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Mes sœurs n’étaient pas en bons termes, moi qui avais rêvé que mon retour, tout proche de leur anniversaire, nous permettrait des retrouvailles de rêve toutes les trois, je déchantais un peu. Y’avait ça, et puis il y avait l’invitation de Noah, qui m’avait énervé et désormais les textos d’Hadès que je m’appliquais à ignorer royalement, ayant appris les fiançailles du garçon, ce qui m’avait particulièrement vexée, encore plus que les mots de d’Aremberg. Je restais la petite Von Liechtenstein pour eux tous, insignifiante et transparent et ça m’agaçait profondément de constater que les années passées et mon temps à l’internat n’y avaient rien changé. Bref j’avais besoin de prendre l’air. Un peu d’oxygène. Ou un peu d’hydrocarbures bostoniennes… C’est dans les rues de Boston que je m’étais donc aventurée, espérant qu’entre découverte de la ville et lèche vitrine, j’allais réussir à penser à autre chose. Et lorsque mon regard se posa sur une silhouette familière, celle d’un beau winthrop qui passait de temps en temps à la cabot, je sus que j’avais trouvé là un bien meilleur moyen de me changer les idées que d’acheter une nouvelle paire d’escarpins. « Hey Raphael ! » l’interpellai-je en traversant la rue pour le rejoindre. J’avais un peu discuté et sympathisé avec le rouge déjà, et il avait cette fraicheur, cette sympathie, qui me changeait tellement de mon entourage habituel. Une bouche sans venin, sans sous entendus, sans arrière pensée. « Tu fais tes courses de Noël ? » lui demandai-je en arrivant alors près de lui.
@Raphael T. White(Invité)