Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAction speak louder than argument well - JALEY - Page 2
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Action speak louder than argument well - JALEY

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Shit, what the fuck you complaining for ?

Didn't they tell you that I was a savage ?


Je suis mal. Et j’ai mal. En le fixant de mes pupilles foncés, je ne prends même pas le temps de me reprendre qu’il pose ces phalanges sur mon torse pour me repousser. Je ne bouge pas. J’abaisse simplement le visage et mes yeux deviennent humides, ma vision est coupée par un voile et je ne peux me résoudre à l’interrompre dans ces paroles. Au fond de moi, je n’ai jamais été capable d’être correct avec les gens, j’ai toujours été celui qui pensait tout mieux connaître et par conséquent être le meilleur dans quasiment tous les domaines. Seulement ce n’était qu’un mensonge que ma conscience tentait en vain de me faire avaler. Comme prendre une pilule chaque matin en voulant se faire vomir pour ne pas succomber à cette peur et d’affronter son propre passé. Je suis chamboulé, traumatisé par les mots durs qu’envoi l’être dont je suis éprit. Mon esprit est vidé par toutes émotions, et je n’arrive à me déplacer. Comme si le poids du monde s’était écroulé sur mes épaules, et que je n’arrivais pas à déplacer ne serait qu’un pied. Ni articuler mes doigts. Rien, que le vide. Le néant. Il pleure ? Je ne sais pas. Ma vision ne me le permet pas vraiment. J’entends au loin des sanglot, des hurlements, du chagrin et un déchirement. Son cœur, tout comme le mien vient d’être anéantis par un mensonge que j’ai alimenté durant de longs mois. Sans prendre la peine de réfléchir si oui ou non, il y aurait des conséquences pour l’avenir. J’ai été aveuglé durant un laps de moment, où j’imaginais un monde parfait et où mon secret mourrait avec moi, enterré avec mon corps sous la terre sans devoir annoncer à quiconque que j’ai été un ancien toxicomane, et qu’encore aujourd’hui la tentation est bien forte. Que je ne peux me résoudre à regarder mes proches prendre des médicaments, ou tout bonnement aller aux séances qui pour moi, est un supplice. Mais, j’ai failli mourir. J’ai failli perdre la vie parce qu’un homme a voulu me sortir de la dépression. Mais il n’a fait que créer un monstre, un homme qui n’exprime en rien ces sentiments, qui cache toute émotions sous sa colère et ces nerfs. Qui ne cesse d’être paniqué, ou anxieux à l’idée de devoir faire une chose sous l’obligation. Mon corps se tort, et dans un dernier souffle je parviens à redresser mon visage. Mes oreilles étaient bouchées je n’ai quasiment rien entendu, rien compris. Juste des mots qui font mal, comme ce mensonge. J’arrive à peine à imaginer la souffrance dont Harley succombe actuellement. Et pourtant, c’est comme un gifle invisible. Une fois, deux, puis une troisième fois ma conscience me dit de bouger, me dit de me remuer qu’il ne faut pas que je perdre la seule et unique personne qui sur cette terre n’a voulu que mon bien, que je me dois de la protéger. Même si cela est de moi, mais que je ne dois pas. Égoïstement la laisser filer entre mes doigts. Je regarde autour de moi, c’est comme si je revenais sur terre brutalement. Mes sens sont multipliés, et mon cœur tambourine contre ma cage thoracique en me donnant un goût amer dans ma bouche. Je ne peux le retenir, il est déjà sur le balcon. Je m’échappe de quelques pas pour le rejoindre, je lui dois la vérité et même s’il pourrait s’effondrer au moins, il serait éclairé. Et même s’il ne peut me pardonner. J’espérais au moins qu’il puisse m’accorder un temps, pour lui persuader que ce mensonge faisait partie de ma vie.

Mon corps arrive à sa hauteur. Mes yeux sont injectés de sang et je ne lui laisse guère le temps de comprendre. J’empoigne sa cigarette que je jette pardessus la rambarde du balcon. Je l’oblige à pénétrer l’intérieur de notre appartement en renfermant les portes afin de canaliser la discussion entre ces murs. Personne de l’extérieur n’avait en droit de savoir. Personne sauf lui.  « Je t’ai menti. Je sais que je t’ai menti. Mais écoute-moi s’il te plaît ! Même si tu ne veux plus de moi, ou même si tu ne veux plus me pardonner. Mais écoute moi. Je te dois ça. » Mes genoux s’effondrent sur le sol. Je suis à bout, totalement déboussolé. Que dois-je dire ? Où commencer ? Mes mains entourent ces mollets. Je le tiens de façon à ce qu’il ne puisse pas bouger, ne pas fuir de la personne que je suis, que j’étais. « Quand mes parents sont morts… » Je prends une pause. Je tremble. Je ferme les yeux, et je préfère visionner des choses, des images, des couleurs. Je m’explose en mille morceaux durant cet aveu. J’explose cet personne qui me mange de l’intérieur. « Je suis allé chez mes grands-parents. Ils étaient riches… J’étais mal, je n’avais pas d’ami(e)s et la seule chose que je connaissais était mes études. Mais je n’arrivais pas à être sociable. J’étais incapable de tisser des liens. Il y avait une personne, qui pouvait m’aider… » Non, James. Ne dit pas son prénom… « C’était mon grand-père, c’était mon médecin. Il m’a donné de quoi me soulager et j’allais mieux. J’étais heureux, je ressentais qu’un certain soulagement et je m’appuyais sur ça pour être un adolescent normal sans soucis. Le centre t’a appelé, parce que mon grand-père m’a dit que cela me ferait du bien, que je devrais en prendre encore plus que je verrais… Que la dépression part avec le souvenir de mes parents. » Mes parents, ils me manquent. J’avale un sanglot de désespoir. Mon front cogne contre ces genoux en serrer mes mains autour de leurs emprises. Je suis mal, j’ai envie de vomir. « J’ai fait ce qu’il m’a demandé. Mais il y a eu un jour où j’étais au plus bas où les médicaments ne me faisaient plus rien. Et il a décidé de me donner un peu plus. Il est médecin et il connaissait les mesures. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai fait ma première overdose. J’ai failli mourir Harley. J’ai failli mourir entre les mains d’une personne qui m’a longuement éduqué. » Je m’effondre. Avant, j’aimais la vie, même sachant tout ce que je savais. Je suis faible, et j’ai l’impression que mon corps se meurt lentement.

