LET'S SEE HOW PERFECT WE ARE TOGETHER ✩ ALEZAEL

Toi et moi, pour toujours. C'est la promesse qu'on s'est fait Az, tu te souviens ? Et on y était, tous les trois. Ce voyage à Mexico. Je n'ai jamais trop galéré tu sais à organiser des voyages sur le pouce. Paris en était la preuve. Mais là c'était différent. On emmenait notre bulle, notre famille à nous, dans un lieu totalement différent de Boston et Cambridge. On est heureux, depuis cette dispute et cette réconciliation. Toi et moi contre le reste du monde. Pour la peine, j'avais complètement abandonné le reste d'Harvard. Ils étaient en train de faire leur fête effrayante pendant que nous, on se prélasserait tous les deux dans notre lit de la suite conjugale de cet hôtel choisi. Ouais, je ne regrettais pas ce choix que de te suivre à l'autre bout du nord du continent. Toi et moi contre le reste du monde. Tu vois à présent à quel point je t'aime et que je regrette que les choses se soient mal déroulées entre nous ? J'ose espérer que oui, que tu vois tout ça et que tu es plus importante que tout le reste à mes yeux. On y est, dans la chambre d'hôtel. Je pose Hendrix, confortablement installé dans son cosy, sur le bout du lit. On a déplacé notre appartement on dirait, puisque le gars de l'hôtel arrivait avec plusieurs grosses valises. Qui aurait cru qu'un petit être comme Hendrix aurait besoin de tant ? « What do you wanna do first? » te demandais-je en m'installant à côté de notre petit garçon, jouant avec ses doigts doucement.

J'avais l'impression que depuis cette fameuse lettre, celle qui avait déclenché une nouvelle bagarre entre Alex et moi, les choses n'allaient plus qu'en progression. Fallait croire que cette fois, on avait réellement réussit à mettre carte sur table. Qu'on était réellement en train d'avancer plutôt que se détester comme les dernières semaines. Et bordel ce que ça faisait du bien de se trouver dans cette posture là. De me réveiller le matin dans tes bras, de te sourire à chaque fois et de rire aux éclats à tes pitreries. J'avais l'impression de me retrouver en fait. De revivre à nouveau et de ne plus être spectatrice du désastre de ma vie. C'était reposant et ça décuplait une nouvelle fois tout ce que je pouvais ressentir pour toi. L'amour que je te porte, personne ne pourrait le décrire. Même moi, j'arrive pas à comprendre parfois. Mais je t'aime et on va bien, on va mieux et au fond, c'est tout ce qui importe. Et puis merde, on était là, toi moi et Hendrix, dans cet hôtel au Mexique qui nous promettait un week end de rêve. J'pouvais pas demander mieux, je l'avais mon évasion. Mh.. I dont know. Hendrix seems tired. Et le voyage l'avait clairement épuisé après tout, il avait passé les cinq mois il y a peu. We can let him sleep and cleen our stuff ? C'était pas le meilleur programme du monde mais ça permettrait à notre fils de récupérer au moins un peu.

C'était le parfait moment pour s'éloigner de Boston et de nos soucis personnels. On allait mieux, toi et moi. On allait carrément mieux et depuis la dispute, on était dans un état second, dans notre bulle. Cette bulle qu'on voulait increvable. Certes, cette lettre de mon ex avait remué plusieurs choses mais elle a démontré la seule chose que je te répétais à tue tête depuis des mois : je t'aime, d'un amour fou et sincère. Je veux pas que tu sois en colère contre moi ou contre notre relation. Je veux que tu sois heureuse et épanouie. Et je le vois, là. Tu l'es Az. Tu l'es depuis cette dispute. Tu as le sourire sur les lèvres et tu respires le bonheur. C'est tout ce que je voulais tu sais, pour toi, pour nous. Que les choses restent dans le passé et qu'on aille de l'avant tous les deux. Et là, on se retrouve à Mexico, dans un hôtel paradisiaque, dans une chambre des plus parfaites. Hendrix dans son cosy s'endormait presque, je le retenais éveillé en jouant un peu avec lui, tout en te demandant ce qu'on faisait en premier. « Yeah, sounds great. But I'll give you your gifts first, if you don't mind » Bien sûr que non ça ne te gênera pas, tu kiffes les cadeaux, bien plus que de raison. Et je sais que je ne te les ai pas donné le jour de ton anniversaire, te préparant une surprise mais c'était juste un avant goût. « Don't move, I'll be right back » Je me redressais, attrapant le cosy du petit pour aller le mettre dans notre chambre. Ouais bon, mauvaise configuration. Je revenais chercher son lit portable et je retournais dans la pièce où notre fils s'était endormi. C'était un rapide pour le coup. Montant vite fait son lit, je l'installais dedans afin qu'il puisse être plus à l'aise que dans le cosy. Et une fois fait, je retournais voir ma femme. « Do you think we should give him right now all his stuff? » Ses peluches principalement, ainsi que son drap fétiche.

