(lisadès) tonight i'm feeling like a queen but i'm thankful that you can be my king

Tu t'es réveillée, sans regarder l'heure, parce qu'elle n'avait pas d'importance. Tu sais d'ailleurs même pas à quelle heure vous vous êtes réveillés. C'était tout à l'heure et c'était suffisant. Le jour, la nuit. L'heure. Tout ça n'a pas d'importance. Ici, dans votre bulle. Vous inventez les règles, vous êtes comme ça vous. Vous décidez, personne ne décide pour vous. Ici à Rio magnifique. Parfait décors pour ce moment hors du temps et de l'espace. Votre journée n'a été que sourires et rires entremêlés. Main dans la main. Et cette sensation d'être seuls au monde, mais ensemble. C'est la première fois que tu ressens un truc pareil. C'était assez spécial et assez flippant à la fois. Trop naturel, trop simple ? Trop différent de ton quotidien ? Ici, le mensonge n'existait pas. La cruauté des autres non plus. C'était pur, c'était beau. Presque magique. De savoir qu'une telle bulle pouvait exister. Qu'un tel lien pouvait avoir lieu. Et c'était donc à la fois flippant, parce qu'Hadès pouvait te planter ici à tout moment. Sauf que tu le croyais quand il te disait que vous pourriez essayer d'être heureux pour toujours. Qu'au final peut être que c'est le fait d'être ensemble qui rendait ce moment. Et ça expliquerait ta fuite à Paris. T'étais partie la première, comme tu le faisais toujours. Mais aujourd'hui, tu ne partira pas. T'avais plus peur de connaître ça, t'avais besoin de le vivre. Et lui aussi. La nuit tombe sur Rio, on est encore Thanksgiving et Hadès a décidé de t'emmener dîner dehors sans trop en dire sur l'endroit où vous allez. T'es pas du genre surprise d'ordinaire mais tu sais d'avance que ça va te plaire. Il te connait et tu t'impatientes juste d'y être arrivée. Tu marches dans ta belle robe rouge aux côtés d'Hadès. T'as ce même sourire qui pue le bonheur depuis que t'es avec lui, à Rio et ça te gave même pas de marcher là. Toi qui te déplaces même à pieds pour rejoindre tes différents cours. Là, tu t'émerveilles des rues de Rio. T'en prends plein la vue. Tu tiens la main d'Hadès, t'as toujours pas envie de la lui lâcher. Tu te sens au dessus de tout, au dessus du monde à ses côtés. Ailleurs presque. Tu te retournes vers lui, étant tellement toi même. J'espère on va pas trop marcher longtemps encore, j'te rappelle j'ai quand même dix centimètres de talons. Tu pouffes de rire, comme une enfant avant de poursuivre. On monte quand même assez haut là, c'est magnifique... que tu dis, émerveillée par la beauté des décors qu'il y a autour de toi. Putain ce que le monde est beau parfois. Toi aussi Hadès avec ton sourire sur les lèvres.

Je ne sais même pas quelle heure il est, je suis juste là, à nouer mon nœud papillons. Le temps n'est rien, qu'il soit minuit, ou midi, ça n'a pas d'importance. En ce moment, nous vivons hors du monde, nous vivons hors de tout, nous vivons dans cette bulle que nous nous sommes créé, nous vivons dans ce monde qui est le nôtre, nous vivons dans ce petit coin de paradis, où elle est là et moi aussi. Où nous sommes ensemble. Où nous sommes indestructible. Je le lui ai promis, nous allons essayer d'être heureux pour toujours, nous allons nous battre pour avoir un foutu sourire sur nos lèvres, ensemble. Tous les deux. Je veux voir ce superbe sourire sur ses lèvres. Je veux voir ses yeux briller, je veux l'impressionner, j'veux qu'elle soit bien, j'veux qu'elle en redemande demain, parce que ce moment magique ensemble, je veux le revivre, demain et après demain. Je veux que ça recommence, c'est comme ci je pourrai plus jamais m'en passer. Elle et moi, comme ça avait été une évidence à Paris cette nuit là, c'est une évidence aujourd'hui. Et je veux le lui montrer, alors pour Thanksgiving, car même si ce n'est peut être plus l'heure ici, ça doit encore l'être quelques parts dans le monde non ? Alors on va le fêter. Elle déteste les surprises, mais je sais que celle ci, elle l'aimera. Je me suis arrangé avec l'hôtel pour préparer ça, pendant qu'elle était à la douche. Une table, au pied du Christ Rédempteur. Une table en haut du monde, une table en haut du Corcovado pour