Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityDarwin&Noah - T'es un sacré con mais j'peux pas t'en vouloir on est fait du même sang.
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Darwin&Noah - T'es un sacré con mais j'peux pas t'en vouloir on est fait du même sang.

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T'es un sacré con mais j'peux pas t'en vouloir on est fait du même sang.    



Kyla n'est plus avec Cole ? Qu'est ce que j'ai raté d'autre ? Il suffit de quelques semaines passées loin de l'université pour perdre le fil. J'sais pas où est mon cousin, j'admets ne pas m'être rendu à Harvard pour le trouver. En fait, j'espérais plutôt qu'on s'donne rendez-vous en dehors de l'université, à part pour les cours, je n'ai pour le moment aucune envie d'y trainer. Abé m'a arrangé le coup avec l'administration, ils m'ont envoyé un email : j'recevrais mon attestation de réinscription sous quinzaine. A ce moment là enfin mon père débloquera mon compte courrant, et j'pourrais reprendre un appartement. Non pas que la vie avec Kyla et Kali soit déplaisante, Kyla s'occupe de moi, Kali est devenu mon punshing ball préféré. C'est juste que j'ai envie d'retrouver un semblant d'intimité, de m'sentir chez moi quelque part ... comme ça me le faisait à l'Eliot. Je textote Darwin, et le mec ne veut strictement rien balancer par texto. Pourtant, ça commence à m'paraitre vital, il me faut absolument un debrief des dernières actions, savoir qui tuer, qui protéger, où fouiner, et quoi détruire. J'suis passé faire des courses ce matin histoire de préparer le dîner de ce soir. Ouai, pour la première fois de ma vie j'vais cuisiner. Manière de remercier sans avoir à l'dire Kyla et Kali de leur patience à mon égard. Puis j'sais pas, j'trouve ça marrant la vie de colocation. J'ai l'impression d'être un enfant, j'me sens ... moins seul. Moins abandonné. J'crois que ça m'plait. Mais chut, c'est un secret. J'sais pas trop ce que j'vais foutre, j'attrape tout ce qui me tombe sous la main. Ebly ? J'savais même pas que les humains mangeaient du blé. Mon caddie ressemble à celui d'une famille de six personnes, j'ai pas tellement l'habitude de faire les courses, alors j'me suis laissé emporter. J'ai donné sa journée à Kenneth, puis le supermarché n'est pas très loin de l'immeuble. Mes bras plein de sacs, j'trace dans la rue. Et tandis que j'marche sur le trottoir, j'vois une silhouette familière sortir de l'immeuble de Kyla et Kalista. Darwin ? Qu'est-ce qu'il fout là ? J'hausse un peu le ton en pressant le pas : "Darwin !".


