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Breathing half a breath since you're away (No²)

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Ma main droite frotte mon visage taché par la fatigue. Cette soirée au boulot fut exténuante, et pas seulement à cause des clients. Mes pensées n'arrêtent pas de vaquer au grès de leurs envies, et la plupart du temps, elles aiment bien me rappeler que Noah est de retour en ville. Connard, oui, ça lui va mieux, je vais l'appeler comme ça à partir de maintenant. Donc Connard est de retour sur Boston, et nos sms échangés n'ont pas été de tout repos. Il ne comprend rien, son égoïsme lui rappelle sa petite personne mais aucunement les autres. Et moi, j'aurais juste voulu un signe pour me prouver que tout allait bien, ou plutôt qu'il était en vie. Je ne demandais pas grand chose, je ne veux pas ses explications, j'avais juste besoin de ce tout petit signe. J'ai appris sur le campus par les bruits de couloir qu'il avait été hospitalisé suite à une fusillade, et puis il a totalement disparu de Boston. J'ai stressé pour cet imbécile, et il n'a même pas cherché à comprendre mon point de vue. Alors, je lui ai balancé qu'il pouvait oublié Eve, mon alter ego sexy et dragueuse. Et bim, dans ta gueule. Sur le coup, j'ai surtout pensé à le blesser le plus possible, mais je ne me suis pas rendu compte que j'allais en souffrir moi aussi. Bref bref bref, je refuse d'y penser plus. Je ne veux plus jamais entendre parler de lui. Parce qu'il me rappelle mon ex, parce qu'il vient de m'envoyer dans la gueule tous ses souvenirs tristes. Je secoue la tête et réagis enfin au pouce et au majeur qui claquent sous mon nez. « Noé, tu n'vas pas dormir ici, si ? » J'attrape ma collègue dans mes bras et l'embrasse au creux de son cou. « J't'aime poupée, à demain. » Et je quitte le taf, les pensées un peu plus légères. Demain soir, il y a une grosse soirée au People’s Republik avec cette chanteuse aux allures de mecs que j'affectionne particulièrement. Alors que je marche vers mon appartement, je n'arrive à penser qu'à la chanteuse que je vais rencontrer dans quelques heures, et il faut absolument que je sois en forme. Enfin arrivée devant chez moi, je me stoppe net en remarquant la limousine au pied de l'immeuble. Je rêve. Ou c'est une blague de très mauvais goût, ou alors Connard n'a pas compris ce que je lui ai écris par sms. N'était ce pas assez clair ? « Je ne veux plus jamais te voir. » Je reprends à marcher vers la porte de l'immeuble. Si c'est mon prince  charmant dans cette putain de bagnole, je prends. Si c'est Connard, il peut repartir d'où il vient, je ne veux plus le voir !



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Envie de gerber. De cogner. De casser. De frapper fort dans un mur jusqu'à m'éclater les phalanges. Puis d'pleurer. D'hurler. D'égorger n'importe quel abruti qui s'trouverait sur mon chemin. D'faire mal. Et d'me faire mal. C'est comme ça que j'me sens. Quand j'lis les messages de Noé, ou qu'importe son prénom. La trahison ultime. J'étais partie dans l'idée d'couper court à toute humanité, d'me braquer, d'verrouiller mon coeur, mes sens, mes émotions, et d'redevenir ce connard impassible et misanthrope détesté de tous. Ouai, j'voulais qu'on m'déteste, autant que j'les déteste. Autant que j'me déteste. J'avais oublié cette phrase que j'me suis toujours répété, la confiance c'est c'qui fait les trahis. J'ai fais confiance. Et maintenant quoi ? Maintenant j'la regarde se moquer d'moi ? Tout ce temps passé à m'faire croire qu'elle était mon pote, qu'elle était quelqu'un d'bien, qu'elle était lesbienne. Pour au final m'lâcher en pleine gueule son double jeu ignoble. J'ai la rage. Pire que ça, j'ai la haine. Mais une haine différente, elle est beaucoup plus profonde. En fait, j'crois qu'elle m'a blessé. Vraiment blessé, comme personne n'avait réussi à l'faire jusqu'à présent. J'voudrais l'applaudir, la féliciter. Bravo, t'as eu c'que tu voulais, tu m'as rend triste, et maintenant ? Savoure gentiment ta victoire, congratule toi de m'avoir pris pour un véritable con. J'suis con, trop con. Trop con d'penser qu'une seule putain d'fois dans ma vie quelqu'un serait capable d'faire preuve d'honnêteté à mon égard. En fait, il n'y a personne qui sort du lot. Ils sont tous pareils. Perfides, menteurs, manipulateurs. Tous des fiacres, des enfoirés, j'en ai fini avec ces trucs stupides qui ressemblent à de l'amour ou de l'amitié. Cela n'existe pas. Pas plus qu'Eve. Pas plus que Noé qui s'met à m'apparaître comme une parfaite étrangère. J'suis garé dans la limousine depuis plus d'une