surplomber la superbe Rio. Alors quand l'heure vient, je l'admire dans sa magnifique robe rouge, je ne sais pas si elle sait à quel point elle est belle. Sa chevelure blonde et bouclée relevé en chignon, et ses yeux bleus, et on marche. On est pas loin. Et même si c'était loin, je crois que je m'en foutrai totalement. Je suis trop heureux pour râler. J'suis trop bien sa main dans la mienne. Le monde autour de nous n'est rien, le temps n'est rien, il n'y a que nous deux, tout le reste est gommé de ma vision. Je tourne ma tête vers elle et plonge dans son océan bleus, sourire aux lèvres, je réponds Non, on est pas loin promis. Et puis, tu vas pas marcher tout le chemin. ouais, j'ai prévu mieux. On continue de marcher encore un peu et elle fait remarquer la hauteur qu'on prend Et encore, t'as pas tout vu. sourire aux lèvres, on arrive à une calèche, avec un jocket et un cheval. Elle ne pensait quand même pas que je lui abimerai les pieds pour monter tout en haut ? Non, jamais, elle est ma précieuse, j'en prends soin. On va faire le reste de la route en calèche. je ne sais pas si on arrivera entier, ou si on arrivera tout court vu la tête de ce canasson mais ça reste plus simple que de marcher. Je grimpe en haut, dans la calèche et lui tend la main, sourire aux lèvres Rejoins moi, viens avec moi, allons vivre ce moment qui n'est rien qu'à nous.

Dans cette bulle, y'a que vous qui compte. Tout le reste n'est qu'accessoire, tout le reste est superficiel. Il est même de trop parfois. T'as l'impression que le monde est pas assez bien pour vous accueillir. Il est trop moche pour vous voir rayonnez. Ce qui vous lie Hadès et toi est bien trop pur, il pourrait si facilement l'enlaidir. Alors tu fais comme si les autres n'existaient pas. Tu ne vois que lui, tu ne vois que le prince et le sourire qui se dessine sur ses lèvres. C'est tellement bon de le voir comme ça, de ressentir la même chose. Et tu veux profiter de ça à l'abri de ce monde pourri. Tu te souviens de votre nuit à Paris et de ton envie de stopper la souffrance dans ses yeux. De la culpabilité qui menaçait de le détruire. Tu voulais étouffer sa solitude, tu voulais lui montrer que t'étais là toi. Et t'as eu peur, t'es partie. Parce que c'est plus simple de partir que de ne rester. Cette rencontre à la Cabot House et ce même regard. Ce même silence qui pue la souffrance. Et le tien qui réponds en échos, parce que toi aussi, tu souffres. Pas pour les mêmes raisons mais putain, ce que t'as mal. Il comprends, comme tu l'as compris avant. Il est là et putain, ça fait du bien. Les débuts de la bulle. Et maintenant, t'es là, à marcher avec lui, main dans la main. Cette main que t'as plus jamais envie de lâcher et tu souris, comme une conne. Putain, ce que t'es heureuse. Mais tu restes toi et tes sarcasmes. Tu restes toi et ta vérité. Et ça fait sourire à Hadès. T'affiches une mine surprise à ses mots, le questionnant des tes yeux bleus. Ah bon ? Le commentaire suivant te laisse songeuse et tu lèves les yeux vers le ciel, vers cette statue du Christ Rédempteur. Non, t'as encore rien vu Lisa. Une calèche apparaît sur le bord de la route, un peu plus loin et tu pouffes de rire en la voyant. Il est fou que tu penses. Il s'est démerdé pour trouver un cheval, un jockey pour ainsi épargner tes petits pieds. Peut être pour t'en mettre plein la vue ? Pour rajouter encore un peu plus de magie à ce moment ? T'as du emmerder un paquet de monde pour préparer cette surprise. Et l'idée te plait. Tu ris en le suivant jusqu'à la calèche et accepte en silence de monter avec lui, en attrapant sa main. Vous venez vous asseoir sur le siège prévu à cet effet et la calèche se met en route. Continuant à vous emmener toujours plus haut. T'observes le cheval, le désigne de ta main libre et te met à rire. Tu crois qu'il va survivre jusqu'en haut ? T'as toujours pas lâché sa main et tu viens poser ta tête sur ton épaule, observant le décor qui s'offre à vos yeux. Tu resserre la pression de vos mains et avant de souffler : Tu fais jamais les choses à moitié de Belgique... Et ça aussi ça te plait, Il est comme toi. Vraiment comme toi et tu le découvres petit à petit.