Le truc c'est que maintenant, on avait un enfin. Et forcément, nos propres désirs se devaient de passer après lui. Alors bien sûr que j'aurais préféré pouvoir aller me balader, profiter du beau temps et tout ce qui allait avec mais Hendrix était en bas âge et s'amuser à le sortir maintenant nous ferait sûrement passer un mauvais moment. L'heure était au compromis et ouais, j'essayais d'en trouver pour que les choses se passent au mieux. My gifts ? Au pluriel attention. Et comme la gamine que j'étais, je sautillais jusqu'au fauteuil impatiente de savoir de quoi il pouvait s'agir. J'pensais pas que j'en aurais. J'voulais dire par là que t'avais déjà pris à tes frais le voyage jusqu'ici alors forcément, de base, ça me suffisait. Mais j'disais jamais non à un cadeau. J'crois qu'en fait, j'en avais tellement pas eu pendant mon enfance que maintenant, j'rattrapais tout mes noëls et anniversaires pourris en jubilant comme une gamine à chaque fois qu'on m'offrait quelque chose. Yup, he sleep better when he have his little pig. Cadeau de Maxine d'ailleurs. Ma meilleure amie avait chosit d'offrir un cochon en peluche à mon fils et il était totalement amoureux de ce cadeau. J'quittais l'endroit où j'étais assise fouillant quelques secondes dans l'un de nos sacs avant de sortir l'objet triomphante. Et puisque je l'avais en main, j'me dirigeais vers le lit qu'Alex avait monté glissant monsieur cochon à côté de notre fils. Do you think he love me ? Maintenant que tout allait mieux de mon côté et que je m'occupais de lui.

Ça faisait du bien, tu sais, de te retrouver, d'être avec toi et non contre toi. J'aimais voir qu'on pouvait s'en sortir, ne pas rester dans les ténèbres de notre relation. Non, tu étais redevenue rayonnante avec un sourire à couper le souffle. Ça m'avait manqué tout ça et je crois que je ferai tout pour garder ce visage radieux en face de moi. Ton visage radieux. « Yeah, your gifts » Je sais que t'aimais ça, quand on t'offrait des cadeaux. Alors j'avais opté pour trois. Et puis c'était pas n'importe quoi non plus alors j'osais espérer que t'allais apprécier ce que je t'avais concocté. En attendant, je m'occupais de placer notre fils dans son lit puisque, comme tu l'avais remarqué, il était fatigué du voyage. « Oh yeah, that pig. » Tu arrivais avec pas longtemps après, positionnant la peluche à côté de notre fils, et je ne pouvais m'empêcher de sourire. Il était si paisible comme ça, c'était déroutant et effrayant à la fois. Parce que tu sais que je lui porte un amour inconditionnel et.. ouais, j'avais peur qu'il lui arrive quoique ce soit. Comme avec Robyn. Je vrille si jamais ça m'arrive à nouveau. « Of course he does. Since the minute he was conceived. You're his mother, that's not a random spot. You're the most important person in his life. » Je venais placer mon bras dans ton dos, te rapprochant alors de moi, en profitant alors pour déposer mes lèvres sur ta tempe. « Come on, follow me » J'attrape ta main et te tire avec moi hors de la chambre afin qu'on le laisse se reposer et puis je me dirigeais vers les sacs. « So, gifts? »