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Sortant de l'appartement de Kyla et Kalista, mon plan cul et ma meilleure amie, je suis parfaitement au courant que Noah y séjourne depuis un moment déjà, Kyla m'a prévenu, mais comme il mon idiot de cousin ne manifeste pas plus que cela l'envie de me voir, je fais en sorte de ne pas le croiser, attendant les messages de Kyla pour me dire qu'il n'est pas là pour venir passer un peu de temps avec elle, comme c'était le cas là. Sauf que c'est toujours galère, parce qu'il peut revenir à n'importe quel moment comme aujourd'hui... Alors que je quitte l'appartement il est là... Je fais mine de ne pas le voir, avec un peu de chance, il ne va pas griller que c'est moi, après tout, qu'est-ce que je viendrais faire ici ? Il ne connait pas mes fréquentations et pas grand monde n'est au courant pour la liaison que j'entretiens avec l'ex de notre vice-président. Il m’interpelle alors et je serre les dents, retenant un juron de franchir mes lèvres et je me retourne vers lui. "Noah !" Feintais-je alors la surprise. "Qu'est-ce que tu fais dans le coin ? Je me demandais quand on allait se voir vu que t'as pas daigné me dire où tu créchais." Lui reprochais-je alors, tandis que j'étais au courant depuis le début... mais ça, il n'est pas supposé le savoir, enfin, je crois. Est-ce que Kyla ou Kalista lui a parlé de moi ? Les femmes sont des pipelettes donc c'est tout à fait possible, alors je risque de passer encore plus pour un con là.
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J'suis revenu à Boston avec plein de doutes, mais une seule conviction. Une chose que j'savais déjà, et j'crois que j'avais besoin de m'en rappeler. Il n'y a rien, strictement rien, de plus important que la famille à mes yeux. J'veux dire, que ce soit celle qu'on ma donné, ou celle que j'ai choisis, la famille constitue le seul lien indéfectible que j'entretiens avec le genre humain. Et bien sûre que mon cousin a largement droit à son trône dans ma tête, lui plus que les autres, puisqu'on a le même sang. Et pas n'importe lequel, celui d'ma mère. Quand on sait à quel point je l'aime ma mère, on devine aisément l'affection puissante, même masquée, que je porte à Darwin. Bien sûre qu'il m'a manqué ce con, bien sûre que j'ai voulu lui écrire, lui parler, mille fois depuis le Summer Camp. Seulement c'est comme ça, j'suis comme ça. Quand j'vais mal, plus j'suis proche de quelqu'un, plus je le repousse. Je ne sais pas pourquoi, peut-être de l'humilité, ou une peur incontrôlable de les faire souffrir avec moi. On se serait vu dans quelques jours en dehors de l'université pour tout mettre à plat. Mais voilà que je l'aperçois le grand nigaud sortir de l'immeuble de Kali et Kyla. Qu'est ce qu'il fout là ? Est-ce que ses talents de fouine lui ont permis de savoir que je vivais là ? J'presse le pas, malgré la difficulté due aux paquets que j'porte. Cris son prénom, j'crois qu'il n'a pas entendu puisqu'il continue sa route. Cris plus fort : "DARWIN !". Et là, il s'arrête. Bingo. Je ne ralentis pas, viens jusqu'à lui, à peine quelques pas. Il s'tourne vers moi et a un air étrange sur le visage, comme s'il se sentait coupable, comme s'il ne s'attendait pas à m'voir. Bizarre, s'il est venu chez Kali et Kyla pour vérifier que j'y habitais, pourquoi est-il étonné de me rencontrer ? J'fronce les sourcils prêt à l'interroger, quand il me coupe net d'un reproche incisif : "Comment ça, qu'est ce que je fais dans le coin ? T'es pas venu parce que tu avais appris que je m'étais installé chez Kali et Kyla ?". Ouai, là j'suis perplexe, j'comprends pas : "Commence pas avec tes reproches causette, j'ai pas jugé utile de te prévenir et j'voulais prendre mon temps avant de revenir te voir pour des explications !". Un peu dur, histoire de l'calmer. C'est pas l'moment d'se faire une scène dans la rue. J'regarde autour de moi, repose les yeux sur lui : "Tiens, aide moi à porter, on va s'caler chez les filles". Pensant qu'il n'y a personne dans l'appartement, et surtout pas Kyla à cette heure-ci.