Nous ne sommes plus esclave du temps que l'on regarde passer trop lentement à notre goût. Nous ne sommes plus dépendant de nos sautes d'humeurs, de nos sentiments trop sombres qui nous rendent méchant, irascible, qui nous rendent insensible à la peine du monde tant on a déjà mal en nous. Tellement on a mal à nos coeurs, paralysé par les sentiments sombres qui sont ancrés en nous. Non, nous ne sommes plus dépendant de ces conneries si loin de ce monde, si loin de Boston, si loin de cette ville qui est la nôtre. Mais nous sommes dépendant l'un de l'autre, car le sourire ne nait sur nos lèvres que quand l'autre est là. Et moi, j'veux la voir sourire, j'veux l'entendre rire, j'veux qu'elle serre ma main, j'veux qu'elle se sente comme la reine qu'elle est, j'veux qu'elle se sente unique. Alors pas de mensonges, pas de cachoterie, que du vrai, que du nous. Je suis pas spécialement fête, surtout depuis la disparition de Arthur qui chérissait chacune d'entre elle et pourtant, ce soir, je ne suis pas à me détruire, je tiens sa main, je suis prêt à avancer, à lui montrer ce monde que je peux construire pour ses yeux océans, pour m'enivrer de son regard juste quelques secondes de plus. Alors on marche et elle me fait une remarque dessus, c'est vrai qu'elle est pas à plat comme moi, mais j'ai pensé à tout, qu'elle ne s'en fasse pas. Elle s'étonne de mes paroles, mais pourtant, elle le sait, je suis dans la démesure, toujours, comme elle, alors je lui ai réservé le meilleur, ou du moins, j'ai fais au mieux en quelques heures -vu la tête du canasson que nous apercevons, lui, c'est sûr c'est pas le meilleur des étalons, mais j'le sens, il va s'donner, il a pas le choix- en approchant, sa main toujours dans la mienne, elle plaisante, oh que oui, j'en ai fais chier du monde pour ses beaux yeux. Ils me détestent tous, c'est officiel mais ça vaut le coup, parce que vous verriez son regard et son sourire. Et puis, les gens peuvent bien me haire, je n'en ai que faire de leur avis, ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ça ne m'intéresse pas. Ils ne m'intéressent pas. Ils ne sont que des insignifiants grains de sables quand nous, nous sommes des diamants brutes. Elle rit en me suivant à la calèche. Ce rire ... C'est ma mélodie préférée du moment et le mien se joint au siens tant j'me sens pousser des ailes. Elle monte à mes côtés, mains dans la main, assis dans cette calèche, qui avance, qui nous emmène plus haut, plus loin, en dépit de ce cheval pas bien vaillant à mes yeux, et je ne manquerai pas de le souligner à l'hôtel, qu'ils m'ont pas engagé un cheval de course quoi ... Mais ça la fait rire alors ça m'fait rire aussi On va tomber en panne de cheval ça serait le comble quand même ! Mais ça à le mérite de me faire rire, alors peu importe. La balade est agréable, encore plus quand sa tête se pose sur mon épaule, que nos mains se serrent un peu plus les unes dans les autres, dans un souffle, elle soulève une vérité, je ne fais jamais les choses à moitié, un léger sourire je confirme Non, jamais. et elle non plus, je le sais, on est trop entier pour ça, on veut toujours tout, ou rien, et c'est ça qui nous rend plus tout. Ma tête se pose contre la sienne, mes mains pressent un peu plus les siennes, nous ne sommes que nous, dans cette bulle qui est la nôtre, nous ne sommes que nous, elle et moi, elle que je connais et que je découvre à la fois pas à pas.

