I don't believe it, man ♣ Devan

Il était tard ce soir et Alekseï n'était toujours pas sorti de l'hôpital. Il venait tout juste de terminer sa dernière opération, une urgence. Elles avaient la fâcheuse habitude de pointer le bout de leur nez à des heures incroyables. Le russe sortait à peine du bloc opératoire lorsqu'il retira sa blouse comme pour signifier à toute personne qui allait croiser qu'il n'était plus en service. Il se changea rapidement dans les vestiaires, n'adressant la parole à personne puis prit la direction de son bureau en grommelant dans sa langue maternelle. La fatigue ne lui avait jamais été bénéfique. Il s'installa dans le fauteuil noir et posa ses coudes sur le meuble en bois. Il attendit un instant que son ordinateur s'allume puis commença à y entrer les données de ses patients de la journée. Il devait encore faire le tour des chambres afin de vérifier que chacun d'entre eux aller bien. Sa nuit ne faisait que commencer.  
Quelqu'un frappa à la porte puis Alekseï regarda la poignée tourner. La porte s'ouvrit sur une personne qu'il ne s'attendait pas à voir ici. C'était Devan, un collègue qu'il avait parrainé et dont il était devenu proche. Que faisait-il là ? Surtout à une heure pareille ? Le chirurgien haussa les sourcils de stupeur.
« Qu'est-ce que tu fais là mec ? »
Lui lança-t-il sur le ton de l'humour mais il s'aperçut bien vite que cette joie n'était pas partagée. Il s'attarda sur le visage de son ami. Celui-ci avait l'air éreinté, à bout de force. Inquiet, Alekseï se leva et vint poser une main sur l'épaule du brun, l'invitant à s'asseoir sur la chaise qui se trouvait face au bureau. Le russe s'assit sur le meuble et lança un regard interrogateur à son ami.
« T'es sûr que ça va Devan ? »  

Je n'en peux plus de cet hôpital, ça deviens ma seconde maison et je commence vraiment en avoir marre, mais mon fils à besoin de moi, j'ai aussi besoin d'être prêt de lui pour m'assurer qu'il va bien. Avec Crystal nous avons pris une chambre à la maison des parents pour être proche de notre fils. Voila maintenant quelque jours que nous attendons les résultats pour savoir qui de Crystal ou de moi est compatible et aujourd'hui c'est le grand jour, j'espère vraiment que ça sera moi pour évité de faire courir un risque à Crystal. En ce moment elle dort dans cette chambre qui nous sert de maison et lorsque j'ai reçu un appel du médecin nous invitant à le rejoindre pour les résultats, j'ai pris l'initiative d'y aller seul. J'ai peur du résultat et c'est pour cela que j'y vais seul, je veux pas que Crystal entende qu'elle est la seule compatible parce qu'elle est bien trop têtu pour ne pas le faire. Evidement je peux la comprendre, elle veux sauver son fils, mais sa vie en dépend alors il est hors de question que je la perde elle. Une fois vers le médecin, ce que je redoutais arrive, il m'annonce que Crystal est la seule compatible, mais que suite à son cancer, ce don ne sera pas sans risque, aussi bien pour elle qui pourrait y laisser sa vie que pour Randy qui par la suite pourrait avoir de lourde conséquence. Je risque de perdre les deux personnes que j'aime le plus au monde et il en est hors de question. Je prend le papier expliquant au médecin que je préviendrais moi même ma femme et sort de son bureau complètement dépité.

Après avoir fais les cents pas dans l'hôpital, je décide d'aller rendre une visite à mon meilleur pote. Je ne viens pas vers lui juste pour une visite de courtoisie, je suis la dans un but précis qui j'espère sauvera Randy et Crystal. Je toc un coup à la porte et attend qu'il vienne m'ouvrir, je soupire un coup quand il me demande ce que je fais là et entre dans son bureau. "Non ça va pas fort." Je passe ma main dans mes cheveux et m'installe sur la chaise lorsqu'il m'y invite. "Randy a attraper une leucémie, ça fait plusieurs jours que ma femme et moi sommes à son chevet, aujourd'hui je viens d'apprendre que c'est Crystal qui est compatible, mais le médecin m'a bien dit que cette opération pourrait lui coûter la vie." Il sais que Crystal était malade, qu'elle a chopé un putain de cancer et étant médecin il doit aussi savoir que une opération comme celle ci peux la faire mourir. Je baisse la tête. "J'ai besoin de toi. Mais c'est délicat comme service."