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Je cherche à le fuir, à faire genre non, ce n'est pas moi, tu ne m'as pas vu, mais il insiste et me suit. Je m'arrête alors et je me retourne vers lui, feintant la surprise, parce que je ne crois que Kyla lui a précisé qu'elle m'a dit pour lui, pour son retour. Je lui fais alors rapidement un reproche pour lui faire comprendre que je l'ai un peu mauvaise. Je l'écoute alors et continue de faire celui qui ne savait pas. « Non, j'en savais rien. Kalista ne m'a rien dit. » Je fais exprès de ne pas parler de Kyla, parce que je n'ai pas envie de lui montrer que je suis proche, trop proche de l'ex de notre vice-président, un gars que mon cousin semble particulièrement affectionné à mon plus grand malheur. Un sale con qui va finir par le tuer. J'arque alors un sourcil en entendant sa demande. « En fait. T'as cru que j'allais encore jouer les p'tits larbins ? Tu me donnes un ordre et j'obéi, c'est comme ça que tu penses que ça marche c'est ça ? » Mauvais ? Ouais, je le suis, parce que merde, il se fou clairement de ma gueule à agir de la sorte. Il me donne pas signe de vie ni rien, puis après il me prend pour son serviteur ? « Si tu veux que je te suive, porte tes sacs toi-même. » Parce que j'en ai ma claque là de tout le temps jouer les gentils avec lui alors qu'il en a rien à branlé de moi au point de me nier pendant plusieurs mois, de faire passer ses potes avant moi et au final, de clairement me laisser sur le côté. Je reste alors immobile, attendant simplement de voir sa réaction, parce que je ne suis pas sûr qu'il va apprécier cela, mais en même temps, il a cru quoi ? Que j'allais l'accueillir à bras ouvert après tout ce qu'il s'est passé ? Tout ce temps qu'il a prit pour me reparler depuis la mort de sa mère ?
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J'le retrouve bien là, mon cousin, avec sa gueule de petit con à claquer. Mais ce qui m'saoule le plus, c'est qu'il a l'air de famille d'ma mère, et j'crois que ça m'fait un pincement au coeur. Je ne l'avais pas vu depuis, c'est étrange. J'peux pas m'empêcher malgré moi de décomposer ses traits, son visage, d'essayer d'y deviner ma mère et ... il me ramène subitement à la réalité quand il dit que Kalista ne lui avait rien dit. Suspicieux, avec ces sourcils froncés, je reprends : "Qu'est ce que tu fous chez elles alors ?!". Aussi loin que j'me souvienne, Darwin n'était ami ni avec Kali ni avec Kyla, alors, j'me demande bien qu'elle raison, si ce n'est pas moi, a pu l'pousser à s'retrouver ici. Et j'devais bien m'y attendre, à son refus, qu'est-ce qu'il m'agace, j'reprends encore plus sévère, en français. Parce que c'est toujours le français qui vient quand je m'énerve contre lui : "T'es con ou tu le fais exprès ?!". J'réajuste les paquets dans mes mains, même si c'est clairement galère et que ça me tire sur tout le bras : "J'te demande de m'aider, fais pas ton mauvais comme ça, qu'est ce qu'il te prend ? T'es en manque pour être aussi agressif ?". Et j'finis par m'résigner, parce que Darwin est une tête de mule, et que s'il n'a décidé de rien porter, il ne portera rien : "Va te faire voir Kamprad, j'vais pas rester là à t'regarder te masturber l'ego". Clairement pas, ils sont tous très mal placés pour m'faire des reproches et lui encore plus. Parce que mieux que personne, Darwin aurait du comprendre les raisons de ma désertion. Il veut quoi ? Que j'me mette à chialer et lui dise j'pouvais pas t'voir parce que j'avais honte de ne pas avoir assisté à l'enterrement d'ma propre mère et à chaque fois que j'te vois ça m'rappelle ma culpabilité ?. Qu'il aille s'faire voir avec les autres, j'suis plus disposé à jouer les mecs compréhensifs. J'lui tourne le dos, dans cette guerre de position, et me mets en marche vers l'entrée de l'immeuble.