C'est le début de quelque chose et y'a que la magnifique Rio pour le voir. Les jolis décors qui vous entourent pour seuls spectateurs. Vous vivez ce truc, à l'abris des regards de votre monde et vous les oubliez dans votre bulle. Plus rien n'a d'importance si c'n'est vous deux, vos mains qui se tiennent. Vos sourires et vos rires qui sonnent tellement vrai l'un près de l'autre. Tu réfléchis plus quand t'es près d'Hadès, t'es juste toi. Toute entière. Tu respires à nouveau, t'as plus le souffle coupée. Vous êtes autant vivant l'un que l'autre, ensemble. Et ça fait du bien. Y'a pas de mots pour décrire à quel point ça fait du bien de se retrouver dans les yeux de quelqu'un, de se faire comprendre même dans le silence. T'as envie d'en profiter, encore et encore. Tu veux voir ce sourire, tout le temps. Tu veux plus le voir comme tu l'as vu à Boston, complètement brisé. Tu veux entendre ce rire que tu ne cesses de provoquer. Que tu recherches, encore et encore. T'es dans ta bulle et t'as pas envie qu'on t'en retire. Pour toujours qu'il a dis, ça tenait qu'à vous de le vivre pour toujours. Ici ou ailleurs. Qu'importe, tant qu'il est là, à tes côtés. Comme maintenant, alors qu'il te tient la main pendant que vous marchez. Tu sais pas où vous aller, tu le suis mais tu fais rapidement que tu vas vite avoir mal aux pieds. Que tes chaussures hors de prix ne vont pas faire long feu. Hadès a tout prévu ce soir, jusqu'à la calèche qui se dessine plus loin sur le chemin. Et ça te fait rire, il est fou. Tout autant que toi. T'imagines à quel point il a du faire chier tout les gens à sa portée pour réaliser ses envies. Et ça te fait rire, ouais. Avec ce qu'on leur a fait subir la nuit dernière aussi... Maintenant ils doivent juste prier pour qu'on s'en aille le plus vite possible. Tu ris une nouvelle fois alors que t'attrapes sa main pour monter dans la calèche. Tu remarques le cheval et tu fais des commentaires sur le fait qu'il ne va pas sortir vivant de ce périple. Je connaissais la panne de voiture mais pas celle de cheval... soufflais tu, avec un sourire amusé. Vous êtes assis sur le siège de la calèche et tu te laisses aller à votre proximité, tu poses ta tête contre son épaules, alors que tu lui souffles qu'il fait rien à moitié. Non, jamais, qu'il te réponds dans un même souffle. Non, il n'a jamais rien fait à moitié et c'est cette facette de sa personnalité qui vous avez d'abord liés, alors que vous étiez encore que des ados. Quand vous imaginiez des plans pour détruire le monde, pour détruire tout les gens autour de vous. Et ça te fait sourire qu'il se serve de ça pour te faire plaisir, ça te réchauffe le cœur même. Tu fermes les yeux alors qu'il pose sa tête contre la tienne, profitant de cette balade qu'il t'offre. Profitant de la seule présence que t'ai besoin là tout de suite. Vous suffisant l'un à l'autre. La calèche avance encore quelques minutes et votre silence se poursuit, jusqu'à ce qu'elle s'arrête, tu ré-ouvres les yeux tout en t'adressant à Hadès : J'espère qu'on est arrivés et que le cheval a pas juste lâché en cours de route. Tu ris doucement avant de tourner les yeux vers l'extérieur de la calèche, le monde s'offrant à toi. Le monde qu'Hadès t'offre sur un plateau d'argent. T'as une vue à te couper le souffler et t'en restes bouche-bée. Tellement c'est beau. Tellement tu te sens encore plus au dessus de ce monde de merde. Ce soir t'es la reine de ce monde et Hadès est le seul roi que tu veux à tes côtés.

Le soleil commence à tomber et Rio continue de nous montrer sa beauté. L'heure n'est rien, il n'y a qu'elle qui compte, il n'y a que ce paysage merveilleux qui nous entoure, et nous sommes dans ce monde que nous nous sommes créé ensemble. Normalement nous avons chacun notre propre monde, ce monde trop laid, trop moche, trop tout, mais cette fois, le monde que je vois avec ses yeux est beau, foncièrement beau et foutrement vrai et ça m'fait du bien à mon coeur, gelé depuis trop longtemps. Et ça m'fait sourire tout le temps quand je sens sa main dans la mienne, qui la serre doucement. Cette présence réconfortante me fait un bien fou. J'étais entrain de me noyer, de m'étouffer, l'oxygène me manquait depuis trop longtemps, avec elle à mes côtés, je respire. L'oxygène revient dans mes poumons et ça m'fait plus de bien que d'mal finalement de ressentir ça. Et je sais qu'elle aussi, ça l'appaise, je sais qu'elle aussi, elle en avait besoin, je sais qu'elle aussi il lui fallait ce moment loin de Boston, loin des démons, loin de ce monde qui n'est que tromperie et mensonges. Elle avait besoin, comme moi, d'avoir la tête dans les nuages, d'avoir les étoiles dans les yeux et le rêve plein la tête. Alors on marche pour aller à cette surprise que j'ai fais pour elle. Ils ont tous été au garde à vous pour moi tout