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Noara - J'me demande si Cupidon est un peu myope ou un peu con.

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J'me demande si Cupidon est un peu myope ou un peu con. 



J'ai relu ses messages. Une bonne dizaine de fois chacun. En les décortiquant, en essayant de comprendre. En me persuadant que si elle pensait vraiment n'en avoir rien à foutre, elle n'aurait pas répondu. En me convaincant qu'elle essayait juste de me tester, voir jusqu'où j'étais prêt à aller. Me dire qu'elle s'attend à me voir baisser les bras vite en espérant que je ne le fasse pas. Elle me prend la tête. Mille fois plus que quand j'étais parti, j'pensais même pas que c'était possible. J'suis revenu à Boston, et j'ai l'impression que rien n'à changer. C'est encore plus intense, encore plus déroutant. J'lui cours après sans chercher à m'demander pourquoi. Parce que si j'commence à le faire, c'est clair, j'vais fuir encore. Incapable d'assumer l'évidence. J'me persuade moi aussi que si j'fais ça, c'est uniquement par principe. J'dois m'excuser et m'faire pardonner mon indélicatesse, lui avoir posé un lapin, ne pas l'avoir prévenu de mon absence. C'est ce que font les gentleman non ? Et putain, j'le sais que j'me mens. J'le sais, parce que c'est moi, Noah. Noah ne s'excuse pas, Noah n'en a rien à faire. De ce qu'on pense de lui, du fait qu'on le déteste. J'ai voulu qu'elle me déteste, de toutes mes forces, je l'ai cherché. Maintenant que c'est fait, maintenant que je le sens dans sa manière de m'appréhender, j'ai envie d'me mettre une balle dans la tête. J'lui cours après, j'déteste ça. J'me déteste d'être comme ça, aussi préoccupé, aussi en demande, et ... mince. Je n'étais pas préparé. A ce que ça prenne ce tournant là, un virage à 360°, je n'arrête pas de tourner. J'suis sorti de l'appartement. Kenneth m'a conduit à la Dunster House, j'ai fais en sorte de ne pas être vu. Par mes amis, par mes camarades. Je ne suis pas prêt à m'expliquer sur les raisons de mon départ, ni n'ai envie de le faire. Leurs reproches deviennent lourds à encaisser, et comme à mon habitude, mon mécanisme de défense me fait faire des bonds d'humanité en arrière. J'redeviens détestable, froid, hautain, méprisant. J'les repousse, j'leur réponds. Que ouai, j'suis un minable, une merde, un lâche. Et alors ? Allez tous vous faire foutre. J'entre dans la Dunster sous les yeux étonnés de quelques étudiants. J'demande s'ils ont vu Lara, personne ne répond. J'monte les escaliers, arrive à sa chambre. Frappe, une fois, deux fois, et rien. Baisse la poignet, ouvre la porte et ... Crack. Mon coeur rate un battement conséquent, ça me fait une douleur atroce dans les côtes. La chambre est vide et j'ai juste envie ... de disparaitre. Je m'imagine le pire, peut-être qu'elle est partie, peut-être que je ne la reverrais plus. Je m'énerve contre tout, contre elle, contre moi-même. Sors en trombe de la Dunster sous les cris d'un étudiant qui hurle Tu n'as rien à faire là. Ferme ta putain de gueule le gueux, je monte dans la limousine, hargneux. Claque la porte sous le regard faiblard de Kenneth trop habitué à mes crises de colères. J'attrape mon téléphone et fouille vraiment énervé le site de la faculté d'ingénierie. J'finis par trouver l'emploi du temps, son cours se termine dans une demi heure. J'indique le lieu à Kenneth qui m'y conduit. J'suis vert de rage, j'crois qu'il y a tout qu'est entrain d'exploser d'un coup. J'rentre en colère dans l'université, cherche à la hâte la salle de cours en question. Regarde par le hublot des portes. Une porte, deux portes et ... la troisième. Elle est là. J'crois que j'pourrais chialer sur place quand mes nerfs se relâche et que mes épaules se baissent. Je la regarde un instant, bref instant, avant de me reculer de quelques pas quand le professeur approche. Et j'attends. Pour dire quoi ? Pour faire quoi ? J'en sais rien, peut-être la tuer et que ce putain de bruit dans ma tête finisse par s'arrêter.


