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Mauvaise graine.
Je sais que devenir quelqu'un demande énormément d'taf.
Je ne sais pas quoi faire, je suis totalement perdu. Perdu dans mes pensées malsaines et perdu dans le regard froid que mon grand-père me jette. Pourquoi ? Pourquoi un des membres de ma famille arrivait à me détester ? Je ne comprends pas l’intérêt d’haïr son neveu. De cracher sur son bonheur au point de l’inciter à tout quitter. Je ne prends pas la peine de répondre à ces provocations. Je regarde juste le sol comme si je me faisais engueuler comme quand j’étais adolescent. Pour des bêtises que je n’avais pas commises, et qui pourtant m’arrivait toujours en pleine gueule. Je soupire lourdement en détournant le regard sur la silhouette d’Harley. Il place le thé sur la table et je vois que quelques gouttes chaudes s’échappent de la tasse pour venir brûler la peau de mon fiancé. Cette vision me fait froncer les sourcils et au moment où j’allais lui demander s’il avait besoin d’aider. J’entends les propos de mon tendre arriver à mes oreilles comme des coups de couteaux. Je sais qu’il veut bien faire, qu’il est persuadé que dans cette manière d’agir il ne peut faire que du bien. Cependant, c’est loin d’être aussi simple. Je glisse ma main autour de son bras pour l’inciter à se calmer et se reprendre. Mon grand-père est là, il regarde la scène. Il regarde Harley sans réellement comprendre pourquoi il venait d’agir d’une telle façon. Il ne peut pas comprendre, lui et ma grand-mère se sont mariés plus jeunes, en étant sous l’obligation de leurs propres parents. À mes yeux, ça n’a jamais été de l’amour. Et ils voulaient tous les deux faire en sorte que ma mère en fasse de même. Qu’elle se marie à un riche et qu’elle puisse être heureux grâce à l’argent. Mais ma mère, n’en voulait pas. Elle s’est marié, et nous vivions dans une maison collée à une autre. On va dire qu’on ne manquait de rien, puisque rares sont les jeunes enfants qui allaient à l’école dans notre quartier. Je plissais des yeux, revenant brutalement sur terre. Je me tiens droit, je fais glisser le corps d’Harley derrière moi. Il est hors de question que l’homme que j’aime s’en prenne dans la gueule. Je le fusille de mon regard. La mâchoire tendue, je sens mon cœur s’accéléré si violemment dans ma cage thoracique que je peine à trouver une respiration convenable. « Tu es venu, dans mon appartement. Tu as mal parlé à mon fiancé. Et tu crois encore avoir raison ? Tu crois que tu peux mettre les pieds ici, et mettre tes putains de règles sans que je dise quoique ce soit ? » Je m’avance vers lui, je sens mon sang pulser dans mes veines et me donner ces sensations de vertiges. « Tu n’es rien à mes yeux, qu’une banque. Compris ? Tu es dans l’obligation de me donner ce que je désir. Quand je le désir. Sinon, tu sais que je peux encore aller me plaindre à la police, tu sais que je peux faire en sorte que ta vie soit un enfer. Que tu pourrisses dans ta tristesse. » Je lui crache les mots sans honte, sans ressentir ne serait que la moindre compassion. Je ne suis que haine à travers cet homme qui devait nous enseigner l’amour et qui devait faire en sorte que nous soyons heureux. Il me regarde. Il soupire, et ça m’agace encore plus. « Tu n’es rien James. Tu n’es que le reflet de ta pauvre mère. Et tu risques de terminer comme elle. Si tu commences encore à me menacer de la sorte. Crois-moi. Nous avons un contrat toi et moi, stipulant les clauses des sommes que je te dois tous les mois. De la clinique. Mais fais attention mon fils. Fais attention à chaque coin de rue. Et ne vous mêlez pas jeune homme. Vous n’avez rien à faire ici. » Il pointe du doigt Harley. Et je m’interpose. Il vient de me menacer. Il veut encore me tuer ?
©S a n i e
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