Child's play ~ (sloan)

Girl that's just some child's play. Bounce that shit like, woah, woah, woah heard all of the stories about you. I already know and I like it — Je quittais la Eliot House d'un pas décidé, en faisant claquer mes talons sur la route, prête à prendre le prochain taxi pour me conduire à la boîte de nuit, non loin du campus mais j'ai horreur de perdre mon temps à marcher. Ce soir, j'ai envie de m'amuser, de penser à rien, de rencontrer du monde et de passer un bon moment. Je sortais de moins en moins, on ne voyait plus Vel enflammer le dance floor ! Mais j'arrive baby, je suis là, dans cinq minutes, prête à foutre le feu.
Je rejoignais quelques amis qui étaient déjà au bar. Bah oui, la diva se fait attendre. Y'a quoi? Je sors pas souvent en solo, le mieux c'est avec des bons fêtards et ouais j'ai beau être une eliot la fête ça me connait. Mais je ne suis pas non plus dans l'excès. J'ai mes limites. Je commandais un verre et je remerciais le serveur en lui offrant mon plus beau sourire. Il est craquant tiens. Mais ce qui est encore plus craquant, c'est le mec qui vient m'accoster. Un italien je présume à en entendre son accent. Des yeux mamamia à tomber jusque par terre. C'est bon, je fonds, je suis totalement sous le charme. Je le laisse me payer un verre, je replace une mèche dans mes cheveux et j'éclate de rire, un rire d'une fille qui veut tout dire. Ouais, je suis pas indifférente s'il veut m'emmener quelque part, n'importe où, rien que lui et moi.

Velida M. Cavendish & SLOAN BUSHNELL
Sloan était déjà là depuis plus d'une heure, il avait rejoint des potes pour passer une soirée entre mecs. Depuis sa séparation avec Charline, le beau brun ressentait le besoin de se changer les idées et d'oublier. Il voulait tourner la page mais ne savait pas vraiment comment s'y prendre, surtout avec les fêtes de fin d'année qui arrivaient à grand pas. La disparition prématurée de sa mère et l'absence qu'elle avait laissé, faisait de lui, un garçon un peu perdu, ne supportant plus la solitude. L'Eliot cherchait de la compagnie, à n'importe quel prix. Que ce soit dans l'alcool ou dans la weed, il noyait son mal-être et sa bipolarité omniprésente. Ce soir n'échappait pas à la règle. Un verre de bière à la main, il n'en était pas à son premier, ni à son dernier. Il avait déjà bien bu et à l'entendre rire aux éclats, cela se ressentait pas mal. Il était bien, il ne calculait plus vraiment ce qui l'entourait. Entre couilles, ça parlait fort et rigolait à des blagues plus que douteuses. Sloan était bien, il ne pensait plus à rien, il semblait même détendu, chose plutôt rare ces derniers temps. Il se laissait guider par les événements sans trop se poser de question et franchement, ce n'était pas facile du tout. Il était devenu maître dans l'art subtil de faire croire que tout allait bien alors que rien ne marchait comme il le souhaiterait. Et alors que la soirée semblait déjà bien entamée, que l'ambiance était folle, son regard fut rapidement capté vers une magnifique brune. L'étudiant ne mit pas longtemps avant de reconnaître Velleda. Un large sourire vint orner son visage avant de disparaître presque instantanément. Bordel, c'était qui le mec avec elle ? Son sang ne fit qu'un seul tour et sans même chercher à comprendre quoique ce soit, il lança un « J'reviens » à ses potes avant de s'avancer vers elle, vers eux. Une fois à leur hauteur, il passa son bras autour du cou de la magnifique brunette. « C'est qui celui-là ? » dit-il avant de pointer le mec du doigt. Sloan se permettait quelques libertés et cela ne semblait pas le gêner plus que ça. Il plissa les yeux en regardant l'autre dragueur et s'adressa directement à lui. « Tu vois la divinité qui se trouve-là ? » commença-t-il en désignant Velleda de haut en bas. Il la mata allègrement comme si cette fille était sa propriété privée. « Bah c'est ma meuf donc dégage ! » rétorqua-t-il, pas content du tout. Ouais avec Velleda, l'Eliot se montrait quelque peu protecteur, dépassant toutes les limites sans se soucier des conséquences. Il n'aimait pas voir des mecs lui tourner autour, c'était assez rageant pour lui. Il ne savait pas vraiment pour quoi. C'était ainsi et pas autrement. Point.