@Lara Kovalenka  Noara - J'me demande si Cupidon est un peu myope ou un peu con. 2474380249 Noara - J'me demande si Cupidon est un peu myope ou un peu con. 1001568715



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— Noara

Ce dernier cours était juste assommant. J'avais l'impression que le temps n'avançait pas, mais plus minutes passaient et moins le prof arrivait à capter ne serait-ce qu'un peu mon attention. Les yeux rivés sur ma feuille de notes, ça devait bien faire dix minutes que je dessinais tout et n'importe quoi dans la marge, mes pensées bien loin du cours d'ingénierie. Je pensais à Adriel, à ce qu'il s'était passé et.. je ne savais pas vraiment quoi en penser. Surtout que là, je commençai réellement à culpabiliser par rapport à Margot. Je ne savais plus du tout quoi faire pour arranger la situation, j'étais.. complètement paumée. Sans parler de Nicholas avec qui j'avais recouché, pour ensuite apprendre qu'il avait mis sa copine en cloque. Great. Ma vie sentimentale est parfaaaite. Et puis à tout ça, s'ajoutait Noah. Noah qui était de retour, et qui ne cessait de m'harceler de sms. Presque sans m'en rendre compte, je fouillais à nouveau mon téléphone pour retrouver notre conversation, alors qu'il me disait qu'il regrettait de m'avoir plantée et d'être parti sans rien dire. Qu'il me disait qu'il n'avait pas arrêté de penser à moi, dans chaque ville où il était passé. Comme à chaque fois que je relisais ce message, je ressentais une espèce de boule là, dans mon ventre, avant que je ne m'agace. Je ne voulais pas penser à tout ça, je ne voulais pas admettre le bordel qu'il créait dans ma tête lorsque je lisais ces mots. Je ne voulais pas essayer de comprendre ce qui se passait au fond de moi en voyant que Noah n'avait pas arrêté de penser à moi, comme je n'avais pas arrêté de penser à lui. J'avais clairement l'impression d'avoir été prise pour une idiote.. et que ça continuait alors qu'il cherchait à me voir en m'endormant avec ces belles paroles. Je n'arrivais pas à comprendre pourquoi il insistait autant, bien trop énervée contre lui pour voir qu'il était simplement sincère. Oui, j'étais énervée. Énervée d'avoir cherché à savoir où il était parti, de m'être même inquiétée pour lui en voyant qu'il avait disparu de la circulation... Écorchée de voir qu'il habitait mes pensées alors que j'aurais préféré le fuir comme la peste. Soudain, je tournais la tête en entendant un "pssst", puis levais les yeux au ciel en voyant le type un peu plus loin sur ma gauche en train de me faire un coeur avec ses mains. Lui et son pote n'arrêtaient pas depuis le début du cours, et je sentais que je commençais vraiment à perdre patience là. Heureusement, le prof venait de terminer, et je rangeais rapidement mes affaires pour descendre de l'amphi sans leur accorder un regard, alors que je les entendais m'appeler derrière moi. Je suivais la foule des étudiants, passant la porte de l'amphi.. pour me retrouver face à lui. Je restais bloquée pendant un quart de seconde, perturbée de voir Noah là, juste sous mes yeux.. avant de froncer les sourcils. « Qu'est-ce que tu fais là ? » demandai-je froidement, quand les deux débiles arrivèrent à notre hauteur. « Fallait le dire que t'avais un mec ! » balancèrent-ils avant de se barrer en se marrant alors que moi, je voyais rouge. Sans lui demander son avis, j'entrainai Noah à l'écart, avant de le lâcher en le repoussant dans un geste violent. « Qu'est-ce que tu comprends pas quand je te dis de laisser tomber hein ?! Tu veux quoi ?! » demandai-je agressive.
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Il y a mille et une raison pour lesquelles j'pourrais être en colère. J'veux dire, depuis que j'suis né, tout en moi n'est que colère. Épuisante rage que j'tente de canaliser et qui s'accumule au gré de mes déceptions. 7 milliards de raisons d'être en colère pour un misanthrope, et pourtant, il y en a une qui sort du lot et me blesse quand j'esquisse le simple fait d'y penser présentement. Lara a disparu. Comme je l'ai fait. Sa chambre était vide, et je n'en ai pas entendu parlé. Et si elle n'avait pas été à son cours hein ? Qu'est ce que j'aurais fait ? J'sais pas qui d'elle ou de moi est l'objet de ma haine. J'crois que si je l'avais vu dans la seconde en face de moi, j'aurais eu envie de la gifler et d'partir sans m'retourner. Et j'comprends ce que ça fait. Du moins, j'crois. Si c'est ce qu'elle a ressenti, j'sais pas comment j'réussirais à m'faire pardonner. Et à la fois, j'veux que ce soit ce qu'elle a ressenti. Qu'elle aussi ait entendu son cœur rater un battement, son ventre se tordre de douleur, et sa peine se faire si violente qu'elle devenait difficile à maîtriser par de la simple indifférence. J'suis furieux quand j'arpente les couloirs de l'université. Furieux d'réaliser que l'espace d'une fraction de seconde j'ai cru l'avoir perdu pour toujours et que j'en fus chagriné. Je la découvre dans le hublot, mes épaules se relâchent malgré moi. Les nerfs auparavant crispé qui se transforment en fils de chewing-gum. J'recule de quelques pas, tente de me contrôler, de m'préparer. J'voudrais l'engueuler, au moins pour évacuer la frayeur qu'elle m'a faite. Le brouhaha retenti, avec lui, la farandole d'étudiants blasés ou amusés qui jaillissent de toute part comme un torrent de rivière. Je ne m'écarte pas, me laisse même bousculer. Mes regards noirs suffisent à calmer toute tentative de rébellion. Stoïque, figé, j'me tiens face à la sortie de amphithéâtre les yeux rivés sur la porte. Et sur elle. Sur elle qui lève la tête vers moi au même moment. Impossible de savoir ce que ça me fait. C'est ... étouffant. Brûlant. Insupportable. Je déglutis péniblement sans le laisser transparaitre, mon visage toujours froid ne laissant apparaitre aucune émotion. Elle s'empresse de m'rentrer dedans avec une simple question à laquelle je ne saurais même pas répondre. Et j'entendais à peine la voix des deux mecs qui la narguaient. En temps normal, je leur aurais sans doute fait ravaler leurs rires. Mais là ... Là, j'étais incapable de me mouvoir. Et c'est tant mieux, parce que dans ma stature, ça passait pour de l'aplomb. J'la laissais m'entrainer à l'écart, me repousser d'un geste violent. Toujours impassible, retenu, j'la regardais exprimer sa rage quand moi j'ravalais la mienne pour ne pas l'étrangler sur place : "Laisser tomber, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire, tu devrais le savoir ! Alors, si tu daignais te calmer, peut-être qu'on pourrait arranger tout ça". Presque hautain dans ma façon de faire, comme si j'étais le plus mature des deux. Je tournais les yeux vers le mur de droite quand j'voyais les portes de l'ascenseur s'ouvrir. Deux personnes en sortaient, sans lui laisser l'choix, j'tire Lara par le bras, presque trop brutalement, et l'entraine dedans. Un jeune homme tente de s'joindre à nous, j'le regarde sarcastique : "Vas te faire les jambes sur les escaliers, c'est occupé". J'appuie sur le bouton du dernier étage en y mettant presque un coup de poing. Aucune idée d'où ça mène, mais dans un ascenseur, elle n'pourra pas s'échapper. Les portes se referment, et j'repose mes yeux sur elle : "J'veux te parler. Une fois que t'auras écouté attentivement c'que j'ai à te dire, tu pourras m'envoyer m'faire foutre. Et je t'assure que j'irais le faire avec plaiiiisir". Une manière presque maladroite de lui laisser sous-entendre que j'avais au moins aussi peu envie qu'elle d'être là. Même si c'est absolument faux, et que dedans, mon coeur devient fou de battements frénétiques.