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Alors que je lui parle de Kalista, il me remballe limite. "C'est ma meilleure amie peut-être ? J'ai encore le droit de lavoir ou bien, je dois faire comme toi, et éviter de te croiser ?" Le questionnais-je alors, asse acerbe malgré moi. Mais bon, il la pas mal chercher cet idiot de cousin, à ce que je sois comme cela avec lui. Déjà, heureusement pour lui qu'il a des courses entre les mains là, sinon, je lui aurait coller une belle droite pour tout cela. Parce qu'il pense qu'à sa petite gueule de prétentieux narcissique, qu'il en a rien à faire du fait que moi, je peux m'inquiéter pour lui. Par contre, ses potes, c'est une autre histoire, parce que eux, ouais, ils ont le droit d'avoir des nouvelles de sa majesté. Et bien entendu, je lui réponds dans la même langue, parce que s'il décide de m'engueuler en français, je vais pas m'amuser à lui répondre dans une autre langue, soyons un peu sérieux quand même. "Deux fois. Deux fois que tu te casses et que je suis ensuite juste bon à t'aider. Pour pousser ton siège et pour porter tes courses Noah. Alors fait pas genre que tu me considères encore comme ton cousin, ou un pote." Lançais-je alors entendre, parce que ouais, des choses, j'en ai à lui reprocher et cela, il va vite le comprendre, surtout quand il m'attaque, m'appelant par mon nom de famille. "Franchement, ta gueule d'Aremberg, parce que franchement, tu peux parler ! T'as plus de respect pour tes sois disant pote parano que pour les membres de ta famille ! " Retorquais-je alors, parce que si par texto j'avais été sympa, pour ne pas laisser de trace, là, en étant en face à face, il n'y aura pas de message écrit, comme on dit, les paroles s'envolent et c'est le mieux. Enfin, dans tout les cas, je ne compte pas le laisser me marcher sur les pieds, pas aujourd'hui, ni me donner d'avantage en spectacle dans la rue, alors je le suis, lui ouvrant la porte pour quand même un peu l'aider et faire preuve d'un peu de bonne volonté, pour lui montrer que moi, la famille, j'y tiens quand même ! Contrairement à lui.
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Ouai, ok, j'suis pas du tout à la page niveau relation sociale, j'savais même pas que Darwin connaissait Kalista. Puis depuis quand il est ami avec des filles lui ? J'fronce les sourcils encore plus, répondant à sa pique par la même sévérité : "Si t'as l'intention d'faire mon procès, tu peux m'ignorer et continuer ton chemin. J'ai pas le cœur à t'entendre gémir comme si t'étais ma meuf alors, soit tu la ferme, tu monte, et t'écoute ce que j'ai à te dire, soit on se voit au prochain repas de famille". Même si j'culpabilise à mort, j'vais quand même pas le laisser me marcher sur les pieds comme il le fait. Il a oublié qui j'étais ou bien ? J'crois que mon cousin a besoin d'un rafraichissement de mémoire, je suis Noah, pas le genre cérémonieux, sympa, doux et docile. S'il ne veut pas entendre ce que j'ai à dire, qu'il s'barre, j'cours pas après les caresses. Et là, j'me liquéfie sur place. Parce que c'est le reproche de trop. Celui qui m'toûche vraiment. J'comprends pas pourquoi Darwin réagit comme ça, on est de la même famille, il n'a pas besoin de preuves d'amour. Puis me rappeler l'épisode de la chaise roulante c'est ... une torture. J'essaye d'être plus calme que lui, incisif, le regard insistant : "Qu'est ce que t'es entrain d'essayer de me dire ? Que tu m'en veux ? Que t'as besoin que j'sois là, que j'te fasse un câlin ? Mais réveille toi imbécile, t'es mon cousin, COUSIN. J'ai pas besoin de te donner de nouvelles pour que tu en ais, tes parents savent très bien où j'étais ! Et d'croire que je viens te voir que quand j'en ai besoin c'est ... bas, franchement bas, même venant de toi. Si t'arrêtais un peu d'te comparer aux autres peut-être que tu cesserais d'être obnubilé par ton besoin d'attention. J'allais mal, Ok ? J'ai perdu ma mère, Ok ? Tu voulais que j'fasse quoi ? Que j'vienne te voir, que j'chiale dans tes jupons, essuyer la morve qui coulait d'mon nez ? J'ai pas choisi ce qui est arrivé. Pas choisi de m'prendre trois balles et d'finir dans l'comas. Pas choisit d'peiner à chaque fois que j'me réveillais. Tu t'pleins d'mes potes, mais tu vaux pas mieux qu'eux. Même toi t'es incapable de t'mettre à ma place deux putain de secondes". Et je m'emporte, parce que ça me saoule. Parce que je sais bien que j'ai une part de responsabilité, mais je le trouve injuste de ne pas se mettre à ma place aussi : "Mais de quel respect tu parle ? Tu crois quoi ? Je ne les ai pas vu, ils n'ont pas eu plus de nouvelles que toi ! Tu cherche quoi là ?". Je m'arrête net dans l'escalier avant d'lui faire face, ces putains de paquets dans les mains.


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Je ne peux m'empêcher de lever les yeux aux ciels quand il me demande si je compte faire son procès. "C'est toi qui a commencé pour le coup. J'ai limite pas le droit de venir dans le coin sans passer un interrogatoire." Soupirais-je agacé par ses propos et sa façon d'être avec moi. Je le provoque alors, parce qu'il fait de même, qu'on a des choses à mettre au point l'un comme l'autre, qu'on doit réussir à parler, parce que ça fait plusieurs mois que l'on a pas réussit à faire cela réellement. Percer les abcès comme on dit, pour aller de l'avant et ne plus se tirer tout simplement dans les pattes comme c'est présentement le cas, mais bon, là, on en a besoin, j'en ai besoin surtout, peut-être pas lui, c'est peut-être pas son cas, mais je ne vais pas être désolé pour lui, il a qu'a assumé tout cela.