Sans attendre, ton ami confirme les craintes que tu avais quant à cette tristesse que tu lis dans ses yeux.  Tu es toujours assit sur ton bureau, face à Devan qui semble de plus en plus accablé. Tu ne dis pas un mot, attendant qu'il se livre de lui-même, ce qu'il fit immédiatement. « Putain … Tu te fous de moi ... », ce sont les seuls mots qui passent la barrière de tes lèvres lorsque le brun t'annonce l'accablante nouvelle. Une leucémie ? Tu baisses les yeux, ne sachant que répondre et ne pouvant que constater le destin qui s'acharnait sur cette famille. Tu ne connais que très peu Crystal, mais tu as déjà prit plusieurs fois connaissance de son dossier médical. Tu sais par quelles merdes elle est passée et tu sais aussi qu'elle n'a que très peu de chances de se réveiller d'une telle intervention. Mais comme toutes les mères, dès qu'elle entendra la nouvelle, elle n'hésitera probablement pas à courir à sa perte pour son fils.
Ton regard revient vers ton ami lorsqu'il te confie qu'il a besoin d'un service. Il utilise le mot « délicat » et les muscles de ton dos se contractent. Tu t'attends au pire. Tu aimerais interdire à Crystal de tenter cette intervention, tu aimerais dire à Devan que tu pouvais mettre son fils en haut de la liste des greffes car oui, tu le pouvais. Mais ton professionnalisme et ta déontologie te l'interdisaient formellement. Tu réfléchis un instant, pour choisir tes mots avec précaution. « Qu'importe ce que tu vas me demander, je t'écoute. », tu emplois un ton qui se veut rassurant et bienveillant. Tu ne sais pas ce que Devan va te demander et la peur, l'angoisse envahit ton esprit.
Tu connais Randy, ce petit bonhomme que ton ami t'a présenté plusieurs fois. C'est un garçon qui respire la joie de vivre et apprendre sa maladie te fend le cœur. Tu essaie d'imaginer la douleur de ses parents, sûrement aussi puissante que celle que tu as ressentis lorsque tu as appris le décès d'Anna, et celui de l'enfant qu'elle portait, ton enfant. Tu repenses au jour où Devan, son fils et toi-même aviez mangé ensemble dans un des fastfood de la ville, tu vois le sourire du petit garçon. « T'en as parlé à Crystal ? Elle est au courant ? », tu pries pour que ce ne soit pas le cas. 

Cette période est la pire de ma vie, comment le sort peut s'acharner autant sur un petit garçon de son âge et tellement gentil, Randy ne mérite pas ça, personne ne le mérite, mais mon petit garçon c'est la prunelle de mes yeux et avec ma femme ce sont les deux personnes le plus importante dans ma vie, alors il est hors de question que je perde l'un ou l'autre. C'est pourquoi à l'annonce du médecin, j'ai tout de suite vue ma vie s'écrouler, tout ce que j'ai construit se brise en moi, mes rêve et mes projet s'écroule, sauf que je suis pas le genre d'homme à pleurer sur son sort ou de rester sur ses acquis sans essayer de trouver une solution à tout. Je suis persévérant et parfois ça paye, enfin la c'est quelque chose de vraiment compliqué et je peux pas le faire seul. C'est pourquoi je me trouve dans le bureau de mon meilleur ami à me confier, je ne viens pas seulement pour chercher du réconfort mais aussi parce que j'ai besoin de lui. Ça m'embête de lui demander ça et surtout de l'entrainer la dedans mais il est le seul à pouvoir m'aider. Quand il me répond ça, je souffle un coup et passe ma main dans mes cheveux. "J'ai pris contacte avec un groupe de don d'organe, mais pas le don d'organe très légale et il se trouve qu'ils ont ce qu'il faut pour Randy. Je sais que ça risque de te coûter ta place, mais j'ai besoin de toi pour falsifier les papiers afin de faire croire que c'est moi le donneur. J'ai pas envie que Crystal y laisse ça vie. Il va aussi falloir que tu me fasse une incision pour que ma femme pense vraiment que je suis passer sur le billard." Je l'avais dit c'est délicat comme service, mais s'il ne veux pas je pourrais comprendre et je trouverais une autre solution. Quand il me demande si j'ai mis Crystal au courant je secoue la tête. "Surtout pas, sinon elle me laissera pas faire et acceptera de se faire opéré quitte à y laisser sa vie."

