it was not a goodbye feat lou

Cela faisait maintenant un mois que macsen avait remis les pieds à Harvard. Il a eu la chance de pouvoir retrouver quelque uns de ses proches malgré les quelques tentations palpables avec certains d’entre eux. Il ne sentait pas le besoin de se justifier. Il avait ces propres raisons et puis, il n’avait pas eu la possibilité de communiqué durant ce lapse de temps. Cela lui importait peu, il n’était pas là pour plaire à tout le monde non plus. Il a juste fait un tri dans ses connaissances -même si certains oublis faisaient plus mal que d’autre. Le cours de macsen était terminé depuis une bonne demi-heure. Il y avait pour le coup beaucoup trop de monde présent dans la cafétéria ce qui rebuta l’étudiant. Le macdonald semblait la meilleure solution pour qu’il ait le temps de travailler à la bibliothèque son article. Oui, encore un fastfood, il allait finir par devenir obèse à force de bouffer là-bas. Enfin, heureusement que le sport reste une de ses activités favorites, cela évite le trop plein de graisse. L’américain était attablé à une table, la seule de libre qu’il a pu trouver. Un de ses écouteurs dans ses oreilles, il écoutait de la musique alors qu’il mangeait son bigmac tranquillement. C’est fou le monde qu’il pouvait y avoir alors qu’il était déjà une heure passée tout de même. Il releva son regard quand il vit un plateau s’installer en face de lui. Il planta son regard dans les yeux bleu de « Lou » dit-il d’une petite voix. C’était bien l’une des dernières qu’il n’a pas réussi à voir depuis son retour. C’est sûrement celle dont il a le plus peur niveau relation, ils avaient été si proches avant son départ, avant ses problèmes. « comment tu vas ? » demanda-t-il sans trop savoir s’il avait bien fait de parler, d’engager la conversation.

J'crois que j'étais pas faites pour être en compagnie de trop de monde. Le brouhaha de la cafétéria avait finit par me donner une migraine et avec politesse, je m'étais excusée avant de prendre la direction du mcDonalds. Adieu les bonnes résolutions, bonjour les frites bien grasse. En soit, j'voulais juste un peu de calme pour pouvoir bouquiner pendant mon temps de pause et depuis les prises d'otages, disons que le fast food ne faisait plus vraiment l'unaminité. Quoi qu'il en soit, j'passais au borne, prenait commande et après avoir récupéré mon plateau, jetait un coup d'oeil dans la salle. Ew. Dites moi que je rêve. J'avais une absence, un blocage, appelez ça comme vous voulez mais.. Macsen ? J'étais partagée entre l'envie de jeter mon plateau de nourriture et quitter les lieux ou lui jeter ce même plateau à la figure. Quoi qu'au final, j'optais pour une troisième option, inspirant profondément pour me diriger vers lui. J'avais pas gran chose à lui dire, c'était stupide de faire ça mais j'crois que je méritais des explications. Posant le plateau sur la table, j'tirais la chaise pour m'asseoir à mon tour et visiblement, il était bien loooin de s'attendre à me croiser. Je vais bien. Puis j'veux pas que tu saches que ton départ à fait mal. J'veux pas non plus que tu sois au courant de l'importance que tu pouvais avoir. T'es un con, j'te déteste et y a rien d'autre à expliquer. T'es revenu quand ? Allez vas y, dis moi. Parce que clairement, j'ai du mal à comprendre là. Tu disparais sans un mot, tu reviens et tu ne m'appeles même pas. T'as gagné la palme d'or de l'irrespect là.

