she's brave but it's trapped inside « oswandra

Ce n’est pas souvent qu’on arrive à s’en sortir sans problème dans la vie. Alexandra a beau être princesse d’un pays puissant et une très bonne étudiante déjà diplômé en droit, et étudiant avec un sérieux incommensurable la médecine, elle a tout de même beaucoup d’obstacles sur sa route et des fossés dans son passé qui l’ont fait trébuché. Entre une grossesse non voulue, un ex qui prend la fuite, un amour parental presque inexistant, une vie sentimentale toujours compliquée, elle sait qu’il n’en faudrait que peu pour la rendre folle. La vie n’est pas toute blanche, ni toute noire. On peut tout avoir et être perdu, comme avoir tout perdu et être le plus heureux du monde. Il faut juste savoir accepter qui l’on est et ce que la vie nous donne. En ce moment, Alexandra a beaucoup réfléchi à sa vie amoureuse, à ce qu’elle ressent, ce qu’elle espère. Elle veut une histoire, une vraie, de celle qui fait rêver. Et parfois, elle pense l’avoir avec Milo jusqu’à ce que la réalité la rattrape et qu’elle se souvienne qu’elle ne peut pas forcer le jeune homme à changer pour elle. Et puis, elle l’aime comme il est. Alors, elle se distrait, aide, encore et encore. Et en ce moment, elle aide beaucoup Oz. La petite brune adorable en avait gros sur la patate. Entre ses études, la petite James et ses problèmes financiers à cause de son idiot de père qui lui a coupé les vivres, Alexandra fait tout pour aider la jeune femme à se remettre sur ses pieds. De plus, passer du temps avec James est thérapeutique, elle en oublie qu’elle est amoureuse d’un homme à femme. D’ailleurs, en parlant de la petite Oz, elle reçoit un message de sa part alors qu’elle est en train de boire son thé de l’après-midi et ses deux verres d’eau à côté. " Pas de soucis, je suis là dans dix minutes. " Troquant son jogging et son vieux t-shirt aux couleurs de Harvard contre une paire de collant opaque noirs et une robe d’automne fleuris à manche longues, ses longs cheveux désormais blonds dans une queue de cheval haute, elle prit son grand sac noir et enfila une paire de botte confortable pour se rendre chez son amie. Habitant désormais chez Oksanna au coeur de Boston, elle prit pas longtemps pour passer du centre de la ville à Harbor Area. Elle fit face à la porte de l’appartement de Oswald en moins de temps qu’il ne faut pour dire coucou. Alexandra se doutait bien qu’Oz était dans une bien mauvaise position pour appeler à l’aide. Surtout sachant qu’Alexandra ne se gênait pas pour acheter plein de chose pour la jeune femme, parfois contre son gré. Le coeur sur la main, c’est comme ça qu’on peut définir l’Eliot. Elle n’est pas le stéréotype que l’on peut attendre des bleus en général. Elle est généreuse, adorable, sympathique. Alors oui, elle peut souvent paraître pour une garce car elle est déterminée et n’hésitera pas à marcher sur les autres lorsque son avenir et sa positon est en jeu, mais dans la vie en général, elle est une maman ours, prête à tout pour aider ses proches. Surtout lorsqu’ils sont contre, elle fera tout pour les aider anyway. « Oswaaaaaaald ! » dit-elle lorsque la jeune femme ouvrit la porte devant le visage souriant de la blonde. Prenant la jeune femme dans ses bras, elle déposa un léger baiser sur sa joue. Ça fait du bien d’être entre copines. « Super Alex est à la rescousse pour la princesse Oswald ! »

En arrivant chez Oswald, Alexandra s’attendait à tout. La jeune femme était mère célibataire, jonglant entre ses études de médecine, sa fille et un job. Et elle aurait pu ne pas avoir tout ça à gérer si son idiot de père n’avait pas un cerveau de la taille d’un petit pois. Mais non, alors Alex était là, prête à tout pour aider ses amies et à la soutenir en tout point. Elle faisait même baby-sitter lorsqu’il le fallait parce que l’Eliot est connue pour être une excellente baby-sitter toujours prête à être avec des enfants de tout âge. Aimer les enfants, c’est presque innée chez la Windsor. Pourtant, son éducation ne l’a pas guidée vers ce sens mais c’est la vie en général qui l’a fait. Quand Andrew a eut Aliénor puis les jumeaux, Connor et Chrysta, elle s’est découverte une passion et un talent inée avec les enfants et jusqu’à présent. Elle sait qu’il est important pour les parents d’avoir une pause dans leur job à plein temps et elle est ravie de pouvoir leur donner cette pose. De plus, les enfants la mettent si joyeuse et calme. Ils sont un exutoire. « Si tu étais princesse, crois