Girl that's just some child's play. Bounce that shit like, woah, woah, woah heard all of the stories about you. I already know and I like it — J'ai jamais été très possessive, enfin si mais le montrer? C'était encore plus compliqué. J'ai jamais été amoureuse, je me suis jamais attachée à qui que ce soit donc je crois que je ne sais pas trop ce que ça fait. Certes quand je vois un beau garçon et qu'il m'échappe, qu'il ne me remarque même pas et qu'il va vers une autre, là oui j'ai envie de l'encastrer dans le mur mais c'est tout. La seule personne qui gonfle son torse quand un mec m'approche, c'est Sloan. Pas étonnant de le voir rappliquer près de moi, posant son bras sur mon épaule comme si je lui appartenais. Je lui lançais un regard interrogateur et agacé avant de faussement sourire à mon prétendant. « Tu empestes l'alcool. » pestai-je en me redressant légèrement car je ne sais pas s'il s'en rend compte mais il est en train de s'appuyer sur moi. Je sais qu'il a eu une amourette compliquée avec son ex et que maintenant il est du genre à broyer du noir. Mais merde, il est jeune, la vie est trop belle que pour être gâchée. Lorsque l'eliot ordonna à l'homme de dégager, en plus de mentir sur le fait que j'étais sa meuf, ma mâchoire tomba jusque par terre. « Sloan ! » et je lui donnais une tape inoffensive sur le bras. Et vu que ça ne lui faisait rien, je venais lui pincer le téton pour qu'il s'écarte de moi. Ça marche à chaque fois, vous devriez essayer quand un mec vous emmerde. Le mec en face de nous me fusilla du regard et je me sentais obligée de me justifier. Trouver quelque chose qui ne me fasse pas passer pour une conne. Pour qu'il veuille me revoir un de ces jours si mister possessif n'est pas dans les parages. « Je suis désolée, c'est mon ex-petit ami il est très... irritable quand il s'agit de partager. » j'affichais un faux sourire et je battais des cils en espérant que cet atout allait servir. « Il est du genre à vouloir prendre toute la place. » une nouvelle petite pique, toujours le sourire aux lèvres, mais celui-ci se décomposa en voyant l'italien prendre la fuite, après avoir prononcé des mots en roulant des r. Euh il vient de m'insulter là? J'affichais une mine horriblement triste et surtout surjouée avant de pivoter vers Sloan en réfléchissant à la correction de sa vie que je pourrais lui donner. « Tu peux pas un peu te mêler de tes fesses oui? » grognai-je en bougeant nerveusement mes doigts. Un dernier regard noir et je bus cul sec le verre que j'avais en face de moi.