l'après midi et je n'ai fais cette cachoterie à ma blonde que pour lui faire plaisir. Que pour voir son splendide sourire naitre sur ses lèvres encore une fois. Et elle me fait rire avec sa remarque, c'est sûr que ses chaussures ne sont pas faites pour marcher, je sais même pas comment elle peut enchainer deux pas avec ces échasses aux pieds, mais en même temps, les talons, c'est tellement sexy, que j'suis content qu'elle en ait mis. Et évidemment, j'avais pensé à ça alors une cariole nous attend, une calèche, comme dans les films t'sais, mais j'suis fière de moi pour vrai. Elle rigole en voyant ce que j'ai prévu pour éviter de marcher et je souris à ses paroles, ouais, ils vont prier pour qu'un malheur arrive et qu'on se casse vite. C'est tellement ça ! Mais on va pas les plaindre, ils sont payer pour nous servir. ouais, là pour notre bon plaisir, une bande de pions qu'on bouge à notre plaisir et qu'on tient dans le creux de notre main de par notre statut. Et je l'aide à monter, à me rejoindre. L'un contre l'autre, notre monde merveilleux restent intact tant qu'on est ensemble. Et la bonne humeur aussi. Je ne peux m'empêcher de vivre en imaginant qu'on pourrait tomber en panne de canasson. Ca serait une première j'pense. Je préfère faire dans l'original. et j'en rigole parce que bon, j'espère bien que ce cheval va tenir la route. Sa tête se pose sur mon épaule, nos mains se lient et se serrent en douceur, ma tête contre la sienne, je profite de cet instant qui ressemble fortement au bonheur et au bien être. Sa compagnie est encore mieux que des anti dépresseurs ou des shots de gins, sa compagnie, elle tout entière, c'est juste comme un cadeau du ciel, comme ci il fallait qu'on se retrouve elle et moi pour aller mieux. Et dans ce moment de silence infinie, nous le savons maintenant nous ne sommes pas seul, puisque l'autre est là. A ses côtés, son corps contre le mien, le sourire aux lèvres, je regarde le paysage, je me perds dans la beauté de la magnifique Rio, jusqu'à ce que la calèche s'arrête à l'endroit prévu, non loin de la table que j'ai fais dresser pour nous, au sommer du Corcovado, au pieds du Christ Rédempteur, nous aurons une vue sur la ville et ses merveilles. Je rigole à ses paroles en les entendant Non, il a survécu, heureusement ! et je la vois se perdre dans la contemplation de ce monde qui est à nos pieds, de ce monde qu'on domine, par la hauteur aujourd'hui, mais par la puissance tout le temps. Ce soir, dans ce monde trop ingrat pour nous, nous le surplombons, nous sommes roi et reine de cet endroit. Je me détache d'elle pour sauter par terre et lui tendre les mains pour l'aider à descendre, une table nous attend, le monde nous attend, le bonheur est avec nous. Nous sommes ensembles, nous sommes indestructibles.

Cette soirée promet d'être inoubliable et apparemment, Hadès a tout fait pour. Vous marchiez depuis un petit moment maintenant alors que tu fais remarquer que t'es pas à plat toi. T'es quand même sur dix centimètres, c'est pas rien. Les talons c'est très sexy, certes mais c'est pas très pratique. Tu sais même pas comment t'as fais pour le suivre jusque là, perchée aussi haut. Comme si la douleur existait plus, comme si tu te sentais pousser des ailes à ses côtés. Le prince te rassure, la marche est terminée. Il a prévu une calèche ce fou. Comme dans les films. Et ça te fait rire de t'imaginer comment il a du emmerder tout l'hôtel pour obtenir ce qu'il voulait. Et ça te fait sourire de bonheur de voir ce qu'il est prêt à faire pour toi. T'es pas au bout de tes surprises Lisa-Rose, patiente un peu et tu verras qu'il est prêt à vous offrir le monde. Tu pouffes de rire à sa remarque avant de le suivre à bord de la calèche. Vous vous installez tranquillement, côte à côte. Mais dans la main. Et rien ne peut perturbez le monde dans lequel vous êtes, le vôtre. Dans cette bulle où rien ne vous atteins, où rien ne vous fais plus peur. T'es à ses côtés et tu te sens renaître. Tu te sens revivre. Tu te sens respirer à nouveau. C'est fou l'effet qu'à Hadès sur toi. Et la réciproque est vraie. T'as le même effet sur lui. Vous vous moquez du cheval qui la tire, il a pas l'air en très bon état le pauvre. Vous échangez des petites remarques, sourire sur les lèvres, main dans la main. Je vois ça oui que tu lui réponds, en riant. T'espères quand même que le canasson va tenir, qu'il va vous porter qu'importe la destination qu'Hadès à prévu pour vous ce soir. La ballade se poursuit dans le silence et vous êtes bien. A juste se nourrir de la présence de l'un et de l'autre. De se contact entre vos mains, entre vos deux corps. Tu finis par fermer les yeux, tellement t'es bien. Et tu penses plus à rien, juste à lui. Juste à vous. Pourtant la calèche finit par s'arrêter et t'ouvres les yeux en disant quelques