moi, tu trouverais que ça, c’est la vie réelle. » Car il est vrai qu’Alexandra a toujours dans un coin de sa tête l’envie d’être normale, une normale étudiante qui n’a pas un pays à gérer qui surveille le moindre de ses faits et gestes. « Juste un verre d’eau ou du thé, merci ma belle. » L’accompagnant vers le coin cuisine, elle surveilla d’un coin de l’oeil la petite James qui jouait tranquillement dans sa chambre. La porte étant entrouverte, on pouvait toujours savoir ce qu’elle faisait avec juste un coup d’oeil. « Dis moi tout ma belle. Ton père fait toujours l’idiot ? Mon frère est toujours aussi chiant ? » Depuis son accident, Arthur est une vraie plaie alors Alex comprenait l’envie brûlante d’Oswald de le jeter par dessus bords. « Tu peux tout me dire. Et tu sais que je n’ai aucuns soucis à te donner un peu d’argent si les temps sont durs. Au contraire. » Elle avait presque envie de lui ouvrir un compte en banque avec une somme conséquente pour elle et sa fille, mais elle sait qu’Oswald n’allait jamais accepté son offre. La fierté est une chose compliquée. Alex le sait très bien. C’est sa fierté qui a fait qu’elle n’est pas allée voir Milo quand les choses étaient tendues entre eux. C’est l’orgueil qui la rendus si agressive lorsqu’ils se sont confrontés enfin. Mais il ne faut pas en avoir en amitié et en amour et elle essaye de toujours appliquée cette règle. « Viens, on va sur la canapé. » lui dit-elle, leur tasse de thé en main et un faible sourire au visage.

Il faut savoir aider, être généreux, savoir donner de soit sans rien attendre en retour. C’est à l’altruisme. Alexandra aurait pu entrer chez les Quincy avec cet état d’esprit, mais elle l’a acquérir, elle ne l’a pas eut dès le début. Elle a appris à l’être, hors de son cocon dorée qu’est l’Angleterre. Alors quand elle a pris sous son aile la jeune maman Oswald, elle a compris réellement le sens de l’altruisme car elle ne demandait absolument rien à Oz en retour à part une très belle amitié et une bonne complicité. « Tu veux que j’aille l’éjecter ? » En bonne maman ours qu’elle est, Alexandra ne supportait absolument pas l’influence que la belle mère de la petite brune avait sur son père et sa manière de gérer sa vie à bout de bras comme si c’était son rôle. Non, ça ne l’était pas bitch. Elles se dirigèrent vers le canapé avec leur tasse de thé dans les mains. Le froid de Novembre commençait à s’installer doucement à Boston et les tasses chaudes, les pulls et les collants ressortaient doucement des placards. « Oh ne t’inquiète pas. De toute façon, t’es l’infirmière de mon frère donc t’as rien à redire sur le paiement qu’il te fait. Et moi, j’aime juste dilapider mon argent pour des personnes qui en ont besoin. » Elle le faisait régulièrement, donner de l’argent à des associations, aller à la soupe populaire pour aider, faire des remplacements d’infirmière à l’hôpital. On aurait pas dit, mais Alexandra aime aider énormément. Elle n’est pas entrée en médecine pour rien. Les deux jeunes femmes assises sur le canapé, buvant tranquillement leur breuvage chaud et agréable. Alexandra voyait bien dans le regard de le brune qu’elle n’en pouvait plus de cette situation un peu trop précaire. « Habiter chez ton frère ? Tu ne veux pas plutôt être seule avec James ? » Elle pensa de suite à son appartement que Milo occupait depuis peu. Il lui avait promis qu’il allait trouver quelque chose et elle l’espérait car elle ne pouvait pas supporter de voir Oswald dans cette situation précaire. James la rendait si heureuse, mais un enfant ça coute, beaucoup. « Je te comprends. Enfin, non mais je peux imaginer dans quoi tu es. Je pourrais garder James pour que tu puisses travailler un peu plus, je n’ai rien à faire à part étudier et sortir avec Milo depuis qu’on se reparle un peu. » proposa-t-elle. « Et laisse la tête de mon frère tranquille jeune fille. » Elle avait conscience qu’Arthur n’était pas l’être le plus facile à vivre. Il est prince, fier, orgueilleux, mais aimant lorsqu’on apprend à le connaître un peu plus. « J’ai une idée. Il faut que j’en parle avec Milo, mais j’ai un appartement en ville que j’utilise à peine. Tu pourrais y habiter. » Elle regarda un peu Oz pour évaluer la température. « Et si tu n’es pas à l’aise pour y habiter gratuitement, tu pourras toujours me verser un petit loyer, mais ce sera toujours beaucoup moins qu’ici. » finit-elle avec un petit sourire. Milo allait la tuer, mais elle ferait tout pour ses amis la princesse.