Velida M. Cavendish & SLOAN BUSHNELL
Sloan n'avait pas cherché plus loin que le bout de son nez et avait foncé dans le tas, provoquant tout le monde sur son passage. Incapable d'avoir la moindre réaction rationnelle avec tout l'alcool qu'il s'était enfilé, il ne comptait plus que sur sa conscience pour prendre le dessus et priait pour que sa bipolarité ne fasse pas de vague ce soir. Il était bien, très bien même. L'alcool lui donnait presque des ailes et il avait l'impression d'oublier tous les problèmes qui le composaient. Son seul soucis semblait être devenu cette homme qui parlait avec Velida. Qui était-il ? Que cherchait-il à faire ? L'Eliot l'ignorait complètement et d'ailleurs il s'en foutait un peu, personne n'avait le droit de la draguer en sa présence, c'était ainsi et pas autrement. Il ne supportait pas que quelqu'un la drague, il était possessif envers cette fille sans même savoir pourquoi. Il n'y avait aucun sentiment entre ces deux-là, ni même aucun signe qui aurait pu lui laisser entrevoir le début d'une relation. Rien du tout. Hormis le fait qu'elle soit une très jolie femme, il n'y avait absolument rien entre les deux. Le bras lourdement posé dans son cou, il affichait un regard vitreux et troublé par l'alcool. Et lorsqu'il envoya bouler le mec, le trou du cul, Velida cria son nom. Surpris par sa voix plutôt aiguë, il sursauta légèrement et ne pu s'empêcher de la regarder pour faire comme elle. « Velida ! » la provoqua-t-il sur la même intensité qu'elle.  La jolie brune lui donna une petite tape ridicule sur le bras, il explosa de rire. C'était tout ce qu'elle avait en stock ? C'était plutôt minime pour le faire dégager de là. Mais est prit qui croyait prendre, contre toutes attentes, Velida vint lui passer le tétons, lui arrachant un « Ahh mais t'es folle ? » au passage, comme si c'était elle qui avait un problème. Sous la surprise et l'intensité de la douleur, il lâcha sa prise et posa directement sa main sur son tétons endolori. La salope ! En bon mec bourré, il souffla sur son tétons, à travers son t-shirt comme s'il avait trouvé la formule miracle pour ne plus avoir mal. Sloan releva la tête lorsqu'il entendit Velida parler. L'ex petit-ami ? Ouais, pas mal comme excuse, il allait se contenter de ça. Le mec ne semblait pas apprécier son petit numéro et commença à râler dans sa langue maternelle. Le jeune Bushnell s'avança d'un pas vers lui et, à son tour, vint le menacer. « Barre-toi on t'a dit, allez dégage, va voir ailleurs si y'a pas une putain qui traîne ! » se moqua-t-il, l'air mauvais et les sourcils froncés. Tel un chien défendant son territoire, personne n'avait le droit d'approcher la Cavendish en sa présence. Lorsqu'il semblant de calme fut revenu entre eux, Sloan se tourna entièrement vers elle. Ouais, lui qui s'attendait à être reçu comme un grand prince, c'était plutôt peine perdue. « Quoi ? Nan j'peux pas, tu sais très bien que ça m'énerve. Et ne me ressors pas ton vieux " mais pourquoi " c'est comme ça et c'est tout. » dit-il alors qu'il sentait la colère grimper en lui. Ahh, elle allait l'énerver avec ses questions et ça allait encore être un sujet de discorde entre les deux deux étudiants mais si c'était à refaire, il n'hésiterait pas une seule seconde. « Et fais pas genre ça t'atteint, ou pas .. Enfin si mais si tu continue c'est vraiment de tes fesses que je vais m'occuper ! » Mais oui Sloan, bien sûr, il disait n'importe quoi parce qu'il savait qu'il était en tord. Son discours n'était pas cohérent du tout mais il avait une excuse, le litre et demi d'alcool qu'il venait de s'enfiler. Allez va te coucher plutôt que d'envenimer les choses.

