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Personne. Elle n'avait pas à se sentir lésée, tu ne donnais tes secrets à personne. Cela étant dit vous évoquiez les secrets du métier, et tu n'en avais pas vraiment. Pour autant tu ne piquerais pas le secret de la demoiselle. Non tu n'étais peut-être pas assez affectueux pour ça. Tu as simplement approuvé sa question rhétorique d'un hochement de tête. Il fallait l'avouer en te refaisant le film de ta soirée, tu étais incapable de savoir comment tu avais atterri là, chez elle. Elle était douée, ou alors tu baissais un peu ta garde. Les filles comme elle, tu les fuyais ou elles te fuyaient. C'était peut-être même les deux. Tu en disais peu mais tu remarquais tout, et son rire après le tien venait t'arracher un sourire. Tu flattes tes patients avant de les torturer aussi ? On te le disait souvent c'est vrai. Que tu gagnerais à rire plus souvent, à sourire plus souvent. Tu n'étais pas non plus de marbre, ça t'arrivait mais entre Bambi et toi par exemple, il y avait un fossé. Cette nana respirait la joie de vivre. Tu n'en avais pas conscience mais tu trouvais ça beau. Là tu vois c'est le moment où je me demande ce qui est arrivé à la promesse des bisous magiques. Oui tu la taquinais en prime. Tu n'aurais pas fait ça seul, à la perfection. Tomber sur elle ce soir, c'était un petit coup de bol. Oui y'a des soirs comme ça où le nombre de crétins de sortie dépassent les quotas tolérés. Les mecs qui prennent les nanas pour des essui-mains comme elle le disait si bien, et les mecs ordures de première qui venait te chercher sur un terrain farouchement dangereux. Tu sentais le désinfectant à ta peau, et pour le coup tu n'avais pas spécialement envie de la voir faire alors tu t'es mis plus à l'aise, perdant ton regard au plafond.
@Bambi C. Corleonesi
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