demi heure. A attendre, sans m'demander. Ni c'que j'vais lui dire, ni quelles questions j'vais poser. En fait, je m'en branle. J'veux pas savoir, pas m'justifier. J'ai plus aucune explication à lui donner, je ne lui dois rien. Et après ce soir, elle pourra faire comme si je n'avais jamais exister et même oublier mon prénom. J'la vois apparaitre dans la rue. S'arrêter parce qu'elle m'a vu, j'le sais, parce que même derrière la vitre teintée j'arrive à voir ses yeux. J'descends de la limousine lentement, arrogant, impétueux. Boutonne mon veston et me met à marcher vers elle. Avec cet air ... écœuré. Cette bouche plissé, ces yeux réprobateurs. Et comme j'avais dis que j'le ferais, j'me mets à applaudir. Lentement, pour que chaque claquement résonne dans la rue silencieuse. J'lève le regard vers elle, la fixe en continuant de m'approcher. M'arrête face à elle, quelques centimètres seulement. Laisse tomber mes mains dans mes poches, contenant toute la peine qui cogne à mes lèvres, j'réussis à dire, d'une voix presque chevrottante, pourtant contenue par la sévérité que j'exige de moi-même : "Bravo. Félicitations. Tu es une merveilleuse actrice, tu mérite l'oscar des enfoirés". Je m'arrête un instant, avant d'la regarder plus intensément. Calme, mais troublé. J'suis même pas en colère, en fait, j'suis juste blessé, et malgré tous les efforts du monde, j'crois que ça transparait : "Simple question. Pourquoi ?". Un silence, j'reprends : "Quel était le projet ? S'amuser ? Me ... blesser ? Tu t'es dis que ce mec était bien trop con et qu'il ferait un parfait jouet pour ta perfidie ?".


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Je marche vers la porte de l'immeuble alors qu'il sort de sa voiture de gamin plein aux as. Si ma première pensée me demande de me jeter à son cou parce qu'il m'a terriblement manqué, la lucidité reprend rapidement le dessus. Il approche, avec cet air impétueux. Tu dévoiles enfin ton vrai visage ? J'ai déjà connu ça, je déteste revivre ce passage de ma vie, et quand je le vois sortir de la limousine et s'approcher de moi comme ça, je revois Demyan, juste avant qu'il ne lève la main sur moi, juste avant que je ne découvre l'impensable. Et je sens cette colère qui monte en moi. Ses mains claquent dans l'air de Cambridge comme on sonne le glas. Je finis par m'arrêter et l'observe se poster devant moi. Si tu crois que tu me fais peur, c'est peine perdu. Je n'ai plus peur de rien depuis que j'ai vécu l'enfer. Parce que quand on rencontre Lucifer en personne, les petits démons ne font plus frissonner. Je ne préfère pas répondre à sa première accusation. J'ai juste haussé les épaules. Moi bonne actrice ? C'est vrai, c'est l'un des mécanismes de défense qui fonctionnent très bien chez moi. Mais quand ses yeux se posent sur moi, je n'y reconnais pas la violence que j'ai pu ressentir à travers les sms, ni celle que j'ai pu connaître en Russie. Il me trouble presque avec ses questions. On dirait un petit animal blessé qui revient vers le tireur. C'est un idiot de petit animal, pas le lion fort qu'il veut montrer à tout le monde, quoiqu'il en garde l'orgueil. Il n'a absolument rien compris, et je me demande s'il en a les capacités tant il ne pense qu'à lui. Il arrive même à retourner la situation pour que ce soit lui la victime. Je rêve, quel merdeux ! Je parle alors en Russe. « T'es vraiment un con. » Une main remonte mes cheveux derrière une oreille. Je fais un pas de plus vers lui et m'immobilise de nouveau. Je sens presque ses expirations sur mon visage, je remarque le calme apparent dissimulé derrière un mouvement de thorax plutôt rapide. « J'ai blessé ton orgueil parce qu'une lesbienne a réussi à te donner chaud à travers un écran ? J'suis certaine que tu as fait quelques rêves assez sympa de la nana de la côte Ouest, je me trompe ? » Je me mets à parler comme cette pute d'Eve. « Ou est ce parce que j'ai défoncé la guitare que Thom m'a donné pour toi ? » Est-il capable de comprendre que j'avais trop peur de mes sentiments envers lui, trop peur qu'il abandonne notre amitié en découvrant que mon cœur battait un peu trop pour lui ? Je reste face à lui, mon regard bien ancré dans le sien. Calmement, malgré l'explosion dans ma poitrine. « Je t'ai dis que je ne voulais plus te voir. La seule chose que j'ai envie de faire, c'est de t'en coller une. Pourquoi devrais-je te donner des explications alors que je n'en reçois pas ? Et puis, tu ne comprendras jamais rien, alors dégages de là ! » Parce que c'est toi qui m'a blessé le premier. Parce que si Connard est orgueilleux, je le suis sûrement encore plus que lui...