Il tombait sur le cul, il était loin de s’imaginer tomber sur elle au Macdonald de l’université. Il était gêné et surpris, lui faire fasse le surprenait. Pourtant, il aurait voulu la voir plus tôt pour qu’ils puissent discuter. Ils ont été très proche avant qu’il ne quitte une nouvelle fois Boston et elle par la même occasion. Elle allait bien, tant mieux, il préférait savoir que tout allait bien pour elle. La tension était palpable et Macsen essayait de garder son calme, son air neutre habituel. Son regard se baissa pour regarder les frites encore présentes dans son plateau. C’était con mais l’entendre parler le mettait mal à l’aise, il a fait une grave erreur de partir sans rien dire. C’était si précipité aussi. « Cela fait un mois environ que je suis là… » dit-il en reposant son regard dans le sien. Son regard lui disait clairement qu’elle le haïssait à ce moment même. Il se demandait encore pourquoi il ne s’était pas pris une baffe dans la tronche, ce qu’il aurait totalement mérité. « Ecoute, je sais que j’ai merdé. J’ai eu des problèmes que je devais régler rapidement. Je n’avais aucun moyen de contacter qui que ce soit. » C’était vrai, en prison, il n’y avait pas de téléphone portable ni de Facebook. Elle n’était pas censée le savoir non plus. Il ne voulait pas qu’elle le sache, sa vision de lui risque de changer et déjà qu’elle ne devait plus être très haute aujourd’hui… « Juste, excuse-moi… J’ai beaucoup pensé à toi. » C’était vrai.

J'suis carrément en colère contre toi. Et j'suis déçue aussi. Alors forcément, ça fais pas bon ménage les deux sentiments réunis. Probablement que c'était une mauvaise idée de m'asseoir là en face de toi. Au fond, je m'étais convaincue que tu ne reviendrais pas. Et là ? Là, j'ai envie de te frapper. Sauf que je suis pas violente comme nana, c'est sûrement une chance pour toi. Mais bordel, tu m'agaces. Le pire, c'est que t'es toujours beau à en tomber. Que je me rapelle des soirées avec toi et le souvenir de tes lèvres sur les miennes. T'es vraiment un con, tu le sais ça ? Parce que c'est clairement ce que tu es. Un idiot de première. T'aurais pu m'envoyer un message. Juste ça. Mais non, bien sûr que ça t'as pas effleuré l'esprit. Faut croire qu'à part ta propre personne, y a pas grand chose dont tu te préoccupes. J'aurais du m'en douter quelque part. Les bad boys, ça s'fiche pas mal des gens qui les entourent j'aurais sûrement pas été l'exeption. Ouais. C'est facile comme excuse ça. Et si tu crois que je vais avaler rien qu'une miette de ton baratin, tu te trompes pour la peine. Tais toi. J'veux pas l'entendre ça. J'veux pas entendre que t'as pensé à moi parce que c'est probablement un mensonge miteux pour apaiser ma colère et que tu rends les choses encore plus difficile en disant ça. Je méritais pas ça. Je sais même pas ce qu'on était concrètement. Probablement que tu me devais rien, que j'aurais pas du espérer quoi que ce soit. Ca m'aurait sûrement évité la peine ressentit à ton absence et la douleur de te voir réapparaître comme si de rien était.

La lâcheté de Macsen a toujours été sa plus grande faiblesse, et cela depuis le départ de Chrissy. Il était comme cela et ne pouvait pas non plus se remodeler à la perfection. Il acceptait juste qu’on le déteste et qu’on le maudisse, ils avaient raison de le faire après tout. Macsen était doué pour faire le mort et revenir dans la vie des autres, comme un cheveu sur la soupe. Cela passait par moment et parfois ça cassait, souvent ça cassait en réalité. « Je n’avais pas de téléphone, j’étais dans une situation compliqué. Tu n’as pas besoin d’en savoir plus crois-moi. » Il ne pouvait pas non plus tout lui raconter, il tenait au minimum de respect qu’elle avait envers sa personne. Elle devait se rassurer, personne n’a vraiment eu de contact de lui sauf Happy parce que c’est un chieur collant… Puis elle n’a pas cherché à avoir des nouvelles de lui non plus. Comme prévu, l’américain aurait mieux faire de fermer sa tronche, elle était mignonne mais disait toujours ce qu’elle pensait. Une qualité qui lui a toujours plu. « Nan, tu ne méritais pas cela en effet. » dit-il sérieusement. Elle méritait quelqu’un de mieux que lui. Macsen a toujours eu la poisse dans ses relations amoureuses, il a toujours été le dindon de la farce et ne souhaitait pas que cela recommence. Il voulait qu’elle soit heureuse et qu’elle trouve un mec bien. « Je sais que tu ne méritais pas cela. C’est arrivé comme cela, sans prévenir. Ce n’est pas quelque chose qu’on peut prendre à la légère Lou. J’aurais préféré que cela n’arrive pas, j’aurais préféré rester ici. » dit-il en soupirant. La nourriture ne l’intéressait même plus, il avait le ventre noué par cette petite déclaration. Il ne lui en dira pas plus.