« Je l’ai, je suis une putain de princesse, j’te rappelle. » Sourire en coin et air suffisant, pas du tout Alexandra en somme. Mais il est vrai qu’elle aurait tout donné pour que la marâtre de belle mère aille au diable et laisse tranquille la jeune femme. « On verra bien. » Alexandra est connue pour sa gentillesse et son coeur sur la main, mais elle peut être aussi une petite garce bien sadique lorsqu’il le faut. Elle a déjà fait renvoyé un élève d’Harvard alors elle peut bien le faire une seconde fois. Elle est plus que ce que les apparences montrent. Elle est princesse mais humble, gentille mais colérique, adorable mais garce en puissance. « Ouais, c’est vrai. Parfois je pense aussi à ça, mais je préfère les aider à ne pas sombrer en leur donnant que de ne pas le faire et les laisser se mettre dans des situations encore plus difficile. » L’esprit humain est complexe et parfois il vaut mieux aider à tout prix pour éviter le pire. Il y a beaucoup de personne qui ont hésité à aider et l’ont regretté énormément par la suite car l’autre s’est mis dans une situation plus que compliquée. Il est hors de question qu’Alexandra laisse Oswald se mettre dans le pétrin ou finir à la rue. De plus, elle n’est pas seule, il y a James. Deux êtres à aider plus que tout. Alexandra écouta Oswald tranquillement, un peu honteuse de sa condition privilégiée pour une fois. Elle aurait aimé échangé sa place, juste un instant pour libérer un peu Oswald de ce poids sur ses épaules. Accusant pourtant le coup, elle proposa alors de garder la petite quelque temps pour qu’elle puisse travailler un peu plus afin de garder son appartement. « Elle m’appelle Tatie. Vraiment ? » Jetant un coup d’oeil par dessus le canapé, elle regarda la petite jouer tranquillement dans la chambre. C’est la première fois qu’on l’appelle Tatie, ça la touche énormément. Elle rit à la remarque d’Oswald. Son frère n’est pas des plus faciles à vivre, et Oz peut réellement en témoigner en étant son infirmière. Elle tente alors de convaincre la jeune femme d’aller dans son appartement en ville. Elle l’a prêté à Milo pour une durée indéterminé vu que la WH a brulé, qu’il s’entend pas vraiment avec son oncle et qu’il est hors de question pour lui de vivre à la CH à présent. Les deux ont renoué une assez bonne relation, mais Oz est dans le besoin, et c’est le plus important. Elle ne peut absolument pas la laisser sans logement alors qu’elle en a un qu’elle n’utilise pas vu qu’elle habite avec Oksanna à présent. « Je ne le met pas à la porte. Et au pire, vous pourriez y habiter à deux vu qu’il y a trois chambre. Mais si ça te gène, je peux comprendre Oz. » Il est vrai que Milo prendrait très mal le fait qu’elle fasse passez Oz avant lui, mais comment choisir entre une de ses amies les plus proches et le mec qu’elle aime, c’est impossible pour son petit coeur. « Tu feras comment alors ? Je déteste te laisser dans cette position ma belle. »

La vie est injuste, ce n’est pas nouveau. Alexandra le voit tous les jours à l’hôpital, elle voit la maladie et la pauvreté qui se rejoignent souvent chez la même personne, en lui donnant aucunes possibilités de sauvetage. Elle se dit tous les jours que le système américain a énormément de failles, et qu’elle fera tout pour changer ça. La politique, elle la côtoie tout le temps par son statut de princesse d’un empire, et n’exclut pas cet aspect de sa vie dans son futur. En voyant Oz patauger dans la mare de manière régulière, si ce n’est pas