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A mesure que j'avance vers elle, je sens ce truc dans mon estomac se tordre. Ouai, j'ai vraiment envie d'gerber, j'me sens pas bien, un peu ... déçu. En fait, j'crois que c'est ça. D'habitude, c'est moi la déception. Je n'ai jamais ressenti cette émotion aussi fort que j'la ressens là. J'applaudis, presque résigné, puisqu'il ne me reste que le sarcasme pour répondre à cette injustice. Je la regarde et, j'sais pas. J'crois que j'ai envie de chialer. J'crois que ça me touche, ça me touche un peu trop. Je m'etais promis qu'en revenant ici je ne laisserai plus rien m'atteindre, plus la moindre trace d'humanité. Et voilà qu'elle me revient à la gueule comme un boomerang, de plein fouet. Blessé, foutrement blessé. Si mon coeur bat vite, c'est qu'il est partagé. Entre la boule noir dans ma gorge qui le pousse vers mes intestincts, et cette colère dans mes reins qui le noie dans ma bouche. Elle m'parle en russe, je ne réagis pas. Probablement une insulte, qu'est ce qui pouvait sortir d'autre ? Des insultes, des reproches, et des mensonges. Voilà à quoi elle en est réduite. Mon regard se veut sévère, il se veut froid, il se veut dur. Mais je ne peux pas empêcher la tristesse d'y baigner, pas plus que de l'empêcher de fuir quand elle s'met elle aussi à m'regarder dans les yeux. J'saisis pas. Peut-être qu'on n'est pas sur la même planête, pt-être qu'on ne parle pas le même langage. Elle continue de m'accabler de reproches comme si elle avait eu raison de faire ce qu'elle avait fait. Alors que ... non. Bon dieu, non. Tu ne peux pas te dire amie si dans le dos tu lui enfonce des couteaux. Elle a passé son temps à me mentir Noé, depuis le début, elle me ment. Comment j'sais moi maintenant ce qui est vrai ? Rien n'est vrai, rien ne peut être vrai. J'me suis fait berner comme un con par une serveuse stupide, j'aurais dû partir en courant au premier contact. M'rappeler qu'ici bas, tout le monde est perfide, tout le monde est mauvais. Et que Noé n'en est pas différente. Me blesser l'orgueil ? Une lesbienne ? Pitié. Elle n'comprend rien. J'en ai rien à foutre de ces trucs, c'est limite secondaire comparé au reste. Comparé à l'essentiel. J'ferme les yeux forts quand elle parle d'Eve comme si ça n'avait été rien. Ouai ce n'était rien, j'étais attaché à un truc qui n'existe pas. J'marque un silence quand elle termine, et reprend après une brève hésitation, faux calme, troublé, foutu sincérité : "Alors c'est ça ? Maintenant tu me nargue en me rappelant qu'elle n'existe pas ? Tu crois que j'en ai quelque chose à foutre des questions d'orgueil ? J'me fiche que tu sois lesbienne ou pas, ça n'est pas important. L'truc, Noé, c'est que tu saisis pas". J'marque une pause, plante mes yeux dans les siens, et reprend : "Toute ma vie, tout le monde m'a mentis. A chaque fois j'essayais, de m'dire que c'était peut-être ma faute, ou peut-être que c'était normal de mentir et que moi j'étais juste trop con de ne pas faire comme les autres. T'as fait comme les autres. Tu m'as mentis. Du début à la fin, tu m'as mentis. J'me fiche du reste, ce n'est pas si important. Le truc c'est ... que je t'ai fais confiance. Et dans mon dos, tu te riais de moi. J'suis pas blessé dans mon ego, si ce n'était que ça, j'irais vite me consoler avec deux trois putains et quelques verres de whisky. J'suis blessé tout court. Juste blessé. Et t'sais quoi ?". J'hausse les épaules, le visage moins fermé : "J'te trouve carrément culottée de venir m'accabler de reproches pour un truc que je ne contrôle pas, alors que par derrière, tu faisais tout ça. T'as attendu aujourd'hui pour m'le dire. Pourquoi ? Et si je t'avais écris avant d'partir, t'aurais continuer ça ? Combien d'temps ? Combien d'temps Noé tu m'aurais pris pour un con ?". J'comprends pas en fait. J'comprends pas qu'elle ait pu faire ça : "Je n'ai strictement plus aucune explication à te donner Noé, ou quelque soit ton prénom. Je ne t'en ai jamais dû, je t'en dois encore moins aujourd'hui. La plus orgueilleuse des deux, c'est toi. C'est toi qu'est venu me balancer ça à retardement, pile au moment où j'me fais un mal de chien pour revenir ici. J'vais pas m'battre pour toi. J'vais même pas m'battre contre toi. Tu connais Angus et Julia Stone : You win. I'm sadder than you." J'crois que c'était ça. C'était juste finit. Et j'crois que j'allais l'écouter. Partir, et puis tant pis. En fait, j'suis dépité et son attitude me dégoute.