A l'annonce de ton ami, tu ne sais que répondre. Tu restes là, assit sur ton bureau, la bouche entrouverte avec le menton caché par ta main. Tu es littéralement sur le cul quant à la demande de Devan. Falsifier des papier ? L'inciser ? Évidemment que tu es en mesure de faire la totalité des choses qu'il te demande. Mais tu risques gros, très gros. Et lui aussi d'ailleurs. Tu le regardes, incrédule « tu me demandes ça sérieusement ? ». Tu n'attends pas réellement de réponse, vu la mine qu'il porte, tu sais que ses demandes sont sincères.
Tu as baigné durant de nombreuses années dans l'illégalité la plus totale, faisant des choses peu recommandables et côtoyant des crapules de premier ordre. Tu vois parfaitement à quel genre de personnes il a put faire appel et c'est bien ce qui t'effraie. Seulement, tu souhaites maintenant plus que tout t'éloigner de ce passé mafieux qui te colle à la peau. Mais tu ne peux pas laisser ton ami dans cette impasse. Tu portes tes deux mains sur ton visage, te le frottes doucement, comme pour essayer de te sortir de ce mauvais rêve. Tu soupires longuement, réfléchissant à la situation, pesant rapidement le pour et le contre. « Devan, tu peux pas te mettre dans un pétrin pareil, tu t'imagines pas les ennuis que ça va t'apporter ... », tu essaies d'abord de raisonner ton ami, de le faire changer d'avis et de le faire accepter de laisser la médecine traditionnelle faire les choses. Mais tu sais au fond de toi que jamais tu ne le laisseras tomber, quoi qu'il arrive.
Sans un mot, tu te lèves et fais le tour de ton bureau, pour venir te positionner du côté opposé de celui où se trouvait le brun. Tu poses un regard désemparé sur ton meilleur ami que tu sens au bord du gouffre. Tu ne sais quoi dire pour le soulager, pour l'aider à porter son fardeau. Tu as perdu ta fiancée et ton enfant, tu te jures de tout faire pour que cette tragédie n'arrive jamais à Devan. « Je suis d'accord pour ne pas en parler à Crystal. Quand comptes-tu mettre tout ça en place ? », tu commences à le connaître, tu sais qu'il ne lâchera pas l'affaire et qu'aucune de tes mises en garde ne lui fera entendre raison. Alors tu commences doucement à appréhender le fait que tu y seras forcément mêlé.  

La réaction de mon meilleur ami ne se fait pas attendre, évidement en entrant dans son bureau je m'attendais pas à ce qu'il accepte dans la foulée sans réfléchir. Je redresse la tête, mon regard plein de cernes et fait un oui de la tête. "Oui Alek, je n'est jamais été aussi sérieux qu'a cet instant. Il y a qu'a toi que je peux faire confiance." Surtout sur ce sujet, je sais que Alekseï est un homme de confiance sur qui j'ai toujours pu me reposé. "J'ai conscience de l'ampleur de ce service et comprendrais si tu refuse" Au fond de moi j'espère qu'il acceptera malgré ses résistance, je sais pas comment faire s'il refuse, c'est mon seul espoir. Evidement que je sais dans quelle merde je me fou, mais pour mon fils et pour Crystal je ne réfléchis pas et agis sans penser au conséquence. Je passe ma main dans mes cheveux et soupire un coup."Oui je sais les ennuis que j'engendre en faisant ça, mais c'est ma seule option. Puis qui dit que j'aurais des ennuis si je suis réglo avec eux." Je ne connais pas le passé de mon meilleur ami et s'il m'en avait parlé, j'aurais certainement réfléchis à deux fois avant de faire appel à ce genre de groupe. Je lâche pas le médecin du regard et quand il s'assoit prêt de moi je sens mon coeur s'accélère, je remarque dans son regard qu'il est sur le point de me rendre son verdict, je souffle un coup et quand j'entend enfin ses mots, je me redresse pour directement le prendre dans mes bras. "Putain, merci mon vieux, tu sais pas du tout le poids que tu me retire. Je sais vraiment que c'est risqué pour toi et c'est pour ça que je ne sais comment te remercier." Je me recule d'un pas tout en souriant, mon visage s'illumine, de savoir que je vais sauvé mon fils et ne pas perdre Crystal c'est quelque chose d'incroyable. "On met ça en place quand tu veux, le plus vite possible." Je me rend pas vraiment compte sur le moment de ce que je lui demande.