bêtises, juste pour le faire rire. Tu tournes la tête et y'a plus aucun mot qui te vienne. C'est beau putain. Cette vue qui s'offre à tes yeux, cette vue qu'Hadès t'offre cette nuit. Tu vois Rio toute entière. Tu vois Rio la magnifique sous son meilleur angle, vu d'en haut. T'as des étoiles pleins les yeux et tu n'es interrompue dans ta contemplation que par le corps d'Hadès qui t'échappe. T'as à peine le temps de tourner le regard vers lui pour le voir sauter à l'extérieur. Il te tends à nouveau sa main et tu lui souris. De ce sourire que tu n'as que pour lui. Du plus pur des sourires, du plus vrai des sourires. Tu le laisses t'aider à descendre et t'es toujours aussi émerveillée parce ce qu'il y a autour de vous. Il te tire par la main et tu remarques la table qu'il a fait installer pour vois. Tu pouffes de rire en serrant sa main dans la tienne. C'est bien ce que j'suis en train de m'imaginer ? Ouais, c'est bien ça. Vous allez dîner en tête en tête avec la plus belle vue du monde. Surplombant tout Rio, au dessus des gens. Tels les rois du monde que vous êtes.

Il n'y a qu'elle, il n'y a que moi, il n'y a que nous, que notre bulle, que ce monde que l'on se créé. Le reste s'efface, s'estompe, le reste se gomme, le reste n'est qu'une rature dans ce parfait tableau que nous formons. Ensemble, quand sa main tiens la mienne, il n'y a que nos sourires, nos rires et nos songes qui sont là, il n'y a que nous qui comptons. Il n'y a qu'elle enfaite. Car j'ai ce sentiment qu'elle seule compte que son sourire peut me suffire en ce moment, que sa présence rassurante peut me calmer, que son parfum peut m'enivrer encore plus que les verres d'alcool. Il n'y a qu'elle, il n'y a que moi, il n'y a que nous. Et le calme nous enveloppe entre ses bras alors qu'on marche jusqu'à la calèche. Une fois dedans, Lily me fait une remarque sur notre Canasson ... C'est un Brésilien ce cheval ... Il a dû trop manger de Catupiry et maintenant, il est gros et fainéant, ils vont m'entendre à l'accueil, j'leur avais dis un étalon blond, ils m'ont rameuté un bourrin de bas étage ... Mais au moins, il avance ... Je ne suis pas sûr qu'on arrive en haut, mais on y croit, parce qu'une surprise l'attend, parce que le monde nous attend, parce que la nuit nous attend, nous, ensemble, maitre du monde, maitre de Rio la magnifique pour une nuit. Un rire sort d'entre mes lèvres quand j'entends ses mots sur le cheval, elle a raison, on finira par tomber en panne de chance vu la gueule de notre machin. Et je lui souligne que je ne fais rien comme personne, moi, je tombe pas en panne de voiture, c'est trop banale, si j'tombe en panne j'préfère que ça soit en panne de cheval. Elle en rigole et sa tête rejoint mon épaule, nos corps se rapproche, nos mains se serrent, et je me dis que ça doit être ça, le bonheur, ce mythe urbain dont on est privé, nous enfant de la jeunesse doré. Si c'est ça, je veux bien rester dans cette bulle, dans ce monde avec ma blonde aux cheveux d'ange pour toujours. Mon sourire ne quitte pas mes lèvres alors que mes pensées vagabondes dans les aires sans s'arrêter sur une chose de négatif. Je me réjouie de la beauté des étoiles, ma tête contre la sienne, je contemple le monde que nous nous offrons mutuellement de par notre présence ici. De part ce monde que nous nous créons. Et encore, elle n'a pas vu le clou du spectacle. J'ai encore des cartes dans ma manche, comme tout bon tricheur, même si avec elle, je ne triche pas. Je n'ai pas de raison de me cacher ou de tricher enfaite. D'ailleurs, je vois la suite de mon spectacle qui arrive : j'aperçois au loin la table que j'ai fais dresser pour elle et le personnel à côté. Tout ça pour elle, tout ça pour ses beaux yeux, parce qu'elle le mérite bien, parce qu'elle mériterai même plus. Alors quand la calèche s'arrête, je me détâche d'elle en douceur alors qu'elle est en pleine contemplation du paysage majestueux qui se joue face à nous. Je descends et lui tends la main pour l'aider. Je l'aide à descendre, sa main retrouve la mienne, et nos sourires sont ancrés sur nos lèvres, elle regarde le monde que je lui offre et moi je la regarde s'émerveiller avec bonheur. Elle pouffe de rire, elle pouffe de bonheur et serre un peu plus ma main, en me demandant si c'est bien ce qu'elle imagine Nous sommes au dessus de tous, littéralement parlant, alors autant l'être aussi physiquement, tu penses pas ? mes yeux ne la lâche pas une seconde et je lui désigne en étendant le bras la table où l'on va manger ensemble en avançant un peu pour être face à elle et je lui dis Joyeux Thanksgiving Lily avec un foutu sourire de joie toujours accroché à mes lèvres. Heureux de lui faire plaisir. Heureux de continuer d'être la raison de son sourire. Heureux de partager ce monde avec elle. Heureux d'être ensemble tout simplement.