Je mords ma main ensanglantée. Et je hurle, un hurlement, une plainte incohérente. Comme si le désespoir avait pris une forme. La forme d’un cri. Je crie la fin de ce secret. Je cris la fin du monde. Je crie la fin de ces démons qui me hantent tous les jours. Je crie encore, l’atroce de cette réalité qui m’éclate en pleine gueule. Je ne sens plus mon corps, je suis à genoux devant Harley, et la seule chose que je distingue c’est ma main, mes dents se sont profondément plantés et je peux sentir le sang débordé. Je me recule, surpris de ma propre force, de ma propre violence envers moi-même. Et je soulève mes yeux brillant d’amour, brillant de tristesse et de plusieurs années de malheurs disposés sur mes épaules. « J’ai failli mourir. J’étais un enfant normal. Et mon grand-père a failli me prendre la vie. Parce que j’étais triste… Triste de la mort de mes parents. » J’ai perdu plus qu’un proche. J’ai perdu ce soutient, cette tendresse dont j’avais venant de ma propre mère. Cette confiance que je pouvais lire dans leurs yeux. C’est celle que je voyais avant, dans les traits d’Harley. Il me donnait l’espoir d’un nouveau monde. Un avenir meilleur et remplit d’un amour dont deux personnes m’ont coupé. Et mon corps se recule. Je tends mes mains face à moi, incapable de m’approcher de l’homme que j’aime, que j’aime plus que ma propre personne. « N’approche pas… J’ai détruit chaque chose que j’avais entre mes mains durant toutes mes années… Et je vais encore te briser. Brisé comme tu l’es maintenant… » Parce que mon amour, je suis brisé. Je suis cassé. Et à ce moment, je doute que tu puisses me réparer.

L’amour que je te porte, est pur. Est quelque chose d’unique. Et l’amour que je te porte est la seule vérité que je peux reconnaître au fond de moi. Je suis amoureux de toi, plus que je ne pourrais l’être. Et en cette soirée, tu viens d’ouvrir cette porte où derrière, étaient cachés mes plus vieux et forts démons. Alors mon amour, vas-tu rester auprès de moi ? Auprès d’un drogué. Auprès d’un homme qui se perd chaque jour un peu plus.






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Je tire hargneusement sur ma cigarette, si bien que le mégot chauffe entre mes doigts. Les larmes coulent toutes seules sur mon visage, je ne peux même pas les retenir. Mon coeur est si serré.. J'ai tellement mal. Parce qu'il m'a menti. Parce qu'il me l'a caché toutes ces années. Parce que je ne lui ai même pas demandé ce qu'il avait plus en exactitude. J'ai très mal et je souffle comme je peux pour tenter de me calmer. Mais c'est impossible, je n'y arrive pas. Et dans un espoir en moi, je voudrais tellement qu'il vienne me rejoindre, qu'il me dise que tout ira bien, que je n'ai pas à m'inquiéter. Qu'il va bien. Qu'il est guéri, ou presque. Et c'est ce qu'il fait, il vient me voir. Mais pas pour me rassurer. Je vois ma clope partir dans le vide et je fronce les sourcils. « Eh !! » Je le regarde, abasourdi, alors qu'il m'attrape pour m'attirer à l'intérieur. « Mais qu'est-ce que tu fous bordel ?! » Je n'ai le temps de rien dire, mon regard fixé sur son visage, qu'il se met déjà à me parler. A me demander de l'écouter. Et il s'effondre à genoux devant moi. Je le regarde toujours, sans rien dire de plus, croisant une nouvelle fois les bras sur mon torse. J'attends ses explications, et même si j'ai envie d'être ferme à ce moment-là, ses premiers mots provoquent un élan de douceur dans mon regard et je me détends un peu.

J'écoute attentivement chacun de ses mots. Et chacun de ses mots me serre le coeur chaque fois un peu plus fortement. Je le regarde dans ses silences, je n'aurais jamais imaginé ce qu'il avait vécu avant. Une dépression n'est pas une partie de plaisir, ce n'est pas de la rigolade, et je sais, oh oui je le sais très bien, qu'il est très difficile d'en sortir une fois qu'on est dedans. J'ai beaucoup de peine pour lui, pour tout ce qu'il a vécu, et lorsqu'il m'avoue qu'il a failli mourir à cause d'une overdose, je ferme douloureusement les yeux, mon coeur faisant un bond dans ma poitrine. J'entends ses plaintes, ses hurlements qui me déchirent le coeur si fort. J'ai très mal pour lui, pas parce que j'ai pitié, mais parce que j'imagine ce qu'il lui était arrivé. Je ne pourrais jamais ressentir sa peine pour autant, mais rien qu'en imaginant son malheur, j'en ai un léger aperçu, et je ne peux m'empêcher de penser que sa douleur est mille fois plus forte, plus déchirante, plus destructive. Et j'ai mal, parce qu'il est l'homme de ma vie, parce que je veux tout partager avec lui, pas seulement les moments de joie. Mais aussi les moments de tristesse, les disputes, et les douleurs. Mes mains se placent dans ses cheveux que je caresse douloureusement, le regard toujours clos, je ne peux m'empêcher de pleurer davantage, silencieusement. Je ne veux pas le laisser dans cette peine, je ne veux pas qu'il porte ça tout seul. Et je m'en veux aussi, parce que d'un côté, il a toujours fui le moment où je prenais mes médicaments sans jamais que je ne comprenne pourquoi. Maintenant je sais. Et je me rends compte que j'ai failli le faire replonger tous les jours depuis qu'on sort ensemble. Ca me rend davantage mal, mais je ne peux pas le lui dire. Je ne veux pas qu'il se détruise davantage. Je veux être son sauver, sa rédemption. Je veux le relever, je veux qu'il ait confiance en moi et même si je lui en veux de son mensonge et ses cachotteries, je ne pourrais jamais le laisser dans un tel état.

