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en quête d'un pardon perdu.
Sirena D. Kovalevski & Jerekiel De Châtelet
J'étais super contente du fait de retrouver petit à petit ma place dans cette ville, dans cette université. Si je n'ai pas choisi de revenir toute suite à la eliot house, c'est tout simplement parce que j'hésitais encore. J'ai beaucoup changé, je suis devenue beaucoup plus féminine, moins garçon manqué, alors, je ne me voyais plus du tout comme avant. C'est pourquoi, j'hésite entre la Cabot House et la Eliot House. De toute façon, j'ai encore du temps jusqu'à la rentrée pour y réfléchir. Tout se passe bien pour moi hormis que mon meilleur ami me faisait toujours la tronche. Pourquoi ? Je ne comprends pas. Entre nous, ça avait toujours été fusionnelle, alors même si nous couchions ensemble, je ne me suis jamais doutée qu'il pourrait m'en vouloir de m'être amourachée d'un homme. Ce matin encore, je me suis approchée de lui pour essayer de lui parler, mais tout ce qu'il a trouvé à faire, c'était d'attirer une nana à lui et l'embrasser comme ça sous mes yeux, comme pour me dire d'aller me faire foutre et pire encore, d'aller au diable. VDM. Je tourne en rond, je n'arrive pas à dormir, je n'arrive pas à me concentrer, je n'arrive pas à oublier la scène de ce matin, la manière dont il m'a envoyé chier. Putain, je n'étais pas une inconnue bon sang, j'étais sa meilleure amie. Les yeux fermés, couchée littéralement sur mon dos, les bras tendus entrain d'agoniser lentement, je serre les dents et je me redresse d'un coup. Tant pis. Je me lève et j'enfile les premiers vêtements qui me passent sous la main. Je détache mes cheveux et les secoue pour les rendre un peu plus sauvages. J'attrape ensuite mon sac et sors de l'appartement direction le campus. Une fois à destination, je condamne ma bagnole et je me rends rapidement à la dunster house. Devant la porte de la chambre de Jerekiel, je frappe comme une furie. Lorsqu'il m'ouvre, je le pousse à l’intérieur et j'entre rapidement en refermant la porte à clé. Clé que je retire et garde en main d'ailleurs. « Tu comptes m'éviter toute ta vie Jer ?. » Que je balance un peu sous la colère. J'accepterais les conséquences de mes actes, mais aussi préférais-je que ce ne soit pas : Le perdre. Mon regard plonge dans le sien, plus le temps de réfléchir, ce n'était pas le moment de réfléchir, arrêtons avec le mot réfléchir. Bordel, ce n'est pas parce que je suis tombée amoureuse que j'ai cessé d'être sa meilleure amie, la fille qu'il a toujours connu.
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