Confessions intimes (Nate)

Dimanche. Les habitudes avaient la vie dure. Après tout, qui me poussait désormais à me rendre à l’office dominical ce matin ? C’est ce que je me demandais en écoutant les paroles du prêtre, distraitement. J’avais la tête ailleurs depuis mon retour, ma foi s’en ressentait. Mais cette foi était-elle vraiment mienne ? Après trois ans d’éducation religieuse stricte, de catéchisme, de sévères châtiments à la moindre parjure, c’était presque devenu un automatisme. D’ailleurs, je me mordais nerveusement la lèvre, baissant les yeux, mes doigts venant enserrer le petit pendentif en forme de croix autour de mon cou, culpabilisant d’avoir simplement osé, par la pensée, remettre en doute ma fidélité au seigneur. J’étais plus paumée que jamais à vrai dire. Mon retour dans la vie de mes sœurs ne ressemblaient en rien à ce que j’avais imaginé et les tentations à la fac était partout. Après la messe donc, je ressentis le besoin urgent d’aller me confier. Je me faufilais donc jusqu’au confessionnal, pensant avoir un homme de foi de l’autre côté de la grille, et j’entamai ma pénitence ainsi : « Pardonnez-moi mon père car j'ai péché… »

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- Nate & Cassie -

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Nate avait fait la connaissance de son père et de sa mère. Il ne savait pas trop quoi en penser à part… ils sont géniaux ! William, surtout, lui avait beaucoup plu. L’ancien agent du FBI l’avait beaucoup impressionné. Le moins qu’on puisse dire c’est que sa vie n’était pas banale et leur famille non plus. Enfin… SA famille ! Parce que oui, il en avait peut-être aucun souvenir mais il était bel bien un Brennan-Kerrigan-Slayers ! Ça en faisait des noms de famille. Nate ne sentait un peu mit de côté avec son « McLaren » nom qu’il devait apparemment à son père adoptif et dont il ne souvenait absolument pas. Il commençait à avoir des flashes, à se rappeler de certaine choses mais alors de lui… Rien de rien. D’après Brent c’était mieux ainsi. Son meilleur ami avait enfin fait connaissance de sa famille après en avoir beaucoup entendu parler durant toutes les amitiés et il préférait de loin ses vrais parents. Dire que sa mère était tombée enceinte de lui quand elle avait 16 ans et que son père n’avait appris son existence que des années plus tard. Il en avait des choses à rattraper. Katniss, sa demi sœur du coté de son père – oui parce que Nate se retrouver avec 3 demi-sœur, 2 demi-frère, un beau père et une belle mère… - et la plus jeune, lui avait raconté plusieurs anecdote du « Grand William Alex Slayers ». A l’époque il était connu comme pour un très grand dragueur, sa phrase fétiche étant « salut femme de mes rêves » et son sourire pouvait sans mal s’apparentait à celui du Flynn Rider de Raiponce. William était un adolescent qu’on remarquait, qu’on appréciait ou détester mais qui ne laisser pas indifférents. Nate s’était alors rendit compte… qu’il ne lui ressemblait pas du tout. Il était plus posé, plus sérieux. C’était sans doute cette envie « de lui ressemblait un peu » qui poussa le McLaren à se rendre à l’église pour la place du prêtre dans le confessionnal. D’après Katniss, une fois il s’était amusé à jouer les prêtes, comme ça pour s’amuser. Jetant un œil à gauche et à droite il prit place et commença à bomber le torse lançant un « Salut femme de mes rêves » qui manquait cruellement d’arrogance et de prétention. « Il poussa un soupir. « J’suis ridicule ! » Dit-il avant d’attendre du bruit en face. Quelqu’un venait d’entré… Nate se sentit bien con et surtout un peu prit au piège. En même temps si son père avait était capable de le faire, pourquoi pas lui ? C’était quoi déjà qu’il fallait dire ? Bonne question. La jeune fille qui venait de s’adressait à lui avait l’air d’avoir besoin de parler, ce fut sans doute pour ça qu’il décida de rester. « « Je vous écoute … mon enfant. »