Je rouvre les yeux lorsqu'il reprend la parole, et fronce les sourcils quand il s'éloigne de moi. Mon regard se pose instantanément sur sa main ensanglantée. Il s'est mordu tout à l'heure.. La trace de ses dents est à peine visible mais je la devine sous tout ce sang. Mon coeur me fait mal dans ma poitrine, je laisse un sanglot échapper et je ne fais que le regarder. D'un regard mêlant la douceur à la peine. Plus une trace de colère, tout se passe bien trop vite. Je soupire doucement, détournant mon regard, je ne sais même pas quoi répondre à ses dernières paroles. Il a peur, comme moi. Je pensais être celui qui avait le plus peur de nous deux, mais je me trompe peut-être, finalement.. Je ne veux pas qu'il me repousse. Je ne suis pas si fragile, et je sais que je suis capable de supporter tout ça pour lui, avec lui. Je le ferai avec un énorme plaisir, parce que je l'aime bien plus que les autres ne peuvent se l'imaginer.

« Lève toi, James. » Ma voix est douce, tendre, mon regard se joint à celle-ci. Mes mains attrapent doucement ses poignets et je le relève sans lui laisser le choix. Je prends sa main valide, j'entrelace nos doigts, pas seulement pour l'emmener dans la salle de bains, mais aussi, et surtout pour lui montrer que je l'aime, et que je ne le laisserais pas tomber. Que je ne le laisserais jamais au plus bas. Une fois dans la pièce, je l'assieds sur le rebord de la baignoire. J'ouvre l'armoire à pharmacie pour le soigner, j'essuie mes yeux pour y voir un peu plus clair. Pour ne pas faire de conneries avec mes mains tremblantes. Je sais bien qu'il est médecin, qu'il pourrait faire ça tout seul, mais je ne veux pas. Je veux absolument le faire moi-même, j'y tiens réellement. Je prends mon temps pour le faire, pour le faire bien. Quelques minutes silencieuses où je tente de sécher mes larmes pour de bon, mais en vain. Une fois le bandage fait à sa main, je relève mon regard sur lui, et ma main vient caresser sa joue. « Je suis ton fiancé. Je vais passer le restant de mes jours avec toi. Parce que je le désire, parce que je t'aime du plus profond de mon être. Tu as le pouvoir de me rendre heureux comme tu as celui de me détruire. Et j'ai aussi ce pouvoir. On l'a tous les deux l'un sur l'autre, mais ne me repousse pas, James. Parce que je ne m'en irais pas. Je savais parfaitement que ce risque que tu me détruises était là quand on s'est mis ensemble. J'ai décidé de le prendre et je n'y renoncerais pas. Tu entends ? Je n'y renoncerais jamais. »

Mes doigts se faufilent sous son menton, je relève son visage pour planter un doux et très léger baiser sur ses lèvres. Et je me place à genoux entre ses cuisses, mes bras enlaçant son corps le plus délicatement du monde. Les yeux fermés, j'écoute son coeur qui tambourine à une vitesse folle dans sa poitrine, et je caresse son dos du bout des doigts. « Tu ne dois pas oublier tes parents, mon amour. Tu dois simplement en faire le deuil. Tu comprends ? Je sais que c'est difficile. Je sais que ça prendra énormément de temps. Mais je vais t'aider. Même si tu penses que je ne pourrais pas te réparer, que je ne pourrais pas apaiser ta souffrance, je vais quand même essayer. Je t'aime James. Plus que n'importe qui sur cette planète, plus que je ne l'aurais jamais imaginé. Mais je n'ai pas peur de rester près de toi, je n'ai pas peur parce que je sais que tous les deux, on est les plus forts et on résiste à tout. Tu entends James ? Je vais t'aider. Je veux t'aider. » Je murmure ces paroles, comme pour essayer de le rassurer. Parce que je veux le rassurer, je veux atténuer ne serait-ce qu'un minimum sa peine, je veux qu'il se dise que je vais me battre à ses côtés quoi qu'il arrive. Que jamais je ne le laisserais, qu'il ne sera plus jamais seul. Il pourra toujours s'appuyer sur moi quand il le voudra. Quand il en aura besoin. N'importe quand, il n'aura qu'à m'appeler, et je serais là. Je redresse mon visage vers le sien, prenant son visage entre mes mains pour le regarder dans les yeux. « Ne me mens plus jamais. » Ma voix est douce, mais ferme. « Je serais toujours là pour toi, quoi que tu fasses je te protégerais. Je pourrais même t'aider à cacher un cadavre s'il le faut. Mais ne me mens plus jamais James. D'accord ? »



I want to know the truth about your past.