Parce que le démarrage de cette nouvelle vie, j'avais vraiment eu du mal à l'encaisser. Et si j'devais résumer mes premières semaines en tant que maman je dirais.. Pathétique. Refusant de toucher mon fils ou bien même de le regarder. Alors peut être qu'il y avait des séquelles de tout ça. J'savais pas comment ça fonctionnait mais le lien mère-enfant était super important et peut être que ma dépression l'avait sérieusement endommagé. J'savais pas et vraiment, j'osais espérer que ce ne soit pas le cas. Parce que j'avais pas voulu de tout ça, j'avais pas voulu être dans cet état et j'espérais réellement qu'Hendrix ne soit jamais au courant de tout ça. J'voulais pas être la pire des mamans à ses yeux, j'voulais pas que mon fils me voit comme ça. He is the most important in mine. J'avais peut être eu des débuts catastrophique mais.. Je m'étais considérablement rattrapé depuis. Et j'faisais passer les besoins de mon fils bien avant les miens. Alors oui, Hendrix était le plus important dans ma vie. Même Alex avait été relégué en seconde place malgré l'amour inconditionnel que je pouvais lui porter. Et j'supposais que c'était la même chose de son côté de toute façon. Ma main dans la sienne, je le suivais dans la piècee principale de notre suite à l'hôtel alors qu'il reprenait le sujet intéressant du jour. Les cadeaux. Yeaaah. Je tapais dans mes mains montrant ainsi mon contentement avant de m'asseoir en tailleur sur la moquette. Mh, let me guess.. It is a.. Ticket for a dance show ? NO, no. A dedication book of J.K Rowling ? Ou peut être rien de tout ça. Mais je tentais le coup au moins.

Tout a bien changé depuis la naissance du petit. Si à la base, t'avais eu comme une dépression post partum, la réalité était que tu allais beaucoup mieux à présent. Un électrochoc qui s'est produit a fait que tu allais mieux, tu l'acceptais, tu t'en occupais. Il est loin le temps où tu le repoussais et où tu voulais pas le voir. A présent, on était une vraie famille tous les trois, encore plus depuis que toi et moi, ça allait mieux. C'est pour cette raison aussi qu'on était ici, à Mexico, tous les trois. On voulait se reconnecter, loin du monde qu'on connaissait. Dans cet hôtel paradisiaque, on allait pouvoir passer du bon temps et j'avais vraiment hâte de ça. « That's perfect then » Bien sûr que dans ce cas là, je ne suis pas jaloux. C'est de notre fils qu'on parle, forcément qu'il sera plus important que n'importe quel homme sur cette terre. Plus important que n'importe qui en fait. Les cadeaux, c'était aussi un des deals que je me suis fixé avec ce voyage. Si la veille on avait fêté tranquillement son anniversaire à Boston, j'avais profité du fait qu'on parte pour lui offrir les cadeaux à ce moment là. « Oh.. you're kinda close » Je sortais du sac une enveloppe que je lui tendais. « The first one » Après tout, il fallait bien choisir un ordre. C'était une enveloppe, contenant tous les billets pour aller voir sa troupe de danse. Ouais, je lui avais pris l'abonnement à l'année, histoire qu'elle puisse rêver quelques soirées. De toute façon, je pense pas que ça surpassera le prochain cadeau, parce que pour le coup, j'avais mis beaucoup de temps pour trouver le cadeau parfait.

Au pire, j'étais même pas forcée de tenter de deviner puisque j'allais ouvrir les cadeaux pour les découvrir. C'était juste moi et ma gaminerie qui parlait. J'étais pire qu'une enfant par moment. Manquait plus que j'passe plus de temps à jouer avec le papier cadeau que le contenu et on aurait tout gagné. Mais paraissait-il que j'étais plutôt proche ce qui prouvait qu'il me connaissait vraiment bien mine de rien. Avec un petit sourire, j'attrapais l'enveloppe alors qu'il reprenait la parole. Dance ticket ? J'savais même pas pourquoi j'posais la question alors qu'il me suffisait d'ouvrir le bout de papier pour découvrir. Et clairement, j'étais aux anges. J'sortais les tickets, les yeux brillants, me mordant la lèvre inférieure à plusieurs reprise. This is perfect, thank you J'rangeais les billets de nouveau dans l'enveloppe la posant sur la table non loin avant de passer mes bras autour de la nuque de mon mari. Alex, I want to go back in class. I.. Need my degree. J'avais pas vraiment osé remettre ce sujet sur le tapis mais.. Ouais, c'était ce que je voulais. Retourner en cours, reprendre mon avenir en main plutôt que continuer à me morfondre sur ce que je n'avais pas. Please ? Ouais, j'étais en train de lui demander l'autorisation et peut être que ça pouvai paraître stupide puisqu'au fond j'étais libre de faire ce que je voulais mais.. J'voulais lui montrer qu'il était important de prendre les décisions à deux et que je le concertais avant de faire quoi que ce soit. J'voulais que ça soit comme ça que ça marche, ça s'rait tellement plus facile dans c'cas là.