Je m’insurgeais quand on me qualifiait de petite fille, quand on me disait que j’étais trop droite, trop sage, trop prévisible, et pourtant je me retrouvais à la messe. Moi qui voulais affirmer ma personnalité, me défaire de l’influence de mes sœurs, de mes parents, j’en revenais toujours au même point. Le pensionnat avait laissé ses marques, ainsi que mon éducation de princesse surement. Je me faufilais donc jusqu’à la cabine du confessionnal, m’y installais, loin des oreilles curieuses des paroissiens, et je me lançais en confesse, à un interlocuteur que je pensais être un homme d’Eglise. Sa voix résonna, m’invitant à lui parler et je poursuivis donc : « Bénissez moi, mon Père, parce que j’ai péché. Je confesse à Dieu que j'ai péché en pensée, en parole, par action : j’ai été méchante, désobéissante et orgueilleuse. » avouai-je alors, d’une petite voix tremblante, me mordant finalement la lèvre avec un air coupable, en me rappelant quelques unes de mes mauvaises actions réalisées depuis mon arrivée ici. La façon dont j’avais parlé à mes sœurs, la façon égoïste dont j’avais réagi en apprenant leurs querelles, pensant avant tout à ma peine de ne pouvoir les voir ensemble plutôt qu’en cherchant à arranger les choses entre elles. Je repensais aussi à ma colère envers Hadès, ma rage après les textos de Noah…

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- Nate & Cassie -

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Nate n’était pas un menteur et un hypocrite. C’était un garçon intègre et gentil. Peu importe qui il était avant son amnésie, aujourd’hui c’était un garçon intègre et gentil. Ce faire passer pour quelqu’un d’autre, jouer les prêtres et en profitant pour entendre les secrets les plus intimes d’une innocente croyante ne lui ressemblait pas. Il ne savait pas vraiment pour quel raison son père c’était amusé à ce jeu ou même la suite des événements, mais il savait que lui, il regrettait déjà d’avoir agit ainsi. Il aurait dût sortir du confessionnal et ce confesser lui, d’avoir était aussi crétin. Il voulait sortir et arrêter tout de suite ce petit jeu malsain dont il ne prenait aucun plaisir. Il ne s’était pas attendu à ce que quelqu’un rentre alors qu’il jouait les prêtes dans le folle espoir d’être un peu « comme son père ». Mais c’était arrivé, c’était trop tard et plus les secondes passaient et plus il serait prisonnier de son mensonge, le plus simple aurait été de stopper immédiatement cette idiotie. En temps normal il l’aurait fait. Alors qu’est-ce qui l’en empêcha ? Elle. Cette voix. Il ne savait pas qui était derrière la grille du confessionnal. Le principe même d'une confession c'est qu’on peut avouer ses fautes en toute anonymat. Nate ne connaissait pas cette voix. Il était incapable de dire à qui elle appartenait. Son visage ? Il ne le voyait pas. Nate savait que c’était idiot de rester et de continuer son mensonge mais il décela dans cette voix, un besoin tellement grand de parler, qu’il se sentait incapable de l’abandonner au moment elle en avait le plus besoin. Il avait de la sympathie pour cette voix, même s’il ne savait pas à qui elle appartenait et qu’il ne la connaissait sûrement pas cette jeune fille. « Ne soyez pas si dur avec vous-même mon enfant. Dieu vous écoute. Dieu vous pardonne. » Il ne l’incité même pas à donner plus de détail, il voulait juste qu’elle se sente apaiser.

J’avais trop de choses à confesser, trop de pêchers à avouer pour pouvoir soulager ma conscience. Je commençais donc, me gratifiant des pires défauts, des adjectifs qualificatifs peu élogieux mais qui semblaient parfait pour me désigner, surtout depuis ma venue à Harvard. J’avais quitté la pension, et le droit chemin au même moment. La fac était un lieu nouveau, la tentation était partout, et il semblait impossible de garder un cap vertueux devant tous ces appels aux vices. J’allais continuer en listant mes méfaits, mais le –père- où celui que je prenais comme telle, l’homme derrière la grille, me souffla de ne pas me montrer aussi dure. D’une voix sereine, il m’assura que Dieu me pardonnait. Je fronçais les sourcils, intrigués. « Je ne suis pas censée vous en dire plus ? Vous me donnez mon absolution comme ça, cash, direct, dès la première minute ? » m’étonnai-je. J’étais habituée à faire pénitence, mais jamais mes précédentes confessions n’avaient conduit à un pardon aussi rapide. « Y’a quelque chose de pas normal… » marmonnai-je alors plus pour moi même qu’autre chose. « Mon père ? » demandai-je alors à la fois intriguée et méfiante, notant soudainement l’accent plutôt jeune qu’avait la voix de mon interlocuteur. Les hommes d’Eglise n’étaient pas tous de vieux croutons, certes, mais là l’homme de l’autre côté n’avait pas une voix très mature ce qui me faisait d’un coup douter.

