense que j'allais prendre un malin plaisir à la torturer pendant toute la durée du trajet...

Passer les vacances d'été en compagnie de Xavi ne pouvait pas être mieux. Il est vrai qu'elle était déçue de ne pas être avec son frère mais.. Elle commençait à se faire une raison, comme avec Dante : son retour n'avait servi à rien et ils continuaient tous les deux à vivre sans en avoir rien à faire d'elle. Certes, la demoiselle l'avait bien cherché dans un sens mais.. ça lui faisait mal au cœur de voir à quel point elle ne servait à rien pour eux, qu'elle était éperdument transparente à leurs yeux. Quoiqu'il en soit, elle n'allait pas s'arrêter de vivre alors que son beau brun lui proposait de voyager loin d'Harvard. Les gens pourraient croire qu'elle profite de lui, qu'elle s'amuse juste avec lui car son cœur est toujours à son premier amour, mais.. La tendance s'inverse fortement. Xavi est là, il est présent pour elle et ne la lâche pas. Se sentir étouffer ? Loin de là ! La preuve est leur complicité très.. forte. « La liste est longue.. très longue.. » souffla-t-elle, avec un sourire en coin. Et elle en avait des idées, à revendre même. Néanmoins, elle se forçait à rester sagement assise pendant que l'avion décollait. Pas impressionnée pour un sous, sa discussion avec son compagnon n'en finissait pas. « Dix heures.. » répéta-t-elle, aussi affligée de voyager si longtemps qu'excitée de savoir quelle serait leur destination finale. Sans le lâcher du regard, elle s'exprimait librement, permettant de voir ce magnifique jeune homme rire alors qu'il s'occupait de l'une de ses mèches brunes rebelles. « Je vais faire un effort pour toi » sourit-elle avant de sentir un frisson la traverser à la fin de ses paroles, en rajoutant encore plus avec ce geste tout sauf innocent. Alors que l'avion se stabilisait en hauteur, la jeune Archibald ne tardait pas à se détacher pour venir, l'air de rien, à califourchon sur Xavi. « J'ai hâte que l'on arrive alors » murmura-t-elle tout bas près de ses lèvres, avant de venir l'embrasser avec toute cette tendresse qu'elle avait à offrir. Cette douceur qu'elle n'avait à donner à personne d'autre et que finalement.. La seule personne qui la mérite soit en sa présence.

Je ne pouvais rêver meilleures vacances que celles-ci, loin de toute cette agitation qui caractérisait tant Harvard. Cette année avait été riche en émotions et le fait de retrouver ce petit bout de femme m'avait rendu plus heureux que n'importe qui d'autre. Je savais que son esprit n'était pas forcément toujours là avec moi mais je m'en contentais, pour le moment. Je savais qu'elle avait vécu des choses pas faciles, dont sa cavale, et je ne lui en tiendrais jamais rigueur. Au lieu de ça, je tentais de la rendre toujours plus heureuse, toujours plus épanouie qu'au premier jour. La liste de ses idées pour me soutirer des indices était longue et moi, je ne comptais pas craquer. Je lui répondis donc « je demande qu'à voir ça alors » d'un ton enjoué avant de me rendre compte que l'avion décollait. Elle me demandait alors combien de temps cela prendrait et je mentis délibérément sur la durée du vol, histoire de la faire un peu marcher. Elle semblait pensive tandis que l'avion se stabilisait à présent, me permettant ainsi de demander une bouteille d'eau à une des hôtesses. Pendant ce temps, je demandais à Sarah de se tenir tranquille et elle me soulignait qu'elle allait faire un effort pour moi. Je souriais toujours, récupérant ma bouteille d'eau avant de sentir la jeune femme se glisser sur moi, à califourchon. L'entendant me dire qu'elle avait hâte que l'on arrive, je lui murmurais alors un « j'ai hâte de profiter de ces vacances, Miss Archibald » d'un ton suave alors que ses lèvres prenaient à présent possession des miennes. Je nouais alors mes bras autour de sa taille, la calant plus sensuellement contre mon torse alors que je l'embrassais avec toujours plus de passion, tentant tant bien que mal de résister à mes pulsions jusqu'à ce que l'on arrive à destination..