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C’est compliqué. Très compliqué de comprendre mon état actuel. Je suis dans un état second, et je peine à retrouver le terre ferme. Je ne sais pas, je ne sais plus. Si cette façon d’extraire mes démons était la bonne si ce choix de lui avouer tout cela retirait cette tristesse au fond de moi. J’aimerai pouvoir en être certain, me dire que ce geste. Que ces mots qu’il m’aborde sont un déclic pour me dire que je ne serai plus jamais seul. Qu’à cet instant, il sera présent pour combattre avec moi, à côté de moi. Et me soutenir de mes démons intérieurs. Mais malgré ça. Je ne cesse de le regarder une certaine colère. Une certaine anxiété. Je ne lui en veux pas, cela serait devenir fou. Mais peut-être que j’aurai trouvé un moyen plus sûr pour lui avouer tout ça, de lui informer de mon mal-être et d’exposer le pourquoi du comment. Les événements qui ont fait qui je suis. Et les instants qui ont marqués ma vie. Je me suis promis, en étant plus jeune que ce secret personne n’aurait jamais dû l’entendre. Que seulement mon grand-père et la clinque en devrait être signalé. Mais en aucun cas mes proches, et mes amis. Et surtout pas Harley. Je sais, cela peut paraître égoïste puisqu’à l’époque c’était lui qui venait de me cacher l’existence de sa maladie, qu’à la seule idée de voir autant de médicaments m’a rendu si tendu et si nerveux que je devais m’en aller. La plupart du temps, j’arrive à contenir mes propres peurs. J’étudie dans un hôpital et là-bas je ne peux me permettre d’être comme je suis à l’extérieur. Foutre un masque a toujours été mon quotidien. Sauf aujourd’hui, où je dévoile qui je suis réellement. Un homme paniqué à l’idée de mourir. Un homme qui évite les médicaments qui évite de regarder son futur mari en prendre. Parce que pour lui, c’est se revoir assommé au sol, sans pouvoir avoir la force de bouger et n’entendre que des sifflements dans la tête. C’est de perdre connaissance, et c’est aussi se faire pointer du doigt comme ancien toxicomane. J’ai dû faire mes preuves comme tout le monde. Mais vous imaginez bien qu’un homme aillant fait une overdose à plus de difficulté à entrer en université, à des difficultés à maintenir un boulot à l’hôpital alors qu’ils ont le dossier. Que mes supérieurs sachent, qui je suis réellement. Le plus difficile, c’est de regarder Harley. Là. Devant moi. De voir ces traits étirés et cette lueur au creux des pupilles. C’est sentir tout l’amour qu’il me porte dans ces actes et sa présence auprès de moi. À mon avis, il ne devrait pas se tenir ainsi près de moi, il devrait s’éloigner de ma personne. Il devrait même être dégoûté de l’homme qu’il va épouser. Mais au fond de mon âme, de mon être. Cette petite vois me ramène à la raison et me faire comprendre que même les déchets peuvent remonter à la surface. Que tu te lèves un matin et que tu ne sens plus le poids de ton passé sur les épaules. Qu’à la première vision c’est le visage de la personne qui t’aime et qui t’accepte comme tu es. Avec tes défauts et tes qualités. Qui essaie tant bien que mal de rassembler mes morceaux qui se sont à plusieurs reprises brisés. Et qui protège ton cœur comme si c’était la première merveille du monde. C’est lui, devant moi. C’est cet homme pour qui je soulèverais des montagnes. C’est pour ce type en face de moi que je pourrais offrir mon âme au diable pour un sourire. Je trouve le courage de cesser mes crises de pleurs, de calmer les coups brutaux que mon organe fait contre ma cage thoracique. Mais également cette sensation de vouloir vomir. De recracher le reste de mon cœur qui se tenait dans ma gorge.

Je dispose ma phalange droite sur la joue d’Harley. Je lui caresse du bout des doigt en l’incitant à approcher de ma personne en virant cet espace qui à créer une froideur inexplicable dans la pièce. J’épouse ces lippes masculines, mes paupières s’abaissaient et à ce contacte mon torse se soulève pour venir plaquer davantage ma bouche contre la sienne. Je gémis, je grogne entre mes dents. Je l’oblige à se coucher sur le sol pour me faufiler entre ces cuisses. Je ne veux pas résoudre cela avec le sexe, loin de là mon idée. Je veux pouvoir ressentir ces émotions. Sentir mon ventre se nouer, et ma tête exploser à son contact. Comme au premier jour. Il me fait un bien fou, un bien que je ne pourrais certainement jamais expliquer. « Je ne te mentirais plus jamais Harley. Je ne veux pas. Et je ne peux pas. Je suis désolé du mal que j’ai pu te faire en t’apprenant de la sorte la nouvelle. Je ne voulais pas te le dire… Je ne voulais pas que ton regard change… Parce que tu prends des médicaments et je sais que si tu aurais su ça… Tu aurais culpabilisé. Je le sais parfaitement. » Je sais comment il fonctionne. Il doit culpabiliser. Et même s’il ne dit rien, s’il cache ces sentiments. Je peux le deviner. Parce que je le connais mieux que personne, parce que cet homme m’a sauvé d’une existence ennuyeuse et monotone. Et qu’à chaque moment, qu’à chaque découverte je fais en sorte de tout garder en mémoire. De ces goûts pour la nourriture, de son bonheur lorsqu’il boit du coca. Ou même son appétit quand il est triste ou épuisé. La différence entre l’épuisement et la fatigue. Je tente en vain de dégager les mauvaises pensées qui envahissent mon esprit. Les visages de mes parents, ceux de mes frères et sœur et surtout de mon grand-père qui à l’heure actuelle devrait simplement être heureux d’être dans une immense baraque avec ma grand-mère, qu’il doit avoir les épaules légères puisque je lui ai promis ne jamais dévoiler ces erreurs. D’ailleurs, je m’empresse de tenir le visage d’Harley entre mes doigts. Mes yeux sont paniqués, et je ne peux que sentir ma gorge se nouer. Mon estomac se crisper et mon cœur se serré. « Tu ne dois jamais dire ça. À personne. Personne ne doit être au courant de tout ça. Même pas ton meilleur ami, ou ta meilleure amie. Si quelqu’un le saurait… Cela mettrait ma carrière en danger et surtout mon grand-père. Promets Harley, promets que tu ne répéteras jamais ça. » Je me lève. Je n’ai pas pensé à cela. J’ai complètement mis de côté ces choses qui ne sont pas fictifs. Qui sont même beaucoup trop importantes. Et si je dois avouer à Harley que j’ai un contrat important avec mon grand-père ? Que ce dernier doit m’offrir sa clinque lorsque mes études seront terminées. Et s’il viendrait à dévoiler cela à l’hôpital, ou pire encore à la police ? Non. Personne ne viendrait à le croire. Il n’a aucune preuve ! Je prends mon visage entre mes mains et je m’installe sur le lit.