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Nate n’était pas prête et ne savait pas comment une confession devait se dérouler. C’est quand la jeune fille repris la parole qu’il sut qu’il était loin d’assumer son « rôle ». Il ne savait pas dire pour se rattraper. Il grimaça de son côté du confessionnal, regardant vers le plafond peut-être dans l’espoir de trouver une solution miracle, mais rien. Son silence rendit la voix encore plus nerveuse. En entendant le « mon père ? » de la croyante, Nate déglutit avec difficulté, il sentait doucement le piège se refermer sur lui. Là où d’autres aurait sans doute continué cette petite comédie, quitte à être dedans autant y être à fond, le McLaren n’en eut pas le cœur. Il ne savait pas trop comment se sortir de se pétrin. Aussi il prononça les premiers mots qui lui vinrent à l’esprit… « Bénissez moi ma sœur parce que j’ai pêché... J’ai mentit, je me suis fait passer pour quelqu’un d’autre dans l’unique but d’apaiser une âme innocente qui semblait avoir besoin de réconfort. Pardonner moi… Je n’avais pas de mauvaise intention… Vous me pardonner ma soeur ? » Il ferma les yeux, s’attendait çà ce qu’elle débarque comme une furie de son côté pour lui mettre une baffe ou quelque chose du genre. Au moins, elle n’avait pas eu le temps de lui confier ses secrets les plus honteux et il avait essayé de réparé son erreur. Dieu savait pardonner, ses fidèles sûrement aussi, non ? Nate l’espérait car il se sentait toujours empathique de cette voix auquel il ne pouvait rattacher autant visage.

Je déglutis en entendant de nouveau sa voix. A quoi il jouait ce curé ? Depuis quand l’homme d’Eglise se repentait auprès d’une fidèle en pleine confesse ? J’étais étonnée, et je le fus encore plus en saisissant à mesure qu’il parlait, la portée de ses mots, l’objet de son pêché. Il avait menti, il s’était fait passer pour quelqu’un d’autre, et je compris que l’âme innocente qu’il évoquait alors c’était moi. Je serrais les poings. Quand il réclama mon pardon, bien sûr que j’aurais pu dire oui, j’aurais du lui accorder mais je voyais trop rouge. « Non. » Je n’étais pas une bonne chrétienne, je ne l’avais jamais été, la preuve encore à cet instant. Furieuse, je sortis de ma partie du confessionnal et je me tins devant la sienne, saisis le rideau et l’ouvris d’un coup sec pour faire face à mon imposteur. Je le détaillais un instant, surprise, reconnaissant vaguement ses traits. « Je te connais en plus… » Je réfléchissais, j’étais ici depuis peu, Harvard était immense, mais j’étais persuadée de l’avoir déjà vu. Et ça me revint : la winthrop house. Là où je me rendais parfois pour voir mon ami Raphael. « T’es étudiant ? T’es à la WH ? » Bordel je me sentais encore plus mal de m’être lancé dans de telles confidences. Encore heureux que je ne m’étais pas étalée davantage concernant mon attirance à l’égard d’Amare. « Donne moi une bonne raison de pas te dénoncer tout de suite au vrai prêtre des lieux ? »

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- Nate & Cassie -

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Nate demander le pardon, ne sachant pas quoi faire d’autre pour diminuer la colère imminente de la jeune fille. Lorsque le « Non » retentit dans l’église, Nate déglutit avec difficulté. Aïe… Le Winthrop redoutait la suite et il avait raison car elle déboula comme une furie de son côté. Elle était jolie. Ce fût la première pensée qui traversa son esprit quand il posa son regard sur elle, juste avant qu’elle ne l’assaillît de question. « Oui je m’appelle Nate, je suis Winthrop en effet et je… » Mais elle ne le laissa pas finir. « Donne moi une bonne raison de pas te dénoncer tout de suite au vrai prêtre des lieux ? » Le dénoncer au vrai prête de l’église ?!? Oh oh… ça Nate n’y avait pas songé. Il avait redouté qu’elle se mette à le baffé, qu’elle le traite de salaud ou qu’elle parte en courant, les larmes courant sur ses joues, mais le vrai prêtre… non il était bien loin d’être dans ses pensées. Le McLaren se préoccuper en premier lieu de ses émotions à elle. Il ne la connaissait pas, c’est vrai. Il aurait dût s’en foutre royalement. Mais Nate n’était pas comme ça, il se préoccuper des autres et d’elle. A l’heure actuelle, surtout d’elle. Toutefois il se demanda si le prête pouvait maudire son âme en guise de punition et lui promettre d’aller en enfer. Nate n’avait pas vraiment envi de le savoir. Aussi il s’empressa de répondre à la question de la jeune femme. « J’aurai pût te laisser continuer, sans rien dire ? Tu ne te serais jamais rendu compte de la supercherie et j’aurai su tout tes secret et j’aurai même pût m’en servir contre toi ? Non ? » Dit-il d’une traitre, pressé de l’arrêté dans ses menaces, mais il grimaça certain que ça ne marcherai pas lui-même. Lui-même n’était pas très convaincu. Résultat, il s’empressa de rajouté « d’accord d’accord ! J’me rends ! Je serais ton esclave pendant 24h ! Le jour ou tu le souhaitera !! » . Au moment même où le McLaren prononça ces mots il sut qu’il aurait mieux fait de se taire, parce que comme il l’avait dit à Rhiannon, si lui était bien incapable de profité des filles et des situations, ce n’était pas dit que ce soit le cas de la jolie blonde… Qu’est-ce qu’il lui avait pris au juste !?! Peut-être… Peut-être hein… qu’inconsciemment il n’avait rien contre le fait de passer un peu de temps avec elle. Peut-être…