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Il ne comprend rien putain. Eve, elle existe. Eve est Noé. Noé est Eve. Il n'y a pas eu de mensonges, juste un prénom changé. J'aurais pu écrire Tarja au lieu d'Eve, j'aurais pu écrire Noé. Mais jamais il n'aurait agit de la même façon, jamais il n'aurait dragué Noé, même par internet. Et là, j'me prends une claque dans la gueule, malgré moi. Il m'parle de son passé, enfin une touche du vrai Noah qui se cache constamment. Mais on dirait qu'il est le seul à porter le poids du monde sur ses épaules. Il n'y a pas que lui qui a souffert dans la vie. Les images des infirmières s'installent devant mes yeux, comme s'il n'était même plus là devant moi. Pourquoi revivre ça maintenant ? Tout ce monde qui s’affairaient autour de moi. Et tout ce sang, vient-il de moi ? Je secoue la tête vivement.  Et alors qu'il semble se calmer, il fait monter d'un nouveau cran ma colère. Et je siffle entre mes dents. « Eve devait disparaître... » Mais sa question me coupe totalement : combien de temps je l'aurais pris pour un con ? Je ne l'ai pas pris pour un con, j'ai essayé de faire taire ce putain de cœur sans succès. Je n'ai pas créé Eve, elle a juste pris ma place. Et il ne me croit plus, il ne croit même plus à mon prénom. Je savais qu'il ne comprendrait pas. On dirait qu'il me quitte alors qu'on n'a jamais été ensemble. Je baisse les yeux et déglutis. Merde. Je pensais qu'il était énervé, je pensais qu'il ressemblait à Demyan, je pensais qu'il allait me le faire payer mais même pas. Enfin si, je paye de son détachement envers moi. Je suis si dégoûtée que ma main droite se lève rapidement pour lui mettre une gifle qui claque plus fort que je ne le pensais. Un silence s'installe. Mais je n'arrive plus à garder mes pensées pour moi. Il vient de briser le masque, et je suis obligée de cracher ma colère et mes sentiments. « Ah ça, j'ai bien compris que tu n'allais pas te battre pour moi. C'que tu ne vois pas, c'est que je suis déçue, je suis triste et j'ai eu peur pour toi. Y'a pas que Noah d'Aremberg qui souffre sur cette putain de terre ! J'te prenais pour mon ami et t'as même pas voulu m'voir quand t'étais à l'hosto, tu t'es juste planqué et ensuite tu t'es barré. J'ai appris tout ça par hasard, en faisant la fouine, en écoutant les bruits de couloirs. Parce que j'avais peur pour toi ! Parce que... » Je marque une pause quelque seconde en étouffant un sanglot. Mes paupières se ferment le temps d'une profonde inspiration.« Nan laisse tomber. » Un pas sur le côté, je ne peux plus supporter son regard sur moi, je veux rentrer chez moi et me bouffer une pizza devant la TV. « Eve c'est juste moi. Comprends ce que tu veux... » J'peux pas, j'peux pas lui dire les choses clairement. Parce que c'est finit avant d'avoir commencé.