Les magouilles, quelque chose que tu ne connais que trop bien. Tu sais dans quel genre de merdier Devan se lance et tu sais aussi que quoi que tu dises, il trouvera le moyen, il trouvera le médecin d'accord pour le faire. Seulement, tu ne veux pas qu'il soit accompagné par n'importe lequel des incompétents de ce monde. C'est pourquoi tu ne vois pas d'autres possibilités que de l'aider sans discuter. Toi qui désires t'éloigner de tout ça, revenir peu à peu dans la légalité, tu voilà en train de replonger. Tu te contentes d’acquiescer à tout ce que te dit ton ami, tu as accepté mais tu le regrettes déjà. Tu vois les ennuis arrivés d'ici.
« En effet, c'est très risqué … Je risque gros, et toi aussi mec » lui dis-tu sur un ton agacé et surtout inquiet. Devan te connaît par cœur, il sait que ta mauvaise humeur est quotidienne et qu'il ne faut pas s'arrêter à ça. Tu passes avec vigueur une main dans ta barbe, main qui se retrouves vite dans tes cheveux, te massant le crâne afin qu'il n'implose pas. Lorsque tu relèves ton visage, tu vois celui ton pote, rayonnant de joie et de stupeur. Tu as accepté vite, en effet, mais ce genre de situation ne t'est pas inconnue alors tu sais comment les gérer. « Tu as déjà un chirurgien qui peut s'occuper de l'intervention ? Ou tu veux que je trouve un confrère, que j'assisterais bien évidemment », des milliers de questions fusent dans ta tête, ta conscience professionnelle se bat avec ta forte amitié pour le brun. Tu vas devoir falsifier des papiers, surveiller Randy pendant son séjour à l'hôpital, mentir à Crystal et surtout devoir affronter une montagne de problèmes.
Tu sais que ce soir tu ne quitteras pas l'hôpital, tu avais rendez-vous avec Ashleigh mais qu'importe, la vie du petit garçon est plus importante à tes yeux. Tu te lèves et poses un poing sur ta taille pendant que ton autre main n'a de cesse de masser ton front, « apportes moi la greffe dès que tu l'as ». Ton intonation est à présent devenue très professionnelle et neutre, tu sais que Randy n'a pas le temps d'attendre une greffe légale, il vous faut agir. Et maintenant.   

Je savais qu'il allait me faire la morale et c'est pas loupé, mais Alek est comme ça et je l'apprécie pour ce qu'il est, donc en venant ici je m'étais préparer à ce qu'il me dise tout ça, mes arguments étaient même tous prêt avant même de frapper à la porte du docteur. Je me gratte ma barbe veille de trois quatre jours et souffle un coup. "Tu commence à me faire peur là. Mais pour Randy et Crystal je prend le risque?" Je commence vraiment à me faire dans le slip, mais je ne peux pas m'arrêter à cette peur, je dois le faire, j'ai pas envie de perdre ma femme et de voir Randy malheureux ou même se sentir coupable, parce que si elle meurt suite à cette opération, Randy pensera que c'est de sa faute et puis merde, j'ai pas envie d'être seul encore une fois pour éduquer ce gamin, je me sens plus à la hauteur. Avoir Crystal à mes coté m'aide beaucoup donc non hors de question qu'elle me laisse le faire seule.
C'est un vrai pote comme on en trouve nul part, Alek est prêt à prendre ce risque pour moi et je ne serais jamais assez reconnaissant pour ça. Il est vraiment top et je ne regrette pas d'être venue le trouver. Je sort de ma poche une feuille plier en plusieurs partie, à la voir on remarque bien que je l'est lu et relu. "Je te passe le papier de l'organe, il te reviens. Je n'est pas encore de chirurgien et je te fais confiance, prend la décision qui te vas le mieux." S'il se sent d'opérer mon fils alors qu'il le fasse, je lui fais une confiance aveugle, s'il pense que c'est mieux de laisser un autre le faire alors parfait, peut m'importe, je préfère que le médecin choisisse à ma place, il sera bien meilleur que moi dans cette décision après tout c'est son job. Je me racle ensuite la gorge à sa dernière phrase et me passe la main dans la nuque. "Je l'est déjà." Oui je savais qu'il allait dire oui, enfin j'espérais vraiment et je me suis pas trompé.