Je suis fait pour être médecin. Mais je ne suis pas fait pour être au tribunal en inculpant mon grand-père. Je ne peux me le permettre. J’avale ma salive. Je me perds dans mes émotions. Et mes pulsions reviennent. Mon anxiété. Mes nerfs sont proches. « Tu ne dois jamais rien dire. Je veux que ce secret tu le gardes au fond de toi. Je ne te mentirais plus jamais, mais tu dois me faire confiance sur ça. Je sais que c’est égoïste. »  Mon corps se hisse. Et je me plante devant la carrure de mon tendre amant. J’impose mes phalanges d’une poigne ferme sur ces hanches pour que je l’entoure ensuite la taille en créant une étreinte. Je le serre si fortement. Nichant mon visage dans le creux de son épaule. Je ne cherche pas à le faire paniquer. Je ne peux pas qu’il s’imaginer des choses. Mais je ne peux pour le moment pas lui avouer tout cela. Peut-être que je peux lui donner quelques explications. Qu’il soit en mesure de prendre conscience que cette fois. Ce n’est pas simplement cette maladie que j’essaie de cacher aux yeux de tous. Mais une autre chose plus profonde qui m’aiderais dans ma vie quotidienne et dans notre future proche. Je l’invite à s’installer sur le lit. Ma main dans la sienne en tripotant ces doigts tout en détendant mes muscles qui se tendaient à chaque pensée négative. « Je ne peux pas tout te dire pour le moment. Mais je vais finir par te le dire. Je me suis battu pour obtenir une place à l’université malgré mon parcours impeccable. Et je ne te parle pas de la branche dans laquelle je suis. Un ancien… Une ancienne personne comme moi est compliquée d’intégrer un hôpital. Les tentations sont partout. Les médicaments. Enfin bon. Je veux juste que tu comprennes que mon grand-père à décider de me donner sa clinique si je termine les études avec une très bonne moyenne. Et c’est une chance pour nous deux. Niveau argent, et on ne serait plus dépendants de rien. » Je sais que je ne devrais pas parler d’argent dans ce genre de moment. Mais c’est aussi important. Je le regarde. Je ne pleure plus, d’ailleurs j’aborde un faible sourire de façon à le rassurer dans mes propos. Je caresse timidement le dos de sa phalange en venant déposer de vagues baisers sur chacun de ces doigts. Je l’aime tellement fort, si vous saviez. C’est un homme bon, et il n’est qu’à moi. Pour le restant de mes jours.





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Je détestais le voir ainsi, vulnérable. Faible. A coeur ouvert, en sachant parfaitement que son coeur est déchiré en miettes. C'est un homme tout cassé, c'est à cet instant que je le remarque le plus. Mais peu importe qu'il soit cassé, peu importe combien il est blessé, je tenterais toujours tout pour l'apaiser, le réparer, et recoller les morceaux afin de revoir encore et encore ce sourire magnifique dont il est doté. Je l'aime, je l'aime bien plus que ce que l'on pourrait imaginer, je l'aime plus que ma propre vie. Il est tout pour moi, et le voir comme ça me rend tellement triste, ça me brise à l'intérieur, pas seulement parce que je me sens coupable, mais aussi et surtout parce que c'est un homme formidable qui a beaucoup de volonté, qui se bat pour ses valeurs, ses croyances, qui se bat pour obtenir ce qu'il veut. C'est un homme admirable, qui mérite tout le bonheur du monde, et qui ne devrait pas ressentir toute cette peine. Mais malgré ma douleur de le voir ainsi, je lui transmets tout l'amour dont je suis capable dans mes regards, toute la tendresse que je lui porte dans de simples gestes, et j'essaie de le rassurer un maximum dans mes sourires plein de sentiments. Jamais je ne l'abandonnerais, pour rien au monde. Il est ma perle, il est mon joyau, je veux être à ses côtés toute ma vie durant. Je veux pouvoir me réveiller à côté de lui, et le regarder dormir, le regarder avoir l'air si paisible, si serein. Je veux passer mes journées à rire avec lui, à se taquiner, à se chamailler, à s'engueuler. A pleurer ensemble, à sourire ensemble, à se soutenir dans chaque moment. Je veux aussi m'endormir dans ses bras, tous les soirs, sentir son odeur réconfortante, lui dire que je l'aime plus que tout au monde juste avant de m'endormir, qu'il m'embrasse pendant mon sommeil. Je veux être l'homme qui le comblera. J'aime tout de lui, et si je ne fais pas partie de son passé, je l'accepte, et je veux faire partie de son présent, mais surtout de son futur. Comme lui fera partie du mien. Le sourire et le bonheur qui me colle à la peau, c'est grâce à lui. C'est grâce à lui tout ça. Je suis un homme comblé, grâce à cet homme brisé avec ses yeux d'enfant qui ne demandent qu'à être réconforté.

Lorsque sa main se relève pour se poser sur ma joue, je frissonne à ce contact et automatiquement, ma main se pose sur la sienne. Je l'embrasse le plus tendrement du monde, mais mon corps, comme un aimant, se colle au sien. Je l'entoure de mes bras pour le serrer fermement contre moi, brisant cette distance entre nous, une distance que j'ai beaucoup de mal à supporter. Surtout dans ces moments là, où je sais qu'il a besoin de mon soutien. Et je veux lui donner mon coeur, je veux lui donner tout ce que j'ai, le meilleur de moi pour qu'il puisse de nouveau sourire et être heureux. J'espère pouvoir le combler tout au long de sa vie. Je suis désormais au sol, mes jambes l'entourent et mes bras le serrent toujours, mes mains viennent dans ses cheveux que je caresse tendrement en l'embrassant encore et toujours, inlassablement. Mes frissons sont plus intense, le sentir m'embrasser comme ça me fout un de ces feux au ventre, il ne peut pas s'imaginer. Je l'écoute alors attentivement, mon regard plongé dans le sien, les doigts toujours caressant ses cheveux soyeux. Je souris à ses paroles, ça n'est pas si grave s'il m'a menti, caché cette chose. Il lui fallait du temps pour l'avouer, et peut-être que je n'aurais pas dû réagir de la sorte, en le mettant au pied du mur. J'aurai peut-être dû lui laisser le temps de s'ouvrir à moi, parce que ce n'est pas rien comme situation. Et évidemment, il me connaît tellement bien. Il sait déjà que je culpabilise. Mais il n'y peut rien. « Ne t'en fais pas mon ange. C'est pas grave. Je ne t'en veux pas. Mais sache que mon regard ne changera jamais, peu importe ce que tu as fait dans le passé. Je t'aimerais toujours autant, je t'aime comme tu es, et je t'accepte avec ton passé. Et je vais tout faire pour toi, je donnerais tout pour toi James. Jusqu'à ma propre vie pour te sauver. » Les yeux brillants, je lui souris tendrement. Non, je ne veux pas qu'il culpabilise de ne pas me l'avoir dit avant. Il ne se sentait pas capable de me le dire, et maintenant qu'il y a été obligé, je sens que je l'ai fait encore trop tôt. Mais en un sens, il va bientôt devenir mon mari. Je ne veux pas qu'on ait de secrets l'un pour l'autre.