Vous êtes là, seuls au monde. Mais tellement vous en même temps. Toi et tes petits sarcasmes. Hadès et son insolence. Et ce même désir de vouloir emmerder le monde. De vouloir le posséder, tout entier. D'en être le roi et la reine. Et dans cette bulle, y'a tout ce que vous vous accordez pas avec les autres. Et ça a l'air tellement normal, tellement naturel, tellement simple que ça te fait plus peur. Enfin si... T'as peur de ce qui se passerait si jamais il partait. Mais t'avais cette conviction au creux de l'estomac, t'avais cette intuition qu'il te lâcherait jamais. Ça serait toujours toi et lui contre le monde entier. Toi et lui. Pour toujours. A jamais. Et ici, plus rien n'a d'importance, si c'n'est vous. Et le fait de vouloir profiter de cette pause, de cette parenthèse. Y'a que vous qui comptez. Y'a qu'Hadès qui compte là. C'est le seul que tu vois. Et putain, tu veux le voir comme ça pour toujours. Tu veux qu'il te sourit, qu'il rit pour toi. Tu veux voir cette flamme au fond des yeux. Tu veux voir la vie l'animer. Encore et encore. Vivants. Ensemble. Dans la calèche, le silence finit par se faire mais il n'a rien de gênant ou de pesant. Même parfois les mots sont de trop entre vous. Vous en aviez pas besoin pour vous comprendre, pour partager ces petits moments volés. Ces petits moments loin de votre monde horriblement laide et pervers. Avec lui le mensonge avait pas sa place. La manipulation non plus. T'avais jamais été aussi vraie qu'en cet instant, aussi toi aux yeux d'Hadès. Juste pour lui. Vous finissez par arriver au sommet du Corcovado, aux pieds du Christ Rédempteur et t'as le souffle coupé. Putain, ce que c'est beau. Tellement magnifique. Tu te lasserai jamais de cette vue que tu te dis. Le monde est littéralement à vos pieds. Y'a rien au dessus de vous, si c'n'est le Christ. Tu pouffes de rire, tu pouffes parce que t'es tellement heureuse que ça veut sortir, ça veut s'exprimer. T'y peux rien. Tu contrôles plus tout ce que tu ressens à ses côtés. Tu veux pas le contrôler. Tu te tournes vers lui alors qu'il te parle et c'est tellement vrai ce qu'il dit. Et ton sourire s’agrandit alors que tes yeux plongent une nouvelle fois dans le sien. Tu te lasses pas de son regard plein de vie, plein d'étoiles. Les mêmes qui scintillent dans les tiens. Tu serres un peu plus sa main dans la tienne. T'es fou... Mais je voudrai aucun autre Roi que toi à mes côtés. Pour dominer ce monde que tu m'offres. Tu continues à te perdre dans ses yeux alors qu'il te souhaite un joyeux Thanksgiving. Maintenant qu'il t'as dévoilé toute sa surprise... Et quelle surprise. J'crois que c'est le truc le plus fou qu'on est fait pour moi... Tu pouffes de rire, avant d'ajouter : Happy Thanksgiving à toi aussi Hadès. que tu lui réponds, avec ton sourire figé sur les lèvres. Tes yeux plongés dans les siens. T'arrives pas à le quitter, comme t'arrives pas à quitter sa main. Et si tu te laissais aller aux émotions qui voudraient t'enflammer toute entière, tu l'embrasserai là. Tout de suite. Pour lui faire comprendre à quel point c'est magique d'être ici, à ses côtés. Mais y'a toujours cette peur de la proximité masculine qui tord les tripes et tu t'avances pas, tu te comptes de lui faire face. T'offres ton sourire pour lui faire comprendre tout ce qu'il te fait ressentir. Et y'a le sien qui te réponds. Et c'est suffisant pour le moment, juste ça. Ces petites choses tellement simples, belles et vraies.

