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Mon Raph à moi, je préférais le garder… J’étais la troisième, la petite dernière, celle qui s’était toujours vue voler la vedette par ses sœurs aînées, les belles et brillantes jumelles Von Liechtenstein. J’avais besoin en arrivant ici, de marquer un tournant, d’opérer un changement et de commencer à me construire ma vie à moi, mon univers en y incluant mes amis, mes fréquentations, mon petit jardin secret, loin de tous les rouages du monde de la haute société, de leurs scandales, de leur magouilles, de leur frasques. J’adorais mes sœurs, mais je savais qu’avec les Von Liechtenstein tout était toujours d’un compliqué… Je jouais les miss je sais tout, arrachant un rire à mon interlocuteur avant de faire mon caprice pou un cadeau… Lui glissant quelques indices sur ce que je désire. Ce que j’aimerais vraiment. Pas un énième bijou ou une nouvelle robe, comme je sais que j’allais en avoir encore des tas par mes parents. Pourrie gâtée ? Non. J’avais conscience d’être une privilégiée, seulement recevoir des choses aussi impersonnelles qu’un sac ou une paire d’escarpins ça ne faisait que me rappeler combien mes propres parents ignoraient mes vrais goûts. Je souris, impatiente de voir donc ce que mon ami pouvait me réserver en cadeau et puis ensuite on évoqua sa belle mère. Je me mépris sur le sens de l’expression, réalisant trop tard qu’il s’agissait de la maman de son ex, décédée malheureusement. Une expression peinée sur le visage en l’écoutant me confier cette tragique histoire. « Ca doit lui faire énormément plaisir que vous continuez à vous voir ainsi. » Ca devait un peu faire vivre le souvenir de sa fille, en quelque sorte. Et ça lui permettait surement de garder un lien avec l’enfant de cette dernière. « Tu sais ce que tu devrais lui offrir ? Une séance photo de vous tous réunis, et faire encadrer la photo ensuite, un beau portrait de famille pour lui prouver que malgré les épreuves vous êtes toujours là, tous ensemble. » Et c’est incontestablement ce que son ex aurait voulu, ce qui lui aurait fait plaisir. De voir que malgré son départ, ses proches restaient soudés.(Invité)