Il me tient le visage et je vois dans ses yeux qu'il n'est pas bien. Paniqué. Qu'il pense à de mauvaises choses, des choses qui pourraient m'inquiéter. Je fronce directement les sourcils, l'interrogeant du regard. Et il finit rapidement par répondre à mes questions, en me disant que je ne devais dire ça à personne. Je secoue la tête, je ne comptais pas en parler. C'est un lourd secret, il a eu beaucoup de mal à me le dire. Et ce genre de choses, je considère que si quelqu'un doit en parler, c'est bien le principal concerné, personne d'autre. Je ne me permettrais jamais de dire ce genre de choses à d'autres personnes, non, ce serait lui manquer de respect. Et jamais je ne me permettrais de lui manquer de respect, de quelque façon que ce soit. « Je te le promets James. Je ne dirais rien à personne. Fais moi confiance. Je garderais ça pour moi, ça ne regarde personne de toute façon. » Je lui souris de nouveau en caressant sa joue vaguement avant qu'il ne se lève. Je me lève à sa suite et range un peu la salle de bains. Je ne veux pas le laisser seul, mais de voir ce sang un peu partout me stresse, me fait penser qu'il s'est blessé, qu'il s'est volontairement mordu. C'est un peu comme s'il s'était mutilé pour faire sortir sa douleur.. Ce n'est pas trop comparable, mais dans un sens, ça l'est. Enfin, il est soigné, c'est tout ce qui compte. Je reviens très rapidement dans la chambre pour le voir installé sur le lit, le visage entre ses mains. Je déteste le voir comme ça, bon sang, qu'est-ce que je déteste ça. Ce n'est pas sa faute, je ne peux pas lui en vouloir, ni le blâmer. Mais je n'aime pas le voir aussi paniqué, aussi rongé par la peur, ou par ses mauvais songes. J'ai juste envie de l'emmener ailleurs, qu'il oublie tout ça, tous ses soucis. J'ai envie de le faire changer d'air, qu'il puisse à nouveau respirer correctement. Et pourtant je ne peux rien faire à part me montrer présent pour lui. Je veux qu'il sente ma présence, je veux qu'il se dise que je suis là pour lui, que jamais, jamais, quoi qu'il arrive, je ne le lâcherais. Il est la prunelle de mes yeux. Alors je m'avance, en écoutant ses paroles, mais au moment où j'arrive à sa hauteur, il se lève soudainement et attrape mes hanches fermement. Il me serre fort, et mes bras entourent son corps fébrile, je le serre aussi fort en retour. Je ne veux pas qu'il s'effondre, c'était comme si je disais dans mon étreinte "ça va aller, je suis ton pilier, tu peux compter sur moi". « Je ne dirais rien à personne mon coeur. Jamais. Tu peux me croire. » Il faut qu'il me croit. Il peut me faire confiance, il le sait. Je sais qu'il le sait. J'ai besoin qu'il le sache. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un petit secret, que c'est assez gros. Mais moi-même j'en cache un de la sorte, moi-même je cache ma maladie à tout le monde. Ce n'est pas comparable, parce qu'il ne s'agit pas que d'une foutue maladie, non, c'est une blessure, une blessure des plus profondes. Mais il a mon soutien, il a tout de moi. Il a toutes les raisons de me faire confiance.

Ma joue posée contres sa tempe, je ferme les yeux et caresse son dos le plus tendrement du monde. Je reste ainsi, à le câliner, jusqu'à ce qu'il m'invite à m'asseoir sur le lit, ce que je fais non sans passer mon bras autour de lui. J'ai besoin d'avoir un contact avec lui, j'ai besoin de lui montrer que je suis là, et que je le resterais. Il prend ma main, et mes yeux ne quittent pas son visage alors que je frissonne de toute part de ses caresses sur le dos de ma main. Je l'écoute très attentivement, j'absorbe le moindre mot qu'il prononce jusqu'à hocher la tête en souriant légèrement. « Prends ton temps pour me dire ce que tu as envie de me dire, seulement quand tu en auras envie. » Je commence par le rassurer là-dessus, en serrant ses doigts doucement. Je veux qu'il se sente à l'aise avec moi. Qu'il sache qu'il peut prendre tout le temps qu'il faut. Que jamais je ne l'en blâmerais. « Oh.. Il va te donner sa clinique ? C'est une très bonne nouvelle ! Je suis certain que tu seras parfait là-bas. Que tu vas réussir tes études. Tu es doué. Et si c'est ce que tu veux, James, je te soutiendrais toujours. Je serais toujours de ton côté, sache le. » Mes yeux s'emplissent à nouveau de tout l'amour que j'éprouve pour ce garçon. Mon bras qui l'entourait le relâche pour que je puisse poser ma main contre sa joue, et venir poser mes lèvres sur les siennes, dans un baiser tendre, amoureux. Il est tellement parfait, cet homme. Il est à moi, et j'en prendrais soin, je le monterais le plus haut possible pour qu'il se sente parfaitement bien. Pour qu'il soit simplement heureux. Son bonheur est mon vœu le plus cher.




I want to know the truth about your past.