Je le suis quand même lui ouvrant la porte de l'immeuble pour lui facilité un peu la tâche, mais je ne manque pas quand même de lui répondre, chose qu'il fait à son tour, une fois dans les escaliers. Relevant le regard sur lui, alors qu'il est quelque marche plus haut, je soupire. "T'as rien compris." Soufflais-je alors, en continuant de monter les escaliers pour passer à son niveau et prendre un de ses sacs de course et quand même l'aider un minimum, parce que je me rends bien compte que dans les escaliers, c'est assez galère, alors je l'aide un peu, vraiment un minimum, mais une fois en haut, je me ferais un plaisir de lui répondre, de reprendre là ou je lui ai laisser pour le moment avoir le dernier mot.

Et on arrive sur le palier, je dépose alors le sac de course et je me retourne vers lui. C'est plus sur de s'engueuler ici que quand on était chacun sur des marches différentes, sait-on jamais que ça serait partit en couille, ou même tout simplement que ça part en couille maintenant. Me redressant donc, je le toise un instant du regard. "Je ne me compare pas à tes vulgaire potes. Sauf que je suis parfaitement au courant qu'après le décès de ta mère, tu as disparu, pour nous tous, mais pas pour eux, que tu es resté en contact avec. Ce qui montre que tu as plus d'estimes pour eux que pour nous. J'ai été concilient à l'époque, je le suis moins, parce que tu te rends compte que ça fait plusieurs mois que je n'ai pas de nouvelles de toi ? Que j'en ai ma claque de devoir passer par un tel pour savoir comment tu vas ? Que je me demande bien si au final, le fait qu'on soit de la même famille est encore de l'importance pour toi ou non ! Je me questionnes parce que j'en ai marre d'attendre après toi, de prendre ta défense quand tes potes psychotes, que tu te casses parce que tu es mal ! Tu le dis toi même on est de la même famille, alors merde, on est supposé se soutenir, mais tout ce que je vois, c'est que t'en a rien à foutre que je sois là ou pas. Je devrais peut-être disparaître, comme ça, tu comprendrais ce que ça fait de s'inquiéter pour quelqu'un." Je continue de le regarder avant de poursuivre. "T'as pas choisi pour ta mère, ta pas choisis pour la fusillade, mais t'a choisi de me laisser t'attendre comme un con. J'suis pas ta copine, certes, mais je suis ton cousin, tu peux te reposer sur moi, tu peux me parler, parce que si réellement tu crois que t'étais le seul à être mal à cause de tout ça, tu te trompes ! T'es tu déjà mit toi, une seule fois à ma place hein ? T'es tu déjà demandé ce que moi j'ai pu ressentir en perdant ma tante et en voyant mon cousin s'éloigner de plus en plus de moi au point de disparaître hein ? Non, je crois pas ! Parce que tu vois, tu penses qu'a ta petite personne, parce qu'en aucun cas t'as pensé à ce que j'aurais pu pensé, t'es resté focaliser sur toi !" Trop direct ? Peut-être, il n'allait peut-être pas apprécier tout cela, tout mes dires, il allait sûrement encore me remballer, mais bon, tant pis, fallait que ça sorte.
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J'crois que c'est ça le truc fondamental qui distingue ma relation avec Darwin de toutes les autres. C'est qu'il n'y a pas de filtres, pas de remparts, pas de faux semblants, pas d'hypocrisie. Quand on s'en veut, on l'fait pour de vrai. Quand on s'insulte, on l'fait pour de vrai. Quand on s'embrouille, on l'fait pour de vrai. Parce que c'est la famille, justement, et qu'on sait pertinemment au fond de nous mêmes qu'aujourd'hui ou dans quarante ans, rien n'aura changé, il sera toujours mon con de cousin, et moi son enfoiré. Ses mots me touchent, m'irritent. Comme à chaque fois qu'on me pique trop à vif, je me braque, m'emmure, peste et hurle presque. Il attrape un paquet, me soulage de son poids. J'le regarde me devancer dans l'escalier, suivant à la trace ses pas. Ouai, faut que ça pète, au moins on y verra plus clair après. Puis moi, j'sais mieux gueuler, parler, c'est pas mon truc. M'expliquer, c'est pas mon truc. Demander pardon, c'est pas mon truc. Admettre que j'ai eu tord, que je culpabilise, c'est pas mon truc. On s'arrête sur le palier devant la porte des filles. J'pose les sacs au sol, sort les clefs, m'apprête à l'enfoncer dans la serrure quand mon cousin s'remet à m'parler. Au début, je ne le regarde pas, fais presque mine de l'ignorer. Bordel, ce que t'es bête, t'es pas dans ma tête, arrête de croire ce que t'interprète. Ris même narquois en hochant la tête. Avant d'la relever brusquement vers lui laissant la clef trôner dans la serrure. Et là, ça percute. Tout ce qu'il dit, sa colère, sa rage. Tout percute dans mon ventre et m'donne envie d'chialer. D'chialer tout ce que j'ai retenu, tout ce dont je n'arrive pas à parler. J'le fixe et l'écoute, mon visage se durcit, ma mâchoire se sert. J'suis pas entrain de le défier lui, j'suis entrain de défier mon enfer. J'le fixe pour résister, poings serrés, devant mon marasme. Mon souffle se fait lourd, j'me pince la lèvre de rage : "Ferme la Darwin". C'est insupportable de vérité, et moi j'suis littéralement entrain d'exploser : "FERME LA JE T'AI DIS", hurlant sans prêter attention ni aux voisins, ni à rien. J'le choppe par le col, le fait reculer violemment jusqu'à heurter un mur. J'ai le visage de la haine et de la peine, ma peau rougie, mes veines saillantes et ces yeux qui s'mettent à briller. Mon poing se lève, presque instinctivement, comme si c'était tout ce dont j'avais besoin à cet instant précis et ... cogne brutalement le mur juste à côté de son visage. Je reste là, furieux un instant à le regarder. Incapable de parler, incapable de respirer. J'finis par le lâcher en le poussant, reculer de quelques pas. Lui tourne le dos, essuie le contour de mes lèvres de deux doigts. Lui refait face, bras tendus en croix : "Ma mère est morte, j'ai plus de famille ! Pt-être que j'ai pas envie qu'on s'inquiète pour moi. Pt-être que j'ai pas envie d'avoir qui que ce soit de trop proche dans ma vie. C'est ça, j'veux plus être attaché à qui que ce soit, j'veux plus jamais ressentir ce que j'ai ressenti quand je l'ai perdu elle. J'ai perdu ma mère et toi tu comprends pas que ... que quand j'te vois, j'ai juste envie de te péter la gueule tellement tu lui ressemble, tellement tu me rappelle qu'elle n'est plus là ! Tu crois que j'ai pas honte de ne pas être allé à son enterrement ? Tu crois que j'ai pas honte de ne pas être venu te voir au lieu de courir les jupons de cette trainée de Mather à la recherche de réconfort ? Tu crois que j'ai pas honte d'avoir été lâche ? Tu crois que j'culpabilise pas ? Tu veux savoir pourquoi j'suis parti ? Ok, j'vais te le dire". Me postant face à lui, plus sincère que jamais : "J'suis parti parce que la douleur était insoutenable, parce que je n'arrivais plus à dormir, parce que je n'avais envie d'rien, même pas d'vivre. Si j'étais resté, j'aurais sauté d'un toit, affaire réglée, on n'en parle plus. J'suis pas parti pour te fuir toi, idiot. J'suis parti pour me retrouver moi, Noah. Alors ouai ils ont eu de mes nouvelles, quelques textos par ci par là. Que des trucs superficiels, des "quoi de beau" des "est ce que ça va ?". Personne ne sait ce qu'il se passe dans mon putain d'crâne", avec les yeux de la violence, j'pointe mon majeur et mon index comme un flingue sur ma propre tempe avant d'laisser tomber mon bras : "Tu crois que tu comptes moins que les autres pour moi ? Réveille toi abrutis, devant lequel d'entre vous je m'autorise à chialer ?". Et j'le rechoppe par le col, furieux, énervé, l'envie croissante de tout dégoupiller, les larmes de haine et de peine : "DEVANT QUI JE ME METS A CHIALER ?!".