Sarah ne demandait que cela : partir avec lui, à l'autre bout du monde, afin de tout oublier. Il n'y avait pas d'autres endroits où elle souhaitait se tenir, en ce moment-même. Certes, la destination restait inconnue et elle n'avait droit en indice que le nombre d'heures d'avion à réaliser, mais peu importe. Elle pourrait nettement faire le double, si c'était pour continuer d'être en la présence de ce si bel homme qui la fait chavirer de plus en plus. L'entendre la taquiner l'amuse, car elle aime autant jouer que lui et peut-être est-ce aussi pour cela qu'il a trouvé une place à ses yeux et dans son cœur. À force de passer du temps avec lui.. Les sentiments pointaient doucement le bout de leur nez et ça l'angoissait fortement. Sa relation avec Dante qui avait volé en éclat lui avait brisé le cœur et ce n'était pas pour tout de suite de retourner dans un moule de couple et avoir des projets. La perte de son enfant lui pesait encore trop sur la conscience et elle espérait de tout son âme pouvoir discuter un jour avec son premier amour de tout cela pour tourner la page et aller de l'avant. Quoiqu'il en soit, pour le moment, elle se tenait calmement à côté de ce bel homme qui la rendait si folle. Les provocations ne cessaient entre eux et elle ne put se résigner à se mettre sur lui, oubliant totalement le reste des passagers et de l'équipage de bord durant un instant. « Moi aussi, mon cher Fàbregas » souffla-t-elle avant de presser tendrement ses lèvres contre les siennes, se sentant immédiatement apaisée et heureuse de ce contact. C'était fort, doux et si agréable qu'elle ne put réprimer un sourire en sentant les bras forts et musclés de son compagnon venir l'envelopper. Ils n'arrivaient plus à se quitter, tout était tellement beau en cet instant.. mais elle détacha doucement ses lèvres, sachant que s'ils continuaient.. ça partirait en live. Autant éviter dans un lieu public. « Dix heures d'avion.. ça va vraiment être long.. » murmura-t-elle en faisant une légère moue triste. Si seulement la machine pour se téléporter existait !

Partir avec Sarah n'était pas une finalité pour moi, bien au contraire. Si je l'avais invitée pour ce voyage, c'était avant tout parce qu'elle me rendait heureux et que je ne voyais personne d'autre qui aurait pu la remplacer. Elle était drôle, sympathique, attachante ... et il me semblait qu'elle avait déjà réussi à me rendre complètement fou d'elle. J'assumais le fait que je ne pensais plus qu'à elle. J'assumais le fait qu'elle me rendait fidèle et désireux de n'avoir qu'elle à mes côtés. J'assumais le fait que je délaissais toute autre femme afin de pouvoir la rendre heureuse. Elle avait ensorcelé mon coeur depuis la première seconde où je l'avais vue et même si je n'assumais toujours pas mes sentiments envers elle, même si ça me faisait peur de lui dire ces trois mots magiques, je les ressentais au plus profond de moi. J'avais envie de lui faire plaisir, j'avais envie de la voir heureuse et je n'avais pas envie de compliquer notre histoire. Elle était venue s'asseoir sur mes genoux et cela me tira de mes rêveries tout comme ses lèvres s'approchant des miennes. Je l'embrassais alors avec ferveur, nouant mes bras autour de ses hanches afin de lui montrer tout l'effet qu'elle me faisait puis, je la laissais à nouveau s'éloigner tandis qu'elle me faisait à nouveau une remarque sur le nombre d'heures de vol. Feignant l'ignorance, je lui répondais alors « oh mais j'ai peut-être un peu grossi le truc tu sais » avant de sourire presque innocemment. J'adorais la taquiner, c'était plus fort que moi si bien que je ne me retenais pas de venir déposer un baiser très léger dans le creux de son cou...