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— Noara

Pourquoi ça me faisait cet effet là quand je croisais son regard ? Pendant un instant, j'avais l'impression que mon coeur c'était arrêté de battre. Que l'air n'avait plus voulu rentrer dans mes poumons. Il était là, juste face à moi et.. je ne savais pas expliquer à quel point ça me bouleversait, même si je m'évertuais à ne rien laisser paraître. Peut-être parce que le fait de l'avoir réellement face à moi me faisait prendre conscience qu'il était vraiment de retour à Boston. Qu'il était vraiment là. Qu'il existait même, quelque part, comme si mon cerveau aurait été capable de créer tout ça dans le seul et unique but de me faire souffrir. Il avait pas le droit de me faire cet effet là alors qu'il s'était clairement foutu de ma gueule. Pourquoi est-ce que je m'étais laissée aller à ce point avec lui ? Je l'apostrophais sèchement, mais quand les deux imbéciles me lançaient cette remarque à deux balles, je perdais totalement le contrôle. J'avais la haine. J'avais la rage. J'voulais le griffer, que plus jamais il soit là, devant moi comme ça comme si tout était normal. Laisser tomber, ça ne fait pas partie de mon vocabulaire, tu devrais le savoir ! Alors, si tu daignais te calmer, peut-être qu'on pourrait arranger tout ça Me calmer ? Comment voulait-il que j'arrive à me calmer ? Il m'énervait avec son discours à deux balles de mec zen. Je voulais qu'il s'énerve, je voulais qu'il me donne encore plus de raisons pour l'envoyer balader. Je m'apprêtais à répliquer quand d'un coup, il m'attrapait par le bras, m'emmenant avec lui dans l'ascenseur sans que je n'ai le temps de faire quoi que se soit. Mais qu'est-ce que.. ?! J'avais l'impression d'exploser tellement j'avais envie de me jeter sur lui pour le pousser, pour lui faire faire mal. « Lâche-moi ! » m'exclamai-je en me dégageant de sa poigne dans un geste brusque, alors qu'un type se faisait clairement remballer au moment de prendre l'ascenseur. Mon coeur bat la chamade au moment où les portes se referme, m'enfermant dans ce piège où j'étais forcée de me trouver face à lui. J'veux te parler. Une fois que t'auras écouté attentivement c'que j'ai à te dire, tu pourras m'envoyer m'faire foutre. Et je t'assure que j'irais le faire avec plaiiiisir. Son ironie me donnait des envies de meurtre, et avant même de réfléchir à ce que je faisais, ma main venait gifler ce visage que j'avais souhaité ne plus revoir autant que j'avais irrationnellement espéré l'inverse. « Tu peux directement aller te faire foutre alors puisque t'as l'air de tellement aimer ça » lâchai-je en le dévisageant.