Girl that's just some child's play. Bounce that shit like, woah, woah, woah heard all of the stories about you. I already know and I like it — Quel imbécile celui-là. Je l'adore hein, mais parfois j'ai envie de lui foutre des claques. J'essayais tant bien que mal d'avoir l'attention de l'italien, je demande que ça. C'est rien. Je suis pas en train de l'emballer. Mais c'était déjà de trop pour Sloan. Je gardais mon calme car j'avais pas envie de lui faire péter une crise devant tout le monde. Même si... c'était à peu près ce qui était en train de se passer. Je savais pas quoi faire. Nier était sans doute une bonne solution mais surement pas la meilleure. Je l'aime bien mon petit Sloan, je veux pas qu'on se prenne la tête pour ça. Je comprends pas pourquoi il pète des câbles comme ça. Je veux dire, je suis pas sa meuf, ni sa mère alors reste bien tranquille stp. Je me suis vengée en lui pinçant le téton et le voilà tout paniqué à l'idée d'en perdre un. Ça va, je me ronge les ongles, j'ai pas pu lui faire trop mal hein? Je faisais une grimace en le voyant en train d'essayer de calmer la douleur puis je me retenais de rire. « Mauviette. » murmurai-je avant de reporter le regard sur mon date. J'ouvris la bouche jusque par terre quand Sloan l'attaqua une nouvelle fois. Qu'il est grossier ! Moi j'ai honte, j'ai honte de son comportement. Je passais une main sur mon visage pour me cacher, essayer de me faire petite et lorsque je la retirais, le mec n'était plus là. J'ouvris la bouche pour le lyncher mais il répondit avant moi. Oulà, ça c'est un Sloan agressif. « T'es complètement barge, t'aurais pu te faire frapper ou pire ! » et c'est moi qui m'inquiète pour lui maintenant, c'est le monde à l'envers. Je croisais mes bras et je tappais du pied. « Qu'est-ce que ça veut dire? Que j'ai pas mon mot à dire? Tu vas contrôler tout ce que je fais avec qui je le fais? » quel con. Je vous jure quel con. J'ai presque envie de lui foutre une claque. Je déteste quand il a bu, il est du genre à pas se contrôler et à dire des choses qui blessent. « Tu me saoules. Retourne à ta place et lâche moi les baskets. » je le demandais gentiment même si ma voix commençait à me trahir. Sloan ne bougea pas d'un poil, il resta là avec son regard de beau gosse mais surtout son regard de malin. Je me mordis la lèvre avec violence et j'attrapais mon sac d'un coup sec. « Parfait, c'est moi qui me tire. » je préfère rentrer plutôt que de l'affronter. Demain sera un autre jour et on en rigolera bien qui sait? Mais là, je peux juste pas, il m'a trop foutu la honte.

Velida M. Cavendish & SLOAN BUSHNELL
Sloan dépassait les bornes et il le savait. Rien ne pouvait justifier un tel comportement ou une telle marque de possessivité envers cette fille. Elle n'était ni sa propriété, ni une exclusivité à son nom. Et pourtant, c'était plus fort que lui, il fallait qu'il la protège des mecs, qu'il la sauvegarde de tous ces connards qui rodaient dans les boîtes de nuits comme celle-ci. Le gars puait l'enflure à des kilomètres à la ronde, on pouvait lire sur son visage : je suis un bâtard avec les femmes. L'Eliot venait de l'envoyer chier comme il se devait de le faire et cela ne ne semblait pas plaire à Velida qui vint tout de suite le traiter de barge. « Barge ? J'suis pas barge ! Qu'il vienne, il ne me fait pas peur ce trou du cul ! » râla-t-il, pas content. En vérité, le beau brun adorait se battre, ça lui permettait de pouvoir se défouler sur quelqu'un et laisser exprimer sa rage intérieure qui ne le quittait jamais. Et là clairement, il en aurait bien besoin. Sa bipolarité ne le lâchait pas et en ce moment, il avait du mal à la supporter. Alors il fumait et buvait pour atténuer les effets et oublier. C'était son but ultime, oublier. Il ne voulait plus penser à rien et souhaitait qu'on le laisse tranquille. Ce soir l'alcool et la drogue faisaient leur effet et il se sentait, aussi improbable que cela puisse paraître, plutôt bien. Ce n'était pas vraiment le cas de Velida qui vint râler sur lui, le pourrir sur place. Elle avait raison, cette fois-ci, il dépassait les limites et se montrait plus possessif que jamais. « C'est bon détends-toi, c'est pas un mec pour toi lui ! Il t'aurait baisé et jeté comme une moins que rien. » lança-t-il en essayant de se justifier