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Si ce n'est pas du mensonge, alors qu'est-ce que c'est hein ? Qu'est ce qui peut pousser quelqu'un à croire qu'il peut impunément jouer avec les émotions des autres ? J'fais mon donneur de leçon ? Peut-être. J'sais bien que j'suis pas irréprochable, mais moi, jamais j'aurais fait une crasse pareille à un ami. Jamais, putain. Et plus j'la regarde, moins j'la reconnais. J'sais pas, c'est comme si son visage changeait d'forme et de couleur, comme si tout à coup elle m'était devenue étrangère. J'ai cette boule dans le ventre qui m'prend jusqu'au coeur quand j'me résigne à l'idée qu'Eve est partie pour de bon. Même pas partie en fait, c'est comme ça que j'me raisonne. Eve n'a jamais existé. Pourquoi pleurer sur un truc qui n'a pas existé ? Il faut être vraiment trop con pour l'faire. J'aurais pu me mettre en colère, j'aurais pu lui hurler dessus. Mais j'comprends pas ce qui m'arrive, j'cerne pas cette émotion. J'suis juste déçu, j'ai pas l'habitude, j'savais pas que ça faisait ça. Un mélange entre envie de chialer et envie d'aller s'enterrer six pieds sous terre. Eve devait disparaitre. Un rire narquois s'échappe furtivement de mes lèvres. Qu'est ce que tu raconte, continue à m'prendre pour un abruti : "Si tu avais eu un minimum de respect, Eve n'aurait jamais existé. J'me suis confié à cette fille, je lui ai dis des choses que je ne voulais pas partager avec les autres. Que je ne voulais pas partager avec toi. C'était mon droit ! Mon droit d'me taire, mon droit de ne pas avoir envie de parler, de prévenir, de dire, ou d'montrer que j'allais mal". Et sa main qui vient violemment claquer ma jouer, ma tête qui bouge brusquement, se tourne vers la gauche. Reste figée un instant, le temps de percevoir chacun des picotements le long de mon épiderme. J'me remets lentement face à elle, déglutis sévèrement avant de durcir mon visage de plomb : "Je n'ai jamais dit que j'étais le seul à souffrir. Mais c'est aussi mon droit d'vouloir souffrir seul". Et le mot ami me fait grimacer de dégout : "Tu m'prenais pour ... ton ami ? Ton ami à qui tu t'empressais d'aller raconter des bobards en t'faisant passer pour ce que tu n'étais pas ? Autant il y a deux jours j'culpabilisais à mort de ne pas t'avoir tenu au courant. Même si je n'y peux rien, c'est comme ça, je n'ai pas ressenti ni le besoin ni l'envie de t'écrire "coucou j'suis à l'hôpital, j'ai pris trois balles. Coucou, j'vais trop mal, je m'enfuis". Autant ce soir, je n'en ai plus rien à faire. Parce que t'as tord, tu n'étais pas mon amie". Et je m'échauffe. Là, je m'énerve. Quand elle ne finit pas sa phrase, quand elle fait mine de ne rien comprendre. Quand elle joue les innocentes. J'déteste son visage. Elle veut jouer ? Ok, on va jouer. Finis de chialer, finis les cons, les abrutis, qui s'pense aimer. Ici, les gens ne savent pas aimer. Et j'vais être comme eux : "Eve c'est toi ?". J'insiste en plantant mes yeux dans les siens : "Eve c'est toi ?!". Haussement de sourcil, clairement provocateur : "Alors vas-y. Fais ce que Eve aurait fait. Embrasse-moi". Incisif. Sans la moindre marque d'affection sur le visage. Dur comme la pierre, comme si ça n'avait aucune importance que celle d'attiser encore plus la colère.


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Des choses qu'il voulait dire à cette fille et pas à moi ? Parce qu'Eve c'est une vraie nana elle, donc elle peut entendre toutes tes histoires. En fait, c'est lui qui m'a pris pour une merde. J'étais pas son amie, c'est lui qui m'a menti. J'encaisse toutes ses remarques avec de plus en plus de difficultés, au point de lui décoller une gifle. Mais même après ça, il continue. Il enfonce le clou d'un gros coup de marteau. Des regrets ? Aucun. Et la phrase tombe comme un couperet. Je n'étais pas son amie. Et elle tourne dans ma tête avec frénésie. Il ne se rend même pas compte de tout ce que j'ai fait pour lui. C'est moi qui ai parlé au patron de Radiohead, j'ai tout fait pour qu'il puisse rencontrer son idole. Je lui ai fait dédicacer cette putain de guitare que je n'ai pas eu le courage de casser malgré ce que j'ai pu lui dire, et cette garce trône dans ma chambre, à côté de ma table de nuit. Elle a fait ça Eve ? Il lui a juste raconté que c'était une pure soirée, avec moi merde ! J'ai envie de le frapper une nouvelle fois mais je n'arrive même plus à bouger. Allez putain ! T'es pas la nana qui encaisse les coups sans rétorquer. T'es la meuf qui frappe si ça ne lui plaît pas, t'es celle qui insulte. Merde, j'me sens comme un putain de pantin sans fils pour me guider. Et je déteste ça : être faible. Et il se replace devant moi pour planter son regard dans le mien. J'essaye de tenir, je ne vais pas me laisser faire. Mais il joue une carte que je n'attendais réellement pas. Il doit d'ailleurs me le répéter deux fois avant de lancer la phrase fatidique. L'embrasser ? Eve aurait fait bien plus que ça. Eve n'aurait pas été violente, Eve n'aurait même pas attendu qu'il descende de sa putain de limousine pour lui sauter dessus. Elle aurait fait la meuf compréhensive, elle n'aurait rien dit qui aurait pu le vexer. Mais voilà, y'a aussi Noé, et elle, elle dit ce qu'elle pense. Moi j'ose te dire les choses en espérant ton bien, même si ça fait mal. Je brise le contact