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Si j'creusais, si j'regardais vraiment au fond, de moi, ou de mon visage, j'suis sure que j'pourrais trouver une esquisse de sourire presque satisfait. J'le vois dans son regard toute la haine que j'lui inspire. Mais tant de rage ne peut décemment pas être dû au simple fait d'un rendez-vous manqué. Elle a l'air de me détester ... viscéralement. J'la trouve presque attendrissante de colère, et cette situation réconfortante parce que. Putain. J'y ai pensé des jours, des nuits entières. J'ai refais mille fois ses airs supérieurs, son visage fermé dans ma tête, j'crois que j'connais ses traits par coeur. Puis là, elle est devant moi. Elle touche même mon bras. Sa violence devient douce quand mes sens se perdent dans une dimension plus lointaine. Celle qui respire, qui soupire, qui s'rend compte que ouai c'est dur, mais ça fait un putain d'bien d'la revoir. J'croyais vraiment qu'elle avait disparu. Puis moi j'avais disparu et ... Et quoi ? Pourquoi ça me met dans cet état ? J'ai jamais pensé à rien, jamais voulu d'espoir de quoique ce soit. Tout ça, c'est né malgré moi. Et la surface reprend le dessus, cette envie pressente de la faire redescendre, d'éteindre sa colère, d'retrouver ... j'sais pas, un semblant d'harmonie discontinue comme on a toujours fait. Éternellement coincé le cul entre deux chaises, se connaissant trop bien, et pas du tout à la fois. J'la tire dans l'ascenseur sans lui laisser le choix. J'ai pas envie d'laisser faire, pas envie d'laisser tomber. T'façon, j'peux pas, c'est comme ça, c'est plus fort que moi, ça m'prend d'partout, et j'pourrais pas être calmé avant d'savoir qu'elle m'a pardonné. J'envoie clairement balader le mec qui tentait de se joindre à nous, les portes de l'ascenseur se referment, j'me tourne vers elle. Quelques secondes à peine, et la gifle qui claque et résonne dans toute la caisse. Je m'arrête net. Fige mon regard dans le sien. Ne dit rien quelques secondes. Est ce que ça fait du mal ? Du bien ? J'en sais rien. Le fait est qu'elle a vraiment la rage, et moi, j'commence à m'énerver outre mesure. La tension est palpable. Sans rien lâcher de mon ironie, j'poursuis, bien sarcastique : "C'est bon ? T'es calmée ? J'peux parler ?!". Non, elle n'est pas disposée à écouter. Et moi j'suis pas du genre à m'résigner, pas quand ça m'parait important. Pourquoi ça m'parait important ? Je m'en branle. Le fait est que ça m'habite, là, maintenant, tout de suite, et que j'peux pas baisser les bras. Ma main vient une nouvelle fois cogner le bouton de l'ascenseur. Cette fois, celui de l'arrêt d'urgence. J'me mets dos aux boutons de manière à ce qu'elle ne puisse pas les atteindre. L'ascenseur s'arrête un peu trop brutalement, je vacille presque, mon estomac fait un allé retour dans mon torse. Et j'la fixe de nouveau, dur, sévère, le plus sérieusement du monde : "Bon gré mal gré, tu vas m'écouter !". Je ne soupire même pas. Marque un silence, avant d'reprendre, la tonalité brusque, la voix grave, le regard figé, sans jamais ciller : "J'suis désolé. Désolé d'pas t'avoir prévenu, désolé de t'avoir laissé poiroter. J'pouvais juste pas ...". Rester là, à Boston, j'avais besoin d'air, fallait que j'fasse quelque chose où j'allais continuer de m'laisser mourir. J'hausse à peine les épaules avant d'reprendre : "J'peux pas croire que tu ne m'en veuille que pour un putain de lapin. Pas plus que je ne peux t'laisser croire que je t'ai prise pour une idiote. Tu veux savoir ?". Clairement machiavélique dans le regard, les lèvres presque pincés : "J'aurais préféré n'en avoir rien à foutre. Préféré t'avoir pris pour une idiote, préféré rire de la gifle que tu viens d'me coller en m'disant que ça ne me faisait ni chaud ni froid". Un pas vers elle, nettement stoppé, les yeux plissés, la voix bien plus incisive: "J'te déteste Kovalenka. J'te déteste parce que j'ai tout fait pour te haïr et tu ne m'as pas laissé tranquille une seule putain d'seconde !" Mon regard dans le sien, j'regarde alternativement son oeil gauche et son oeil droit. Un temps de silence. Laisse tomber les épaules. Reprends : " Alors voilà, j'te l'dis en face. Et j'veux t'entendre le dire en face aussi. Là, maintenant, dans cet ascenseur. Qu'en sortant d'ici, j'dois faire ma vie et disparaitre de la tienne. Vas-y, j'veux t'entendre dire. Que tu ne m'en veux de rien parce qu'on n'en veut pas à quelqu'un auquel on n'tient pas, que j'suis juste un gros con entrain de t'faire perdre ton temps, que tu t'en fous. Et peut-être qu'enfin j'pourrais m'souvenir que j'me prends la tête pour rien, que mon esprit farceur a tout inventé, et que moi aussi j'suis capable d'en n'avoir rien à foutre de toi".