Plus elle se trouvait en présence de ce beau brun ténébreux, plus elle venait à oublier son premier amour. Il se montrait tellement doux, tendre et attentionné à son égard qu'elle ne voyait que par lui. Ce voyage l'excitait totalement, bien qu'elle ne sache pas du tout où ils allaient. Il pourrait l'emmener au Pôle Nord qu'elle serait contente de vivre dans un igloo, collé contre lui pour avoir bien chaud. Bon, elle se doutait qu'elle n'allait pas dans un pays froid, mais sait-on jamais avec lui.. Pas qu'il lui ait dit de prendre des maillots de bain pour rien. Pas qu'il soit méchant, mais ils aimaient assez se taquiner pour se faire ce genre de farce. Voulant s'amuser un peu avec son compagnon, elle n'hésitait pas à venir sur lui. Ils étaient dans un endroit public, mais bon, ce n'était pas comme s'ils allaient coucher ensemble devant tout le monde. Juste un peu de tendresse au septième ciel. S'embrassant avec une certaine envie non dissimulée, elle préférait tout arrêter de peur de ne pas pouvoir se retenir. Évidemment, elle murmurait que dix heures, ça allait être long. La réponse la surprit alors qu'elle ne put se retenir de rire. « Grossi.. le truc ? Quel truc ? » demanda-t-elle en lui lançant un regard de braise, après son baiser dans son cou. Se léchant les lèvres juste pour le taquiner encore plus, elle pouffait doucement de rire. C'était tant plaisant de pouvoir se chercher, s'amuser, rire avec une personne que l'on apprécie tant. Elle avait l'impression de revivre un flirt, celui de sa première relation. Sauf que là, c'était différent. Xavi n'était pas dans la mafia, il avait une vie simple et il pourrait sûrement la combler mieux que personne.. ♥

Ce petit trajet en avion avait le don de la rendre folle, je le voyais bien. Ça me faisait doucement rire de voir qu'elle s'impatientait et qu'elle voulait arriver le plus vite possible. C'était peut-être aussi un peu pour ça que j'avais rallongé le temps de trajet de plusieurs heures. Non content de ma petite blague, je la voyais marmonner en disant que ce serait bien trop long et là, je ne pus me retenir, lui avouant que j'avais un peu menti sur le temps de trajet. Elle me taquinait à son tour, me demandant ce que j'avais grossi et je ne pus m'empêcher d'éclater de rire avant d'ajouter « alors comme ça on a l'esprit mal placé, Miss Archibald ? Je ne vous pensais pas aussi pervertie... » d'une voix amusée et provocante tandis qu'elle se lêchait à présent les lèvres. C'était difficile pour moi de lui résister et encore moins de lui dire non. Je voulais la rendre heureuse, lui montrer que malgré tous les soucis qu'elle avait eu, à partir d'aujourd'hui ce serait terminé. Je la lâcherais plus. Ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'une hôtesse nous signalait l'atterrissage à destination. Un sourire aux lèvres, j'attachais sa ceinture avant de mettre la mienne, lui murmurant un « tu vois, c'était pas si long finalement .. » d'une voix tendre alors que je la regardais comme si elle était le seul trésor que j'avais le droit de chérir aujourd'hui...

Attendre n'était réellement pas possible pour la jeune Sarah. Elle et la patience ne faisaient pas bon ménage et elle devait vraiment se faire violence pour ne pas sautiller partout dans l'avion ou être plus entreprenante avec le bel homme qui l'accompagnait. Comment résister à un compagnon pareil ? Elle n'en serait pas capable. Il lui fait tourner la tête et cela ne la dérangeait pas. Pire, elle en redemandait encore ! La preuve, elle se trouvait dans un avion, à des milliers de kilomètres du sol et ses taquineries envers son beau brun ne se calmaient pas. Autant passer un bon vol. Si Xavi comptait dormir, c'était foutu avec elle ! Son rire la faisait sourire de plus belle alors qu'elle gardait son petit air charmeur. « C'est de votre faute, Monsieur Fàbregas » chuchota-t-elle avec un clin d’œil. Rien ne s'arrêtait entre eux et se titiller amusait beaucoup la demoiselle. Néanmoins, elle fut surprise lorsque l'hôtesse leur annonça qu'ils allaient atterrir. Ne comprenant pas, elle se tourna vers son homme qui bouclait sa ceinture. Quelle attention délicate. « Tu m'as un peu fait tourner en bourrique » sourit-elle en croisant son délicat regard. Ses belles pupilles ne la lâchaient pas et la belle brune craqua en venant offrir un délicat baiser à son cavalier. « Qu'avez-vous prévu aujourd'hui, mon beau ? » glissa-t-elle contre ses lèvres en terminant leur échange, son regard s'ancrant dans le sien. Oh oui, elle avait hâte de savoir ce qu'ils allaient faire et elle se retenait de ne pas jeter un coup d’œil au hublot pour cacher la surprise de leur destination qu'elle ne savait toujours pas..