continuelle, elle fait tout pour trouver une solution pour la petite brune et sa fille adorable. Surtout en sachant que cette situation n’est pas de son fait et qu’elle fait tout pour s’en sortir, tous les jours, en jonglant entre ses études de médecines, l’éducation de sa fille et son boulot auprès d’Arthur. Alors il est hors de question pour la princesse qui a tout sous la main de la laisser ainsi. Hors de question. « Je te comprends. J’ai de la chance sur ce côté là. J’aide autant à l’université en tutorat, que dans le club de voyage humanitaire ou encore à l’hôpital. Si tu veux, je peux essayer de t’inviter plus souvent aux galas de charité. J’y vais toujours en solo. » Parce que même si Oz ne pouvait pas participer financièrement, cela ne voulait pas dire qu’elle ne pouvait pas aider d’une autre manière. Bien entendu, il faudrait que sa situation se régule un peu plus pour qu’elle puisse participer aux galas, mais il ne faut jamais dire jamais. Elles finirent ainsi par parler de la petite James qui commençait à reconnaître Alexandra comme sa tante. En même temps, la blonde était dans la vie de la petite fille depuis sa naissance. Elle se souvenait encore des circonstances de sa venue au monde, du choix qu’Oz avait du faire et de décision de garder un enfant qui au final n’avait rien d’elle, si ce n’est l’amour qu’elle lui porte. « Dit lui de m’appeler Tata Ale, ça ira parfaitement. » qu’elle répondit en riant. Avec ses nièces et neuveux du côté d’Andrew, elle avait réellement appris à aimer les enfants. En fait, elle avait toujours aimé l’innocence de l’enfance, alors naturellement, c’était facile pour elle d’être entouré d’eux et d’en prendre soin. Son enfance a été mouvementé par son statut, et elle ne souhaite ça à personne, alors garder l’enfance aux enfants qui l’entoure est très important pour elle. « Une cause de dispute entre moi et Milo ? Il faudrait déjà qu’on ne se dispute pas pendant dix minutes pour l’être ma belle. » Leur relation électrique est toujours tendue alors parler au jeune homme de son éjection de son appartement serait juste la cerise sur un gâteau déjà bien entamé. « J’espère pour toi. Franchement, ça me tue de voir qu’une personne aussi adorable que toi galère autant. Y’a des personnes qui sont ignobles et qui vivent dans un luxe indécent. » L’égalité des classes n’est plus à revoir. Alexandra aime son confort mais sait qu’elle pourrait donner la moitié de sa fortune à des personnes dans le besoin et toujours être aussi confortable. C’est un peu hypocrite de sa part et en même temps, réaliste. « Oh, qu’est-ce qui se passe ? Dis moi tout. » James appela sa mère de sa petite voix douce et Oz la fit venir vers elles. Sa mère la prend sur ses genoux et pose sa joue contre la tête de la petite. La déclaration qu’elle fait étonne et en même temps pas vraiment, la blonde. « Arrêter ? Tu es sûre ? Tu as tellement travaillé pour en arriver là Oz. » Prenant la main de la brune, Alexandra essaye de comprendre sa décision et y arrive. Mais elle voit le boulot énorme que la Quincy effectue afin de garder la tête hors de l’eau que sa décision ne l’étonne pas tant que ça. « Tu sais quoi ? On fait un pacte. Si tu arrives à trouver un appartement tranquille, je paye une nounou pour que tu puisses finir tes études et travailler. Tu auras toujours le temps de rester avec James aussi, ne t’inquiète pas, mais tu n’auras pas à sacrifier une partie de ta vie pour une autre. » Alexandra, mère Théresa en chair et en os.