Dans ce monde où tout n'est que illusion, Lily est bien réelle. Elle est là, à mes côtés, elle est là, sa main dans la mienne alors que nous sommes dans cette calèche et nous montons, nous montons pour surplomber le monde, nous montons pour dominer le reste, nous montons pour être spectateur de la magnifique Rio, nous montons pour avoir la tête dans les étoiles, pour avoir les yeux remplient de lumière. Cette lumière qui nous a été arraché depuis trop longtemps, cette lumière qui nous manque tant. Cette lumière qui s'est éteinte dans nos yeux avec l'arrivé de la lucidité, ce poison, fidèle ami des gosses de riches, grands destructeurs de ces puissants. Nous sommes des enfants machiavélique, le fric dans le regard, les plans dans le cerveau et rien à la place du cœur. Ou bien, je crois que nous l'étions. Là, maintenant, je ne sais plus. Maintenant, je crois que mon cœur bat, je crois que je le sens, et j'ai le sentiment que celui de Lily bat sur le même rythme que le mien. Et nos regards s'illuminent dans Rio, la belle promise pour un moment d'évasion. Et nos regards brillent, par la joie d'être ensemble. A ce moment là, plus rien n'existe. Le reste est effacé. Le reste n'existe plus. Il n'y a qu'elle, elle tient ma main, elle est à mes côtés, son corps contre le mien, mains dans la main, tête contre tête, en pleins moment de silence, ce genre de silence apaisant, qui veut tout dire. Non, auprès d'elle, je n'ai pas peur du silence, ce silence qui avant ramenait mes idées noirs, et je n'ai pas peur non plus du noir, qui trop souvent rappelait mes démons, à ses côtés, le noir est beau, la nuit est magnifique et je m'émerveille de ce monde que je ne voyais que du mauvais oeil jusque là. Et le calèche se stope et met fin à ce moment d'extase pour en faire venir un nouveau. Je rejoins la terre ferme et elle la rejoint avec moi, mais même si nous sommes sur Terre, nous sommes très loin d'être dans cet univers, notre bulle, notre monde que seul nous voyons, nous a entrainé très loin d'ici. Main dans la main, elle semble réaliser doucement et pouffe de bonheur, et je souris de la voir comme ça, mon sourire ne me lâche pas. Yeux dans les yeux, elle serre un peu plus ma main pour me répondre et mon sourire s'élargit sans que je le veuille vraiment, comme un truc naturel Je n'accepterai d'être Roi que si tu es ma Reine, dans ce monde qui est le nôtre. Oui, je ne veux qu'elle a mes côtés, c'est comme une évidence, l'air est invisible, l'herbe est verte, le ciel est bleu, la terre est marron, je veux Lily à mes côtés, c'est une vérité universelle, vous voyez ? Alors mes yeux ne la lâche pas. Je suis foutrement sincère et elle aussi. Ensemble, nos flammes se ravivent, ensemble, nos sourires se dessinent. Je lui souhaite un joyeux Thanksgiving, car après tout, nous sommes là pour ça. Ce n'est que le premier d'une longue liste. de trucs fou pour elle, car je suis un peu fou sur les bords, je suis extravagant et unique, et je l'assume très bien. Pour elle, je pourrai en faire mille des surprises comme ça et Dieu sait que ce n'est pas mon genre, de faire sourire les gens. Elle pouffe une nouvelle fois de rire et comme à chaque fois, ça étend un peu plus mon sourire, ça fait encore plus travailler mes zygomatiques, ça m'fait rattraper en une soirée tous ces sourires que je n'ai pas été capable de faire. Et elle me souhaite elle aussi un joyeux thanksgiving mais je suis trop perdu dans ses yeux pour réagir. C'est presque irréel, c'est trop beau pour être vrai et pourtant ça l'est. Je pourrai l'embrasser, je pourrai, mais je ne le forcerai pas, je la laisserai venir à voir et si je dois lui faire encore des milliards de surprises comme celle là avant d'avoir l'accès de nouveau à ses lèvres, je le ferai. Ma main serre la sienne et je la tire vers moi, pour embrasser son front avec douceur. Si Madame Ma Reine veut bien me suivre. un complice regard à son adresse et puis je l'entraine vers la table, cette table pour nous, au dessus du monde.