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— Noara

Le coup était parti tout seul. J'avais envie de voir son visage se décomposer. Voir son visage si prétentieux, si ironique se figer même un instant sous la douleur que je lui procurais. Il cillait à peine, mais son regard devenait plus dur, plus colérique, et je sentais que j'étais en train d'y arriver, en train d'arriver à ce stade où il aurait juste envie de m'envoyer balader. Non, je n'étais pas calmée. Et alors que je pensais que cette gifle parviendrait à apaiser tous ces sentiments contradictoires qui se bousculaient en moi, il n'en était finalement rien. Non je ne voulais pas l'écouter. Mais de toute évidence, il n'était pas prêt à me laisser filer. Son poing s'écrasait une nouvelle fois contre les boutons de l'ascenseur, enclenchant cette fois l'arrêt d'urgence. Je tressaillais sous le soubresaut, essayant néanmoins de ne pas lui montrer à quel point il pouvait m'impressionner. Sors de ma tête. Arrête tout ça. « Bon gré mal gré, tu vas m'écouter ! » Je le dévisageais durement, mes yeux plongés dans les siens sans montrer l'once d'une faiblesse. Pourtant dans ma poitrine, j'avais l'impression que mon coeur allait exploser tellement il battait vite. « J'suis désolé. Désolé d'pas t'avoir prévenu, désolé de t'avoir laissé poiroter. J'pouvais juste pas ... » Il pouvait juste pas quoi ? M'envoyer un sms pour me dire qu'il pourrait pas venir ? M'appeler pour me prévenir qu'il quittait Boston ? A nouveau, je me trouvais bien stupide d'imaginer compter suffisamment à ses yeux pour qu'il prenne la peine de faire tout ça. Au fond, je n'avais été qu'un bouche-trou. Qu'une béquille au moment où il avait eu besoin de quelqu'un pour le rattacher à la réalité. J'avais mal. J'avais mal parce qu'en réalité, j'avais ce sentiment d'abandon qui persistait au creux de ma poitrine, si âpre, si familier, et qui me donnait envie de tout casser autour de moi. « J'peux pas croire que tu ne m'en veuille que pour un putain de lapin. Pas plus que je ne peux t'laisser croire que je t'ai prise pour une idiote. Tu veux savoir ? » Je ne bougeais plus, soutenant son regard pénétrant presque par défi. « J'aurais préféré n'en avoir rien à foutre. Préféré t'avoir pris pour une idiote, préféré rire de la gifle que tu viens d'me coller en m'disant que ça ne me faisait ni chaud ni froid. » J'me détestais de sentir cet espèce d'espoir au fond de moi de me dire qu'il n'en avait pas rien à foutre. Que ça le torturait autant que moi, que lui aussi il était perdu par tout ça. Je n'aimais pas perdre le contrôle, je n'aimais pas me voir si perturbée en sa présence. Il s'approchait de moi, et je relevais légèrement le menton pour garder ce contact visuel, cet espèce de provocation qu'il y avait entre lui et moi, même si il me dépassait d'une bonne tête. « J'te déteste Kovalenka. J'te déteste parce que j'ai tout fait pour te haïr et tu ne m'as pas laissé tranquille une seule putain d'seconde ! » Je ne comprenais plus rien. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait dans sa tête, je ne comprenais pas mon corps qui me faisait défaut à ses mots. Je ne voulais pas me risquer à comprendre ce qu'il sous entendait, à accepter qu'au final, ce qu'il m'avait dit dans sa lettre et au téléphone était vrai. Je voulais qu'il sorte de ma tête, qu'il me laisse tranquille mais.. je ne pouvais pas. Pas après ces mots là. Mes sourcils se fronçaient, alors que j'avais l'impression de pouvoir décrire la moindre facette de son visage les yeux fermés tellement il m'obnubilait. « Alors voilà, j'te l'dis en face. Et j'veux t'entendre le dire en face aussi. Là, maintenant, dans cet ascenseur. Qu'en sortant d'ici, j'dois faire ma vie et disparaitre de la tienne. Vas-y, j'veux t'entendre dire. Que tu ne m'en veux de rien parce qu'on n'en veut pas à quelqu'un auquel on n'tient pas, que j'suis juste un gros con entrain de t'faire perdre ton temps, que tu t'en fous. Et peut-être qu'enfin j'pourrais m'souvenir que j'me prends la tête pour rien, que mon esprit farceur a tout inventé, et que moi aussi j'suis capable d'en n'avoir rien à foutre de toi. » Un court silence s'installait entre nous alors qu'on se dévisageait comme deux bêtes prêtes à se sauter dessus pour se réduire en miettes. Je m'en voulais de tout ça. Je m'en voulais de voir que Noah avait une telle emprise sur moi. Je savais très bien comment j'aurais agis avec n'importe qui d'autre. Je lui aurais dit d'aller se faire foutre. Que je n'en avais rien à faire de lui, puisque j'étais totalement désintéressée par le fait qu'il soit là ou non. Qu'il n'avait jamais compté pour moi, et que savoir qu'il allait définitivement m'ignorer ne me faisait ni chaud ni froid. Et j'y serait arrivée, à faire tout ça, à me convaincre qu'un type pareil ne méritait pas que je lui accorde même un peu d'importance. Alors pourquoi est-ce que je n'y arrivais pas.. ? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à me blinder ? Pourquoi ces paroles arrivaient à faire écho en moi ? « Moi aussi je te déteste » lâchai-je de but en blanc. « Je te déteste parce que je t'en veux d'avoir agi comme un connard. Je t'en veux d'être parti du jour au lendemain comme si tu n'avais jamais existé, alors que j'ai passé des semaines sur ce putain de fauteuil à l'hôpital ! » grognai-je, irritée par mon propre comportement. « Je t'en veux. Et tu me saoule voilà » dis-je en soupirant,  détournant le regard cette fois. Comme si ce "voilà" pouvait tout expliquer. Je voulais pas qu'il sorte de ma vie. Je voulais pas qu'il m'oublie. C'était pas assez clair comme ça ?