Un instant, tu as fait douter ton ami. Il te demande si il doit prendre le risque. Tu lis dans son regard le terrible duel qui se joue dans sa tête et tu ne peux qu'essayer de le comprendre et d'apaiser ses tourments. « Si j'avais été à ta place, je l'aurais prit ce risque » dis-tu sur un ton inquiet. Tu ne dis pas oui, tu ne dis pas non, mais tu lui fais tout même savoir que la décision qu'il s'apprête à prendre est également celle qui aurait été la tienne dans une situation similaire. Devan se sent probablement coupable de t'impliquer dans une histoire aussi dangereuse mais la vie de sa famille l'importe plus que tout. Et c'est bien normal.
Machinalement, il te tend un morceau de papier plié plusieurs fois. Les rainures de la feuilles sont usées, elle a visiblement était lue et relue un nombre incalculable de fois. Tu tends ta main et attrapes le petit carré blanc. Tes yeux se posent dessus mais tu ne l'ouvres pas, tu connais parfaitement ce genre de communiqué et tu en feras bon usage. « Je suis incapable de l'opérer seul et ce serait louche de toute façon. Je vais le confier à un confrère plus que compétent. Il n'y verra que du feu et je serais là pour l'assister si besoin » essais-tu de le rassurer. Tu sais à qui tu vas confier Randy. Ce chirurgien est très réputé et surtout, a déjà procédé à cette intervention plusieurs fois. Tu roderas dans les couloirs jusqu'à la fin de l'opération, tu vérifieras que tout se passe bien et tu apporteras ton aide si nécessaire. Tu n'as plus qu'à falsifier le dossier de l'enfant et c'est de loin la partie la plus difficile de votre plan.
Tes yeux s’écarquillent lorsque ton ami t'annonce qu'il a déjà fait affaire avec ce vendeur d'organe illégal. Il ne savait même pas si tu allais accepter et il s'était déjà mit dans un pétrin pareil ? Tu pousses un long soupir qui ne semble jamais s'arrêter et plus ton souffle s'amenuit, plus ton corps se laisse tomber une nouvelle fois dans ton fauteuil. Toi qui avait tout fait pour sortir de l'illégalité, pour arrêter ces magouilles et redevenir quelqu'un de normal, tu venais d'y replonger la tête la première. Et de ton plein grès. « Apportes moi ça demain, tard dans la nuit, dans un sac à dos et ici, dans mon bureau ».   

J'ai eu quelque seconde un moment de lucidité et ma conscience c'est fait entendre, mais je l'est vite rejeté et surtout pas écouté, j'ai quand même besoin de m'assurer au prêt de mon ami que j'ai pris la bonne décision, dans tous les cas peut importe sa réponse, c'est déjà fait, mais j'ai besoin de l'entendre. Je l'écoute et laisse un long souffle de soulagement sortir lorsqu'il me dit qu'il aurait aussi prit le risque. "Je ne pouvais pas faire autrement, je me vois vraiment pas sans mon fils et ma femme." Perdre les deux est inconcevable, c'est pas possible et tant pis si je risque ma vie, dans cette histoire les deux personnes que j'aime le plus sont sortie d'affaire et Randy le sera d'avantage grâce à Alek, je sais que pour lui c'est quelque chose de très compliqué et qu'il risque d'y laisser son travail, mais je peux demander ça à personne d'autre que lui.
Je tend ce papier qui certifie l'organe, je l'est tellement lu et relus qu'il est presque illisible, mais je sais que ça suffira au médecin pour accepter l'organe. Je connais pas trop ce genre de marché noir et j'avoue que j'ai pas vraiment envie de m'y intéresser. J'ai certainement signé mon arrêt de mort, d'autant plus que je sais pas comment je vais faire pour payer le reste de l'organe, j'ai fais un crédit prêt de ce mafieux, mais ça c'est quelque chose que je garde pour moi. "Je te remercie vraiment Alek et je sais pas comment j'aurais fait sans toi, sérieusement je t'en dois une et je n'oubliais jamais ça." Je le regarde avec admiration parce qu'il faut quand même avoir une sacré paire de couille pour accepter ce que je lui demande. Je suis vraiment très heureux d'avoir un ami comme lui. Je m'approche de lui et lui tend la main pour lui serrer et ensuite lui donner une accolade, je reste dans ses bras. "Vraiment merci."