Je sais même pas ce que je fais là en fait. J'ai même pas touché à mes frites, t'as le don de me couper l'appétit. J'aurais pas du rester, j'aurais du prendre le premier choix et fuir comme toi. Parce que cette confrontation elle rimait pas à grand chose en fait. En trois phrase c'était réglé, y avait rien de plus à ajouter. J'veux pas en savoir plus. Puis je me fiche au final que tu donnes pas de raison. T'as sûrement pas eu le temps de préparer ta lettre d'excuse et c'est mieux comme ça. Au moins, j'ai pas à avaler ton ramassis de connerie. Alors pourquoi ? C'est la première fois que je lève vraiment les yeux vers toi. Que je soutiens tes prunelles du regard. J'aurais pas du, ça fais remonter des souvenirs encore une fois. Oh, parce que je prend les choses à la légère ? Je peste intérieurement, les poings serrés, la colère dans les yeux. Tu le vois toutes ces émotions que tu fais remonter chez moi ? C'est moche de me rendre comme ça. J'secoue la tête, laisse mes boucles blondes s'éparpiller sur mes épaules et pousse un soupir. Les regrets ça rime à rien de toute façon. Tu regrettes comment ça a pu se passer, je regrette de t'avoir accordé autant d'importance et au final, on est deux idiots face à l'autre. J'aurais préféré que tu ne reviennes pas. Et c'est méchant de dire un truc pareil mais tu m'as fais de la peine alors forcément je ne t'épargne pas.

Ce n’était pas plus mal qu’elle ne souhaite pas en savoir plus. Il savait déjà qu’il était sur une pente très glissante avec elle. Elle prenait les choses beaucoup trop à cœur, elle était susceptible. C’était une vraie fille, il n’y a pas de doute. « Je ne sais pas quoi te dire Lou. » En réalité, il était totalement perdu dans ses pensées. Il ne savait pas ce qu’il pouvait dire ou ne pas dire tout simplement. Puis son caractère féminin et son côté, je me vexe pour rien n’aidait pas non plus. « Tu sais très bien que je n’ai pas voulu cela. » dit-il en soupirant. Il foutait les deux pieds dedans et bien profond en plus de cela. Elle parlait pour dire des choses qui n’avait pas de sens. Mais sa dernière fois ne s’arrêta pas à l’oreille d’un sourd. Il la fixa quelques secondes, pensant qu’il avait peut-être mérité ce genre de paroles méchantes. Il l’avait déjà entendu venant de Indiana, mais il n’aurait pas cru l’entendre de la bouche de Lou. « Ce n’est pas comme si on allait se revoir par la suite non plus. » dit-il en se levant finalement de sa chaise. Il remit sa veste sur son dos et pris son plateau à une main. « Malgré tout, moi j’ai été content de te revoir. T’es toujours aussi belle. Bonne journée à toi. » dit-il en tournant le dos pour mettre toute sa bouffe à la poubelle -il n’avait presque rien avalé mais il garda tout de même le bigmac, il aura sûrement fin plus tard. Il sortit du macdonald et prit une grande bouffée d’air avant de passer une main dans ses cheveux. Sa boule n’était pas partie, elle était toujours là. Il sortit un paquet de cigarette et en alluma une… Lui qui ne fume qu’occasionnellement en soirée, là il en avait besoin pour se calmer.