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À seize ans, j'ai dû voir un psy, mauvaise graine


J’ai toujours été quelqu’un qui gardait les secrets. Qui n’arrivait pas à exprimer réellement ce qu’il ressentait. Je m’empêchais d’aborder les sujets blessants, parce que je me disais que mes soucis n’étaient rien comparés aux autres. Et que la plupart du temps je devais simplement encaisser et me dire que c’était qu’une passe. Cependant, après de longues années à passe dans ce silence bien plus que pesant. Je me suis construit une armure qui m’aidait à éloigner des gens qui arrivaient à toucher un peu trop près des problèmes que j’avais. C’était simple, soit je partais et je cessais tout dialogue avec cette dernière. Soit j’estimais qu’il ou elle n’avait plus sa place dans ma vie. Je ne vais pas mentir, je choisissais toujours la deuxième possibilité. Mais dans ce cas, c’était différent. J’avais éloigné Harley de ce secret parce que je voulais le protéger. Je ne voulais pas qu’il sache qui j’étais réellement parce que la seule idée de le perdre pourrait m’anéantir. Alors, ma colère est revenue. J’ai supposé que ce fût sa faute qu’il avait trop chercher des indices qui le mènerait à ça. Qu’un simple coup de téléphone n’aurait pas eu autant d’impact. Encore une fois, je me trompais sur son compte. Il n’était pas bête et il avait compris que quelque chose n’allait pas. Que d’habitude je ne mentais jamais. Que depuis le début de notre relation je ne lui avais jamais menti. En tout cas, pas dans un mensonge aussi profond. J’avais toujours peur des réactions des autres quand ils pourraient savoir que j’ai fait une overdose de médicaments. Mais que ce n’était pas ma faute. Mon œil, la plupart des gens n’entendent que la première phrase et ils font semblant de ne pas avoir entendu le reste. C’est ça, le plus blessant en soit. C’est d’expliquer convenablement les choses, de citer les points importants et de voir que ton interlocuteur préfère garder son hypothèse et garder les mots qu’il prêtant être important. Le mot médicament, overdose suffiraient largement. Comment vous dire que j’ai eu de la peine à rentrer dans le domaine que je voulais. Enfin, vouloir est un gros mot. C’est quasiment sous une obligation que je me suis retrouvé ici. Une sorte de teste venant de mon grand-père qui me dois de l’argent ainsi que la propriété de sa clinique privée. C’est en échange de mon silence. Ouais, vous avez bien lu. J’ai préféré l’argent et la vie paisible que de devoir affronter cette réalité qui était seulement le fait que mon grand-père a voulu me tuer. Parce que j’étais triste. Le comble, dans tout ça c’est qu’encore aujourd’hui il se voile la face en exprimant le fait que c’était la seule option qu’il avait et qu’il n’avait pas envie de salir le reste de réputation que notre famille avait. Parce que je cite…“Ta mère a assez sali notre nom“ C’est de ça, que je vivais constamment. Chez eux, les règles étaient nos meilleurs amis. Pas d’amours, pas d’alcool dans la demeure. La politesse, ne pas sortir la nuit. Et évidemment, j’étais un peu le contraire de mes frères et sœurs. Bien que quelques fois je suivais un certain exemple. Je sortais, je ne voulais pas être enfermé entre quatre murs en me disant qu’un jour j’aurai la possibilité de faire ce qu’un adolescent faisait à cette époque. Comme si j’allais attendre d’être majeur pour fumer ma première clope. Pour boire mon premier verre d’alcool. Et me bagarrer jusqu’à aimer cette sensation encore maintenant. C’est absurde. Je sais même que cela peut paraître fou. Mais quand je vivais aux bras de mes parents cela était le monde à l’envers. J’avais une véritable vie. Je jouais avec les jeunes de mon âge ce qui ne m’empêchais pas d’avoir d’excellentes notes. J’aidais au mieux mes parents en effectuant les tâches ménagères. Mais chez les vieux, c’était hors de question. On ne faisait pas de ménage. Nous avions une domestique qui faisait tout à notre place. Pourquoi se salir les mains alors que quelqu’un pouvait le faire pour nous-même ? Une des nombreuses devises de mon cher grand-père qui ne manquait pas d’imagination à ce rapport. Je suis, atroce. Pleurant comme un gosse en imaginant le pire pour mon avenir. Avant l’apparition d’Harley. Je m’étais juré de me concentrer sur mes examens ainsi que sur les domaines que je voulais intégrer pour pouvoir m’orienter plus tard dans une seule spécialisation. Je ne m’occupais pas vraiment de ma personne, la plupart du temps je sortais, je buvais et je cognais quelques gars pour me sentir vivant. Enfin bon, je ne crois pas être le seul dans ce genre alors je pense pas que j’aille quelque chose d’unique. D’ailleurs, je m’en tape d’être unique. Tant que je le suis aux yeux de mon amant. Il essais tant bien que mal de me ramener à la raison. Ces chaires humides enveloppent les miennes et un long frisson parcours ma colonne vertébrale en m’électrisant complètement. Une façon plutôt plaisante de revenir sur terre et d’avoir les idées claires sur les derniers événements. Il avait raison. C’était un fait, j’avais une confiance dingue auprès de cet homme. Je n’avais pas peur de cela en soit, j’avais juste peur que cela soit une trop grosse responsabilité et qu’à tout moment, qu’à tout accident il pourrait s’en vouloir de ne pas l’avoir cité. Je le fixe de mes yeux gonflés et d’un rouge des plus vif. Je cherche cet amour et je fini par le trouver sur les traits et dans son regard tendre et délicat. Jamais personne ne m’avait regardé avec tant d’amour. Je dépose ma main sur le sommet de sa joue et avance lentement ma bouche contre la sienne pour finalement les unir dans un baiser légèrement plus animés que celui qu’il m’a offert. J’abaisse mes paupières pour amplifier les sensations qui traverses mon être. J’en soupire d’aise, j’échappe quelques paroles mâchouillées par mes lèvres qui s’acharnent sur les siennes. Je me laisse transporter le temps de quelques secondes, dans les bras de l’unique personne qui m’a toujours aimé. Comme je suis et non comment j’étais.