un tant soit peu. En vain. Velida ne semblait pas du tout du même avis que lui, elle était énervée et blessée. Cela pouvait aisément se comprendre. La jolie Eliot prit son sac et le menaça de partir avant de tourner les talons pour quitter la boîte de nuit. Hors de question qu'elle ne lui échappe pour aller retrouver l'Italien de merde. Ouais parce que dans sa tête, c'était la seule raison valide qu'il avait trouvé : Velida allait le rejoindre dans son dos. Mais bien-sûr Sloan. Sans chercher à comprendre plus loin, il lui attrapa le bras, l'empêchant de partir et la fit se retourner pour lui faire face. « Nan nan tu ne vas nulle part. » dit-il en l'approchant de lui. Il prit son sac et le reposa à son endroit initial. « Ça, ça reste là ! » Velida n'allait certainement pas le rejoindre, il était hors de question qu'elle cède aux avances d'un connard en rûte. L'Eliot lui attrapa la main et commença à marcher, ou plutôt à tituber légèrement. Il se retourna vers elle et lui afficha un sourire malicieux.  « Fais-toi une raison princesse, j'vais pas te lâcher de la soirée. » affirma-t-il, le plus sérieusement du monde. Sloan l'emmena sur la piste de danse, au milieu des étudiants qui semblaient avoir prit possession des lieux. Velida semblait en rogne contre lui, le pauvre il allait ramer pour se faire pardonner. « Viens on danse un peu, ça va te détendre. » dit-il avant d'exploser de rire. Comme si c'était elle en tord, il était vraiment irrécupérable ce mec. Et pourtant, l'amener sur la piste de danse constituait, en soit, un début d'excuse. Sloan ne savait pas danser, il était un piètre danseur.

Girl that's just some child's play. Bounce that shit like, woah, woah, woah heard all of the stories about you. I already know and I like it — Non mais au secours quoi qu'est-ce qu'il se passe? Le ciel lui est tombé sur la tête? Je l'ai déjà vu quelques fois possessif, bon c'est mignon au début, ça fait sourire mais après ça devient un peu lourd. Je l'adore hein, c'est mon petit chat rien qu'à moi, mais quand il a bu, pfiou, il peut vraiment être chiant. Et il le sait, je lui dis et ça le fait rire en plus. Je vous jure, des fois je devrais le filmer et lui montrer à quel point il exagère. Mais bon comme je vous le dis, j'ai l'habitude, no problem. Je suis beaucoup trop gentille que pour lui faire la gueule de plus de cinq minutes. Ma bouge s'ouvrit graaand comme ça, le temps de gober deux trois mouches, lorsqu'il insinua que j'allais passer la nuit avec ce mec. « Ah parce que tu crois que j'allais me le faire? Déjà, de un, je me tape pas des mecs; je leur fais l'amour. Et de deux, tu sais que je suis pas assez idiote pour ouvrir les cuisses dès le premier soir. » oh non s'il vous plait je me respecte. Je suis une eliot ou pas? Limite, si ça venait de la bouche de quelqu'un d'autre, je m'en foutrais, mais de Sloan, ça me blesse. Un rikiki peu. « Puis je vais rajouter un petit trois; si ça te gênes que quelqu'un me drague, tu n'avais qu'à le faire avant. » voilà, point à la ligne. C'est fini pour les règlements de comptes maintenant, enfin pour le moment, car il me fait ses yeux doux mais dans pas longtemps ça peut rechuter à tout moment. C'est dur de le suivre parfois mais c'est un côté qui me fascine chez lui. Indomptable, incontrôlable et imprévisible. Et con sur les bords, mais que voulez-vous? Je les aime ces cons. Sloan prit mon sac pour le remettre sa place et m'attrapa la main pour danser. Ah ouais, il croit vraiment que ça va me détendre? Bordel il me connait que trop bien, fais chier. « Tu ne sais pas faire danser une fille. » soufflai-je d'une petite moue en attendant qu'il se mette à danser. Ah mais haha Sloan quand il danse il marche sur les pieds de tout le monde, je tiens aux miens. C'est bon, il me fait rire à faire le pitre, j'ai retenu mon sourire de toutes mes forces mais là, je sens qu'il me lâche. Trahison, disgrâce.    « Tu me gaves, sérieux, tu m'énerves. » dis-je entre deux rires, en le poussant légèrement de mes poings sur son torse pour l'emmerder. « Quand est-ce que tu vas arrêter de me surprotéger? Un jour ou l'autre il faudra bien que je me trouve un mari qui me fera une belle maison et des enfants. » lui lançai-je en prenant sa main pour me faire tourner sur moi-même et revenir vers lui.

