After all this time ? Always. ✻ HOLLERY

Leur couple était une évidence. Certes, les débuts étaient tumultueux. Ils étaient dans le flou, perdus entre l'envie et la raison. Entre l'amitié et ces papillons dans le ventre, ceux qui sont apparus les jours suivant le mariage. Les deux se sont pris au jeu, ont consommé la nouveauté de leurs lèvres scellées, se sont aimés. Et malgré tout, ils ont perdus. Lamentablement. Un mauvais pari. Néanmoins, ça avait été fort. Un amour à risque. Un amour sans grandes certitudes. Après ça, Silver devait se mentir à lui-même. Annoncer haut et fort qu'elle n'était qu'une amie, rien de plus. Il a été assez fort pour sans convaincre ces dernières années. Sortir avec d'autres filles, c'est comme mettre du fond de teint, ça cache la vérité. Mais aujourd'hui, le gout de l'aventure lui revient. Ils n'ont plus rien à perdre. Leur amitié est réduite à quelques SMS, à quelques appels parfois. « J'aimerais beaucoup refaire la même erreur.. » Malgré tout, il attend le MAIS qui viendra tout ruiner. Sauf qu'elle crée le contact, s'approche. Lui vient déposer ses doigts sur la joue brûlante de la demoiselle. Les lèvres s'approchent des siennes. Le souffle se coupe. Quelques secondes apnée .. « Mais j'suis pas sûre que tu sois cap » Un sourire. Trop sincère pour être caché. « Tu m'as déjà vu refuser un défi ? » N'oublie pas que j'étais ton adrénaline. Que je coupais ton souffle. Que j'étais, avec toi, capable de tout. Pour t'impressionner ou simplement pour voir tes yeux refléter la bonheur et l'excitation. J'm'approche et nos lèvres se collent. Timides. On se redécouvre, doucement. Ça fait longtemps, mais le gout me revient. Y a pas grand-chose qu’on puisse vraiment contrôler dans ces moments. Vous savez, y a cette chaleur montante, ce monde qui se rétrécit sur les deux corps. Proches. Vraiment, y a plus qu'eux. Qu'un sourire former sur les lèvres masculines et le renouvellement de ce baiser tant apprécié. « Est-ce que ca t'aurais manqué ? »


Sache que j'avais prévu de réviser. Puis j'ai eu ton snap Si je foire mon exam de demain, c'est de ta faute

Je le savais. Je l'ai toujours su en fait. Je lui avais dit, qu'on ne tournerait jamais la page. On a eu beau essayer, on a eu beau faire semblant qu'il n'y avait que de l'amitié entre nous mais.. malgré toutes les années, malgré la distance il y a encore ce truc. Cette petite flamme qui fait que.. je peux le dire sans aucun complexe : je n'ai jamais cessé de l'aimer, non. Et j'n'ai jamais aimé personne comme j'l'ai aimé. J'aimerais retrouver ça parce que ça me manque. Donc je ne pense à rien d'autre : il habite à NY, j'habite à Washington et alors ? Notre amour a bien tenu des années, il a bien dépassé le nombre de kilomètres qui nous sépare. Et très franchement, j'suis prête à me faire muter au musée d'histoire naturelle de New-York pour lui, pour nous. C'est une torture de m'arrêter si près de ses lèvres et de ne pas y goûter, mais je sens qu'il va bientôt mettre fin à ce supplice. « Tu m'as déjà vu refuser un défi ? » Je souris en coin sans quitter mes yeux des siens et ceux-ci se ferment immédiatement quand je sens ses lèvres se coller aux miennes. C'est comme une bouffée d'oxygène, comme si je m'enfonçais dans le canapé dans lequel on est assis. Je prolonge, rien qu'un peu. Je suis tiraillée entre l'envie d'un baiser langoureux et passionné et celui d'un baiser plus réservé et plus doux. Je reste presque accrochée à ses lèvres quand il met fin au baiser, les yeux toujours fermés. « Est-ce que ca t'aurais manqué ? » Un sourire se dessine sur mes lèvres et j'ouvre les yeux pour affronter son regard. « Autant que ça t'a manqué. » Et je le sais, je l'ai senti que ça t'a manqué. Ma main vient se glisser sur sa joue et je le regarde, pinçant le coin de mes lèvres. Mon coeur bat vite, mon coeur en redemande aussi. Je baisse le regard vers la petite boite qu'il a sorti il y a deux minutes et je la prends, l'ouvre et sors la bague pour la glisser à mon annulaire. Ca veut dire ce que ça veut dire, pas besoin de mots pour ça. J'suis à toi, j'l'ai toujours été et je le serai toujours. A mon plus grand regret, je m'éloigne de lui pour me lever et aller vers mon téléphone pour lancer de la musique et je lui souris, revenant vers lui pour prendre sa main et le tirer hors de canapé pour qu'il vienne contre moi. « Fais moi danser.. » Je passe une main dans sa nuque alors que l'autre vient se nicher dans son dos et je me colle à lui, posant ma tête contre son épaule en fermant les yeux pour me laisser bercer par la musique, contre lui. Quand j'pense qu'il va partir demain et retourner à New-York, ça me brise déjà le coeur.