En me reculant finalement. Après ces quelques bonnes minutes d’occupation. Je relève mon attention sur le visage parfait d’Harley qui exprime cette pointe d’admiration qui me rend toujours fou. Je ne sais pas pourquoi il me met aussi haut dans son estime. Mais, je crois qu’au final il me fait comprendre que je suis une belle personne. Que je n’ai pas juste ma belle gueule pour plaire mais qu’au fond de moi. Tout n’était pas brisé. Et je le remercie, je voudrais avoir les forces nécessaires pour le remercier. Mais cela prendrait sans doute toute une éternité. « Je vais t’expliquer. D’accord ? Depuis le début. » Je n’ai plus peur. Pendant ce moment où je réfléchissais, j’ai réalisé que la seule peur que j’avais. C’était de moi-même. Et non d’Harley. Je racle ma gorge en me redressant. Je lui prends la main pour pouvoir marcher jusqu’au salon où je préférai aborder les choses sérieuses. Parce que où nous étions, c’était notre chambre et à mes yeux cette pièce ne doit pas connaître de malheur. C’est notre coin d’amour. Pas un coin où on se dispute comme on vient de le faire, mais un coin où on se découvre. Et où on se retrouve. Alors, en m’installant sur le bord du canapé. Posant l’une de mes phalanges sur le sommet de la cuisse de mon tendre. Mes yeux parcourent les alentours avant de descendre sur son visage. « Quand mes parents sont morts. Je suis arrivé ici, à l’âge de mes quatorze ans. J’ai vécu très mal de perdre mes parents. Parce qu’ils étaient quelqu’un de vraiment bien. Je sais que mon père et ma mère t’auraient apprécié tu sais. Ils voient quand une personne est bonne ou pas. Ma mère était ma meilleure amie. Et mon père me soutenait dans toutes les épreuves. Et quand je suis arrivé chez mes grands-parents avec mes frères et sœurs c’était pas du tout pareil. Plus personne ne m’écoutait. Je n’avais jamais de câlin. Et j’avais des règles constamment. Pas de sorti le soir. Pas de musiques de fous comme ils disaient. Et encore moins de petite copine. On va dire que nous avions que nos études et d’autres occupations que mes grands-parents trouvaient exemplaire pour l’honneur de la famille. Je crois, que j’ai été le plus touché dans tout ça. Que les autres avaient fait leur deuil, mais que moi. J’avais été incapable d’accepter le départ brutal de mes parents. Mon grand-père avait donc trouvé une solution. Il m’avait d’abord mis sous médicament. Pour ma dépression. Puisque c’était lui notre médecin. C’était d’abord, soulageant. Je ne pensais plus vraiment aux choses mauvaises et je commençais à devenir un peu plus sociable qu’avant. Je souriais. J’apprenais à reprendre goût aux choses. Puis, il a ajouté d’autres médicaments. J’étais jeune et je ne connaissais rien de tout ça. Mais à ces mots, c’était pour m’aider et me rendre heureux. Apaiser mon cœur et mon âme. Oublier mes parents, comme ils auraient tant désiré. Puis, finalement. Un jour, il a augmenté la dose. Je ne sais pas pourquoi… Encore aujourd’hui il n’arrive pas à expliquer ce geste. Au lieu de me donner la dose normale. Il m’a donné une trop grosse dose. J’étais mince, alors tu imagines bien… Que c’était facile. J’ai tout avalé et je suis parti en cours comme d’habitude. Je ne me sentais pas bien dans la matinée et j’avais décidé de rentrer. Je m’étais fait raccompagner. Ce n’était même pas une heure après. Je n’avais pas supporter. Je me suis évanoui. J’ai fait ma première overdose dans le couloir de la maison de mes grands-parents. Ils ont masqué ça comme ils ont pu. Mon père a la clinique alors c’est un peu simple de commander. Pas de police, rien. Comme ils ont pu me réanimer. Alors, depuis. J’ai réclamé un contrat. Je n’étais pas bête. Enfin, je savais que cela n’aurait pas dû se passer comme ça. J’avais peur de lui, mais grâce à ça. Je savais que j’avais le dessus. Alors, j’ai décidé de faire du chantage. Que si jamais ne je dirai ce secret et bien j’avais sa clinique quand il viendrait à prendre sa retraite. Et que tous les mois il doit me verser plus de la moitié de son salaire. C’était un mal pour un bien, c’est ce que je me suis toujours dit. Jusqu’à maintenant. » J’alignais mes paroles sans une interruption. Je voulais que cela soit rapide. Que je n’aille pas à citer d’autres détails. Bien que je susse que j’allais devoir répondre à quelques questions ce qui était tout à fait normal. Je soupirai, de soulagement. C’était un poids qui venait de s’envoler de mes épaules et j’avais l’impression de renaître. Je le regardais longuement. Légèrement tremblant et inquiet de ce qu’il pourrait bien penser. Ma main caressait sa cuisse puis descendait jusqu’à son genou. Je ne voulais pas que son regard change. C’était impensable pour moi que cet homme qui m’a tant de fois sauvé puisque penser aux choses négatifs de ma part. Après tout, je ne suis pas si propre que ça. Et puis merde, j’ai le droit de réclamer des choses pareilles. Que c’était la meilleure des choses. Mon grand-père est vieux, aller maintenant en prison ne servirait à rien. Même pas à me soulager puisqu’il ne resterait pas vivant suffisamment pour faire sa peine entière. Je ferme les yeux pour m’ôter le visage de cet homme et de cette femme qui a fait de ma vie un enfer. Je prends de ma main libre la sienne en venant caresser l’intérieur de sa paume en abordant un faible rictus. Pour dire qu’il y a quelques minutes j’étais en crise de nerfs et qu’ensuite je ne pouvais plus m’arrêter d’imaginer des choses. Pleurer sur ma misérable vie. Quel con. Comment ai-je pu imaginer une seule seconde qu’Harley viendrait me juge ? Cet homme, est mon ange gardien.
©S a n i e
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