Velida M. Cavendish & SLOAN BUSHNELL
Sloan n'avait pas cherché bien loin, il était incapable d'aligner deux idées dans sa tête et l'alcool y était pour beaucoup dans cette histoire. Velida lui en voulait pour son comportement déplacé et c'était largement justifié. Rien n'aurait pu expliquer une telle crise de possessivité envers elle et il allait devoir ramer pour se faire pardonner. La musique allait fort dans ses oreilles et la première chose qui lui vint à l'esprit ce fut d'aller danser. Il n'était pas en état de se lancer sur la piste de danse mais c'était le seul moyen qu'il ait troué pour espérer la faire sourire et atténuer son comportement déplacé. L'Eliot tituba jusqu'à la piste de danse où il s'arrêta pour se tourner vers la brunette et lui faire face. Elle était sublime dans sa tenue, pas étonnant que les mecs se ruent à ses pieds. Il lui afficha un large sourire innocent, il allait tout faire pour la dérider un peu. Calmement et avec beaucoup de difficultés, il se mit à bouger pour effectuer un semblant de danse. Le jeune homme a toujours été un piètre danseur mais cela ne le gênait pas plus que ça. C'était même assez drôle de le voir danser, il voulait bien faire, il y mettait de la bonne volonté. Mais non, il était ridicule. Le sourire aux lèvres, il la regardait, attendrit par sa mine presque boudeuse. « Toi aussi tu m'énerves. » répéta-t-il, toujours sur le ton de la rigolade. Il haussa les épaules puis les yeux avant de reporter son regard sur elle. Sloan était vraiment lourd lorsqu'il s'y mettait mais cela faisait partit de sa personnalité. Impulsif et maladroit, il ressemblait à un petit gamin refusant de grandir. Il était ainsi, il rigolait toujours aux blagues les plus nulles, il faisait tomber toutes les choses qu'il prenait dans ses mains et était le roi des bourdes. Velida semblait se détendre un peu, les traits de son visage étaient beaucoup moins tendus. Elle se risqua même à joindre son rire à celui de l'Eliot. « Mais t'as pas encore compris ? C'est moi ton mari, on va s'marier dans un château avec des tentes blanches dehors, on aura une grande maison et quoi ? Deux, trois gamins. On s'ra heureux tu verras. » lança-t-il en lui attrapant les mains et en l'approchant de lui. Sloan explosa de rire et continua à bouger, à remuer. Machinalement, il colla son corps contre le sien et ne manqua pas de la regarder, le sourire aux lèvres. Il ne pensait pas vraiment ce qu'il disait, il était juste content de l'avoir rien que pour lui. Si un des gars autour s'approchait d'eux, ce ne serait pas du tout la même histoire. Mais passons, ils semblaient avoir retrouvés cette complicité qui les unissait tant. L'Eliot fit tourner la belle Velida sur elle même avant de se rapprocher toujours un peu plus. « On aura d'abord un garçon qu'on appellera Sloan Junior, puis une fille qu'on appellera. Hum. Blake. Blake Bushnell, putain ça claque.. » dit-il en explosant de rire. Il haussa les sourcils, tout en continuant à danser, ses mains toujours dans les siennes. « Par contre, pas de chien. J'aime pas les chiens, ni les chats d'ailleurs. » Le voilà partit dans son délire. Il rigolait, il parlait tout seul, ignorant même si Velida l'écoutait ou pas. « Puis on baisera tout le temps, tous les jours. Comme des lapins. Dans toutes les pièces de la maison. Ouais ça va être bien. » Mais oui Sloan, commence déjà par arrêter de boire ou de fumer, ça vaut mieux.

