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Immobile, tu contemples cet homme, ce beau russe qui s'avance dangereusement vers toi. Malgré le peu de vêtements qui te recouvraient, tu n'avais guère froid, bien au contraire. Tu n'as pas eu le temps d'inspirer que déjà, Alekseï s'était accaparé de tes lèvres alors que ton corps se mouvaient littéralement avec le sien. Tu frissonnes de plus belle lorsqu'il appose ses mains au creux de tes reins, longeant tes hanches pour finir par te soulever avec délicatesse. Tu te surprends même à apprécier les moindres gestes qu'il a à ton égard. Tu agrippes tes doigts à ses larges épaules mais ne rompt pas pour autant votre fougueux baiser. En quelques secondes, tu te retrouves assise à même son bureau, emprise d'un désir inconditionnel. Tout était-il joué pour autant ? Tu n'en savais rien. Il poursuit ses caresses, enserrant ton fessier de ses mains puissantes. Bon sang, il savait y faire, tu n'avais aucun doute là-dessus. Tu faisais de même avec les tiennes, tentant d'ôter sa blouse blanche avant qu'il ne rétracte ses lèvres, coupant à nouveau votre élan passionnel, te laissant presque sur ta fin. S'en suis alors un long échange de regard auquel tu ne peux malheureusement pas gagner. Ses yeux pétillent de malice tandis que les tiens se décalent pour contempler le tissu rouge qu'il te brandissait : ta robe. Tu l'aurais presque oubliée s'il ne te l'avais pas déposé dans tes mains encore engourdies par ce qu'il venait de se passer. Du coin de l’œil, tu aperçois le médecin bifurquer vers son bureau avant de finalement rabaisser ton regard sur le morceau de tissu qui gisait aux creux de tes paumes. Tu avais l'air bien conne assise sur ce bureau, dans cet ensemble en dentelle et bas brodés dont tu n'aurais pas pensé qu'il serait resté aussi longtemps sur toi. Merde alors, tout ça à cause d'un simple appel téléphonique ? C'était trop beau pour être vrai. « Je... » tu déglutis, feintant de chercher tes mots alors que tu te redresses, prenant un instant appui sur le rebord du bureau. Prenant le temps de la réflexion, tu le laisses contempler ton derrière, qu'il n'était pas prêt de ravoir. Néanmoins, il ne fallait pas que tu flanches. Il fallait que tu trouves quelque chose, un truc pour rattraper la bourde que tu avais commise. Son petit air de compétiteur hors pair t'agaçait monstrueusement mais qu'importe, tu devais poursuivre ta tactique. « Je n'aurai pas pensé qu'une banale conversation téléphonique puisse vous stopper... dans votre élan. » une fois sur pieds mais toujours dos à lui, tu pris soin de défroisser ta robe qu'il t'avait donné comme un vulgaire sac de pommes de terre. On voit bien qu'il n'avait plus la notion de l'argent, cet héritier. Tu déplies alors ta robe et finis par te couvrir avec, remontant machinalement la fermeture, comme pour lui prouver que le 'coup de la robe' que tu lui avais fait il y a quelques instants, prouvait un minimum que tu ne te jouais pas de lui. « J'aurai apprécié poursuivre. » enchaînes-tu d'une voix penaude, jouant à fond la carte de celle qui s'avère confuse. Ta tête blonde se balance doucement alors que tes yeux parcourent un instant les tableaux accrochés aux murs. Tu tentes de trouver une échappatoire à ton problème, de ne pas le laisser froissé bien que tu étais convaincue qu'il ne l'était pas mais... ça te faisait chier qu'il ne t'ait pas prise, là, à même ce foutu bureau. « Ça m'aurait beaucoup plu. » Tu enfonces davantage le clou, te découvrant une nouvelle passion pour la comédie. « Mais il faut croire que je n'en vaux pas la peine. Peut-être que je ne réponds pas suffisamment à vos critères de sélection. » rétorques-tu tout en haussant les épaules pour enfin lui faire face. Tu cherches un bref instant son regard, comme pour lui faire comprendre qu'il rate quelque chose, avant de détourner le tien, joueuse. Il t'interroge par la suite, te demandant si tu désires autre chose. Esquissant un doux sourire, tu t'avances vers le bureau sur lequel trônait ton sac à main : farfouillant dans celui-ci pour en ressortir ton porte-feuille duquel tu finis par brandir une carte, au-dessus de son pc. « Ma carte vitale, il vous la faut pour remplir mon putain de dossier je crois. » Tu ne mâches pas tes mots alors que ton regard se veut plus perçant. Une odeur de satisfaction plane dans l'air, tu peux déjà la sentir. « Et pendant que vous y êtes, un café noir ne serait pas de refus. » un nouveau sourire de complaisance se dessine sur tes lèvres alors que tu te rétractes. Pas de merci ni aucun autre signe de politesse qui te caractérise si bien, rien, tu te plaisais à jouer le rôle d'une femme difficile à cerner. Tu préfères déambuler quelques instants pieds nus, au beau milieu de la salle, avant de te diriger vers le banc d’auscultation pour y chausser tes escarpins. S'il pensait vraiment que tu allais céder la première à son petit jeu qui t'insupportait d'ailleurs au plus haut point, il pouvait se mettre le doigt dans l’œil.
@Alekseï G. Voïnov
@Alekseï G. Voïnov
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