visuel et le contourne de quelques pas en direction de la porte d'entrée. « Je n'ai rien à te prouver. » J'ai besoin de réfléchir. Il a réussi à retourner la situation en sa faveur, et ma colère s'est transformée en mal être. Parce qu'il doit bien se douter que ça va me blesser de l'embrasser. Parce que je sens déjà l'éruption volcanique dans mon ventre. Je ferme les yeux et me frotte le front comme si le mal de tête allait s'évanouir. Et puis merde. Je me retourne vivement, fais trois pas rapides dans sa direction, me mets sur la pointe des pieds avant de poser mes lèvres sur les siennes sans douceur. La main qui venait de le frapper il y a quelques minutes se pose sur sa joue meurtrie et remonte sur sa nuque pour le maintenir encore un peu contre moi. Ma langue caresse la sienne quelques secondes avant de tout briser d'un coup sec. J'sais pas ce que ça me fait. J'aurais voulu que ça se passe autrement. Ça m'fait mal autant que ça remplit le trou béant dans ma poitrine. Un silence gêné, et je repars vers la porte. « J'te déteste. »


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Et là, tout à coup, je m'éteins. Il s'passe un truc bizarre dans mon ventre, un truc qui ressemble à un bruit sourd. Comme si on avait claqué fort une porte, frapper au marteau sur des briques de pierre. Ce n'est pas de l'amour. Ce n'est pas de la compréhension. Ce n'est même plus de la résignation. C'est un dégout profond, ravalé, recraché qu'a moitié. Un dégout misanthropique, une envie pressante de ne plus jamais regarder la merde qu'ils m'inspirent en face. Elle est comme eux, comme les autres, comme tous. Tas de vers faisandés, aucune consistance, aucune dignité, aucun amour propre. Elle s'pavane en chantonnant de vaines justifications qui ne trouve aucun chemin vers mon cerveau. Son cantique est muet, l'essentiel est là : elle m'a mentis. Je ne retiens que ça. Je n'en ai plus rien à foutre. D'elle, d'Eve, du reste, et de tout ce qui fait que je ne pourrais jamais m'impliquer dans ce mode tordu. Ma peine s'essouffle, mon corps n'a même plus envie d'exprimer quelconque colère. J'suis juste ... blasé. Ternis. Cynique. Foutrement envolé. J'sens bien que c'est différent, que cette fois la fracture est réelle. Entre moi et tous ceux qui peuplent cette terre. J'pourrais plus faire confiance. J'pourrais plus m'attacher. J'en ai bavé, mais avec Noé ... j'sais pas. L'épée de Damoclès a fendu ma gueule de bâtard en deux et mon cœur a cessé de battre. Plus d'humanité. Plus d'émotions. Plus rien. J'tente de les rattraper quand j'les entend se faire la male, j'ai peur de ce vide sidérale qui s'construit dans mes artères. J'ai peur, parce que dans le reflet de la porte derrière elle, j'vois mon père. Mes yeux s'égarent un bref instant sur ma silhouette chétive, et j'me demande qui est ce mec. Qu'est ce qu'il fout là. Qu'est-ce qui le pousse à porter de l'intérêt à tout ça. T'entends grand con ? T'es pas avec eux, t'habite pas leur planète. De quoi tu veux d'plaindre ? Dans le fond, tu l'as toujours su. Qu'à part quelques peines et quelques déceptions, aucun d'entre eux ne serait jamais capable de t'apporter quelque chose de grand. Pourquoi tu joue les dramatiques ? Qu'est ce que t'essaye de forger ? Tu ne les aime pas les humains, tu ne les a jamais aimé. Balance le peu d'salive qui t'reste à ses pieds et part sur un sourire dédaigneux. T'en as plus rien à foutre. Tu sens c'que ça fait ? D'se colorer d'noir ? T'es noir. Éteint. Ton âme a pris la fuite. Ouai mon gars, il ne reste plus rien. Mes yeux s'reposent sur elle, je n'écoutais qu'à moitié. Ce qu'elle disait. Elle m'agaçait. A s'débattre avec ses mots comme s'ils pouvaient soigner mes maux. Et plus elle cherche à s'justifier, plus la voix dans ma tête qui m'dit d'sauter prend de l'ampleur. J'ai pris de l'altitude, j'vole au dessus du nid de coucou. J'suis Eve, je redescends. Plante mes yeux dans les siens, la provoque clairement. Qu'elle m'embrasse ? Je n'en ai rien à foutre. J'veux juste qu'elle m'prouve à quel point elle est stupide, à quel point elle arrive à gober ses propres mensonges. Elle lâche prise, s'éloigne. C'est ça, rentre te réfugier. Assieds toi bien dans ta complaisance, borde toi de ta perfidie. T'es comme les autres, une lâche. Elle revient, m'embrasse, je ne sursaute pas. Je ne ferme même pas les yeux. Ce n'est pas savoureux, c'est triste. Foutrement triste, parce qu'on s'est perdu et j'le sens que quelque chose a changé. Parce qu'elle n'est pas Eve, parce qu'elle n'existe pas. Et même Noé, j'sais plus qui c'est moi. J'te déteste. "T'as pas idée à quel point". A quel point tu vas m'détester. Je l'ai déjà dit, si vous ne vouliez pas voir le monstre, il ne fallait pas le réveiller. Et parce que j'suis ce mec méphistophélique consumé de plus en plus par un désir ardent de destruction, je m'empresse de la rejoindre. Pas ferme, déterminé, sans lui laisser l'choix, ni d'avancer, ni d'se rétracter. J'attrape son bras, la tourne vers moi, plaquée violemment contre cette porte, et je l'embrasse comme un animal fort qui meurt de soif. Je l'embrasse avec une rage déconcertante, une frénésie ahurissante. Je l'embrasse comme on dévore, comme on mord, comme on coupe court à toute esquisse de respiration. Qu'elle s'étouffe et qu'elle comprenne qu'ici, il n'y a pas d'absolution.