Girl that's just some child's play. Bounce that shit like, woah, woah, woah heard all of the stories about you. I already know and I like it — Je suis le genre de fille qui ne croit pas au romantisme mais qui au fond aimerait être mariée un jour. Y'a quoi? Y'a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Je m'amuse à rire de ça avec Sloan car avec lui on peut vraiment rire de tout, même de lui; ça lui arrive de s'esclaffer quand je le rabaisse. Mais c'est purement amical voyons. Mais pour se marier, il faudrait déjà trouver le gars, le mec parfait zéro défauts et tout le tralala. Et aussi tomber amoureuse. Mais ça, oulala je me demande bien quand est-ce que ça va arriver. Surement quand on s'y attend le moins. Je levais les sourcils, mes yeux allaient sortir de leur orbite et je riais aux éclats avec mon ami. Non mais sérieux. « Ah vraiment? J'ai pas de souvenirs de ma nuit de noce, ça devait être pas si terrible que ça. » le taquinai-je en lui montrant le bout de ma langue. Je me laissais aller dans ses gestes, ça ne me dérangeait pas qu'il soit si proche de moi, justement, cette proximité me plaisait. Je glissais mes doigts entre les siens tout en l'écoutant continuer son histoire à deux balles. Puis attention, maintenant ça parlait enfant. Faudrait vraiment que je le filme pour lui montrer à quel point il déconne trop là. « Okaaaay, on en reparlera dans dix ans hein. » puis c'est pas fini, c'est jamais fini avec lui. Il faut qu'il en rajoute une couche ou deux. Je faisais une grimace lorsqu'il parlait des animaux. « Pas les chiens, j'ai peur des chiens. Mais un chat peut-être? Pour me tenir compagnie quand tu rentreras tard du travail. » parce que oui, qui veut dire enfant veut dire desperate housewife hein. Adieu mes études d'économie et bonjour la boniche à la maison. Sloan réduisait la distance entre nous et là, il avait touché le jackpot, je pense qu'on peut pas aller plus loin que ça. Baiser ensemble... Olala mais qu'est-ce qu'il a fumé lui? Je gonflais les joues pour me retenir de rire puis je rigolais, c'était plus fort que moi. « Stop, tu vas trop loin là. Comment tu peux t'imaginer qu'on...  » baiserait comme des animaux ouais, comme tu l'as dit. Est-ce une révélation? Mais non, il rigole juste, n'est-ce pas? « Parce que, t'as déjà pensé à ça? Je veux dire... ça t'arrives d'y penser, toi et moi... ?  » putain j'espère qu'il comprend ce que je dis mais s'il me dit que cette idée lui a déjà traversé l'esprit, je crois que je me noie dans mon verre et je lui demande de ne pas me récupérer. Quelle conversation awkward svp.