On ne se foutait pas d’une Von Liechtenstein comme ça mon petit gars. S’il pensait que j’allais lui souffler un –je te pardonne- il rêvait. Furieuse, je déboulai devant lui, de son côté, énervée, le détaillant un instant en l’identifiant aussitôt comme étant un étudiant du campus. Il confirma, Nate, Winthrop. Officiellement en tête de la black list. Quand je lui demandai ce qui selon lui devrait m’empêcher de le dénoncer, il resta un instant songeur avant de reprendre, pour étaler ce qu’il aurait pu faire, continuer de jouer son rôle, écouter tous mes secrets, les utiliser contre moi. Je déglutis difficilement en repensant à la pente glissante que j’avais failli prendre, aux confessions que j’aurais pu faire à mon interlocuteur… « Oui tu aurais pu… Si l’idée de te faire étrangler ne te dérangeait pas… » sifflai-je, menaçante, yeux plissés, attendant la suite de son argumentaire, espérant pour lui quelque chose de plus convaincant. Il dut comprendre à mon regard que ça ne prenait pas sur moi alors il proposa autre chose : mon esclave pour 24h. Mon petit air furibond s’estompa alors un peu. La lueur de colère dans mes yeux doucement remplacée par une lueur amusée alors qu’un petit sourire apparut au coin de mes lèvres. Je ne réfléchis pas bien longtemps avant d’attraper le bras du garçon pour le tirer hors du confessionnal en annonçant : « Ok, viens. Ca commence maintenant » Et hors de question de s’éterniser dans la bâtisse, je comptais utiliser mon pouvoir sur le winthrop tout autrement… D’ailleurs, à peine dans la rue, j’annonçais la couleur : « J’espère que tu aimes le shopping parce que c’est le programme du reste de ma journée. » Sourire diabolique qui voulait dire : t’es avec la reine du shopping Nate, tu vas morfler !

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Il paraitrait que les blondes sont idiotes, c’était de notoriété public on disait. Pourtant la jeune femme qui lui faisait face n’avait pas l’air idiote, elle avait beaucoup d’aplomb et de confiance en elle. Malgré ses airs angélique, elle semblait prête des coups de talon aiguilles si cela pouvait l’aider à gravir les échelons de la vie. C’est du moins l’impression qu’elle lui fit. Si elle semblait savoir qui il était, ce n’était nullement le cas de Nate. Qui était cette jolie blondinette au caractère féroce ? Immédiatement, elle avait suscité son intérêt, même avant qu’il ne voit son joli minois. Même si les traits de son visage affichaient une colère contrôler. Nate devait avoir l’air idiot avec son petit sourire au coin des lèvres et son air ahuris comme s’il venait de tomber sur l’idole des jeunes, mais c’était plus fort que lui. Il était pourtant dans une situation délicate et c’est donc sans y réfléchir qu’il balança de but en blanc qu’il acceptait d’être son esclave. Il déglutit comme s’il craignait qu’une guillotine tombe sur sa tête quand elle lui attrapa le bras comme une maitresse d’école grondant un mauvais élève et qu’elle affirma que ça commençait maintenant. Qu’aller-t-elle faire ? Lui faire récurer les toilettes ? Le faire courir dans toute la ville pour acheter des fraises ? L’habiller de vêtements ridicules ? Il s’attendait au pire. Et pourtant… « C’est tout ? Tu a un homme assez idiots pour se mettre à tes genoux et tu veux juste qu’il t’aide à porter tes paquets ? » Sourire. Cette fille avait bon cœur. « Je peux au moins savoir ton prénom ? »

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