Anniversaire = cadeau. C'est tout con mais c'est comme ça que ça marche. Et puis, c'est toi qui kiffe les cadeaux, depuis toute petite. On en avait pas tellement avec les Studwick, ou plutôt des cadeaux empoisonnés... alors ouais, je me rattrape. Toi et moi, on pouvait se rendre heureux rien qu'avec ça. Pas forcément des trucs de fou, mais des petites surprises comme ça de temps en temps, c'était quand même plutôt pas mal je trouvais. Là, occasion spéciale puisque c'est ton anniversaire. J'avais sorti le premier cadeau, une enveloppe. En plus t'étais pas trop loin du compte. Au lieu d'en avoir qu'un, t'avais toute la saison, si c'est pas beau ça. L'émerveillement que je voyais dans tes yeux me rendait tout chose et j'attendais ta réaction suite à cette découverte. « I'm glad you like it » Encore une fois, j'avais utilisé beaucoup d'argent mais que veux-tu, j'décrocherai la lune s'il le fallait pour toi. Donc dépenser quelques dollars, c'était pas la mer à boire. Tes bras autour de ma nuque, tu finissais par m'avouer vouloir retourner en cours. Surpris, je ne m'attendais pas à cette révélation. Ce n'est que lorsque tu insistais avec ton “s'il te plait” que je reprenais la parole. « Yeah, yeah, of course. You can do anything you want! I.. I'm no one to keep you away from what you want. And if it makes you happy, then I'm happy » Je collais alors mon front contre le tien, souriant. Ouais, je voulais ton bonheur avant tout. « Sign up for the next semester » Je caressais ta joue avant de venir t'embrasser, pour sceller alors ce compromis. Et ouais, je me doutais que c'était ça que tu voulais entendre de ma bouche à la rentrée, quand j'avais eu cette offre pour intégrer cette classe. Promis, ça se passera ainsi dorénavant.

Parce que du coup, j'demandais son avis avant. Du moins, je lui disais ce que je voulais avant de faire quoi que ce soit. J'étais pas en train de le foutre devant le fait accomplit sans me soucier une seule seconde de ce qu'il pourrait vouloir. Et quelque part, je me doutais bien qu'il ne dirait pas non. J'savais qu'il ne le ferait pas parce qu'il avait beau être égoïste, il faisait quand même son maximum pour faire attention à mon propre bonheur mais.. J'faisais les choses bien en lui demandant avant. Puis j'me disais que si j'retournais vraiment en cours, si je reprenais le cours de ma vie j'aurais beaucoup moins de chose à lui reprocher par la suite. Mine de rien, ça pouvait être carrément bénéfique. Pour lui, comme pour moi. I know you don't keep me from what I want.. I just want to be sure It's okay with you. Parce que c'était comme ça que marchait un couple, pas vrai ? J'souriais tendrement, mon front contre le sien alors qu'il reprenait la parole. Thank you que je murmurais avant de le laisser capturer mes lèvres. J'aimais tellement quand on était comme ça. Heureux. A être capable de se parler sans s'hurler dessus, à profiter de tout les avantages de notre relation sans se détester. J'voudrais que ça puisse être comme ça tout le temps. Pas de prise de tête, pas d'incompréhension. Juste le bonheur pur et dur qu'on était capable de s'offrir. Parce que ouais, j'savais qu'on pouvait s'rendre heureux pour au moins trois vies. On est fait pour être ensemble, tu le sais pas vrai ?