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Quand j'la fixe, quand cet ascenseur s'arrête et le temps avec lui, j'ai l'impression d'être transporté dans une autre dimension. Ou peut-être que c'est l'inverse, pt-être qu'au contraire il s'agit d'une de ces rares fois où j'suis clairement ancré dans la réalité. Clairement présent, sans que mon esprit s'envole. Lara, c'est le rocher, j'le sais. J'sais pas pourquoi je m'accroche autant à elle, j'sais pas pourquoi j'cours après, et si j'me mets à y penser, c'est sûre, j'vais m'braquer. M'braquer par honte, m'braquer par peur. Effrayé par cette situation incongrue, par cette discussion décousue parce que ... depuis quand elle et moi, on s'doit des comptes ? Depuis quand elle m'en veut de disparaitre ? Depuis quand je m'en veux de l'abandonner ? Et pourquoi j'ai ce putain de sentiment qui m'tire la bouche au ciseau et m'donne envie d'gerber ? J'comprends pas, j'comprends pas ce qu'il se passe. Quand ses yeux m'dévisagent, quand j'arrive presque à cerner la mélancolie derrière sa rage. Je ne la connaissais pas sa mélancolie, mais j'sais pas. Pour la première fois j'crois, je distingue quelque chose de ... triste dans son regard. Comme si j'avais frappé sur une vieille plaie. Non pas que ce soit ma faute, moi ou un autre, ça aurait eut le même effet je crois. Peut-être que d'autres garçons lui ont posé des lapins, peut-être que ce n'est pas la première fois qu'on disparait de sa vie sans laisser de trace. Et j'ai cette crampe qui m'prend au ventre jusque dans la gorge, parce que je m'en rends compte. De ce truc bizarre, pas net et bancal qui vient d'me faire rater un battement d'coeur. Son regard, j'le connais. J'ai eu le même chaque fois qu'ont m'a laissé sur le carreau, chaque fois que j'ai dû m'faire à l'idée que j'comptais pas assez pour mériter un texto. J'durcis mon visage à mesure que cette émotion me gagne, pour la masquer, l'étouffer, la contrôler. Et j'me retrouve comme un con quand l'illusion devient vrai. Pt-être que je l'ai blessé. Et le pire ? C'est que ça ne me fait même pas plaisir. J'ai un haut le cœur, envie d'vomir à cette pensée. Depuis quand s'est elle mise à m'faire cet effet ? Pt-être que j'me sens juste redevable, elle n'a pas tord, elle était là. Toutes ces fois, dans ce fauteuil à l'hôpital, elle était là, et pt-être juste que j'me sens redevable et condamnable parce que j'ai faillis à mon éducation de gentleman en ne lui rendant pas la pareille. Ou pt-être que c'est plus profond, que c'est ... tais-toi. Maintenant. Pas plus loin. Pas plus fort. Et ma tête qui implose et mes yeux qui rougissent de colère. Le silence lourd, pesant, est rompu par un Moi aussi je te déteste presque réconfortant. J'aurais pu fermer les yeux à ce moment là, imprégner ses mots comme une fresque gravée dans mon cerveau. Parce qu'elle était la première réponse à toutes mes questions. Si elle me déteste comme je la déteste c'est qu'elle n'a pas plus le contrôle que moi sur la situation. J'lui avais dis, la première fois, que j'pourrais ébranler tout ça. Je l'avais dit comme un con arrogant qui puisait son plaisir dans le sadisme et la soumission émotionnel. Je ne pense pas avoir eu raison. A contre-temps, j'réalise, que j'avais pt-être parlé pour moi. J'ai parlé pour moi. Je déteste ça. Elle me fustige de reproche que j'accueille non sans pression au thorax. J'voudrais lui dire de la fermer, que sa pitié, je n'en voulais pas, que si elle avait été sur ce fauteuil pour s'donner bonne conscience, elle aurait mieux fait de n'jamais se pointer. Mais j'peux pas. J'peux pas, parce que je ne le pense pas. Parce que j'me tais, que j'la fixe, que j'suis perdu et que j'ai juste envie d'exploser : "Lara ...". Repris-je sur une autre tonalité, moins vindicative, sans doute plus sincère. Mes yeux se relèvent dans les siens, aplomb de nouveau : "Toi, tu ne m'as jamais demandé de rester." Et je la fixe. Je la fixe de toute mon âme, sans filtre dans les yeux. Parce que de nous deux, j'suis le seul à l'avoir fait. Parce que moi, j'pouvais pas deviner. Tout ce qu'elle a fait, c'est me rejeter, comme je l'ai rejeté. Mais moi, je m'étais fait violence, et je lui avais demandé de rester. voilà. J'crois qu'on dirait un enfant qui tais un vilain secret. J'crois que j'ai envie d'sourire et d'pleurer. Elle détourne le regard, j'la fixe encore un peu. Et me résigne à reculer, me laissant tomber contre une des parois de l'ascenseur, comme si j'lâchais tout le trop plein d'émotions que j'venais d'accumuler. A coté des boutons. J'sais même plus ou regarder. Son visage, ses pieds, le mur en face. Mes yeux fuyants, et ma voix presque fatiguée : "Tu peux appuyer sur le bouton. Moi, j'ai pas envie d'le faire". C'est clair ?