Velida M. Cavendish & SLOAN BUSHNELL
Cette discussion n'avait absolument aucun sens mais cela avait au moins le mérite de faire rire la petite Velida. Elle semblait se détendre, peut-être même avait-elle déjà oublié le petit incident précédent. En tout cas, Sloan mettait tout en oeuvre pour lui faire oublier son débordement. Certes elle n'allait pas passer sa soirée dans les bras d'un connard mais en puissance mais en contrepartie, elle allait passer un bon moment en sa compagnie. Elle était gagnante sur ce coup-là, non ? Il n'allait pas lui faire passer une nuit torride à s'envoyer en l'air comme des bêtes mais il allait la traiter avec respect. Du moins, si aucun mec ne se pointait pour lui ôter Velida des bras. Face à sa remarque, il éclata de rire. « Nan nan bébé, on l'a pas encore fait notre lune de miel. Crois moi, tu vas en garder un souvenir mémorable. » lâcha-t-il, toujours sur le ton de la rigolade. Il ne prenait rien au sérieux et il avait raison. Voir ses pommettes rosées et son sourire angélique, l'emplissait de bonheur. Il préférait la voir ainsi plutôt qu'en furie contre lui. L'Eliot glissa ses longs doigt dans les siens sans prêter attention autour de lui. Ils étaient une certaine bulle, un environnement débordant d'alcool et d’hallucinations. Face à sa remarque suivante, il vint déglutir, ne la lâchant pas des yeux. Son sourire se fit moins soutenu, il semblait touché par ce qu'elle venait de dire. Velida venait d'avouer préférer les chats pour lui tenir compagnie lorsqu'il rentrera tard du boulot. Était-ce là sa seule destinée ? Allait-il devoir passer toute sa vie à travailler pour satisfaire l'esprit dérangé et détraqué de son beau-père ? Non. Sloan aspirait à beaucoup plus. Au delà d'avoir un bon travail il voulait également une vie personnelle épanouie. Ses petites blagues sur un futur mariage révélaient une vérité bien plus profonde, plus enfouie. Le jeune homme voulait fonder sa propre famille et ne pas reproduire les erreurs de son géniteur. C'était tellement important pour lui qu'il en oubliait presque ses priorités. « Déconne pas Cavendish, ça ne sert à rien les chats. » répondit-il en essayant de se voiler la face et de continuer sur un ton léger et amusé. Puis vint sa propre remarque sur le fait d'honorer le mariage. Sloan déconnait à plein tube mais c'était marrant, il retrouvait son âme d'enfant et sa légèreté, il était mignon. Velida semblait choquée de ses paroles, elle lui demanda même s'il avait déjà songé à un avenir entre eux. Ou du moins, une nuit de folie. L'Eliot leva les yeux au ciel avant de baisser la tête et d'éclater de rire. Il releva la tête pour la regarder droit dans les yeux. Heureusement qu'il était incapable de comprendre que cette conversation devenait sérieuse. Non, il restait dans son petit délire et c'était très bien ainsi. « Tu veux la vérité ? » lança-t-il sur un air léger. L'alcool avait le don de délier les langues et Velida allait vite s'en rendre compte. C'était le moment de lui demander ce qu'elle voulait car il allait lui répondre le plus sincèrement possible. « Fut un temps où je te reluquais Velida, il m'est arrivé de fantasmer une fois ou deux sur toi. » dit-il en essayant de garder un semblant de sérieux. Mais c'était plus fort que lui, fallait qu'il rigole. Pourtant c'était la vérité, la petite Cavendish restait une très belle femme, naturelle et souriante comme il les aimait. « Mais je t'ai friendzoné ma biche. » Sloan explosa de rire mais ne quitta pas pour autant cette proximité. « Il ne se passera rien entre nous et tu l'sais aussi bien que moi. J'suis pas un mec pour toi. Il te faut quelqu'un de bien et pas un espère de taré incapable de se gérer. » Ouais là il parlait de lui. « Je vais veiller à ce que tu trouve la perle rare, tu peux en être certaine, j'vais pas te lâcher. Après si c'est juste du sexe que tu veux, j'suis ton homme, enfin ton mari, enfin t'as compris quoi. » plaisanta-t-il. Là ce n'était plus l'alcool qui parlait mais la weed. Il la regarda en haussant les sourcils maladroitement avant de la continuer à danser. Il était ridicule.