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Je ne suis pas bien, là, maintenant. Alors que j'étais certaine de pouvoir lui tenir tête, je me rends compte que la gentille fille en moi a repris doucement le dessus. Et je me laisse envahir par cette affreuse chaleur dans mon ventre qui me guide vers un baiser désiré mais sans saveur. Ça ne me fait rien du tout, ça me dégoûte presque. Parce que je le ressens comme un défis,  parce qu'il ne le veut pas vraiment. J'ai tellement imaginé un baiser, j'y avais pensé lors de notre danse sur « Creep » dans la boite. Et je me dis que j'aurais peut être du tout lui avouer à ce moment là. Mais je ne l'ai pas fait, et  il est trop tard pour le regretter. Alors oui, quand mes lèvres quittent les siennes, je suis déçue. Déçue de ce qu'il me fait, déçue que ce baiser ne soit pas à la hauteur de mes espérances. J'suis dégoûtée par cet imbécile qui me reproche de lui mentir et qui joue avec moi sans scrupule. Je ferme les yeux à sa phrase en penchant la tête, lassée. Mes jambes me guident vers la porte et alors que ma main allait s'enfoncer dans ma poche pour chercher ma clé, des doigts enlacent mon bras pour me faire pivoter. Je sens la porte frapper mon dos avec force. Le petit animal s'est transformé en lion ? Je n'ai pas le temps de réagir qu'il m'embrasse avec rage, avec dédain, comme il aurait embrassé la première prostituée qu'il aurait croisé dans la rue. Je n'arrive pas à l'apprécier comme j'aurais du, et pourtant, intérieurement, ça me plaît. Enfin j'crois. Parce que pour la première fois je sens la puissance de sa bouche sur la mienne, parce que j'aime ce côté animal, un peu fou, un peu violent. J'arrive à peine à respirer, mes poumons cherchent l'air comme si j'étais en train de me noyer. J'ai ouvert les yeux avec effroi, comme la proie qui se voit mourir lentement. Si lentement que ça en devient insupportable. C'est affreux, je ne sais plus si je l'aime ou si je le hais. Je le repousse avec difficultés, me colle encore plus à la porte comme si elle allait ouvrir un passage secret comme sur la voie neuf trois quarts pour le Poudlard Express. Mais rien ne se passe, je suis une putain de moldue. Je frappe de face son épaule pour le faire reculer légèrement. J'suis triste et en colère, j'suis déçue et en train d'étouffer. « Dégages putain ! C'est toi qui joue avec moi espèce d'enfoiré ! Perso, j'ai jamais joué, j'voulais juste pas t'avouer que j't'aimais plus que ce que tu pensais. J'veux plus souffrir, j'veux plus qu'aucun mec me fasse ce qu'on m'a fait. » J'ai caressé mon ventre inconsciemment. « Et ouais, j'suis tombée amoureuse de toi imbécile ! Parce que t'étais tout c'que j'aime chez un mec. Mais je ne veux plus revivre les douleurs de mon passé. J'voulais voir si tu allais m'apprécier à travers un écran, la moi féminine, la moi qui s'abandonne. J'avais peur de tout perdre, ton amitié, ta façon d'agir avec moi comme avec une pote. Mais t'as rien compris et tu t'en bats les couilles de mes explications ! » J'suis triste et en colère, j'suis déçue et en train d'étouffer. Mais j'aime ça, je crois. Et je me rends compte que sa bouche me manque, que le corps d'un homme me manque peut-être plus que je ne veux le croire. Ouais, tu m'manques déjà p'tit con ! Et comme t'es là, c'est toi qui va prendre ma colère et ce désir qui monte en moi. Pour des retrouvailles, je ne m'attendais réellement pas à ça. Je l'attrape par le col et le tire vers moi avec toute la force que je peux y mettre, fais pivoter nos corps pour le plaquer contre le péron. D'un geste rapide, j'écarte ses jambes avec ma chaussure. Je remonte mon genou qui frappe son entre jambe. Et dans toute mon ambivalence, je me jette à ses lèvres de nouveau.