Je suis consciente que je fais parfois trop loin dans mes mots. Pourtant, je suis la personne la plus sympa que le monde ait pu porter. Je pardonne tout, j'suis un amour la quasi totalité du temps mais là.. Là, j'comprends pas. J'ai pas compris ton départ, t'as pas envie de l'expliquer et je suis pas non plus du genre à pousser pour te sortir les informations. Non, je ne sais pas justement. J'suis peut être plus intelligente que la moyenne mais quand ça concerne les relations, j'suis nulle. Complètement perdue et j'comprends pas grand chose. C'est typiquement le cas là. Ouais. C'est quand même la douche froide de t'entendre dire un truc comme ça. A la rigueur, j'aurais pu le balancer mais.. Toi ? T'es déjà en mauvaise posture et tu me balances ça comme si c'était même pas important. J'sais pas à quoi tu joues Macsen mais j'aime pas ça. J'réponds même pas à ta dernière phrase, j'reste sur le "belle" et je comprends pas pourquoi tu me dis ça. Puis au final, mon repas trouve la direction de la poubelle. C'est froid et j'ai pas le coeur à ça de toute façon. Sauf que quand je sors, t'es toujours là. J'te regarde en biais et j'ai l'air pathétique à faire ça. A t'observer mais te détester en même temps. J'comptais pour toi ? Regarde moi dans les yeux et dis moi la vérité. J'veux pas d'un mensonge visant à me rassurer, j'veux la vérité. Et tant pis si ça fais de la peine, tant pis si j'aime pas l'entendre, j'veux juste savoir.

Il était déçu ? C’est sûrement le cas en effet, il ne savait pas quoi ajouter de plus. Elle venait de clôturer leur relation alors qu’elle n’avait même pas eu le temps d’évoluer avec le temps. Il préféra partir pour se calmer dehors. C’était la deuxième fois qu’il entendait cette phrase, il se sentait rejeter, il n’était plus le bienvenue… Il l’avait bien compris. Cela le blessait, il se sentait inutile mais c’était la vie. Que pouvait-il faire de plus au juste ? La cigarette le calmait un peu, même si son cœur semblait toujours souffrir de ces dernières paroles. Il tourna la tête vers elle, quand elle vient le rejoindre dehors. A moins, qu’elle était prête à partir et qu’il était placé au bon endroit. « Je tenais vraiment à toi, je tiens toujours à toi lou ! Je ne dis pas ça dans le vent, je ne dis jamais ça dans le vent ! » Il n’était pas quelqu’un qui montrait clairement ce qu’il ressentait. Il n’y avait qu’avec Asia qu’il arrivait à s’ouvrir un peu plus mais cela restait tout de même très distant par moment. C’est un handicapé des relations depuis sa relation avec Chrissy, cela ne l’a pas aidé à continuer dans une situation stable ses relations amoureuses. « Je comprendrais vraiment que tu souhaites ne plus jamais me voir. C’est tout à fait normal quand on sait que tout est de ma faute. J’accepterai ta décision. » Au moins, il n’était pas chiant. Si on ne souhaitait plus le voir, il partait et ne cherchait pas plus loin. Il est très compréhensif et c’est tout à son honneur.

Peut être que c'est moi au fond. Moi qui attend trop des gens. Et peut être que s'embrasser ça voulait rien dire pour toi. J'ai l'impression d'être une gamine parfois. Mais moi, je fais pas les choses par hasard. J'aime flirter et pourtant le nombre de mes expériences se comptent sur les doigts d'une seule main. Alors peut être que j'ai trop misé sur ça alors que pour toi c'était pas grand chose. J'sais pas. J'ai besoin de savoir en fait. Parce que t'as disparu juste après ça et au début, je me suis demandée si c'était à cause de moi. Alors pourquoi tu m'as pas appelé en revenant ? Pourquoi t'as pas cherché à me voir ni rien en fait ? T'es revenu y a un mois et il a fallu que le hasard se charge des choses comme si toi t'aurais pas pu le faire. Si j'compte pour toi, pourquoi tu m'as rien fais savoir ? Ca servirait à quoi qu'on s'voit ? C'était plutôt ça la question en fait. A quoi ça allait servir si j'faisais un effort ? Si j'passais du temps avec toi de temps en temps ? J'sais même pas si je peux le faire tout court mais je te pose la question, sait-on jamais. Puis t'es déjà parti tout seul la première fois, t'as pas le droti de remettre tout les choix sur moi. Au final, t'as fui, pas moi. C'est à toi de voir ce que tu veux maintenant. J'dis pas que je serais entièrement d'accord avec tes demandes mais j'suis ouverte au compromis. Et tu sais que je suis pas une méchante fille. Tu le sais très bien.