Il n’y pensait pas vraiment. En arrivant à Washington, l’homme n’attendait qu’une amie. Une ex, à la rigueur. Il espérait, modestement, que la connexion serait toujours présente. En aucun cas, il n’avait prévu leurs lèvres collées et la perspective d’un avenir à deux. La folie des retrouvailles. Allez savoir où ça va les mener. Avery ne regrette pas. Holly n’en a pas l’air non plus. Bon point. « Autant que ça t'a manqué. » Un sourire. Si ton cœur en demande plus alors va le chercher. Ne pars pas comme ça, en laissant l’homme chancelant. Demoiselle s’empare de la petite boite et, symboliquement, elle enfile le bijou trop longtemps enfermé. Comme un gout de déjà-vu. Même plus besoin de demander. Tout dans la simplicité. Il s’attend à ce qu’elle revienne capturer ses lèvres, mais Connor se retire du canapé. Elle attrape son téléphone et sans qu’il ne puisse émettre des hypothèses sur ses attentions, elle enclenche le lecteur musique. Et bien vite, le témoin se retrouve acteur. Face à elle. Piégé par les mains féminines et le rythme de la musique. « T’étais en manque de romantisme. Je n’y crois pas. » Il se moque doucement, la faisant tournoyer même s’il n’est pas en accord avec la musique. Et elle revient toujours plus proche de lui. « J’avais l’intime conviction, qu’un jour lointain, tu reporterais cette bague. Éternelle Silver. » Pas la peine de se soucier de demain. Silver ira faire son interview comme il en était question, retournera à New-York et quand il le pourra, il offrira de belles vacances à la demoiselle. Pour mieux se retrouver, passer plus d'une soirée ensemble. L'avenir leur sourit.

C'est comme si le mariage avait changé quelque chose. Comme s'il y avait toujours ce lien qui nous unissait. Je pense qu'on a jamais réellement divorcés. On a essayé de s'en persuader, on a tout fait pour arriver à briser ce lien et pourtant.. regardez moi ça. Des années après sans même se voir, ce lien est pourtant là. On ne peut pas le voir mais on peut le sentir, rien qu'en se regardant dans le blanc des yeux. Cette bague, je l'ai toujours portée au fond; elle n'était pas autour de mon doigt, mais son ombre restait là, comme tatouée sur mon annulaire. Et le coeur qui bat quand le jeune homme frôle ma peau ne ment pas. Je mets de la musique parce que j'ai envie de danser, et je traine Avery avec moi pour venir me mettre contre lui. « T’étais en manque de romantisme. Je n’y crois pas. » Je souris en coin et je secoue la tête, riant doucement quand il me fait tourner sur moi-même. « Pas de romantisme, peut-être un peu d'amour » Parce qu'avoir des rancards, coucher avec des mecs de temps en temps, c'est pas de l'amour. Je pense que le dernier gars dont j'ai été réellement amoureuse c'est Lincoln et il a fini par me quitter. Ils ont tous fini par me quitter quand on y pense. Je reviens me mettre contre lui et je passe mes bras autour de son corps, « J’avais l’intime conviction, qu’un jour lointain, tu reporterais cette bague. Éternelle Silver. » Je souris et j'avance mon visage pour poser à nouveau mes lèvres sur les siennes afin de l'embrasser tendrement. Mes mains remontent de chaque côté de son visage et j'arrête de danser, me concentrant uniquement sur le baiser. J'vous jure, je me ressens revivre, ça fait tellement de bien. « J'avais préparé une chambre d'ami maiiiiis.. » Je souris contre ses lèvres que je frôle doucement avec les miennes. Mais j'ai envie de toi, et ça je sais qu'il le sait. J'attrape sa main et je le tire avec moi dans la chambre en laissant en plan la musique dans le salon. J'veux retrouver cette fougue qu'on avait, j'veux être contre lui toute la nuit.