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Les mots, je peux être habile avec, bien plus qu'avec mes poings, parce que j'ai apprit très jeunes à jouer avec, à argumenter, démolir les paroles des autres, je sais comment les utiliser pour appuyer là où ça fait mal ou alors au contraire, rassurer. Mais là, maintenant, à cet instant, j'en ai rien à faire de tout ça ou presque, parce que je cherche à le pousser, à le faire réagir, mais surtout, à ce qu'il me comprenne, ce qui n'est pas une chose facile à faire, borné et têtu comme il peut être. Pire qu'une mule. Mais j'y arriverais, je le ferais réagir à un moment et un autre, même si là, alors qu'il m'ignore cela semble plus que mal partit... Puis il bouge, articule un ordre vulgaire, le réitère même avant de me saisir par le col. Il me surprend, me repousse et ma tête heurte, non pas sans violence le mur contre lequel il vient de me coincer. Je le regarde, furieux, les poings serrés également. Maintenant qu'il a lâché ses courses, je pourrais lui en coller une, pour qu'il comprenne que moi aussi, j'ai envie de le frapper, sauf que je ne le fais pas, pas maintenant, pas dans cette position alors que je suis coincé contre le mur. Pire encore, quand il me menace de son poing avant de l'écraser avec force sur le mur à côté de mon visage. Quel con !