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Breathing half a breath since you're away    



Tout aurait pu être mieux. Ce baiser aurait pu être mieux. Plus de saveur, plus de goût, moins de dégout. S'il avait été partagé avec Eve. Si je n'étais pas obnubilé par l'idée que Noé m'ait menti. Si j'avais su voir en Noé la Eve qu'elle cachait. J'suis perturbé, désorienté, complètement paumé. J'déteste l'idée que Noé ait pu m'plaire. Parce que si Eve l'a fait, c'est que Noé l'a fait, j'suis pas con, j'ai compris le projet. Mais Noé ... Noé, ça ne devait pas être ça. Noé c'était mon pote, mon frère, un gars pour moi. Noé n'avait rien d'féminin, et là dans ma gueule, y a tout qui revient. Tout qui s'transforme. Les souvenirs que j'ai avec elle, que j'ai d'elle, prennent une toute autre couleur. C'est bizarre, ça ne me fait pas du bien. Et comme pour éclipser cette faille foutrement douloureuse, j'me braque, ferme mon esprit, et m'complet de quelques jeux malsains. J'veux pas réfléchir, j'veux pas y penser. Je l'embrasse comme un défis, pour parjurer, pour la narguer. Pt-être parce que dans l'fond, j'veux être sûre. Me garantir l'idée que ouai, c'est pas Eve, que ouai, ça ne me plait pas. J'refuse d'croire que ce baiser pourrait m'plaire, j'lui arrache les lèvres avec mes dents, j'coupe son souffle, j'étouffe le mien. Sa main qui heurte mon épaule, moi qui recule d'un pas haletant. La bouche rougi, dégluti péniblement. J'la regarde froid, sévère, déconnecté d'la réalité, perdu, sans rien laisser traverser mes traits. amoureuse, j'suis dégouté. J'comprends pas. Il y a tout qui s'casse comme une vitre de verre. Elle continue d'parler, mais mon cerveau ne percute pas, il s'est arrêté à ça, il s'est enfoncé six pieds sous terre. J'ai envie de la cogner. D'la cogner sévèrement. J'aurais pu la cogner si elle continuait d'être assimilé à un mec dans ma tête. Mais là c'est pas pareil, tout a changé, c'est une putain d'meuf, j'la connais pas, j'veux pas la reconnaitre. Sa main qui m'embarque par le col, j'me laisse faire, peut-être dans ce genre d'élan bestiaux qui ne cogite plus. Qui trouve même du plaisir à la douleur qu'ils s'infligent. Ouai, j'crois c'est ça, j'crois que ça m'excite. J'crois que j'veux lui faire mal, j'm'etais promis de ne pas exploser, mais la colère arrive à grand pas. Le coup affreux entre les jambes, pas l'temps d'réagir qu'un baisé vient jurer avec son effet. J'gémis de douleur à ses lèvres, la mords dans le même temps pour compenser. Puis je l'embrasse, je l'embrasse encore, comme je venais de l'embrasser, pt-être même plus fort. Ma main droite monte à sa nuque, puis ses cheveux qu'elle empoigne. Tirer, sa tête en arrière, reprendre le dessus, et la hauteur. M'arrêter au bord de sa bouche, la fixer quelques fractions de seconde avec un air de dédain. Glisser l'autre main dans sa poche, comme si sans l'dire, j'lui racontais toute la haine et l'mépris qu'elle m'inspirait. Et cette course effrénée vers un appétit malsain. J'attrape ses clefs, tend le bras pour ouvrir la porte. L'emporte en arrière avec moi, me remet à l'embrasser. Et cette fois, il n'y a plus de contrôle, plus de porte fermée, plus d'échappatoire. J'en veux pas, j'veux pas réfléchir, me vider et lui péter la gueule. Mes mains glissent sur ses cuisses, les empoigne, la porte. Ses jambes de part et d'autre de mon bassin, j'traverse le couloir, la cogne au mur, mange sa bouche, son cou, sa bouche encore. Quelques pas, scratchée contre la porte de l'ascenseur. Et mes yeux qui ne disent rien, mon cœur qui ne bouge pas.


© charney for ilh
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