« Pas de romantisme, peut-être un peu d'amour » Une légère moue en guise de réaction. Les sourcils qui se froncent également. Ça l'étonne. Holly en manque d'amour. Faut dire qu'Av ne s'est pas vraiment intéressé à la vie amoureuse de la demoiselle. Il ne le voulait pas, c'était intentionnel. Tout simplement parce que l'homme n'avait pas envie de l'imaginer aux bras d'un autre gars. Même des années plus tard, ouai. Lincoln lui a suffi. De sales souvenirs. Puis, leurs conversations étaient trop rapides. Leurs messages avaient trop peu de caractères. Pas le temps d'aborder le sujet du cœur, encore moins d’entrer dans le détail des sentiments. « Ca m'étonne que tu ne sois pas en couple, amoureuse. Aimé, surtout. » Holly a son caractère. Elle peut être insupportable, comme elle sait être douce. Elle est têtue, mais fidèle. Une battante, avec un caractère à l'épreuve des balles. Et nombreuses sont les cartouches tirées par la société. Chapeau bas, mademoiselle. Et si personne n'a pris la place du compagnon, alors Avery lèvera la main. Même pas besoin de demander que leurs lèvres sont réunies à nouveau. Elle attrape la main masculine, abandonne le baiser. L’entraine dans une pièce. Sa chambre probablement. « Si ça peut t’éviter de ranger la chambre d’amis demain, je veux bien dormir ici. », maintenant chut. Profite. Y a le cœur qui s’emballe en silence. La chaleur qui grimpe violement. Tu pourrais le voir à mes joues rougies si t’avais pris le temps d’allumer la lumière. Mais on s’en fout. J’sais exactement c’que je fais. A commencer par t’embrasser. Enflammer ta peau une fois ton haut retiré. Et mes bises savent où se parsemer. Tu t’souviens à quel point nous étions bien ? A quel point, on était fait pour être ensemble. Moi oui. Apprécie nos retrouvailles Connor.  

Je ne suis pas le genre de fille qui va essayer d'être en couple à tout prix. Le célibat me va aussi. Je pense que la phrase "vaut mieux être seul que mal accompagné" est tout à fait vrai et je ne veux pas être en couple juste pour être en couple. Et puis.. il faut dire ce qu'il est : j'ai souvent été très blessée par mes relations passées alors j'ai toujours fait en sorte de ne pas trop m'attacher, de peur de me brûler les ailes à nouveaux. Malgré ça, je ressens parfois ce petit manque d'avoir une personne qui m'aime, une personne sur qui je peux compter, avec qui je suis complice. « Ca m'étonne que tu ne sois pas en couple, amoureuse. Aimé, surtout. » Un léger sourire se dessine sur mes lèvres et j'hausse les épaules. Je sais que parfois je fais peur aux hommes avec mon franc parlé et mon sale caractère et je ne sais pas si c'est la cause de mon célibat ou si parce qu'au fond, j'ai toujours espéré que ce moment arrive un jour. Qu'on se retrouverait, Avery et moi. Alors je l'entraine dans ma chambre en faisant semblant d'être désolée d'avoir prévue une chambre d'ami pour lui même si.. pour le coup, je ne pensais pas du tout que la journée se terminerait ainsi. « Si ça peut t’éviter de ranger la chambre d’amis demain, je veux bien dormir ici. » Un sourire en coin, j'approche mes lèvres pour les plaquer contre les siennes avec un peu plus de fougue que tout à l'heure. Mon corps se rapproche du sien; non, que dis-je, se colle au sien comme si chaque petite partie de ma peau devait se retrouver contre la sienne. Entre deux baisers, je reprends mon souffle et j'en profite pour retirer mon haut. Bien sur que je me souviens comme on était bien ensemble. Et cette nuit prouve qu'on peut toujours l'être, même des années après, même après toutes les épreuves qu'on a traversé. C'était comme si rien ne s'était passé, comme si nous étions toujours les même. Le lendemain matin, ça n'est pas le réveil du jeune homme qui me réveille mais les rayons du soleil qui se glissent entre les lames du volet de ma chambre. Mes yeux s'ouvrent et je tourne la tête pour découvrir Avery, encore endormi. Je souris doucement et je me mords la lèvre, le coeur battant en me rappelant la nuit que nous venons de passer ensemble. Une main se glisse sur son torse sous la couette et je viens me blottir contre lui sans pour autant le réveiller, parce que son réveil va sonner dans quelques minutes et il va avoir besoin de ces quelques minutes de sommeil en plus pour son rendez-vous de ce matin.