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J'me demande si Cupidon est un peu myope ou un peu con
— Noara

Plus les secondes passaient, plus je prenais conscience de ma faiblesse. De mes faiblesses face à Noah. Je n'avais pas l'habitude de tout ça. Je n'avait pas l'habitude de mon coeur qui tambourinait dans ma poitrine. Je n'avais pas l'habitude de ressentir tout ça vis à vis de quelqu'un, toute cette peur qui m'arrachait les tripes, toute cette colère qui cachait au fond une blessure à nouveau ouverte. Noah n'avait pas besoin de moi. C'était quoi l'intérêt de me garder dans sa vie hein ? Je savais tout ça, je le savais très bien. Et pourtant, je n'arrivais pas à lui dire d'aller se faire voir. Je n'arrivais pas à sortir ces mots de ma bouche, ce mensonge qui le ferait s'éloigner définitivement de moi. J'y arrivais si bien pourtant d'habitude. Sans un regret, sans une pensées qui m'indiquait que je ne faisais pas le bon choix. Alors pourquoi est-ce qu'avec lui c'était différent ? J'avais envie de le frapper, encore. De détruire ce visage qui avait hanté mes pensées tout ce dernier mois, sans que je en comprenne pourquoi. J'étais blessée, bien plus que de raison. Et l'entendre me dire qu'il était désolé me faisait autant de bien que de mal. Oui je lui en voulais. Je lui en voulais d'être parti en me plantant là comme une conne. Je lui en voulait de m'avoir laissée en plan avec tout ce que je pouvais penser de lui, avec tout ce que j'avais appris sur lui qui m'avait tout simplement donné envie d'en savoir encore davantage. Je détestais ce sentiment d'abandon que j'essayais de refouler, encore et encore. Que j'engloutissais dans un coin de mon coeur, bien fermé, bien caché derrière toute la froideur que je pouvais avoir à son égard. Mon coeur rattait un battement en l'entendant m'appeler par mon prénom et une fois de plus, j'avais envie de me hurler dessus en voyant mes propres réactions pathétiques. « Toi, tu ne m'as jamais demandé de rester. » Ses mots me transperçaient la poitrine. Je soutenais son regard, me sentant tellement démunie, tellement fatiguée par tout ce qu'il créait en moi. Puis je détournais les yeux. Parce que le regarder me faisait trop mal. Parce que l'idée qu'il m'échappe à nouveau maintenant qu'il était là, face à moi, me blessait bien plus que de raison. Je le voyais glisser au sol du coin de l'oeil, alors que j'essayais de retenir le flot d'émotions qui me submergeaient malgré moi, et qui me faisait défaillir. Je voulais pas me laisser submerger par tout ça. J'me sentais triste et.. je le détestais tellement pour ça. Soupirant, je me laissais tomber mon tour, mon dos glissant contre la paroi lui faisant face, jusqu'à ce que je touche le sol. Je ne disais rien pendant de longues secondes, même après qu'il m'ait laisser le champ libre pour ré-enclencher l'ascenseur. Et finalement, le regard à l'opposé de lui, je finissais pas sortir ce que j'avais sur le coeur. « Je voulais que tu restes.. »
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J'voudrais te dire Lara. A quel point je ne me sens pas pareil quand je suis avec toi. A quel point j'avais envie que tu sois là, à quel point je n'ai eu de cesse de penser à toi. Par paresse je me tais, par culpabilité aussi sans doute. Parce que je me suis laissé aller. J'ai voulu te détester, te haïr, te mépriser. J'ai voulu être le plus froid des monstres froids, pour que jamais tu ne pose ce genre de regard sur moi. Ceux qui puent la déception, la tristesse, puis la trahison. Ceux qui me rappellent à quel point je ne suis qu'un grand con. Je prône la vérité, la misanthropie, le détachement perpétuel d'humanité. Dans l'fond, je me mens à moi-même. Tu vois Lara, j'voudrais pouvoir te le dire. A quel point tu ne me laisse pas de marbre, à quel point tu remue toutes mes convictions, à quel point je ne peux pas m'empêcher de revenir vers toi. J'voudrais n'en avoir rien à faire, j'voudrais me taire, être loin, oublier tes yeux, ton sourire, et cette manière saugrenue que t'as de me dévisager. J'voudrais être assez fort pour supporter l'poids des remords, les enfermer dans un coin de mon crâne, mettre le feu à toutes les dalles. Ne pas m'souvenir que tu aime les forêts noirs, Dirty dancing et le bleu canard. Ne pas passer des heures dans mon lit à m'demander si toi aussi t'y pense. A cette fois dans la ruelle, quand j'avais ton souffle sur ma peau. Puis à ce slow, à cet appel, quand on riait comme deux nigauds. J'voudrais pouvoir te dire que tu ne compte pas, que tu n'es rien. Que toi ou une autre, c'est la même chose, que si je suis là, c'est pour passer le temps. J'voudrais pouvoir te mentir et m'enfuir, faire comme si de rien n'était, comme si ça ne me touchait pas quand tu m'disais que tu me détestais. J'voudrais pouvoir te dire à quel point je m'en veux, ouvrir ma tête, te montrer un peu. La douleur et les plaies, tout ce qui fait que je suis cet abruti en costard mal réveillé. J'voudrais que cet ascenseur se détache, qu'il tombe et s'écroule d'un coup. Pt-être même que j'voudrais que tu me dise que tu t'en fous. Que tu me rejette pour de vrai. J'sais bien que j'voudrais rester. Lara, j'voudrais juste que t'arrête de faire tout ce vacarme dans ma ventre. Te dire que je ne comprends pas pourquoi j'agis différemment. Et que si j'suis différent avec toi c'est parce que