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i don't want to talk
— with Oskamour
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Osean n'était pas resté très longtemps à l'hôpital, juste quelques jours, le temps de passer des examens et de l'avoir en observation. On avait loupé Thanksgiving alors que ma sœur m'avait proposé de le faire en famille. J'avais l'impression que ces derniers jours, je passais à côté de beaucoup de choses en réalité. J'étais tellement fatiguée que je me demandais comment j'allais survivre jusqu'à la fin de ma grossesse. Mon corps changeait et j'entrais dans la phase douloureuse, surtout quand on n'avait pas une seule minute pour soi, pour se reposer. On ne se parlait pas. En fait, je ne donnais aucune opportunité à Osean de le faire. Je passais un maximum de temps à l'université, à la mather house, au travail et quand je rentrais le soir, j'allais m’effondrer dans le lit pour me préparer au jour suivant. Même le week-end dernier, j'avais réussi à m'échapper en me rendant à l'inauguration des illuminations de Noël de la ville avec Nevada et son fils. J'étais présente, sans l'être et je m'étonnais toujours de retrouver Osean dans le lit tous les matins. Faut dire qu'il est tenace. Mais je savais que ça n'allait pas durer une éternité. Il allait exploser à un moment donné et je crois que c'est ce que j'attendais, que ça pète une bonne fois pour toutes. Ce lundi, je n'avais pas eu d'autres choix que de rentrer plus tôt. Mes chevilles et mon dos me faisaient mal et j'avais besoin de me poser un peu. So, here we are.
© SEAWOLF.
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