Il me lâche alors et je me retiens de juste lui sauter dessus à mon tour, parce que moi, contrairement à lui, je ne me ferais pas gentil, je ne frapperais pas le mur, le sol ou quoi à la place de sa gueule d'ange... Surtout en vue de ce qu'il dit. Non, mais il veut réellement que je le frappe là ? Le regard sombre, je le dévisage, me retient de le couper, le laissant simplement poursuivre son mélodrame, son je suis seul au monde, je ne veux plus m'attacher et si et ça. Mes poings serrés, quand il fini par arrêter de parler pour m'attraper à nouveau par le col, cette fois-ci je ne me laisse pas faire, ma main droite venant saisir son poignet qui me tient par le col, je le force à me lâcher de cette façon, le repoussant ensuite, en faisant quand même gaffe aux escaliers, j'ai pas particulièrement envie de me la jouer à la Cole et de l'envoyer à l'hôpital suite à une mauvaise chute dans les escaliers.

"T'as plus d'famille hein ? Et moi ? Et moi je suis quoi alors pour toi hein ?" Le questionnais-je alors que je le pousse vers la porte qu'il aurait du ouvrir un peu plus tôt. "Ton larbin ? Ton serviteur ? Non Noah ! Non ! Je suis ton cousin. COUSIN" Articulais-je insistant bien sur la prononciation de ce mot, marquant notre lien de parenté. "Parce que même si ma tante est morte, ça change pas notre lien du con ! Ca change rien entre toi et moi !" Poursuivis-je alors. "T'as cru quoi hein ? Que j'vais te tourner le dos ? Que j'vais te laisser comme un pauvre petit ? Mais putain !" Je lui fous alors une baffe, pour ne pas y aller avec les poings, pour ne pas lui faire trop mal, mais cela peut dégénérer, surtout que ça peut le faire réagir, son égo, se faire baffer par un mec, c'est jamais bon, ça montre qu'on le prend pour une fillette, sauf que même avec toute la haine que j'ai contre lui présentement, je peux pas le frapper plus que ça, je peux pas lui faire plus mal encore alors que déjà je l'ai brisé avec cette histoire de rumeur. Je sais bien qu'Ashleigh m'avait prévu, elle me l'avait dit que cela le blesserait, mais je le pensais bien plus fort que ça...

"Franchement ? t'as cru quoi Noah ? T'as cru que j'pourrais pas être là pour toi ? Que je pourrais pas t'écouter ? Te comprendre ? Merde quoi putain ! Ta mère, c'était ma tante aussi ! Et même si t'as pas été à l'enterrement ça change rien au fait que tu l'as perdu ! T'es con ou quoi ! T'as vraiment cru que je serais pas inquiet pour toi ? Que j'pourrais rien pigé ? Que j'pourrais pas t'aider ? Arrête de penser que t'es seul ! Arrête de croire que t'as plus de famille ! J'suis là tu en entends ? Je suis là !" Je le secoue en disant cela, pour qu'il comprenne que ce n'est pas que des putains de paroles, qu'il assimile ce que je dis une bonne fois pour toute ! "Maintenant, tu vas ouvrir ta putain de gueule et me dire ce qu'il y a dans ton crâne, même si tu dois pleurer, même si tu dois hurler ! Je m'en fous ! Déteste moi après, ça changera rien à ce que je veux là !" Et il le sait mieux que personne, je suis borné aussi, alors non, je ne lâcherais pas l'affaire tant qu'il n'aura pas pleurer devant moi comme il l'a si bien dit lui même. Après tout, j'suis le seul c'est ça, même si je ne suis visiblement "pas de sa famille".

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