je ne suis pas moi-même avec tous les autres. Je ne t'ai jamais parlé qu'avec mes défauts, alors je t'en prie, claque la porte. Appuie sur ce bouton, dis-moi que tu me méprise, et puis vas-t-en. Donne moi une bonne raison d'être triste, une bonne raison d'avoir mal. Donne moi juste une raison de t'en vouloir assez pour pouvoir m'faire la mâle. J'me suis laissé glisser contre la paroi de l'ascenseur, mes jambes rabattues, mes avants bras posés sur mes genoux et mes doigts qui jouent entre eux. J'essaye de ne pas regarder le bouton, m'attendant à ce qu'elle appuie. Je veux qu'elle appuie. Je ne veux pas qu'elle le fasse. J'suis paumé, j'en peux plus, j'suis fatigué. Le silence s'accapare l'espace et j'devine qu'elle n'a pas bougé. Qu'elle aussi s'est laissée glisser en face et j'crois que mon cœur a virevolté. Je ne lève pas la tête, je n'arriverais pas à la regarder. Ses mots percutent chaque parcelle de mon épiderme, inexpressif, alors que dedans j'ai explosé. J'voulais qu'elle m'fasse mal, mais pas comme ça. J'voulais avoir mal d'être seul, avoir mal d'être tombé encore une fois sur quelqu'un qui m'lâchait. Pas avoir mal de lui avoir fait mal et ça ... c'est juste insupportable : "Je ...", bégaye. Bute. Chose qui ne me ressemble pas, mes phrases sont toujours construites avant d'être balancées. Tends les jambes devant moi, pourrais presque la toucher avec mes pieds. Ma tête appuyée contre la paroi, j'réussis de nouveau à la regarder. Mon visage froid et peiné, bloqué, en fusion : "Cinq propositions. Trois vraies, deux fausses", avec aplomb. Peut-être que comme ça, j'arriverais mieux à parler. Avec ce jeu qu'on avait fait dans la limousine. Le visage sérieux, je la regarde, la gorge enflée de l'intérieur : "Je me suis battu contre un videur de boite. J'ai donné ma canne à un vieillard de Tokyo. Je voulais que tu appuie sur ce bouton. Je n'en ai rien à faire de toi. Et ...". C'est dur, hyper dur : "Je n'ai pas arrêté de penser à toi, pas un seul jour, pas une seule nuit".

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— Noara

J'avais mal au coeur. Et le pire dans tout ça, c'est que je savais que le masque était tombé. Que c'était écrit sur mon visage qu'il m'avait blessé, puisque je n'arrivais plus à revêtir ce visage neutre, dénué de toute émotion. J'avais été tellement en colère ces dernières semaines, tellement hargneuse. Alors pourquoi là face ça lui, je n'y arrivais pas ? Pourquoi est-ce que je n'arrivais pas à mettre cette barrière entre lui et moi, à me convaincre qu'il n'était qu'un simple enfoiré pour pouvoir le pourrir comme il me méritait ? Mes yeux détournés de lui, je lui lâchais finalement une part de moi, une part de vérité. Il m'avait blessé. Il m'avait réellement blessé parce que.. je n'arrivais pas à le sortir de ma tête. Ni le moment où il m'avait entraîné dans sa course et jusque dans cette ruelle, ni celui où on s'était regardés en chien de faïence dans ce restaurant chinois. Ni même la sensation de ses doigts glissant sur ma joue au summer camp où tel un fou furieux, il m'avait traité de garce, ou celle étrange que j'avais ressentie lorsque j'avais découvert ma chambre remplie de bonbons. Il avait pas le droit de partir comme ça. Il avait juste.. pas le droit. J'appréhendais sa réaction, ne sachant vraiment pas à quoi m'attendre de sa part. Et je perçus immédiatement son trouble lorsqu'il ne trouva pas ses mots. Je soupirai légèrement, mon regard déviant sur mes mains, avant que je ne passe ma main dans mes cheveux pour me dégager le visage. « Cinq propositions. Trois vraies, deux fausses. » Son aplomb me fit lever les yeux vers lui, alors que je captais son regard froid et terriblement sérieux. Et mon coeur s'emballait, seul témoin de ce que je pouvais ressentir d'avoir à nouveau Noah face à moi, alors que je me demandais encore si tout ça était réel ou non. Le pire, c'était qu'il m'avait manqué ce regard, je le savais très bien au fond. « Je me suis battu contre un videur de boite. J'ai donné ma canne à un vieillard de Tokyo. Je voulais que tu appuie sur ce bouton. Je n'en ai rien à faire de toi. Et... Je n'ai pas arrêté de penser à toi, pas un seul jour, pas une seule nuit. » Mon regard restait plongé dans le sien, essayant de voir qu'elle était sa part de sincérité alors qu'au fond de moi, c'était le chaos total. Deuxième fois qu'il me disait qu'il n'avait pas arrêté de penser à moi. Mais cette fois, c'était différent. Parce qu'il était là face à moi, parce je voyais dans son regard à quel point il était sincère. Et je fermais les yeux quelques instants, laissant mon crâne s'appuyer derrière moi. Parce que j'avais besoin de ça pour me recentrer, pour.. garder le contrôle. Et je réfléchissais, le plus calmement possible, assimilant cette information comme je pouvais. « Ok » dis-je en soufflant légèrement, non pas froidement, mais plutôt comme si j'acceptais de déposer les armes. « J'accepte tes excuses.. » dis-je en rouvrant les yeux, mon regard dans le sien. Parce qu'au fond, il n'y avait pas besoin de décortiquer tout ce qu'il venait de me dire. Et surtout que j'étais bien assez perdue par tout ces mots pour en rajouter encore davantage. Je le regardais en silence ne disant rien pendant quelques secondes. « Où à Tokyo.. ? » demandai-je malgré moi.[/color]
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