MAJOR ⚡️ If I only knew...

Maudite soit la grippe que j'avais attrapé quelques jours auparavant. Je me sentais mal, j'avais été obligée de rester au lit pendant deux jours et puis, me rappelant que j'avais une réunion importante aujourd'hui, je m'étais rendue au travail après avoir pris une dose importante de médicaments en espérant que cela me ferait tenir toute la journée. Visiblement, cela m'avait fait tenir jusque tard dans l'après-midi et j'en fus plus que ravie. Le temps était maintenant venu pour moi de rentrer chez moi pour décompresser et me reposer tranquillement. En traversant le trottoir qui se trouvait en face du siège de l'entreprise de mon père, je crus reconnaître un homme que j'avais défendu il y a quelques temps alors qu'il avait un souci avec une de mes employées. Je n'étais pas sûre de moi mais malgré tout, je pressais le pas tout en soufflant un « excusez-moi... » d'un ton presque trop bas alors que j'attrapais son bras tout en sentant mes forces m'abandonner d'un seul coup, sentant alors mon corps s'appuyer contre le sien alors que j'agrippais son bras tout en lui disant « excusez-moi, je vous ai reconnu de loin. J'ai perdu l'équilibre, je vous demande pardon... » alors que je sentais ma fièvre remonter en flèche.

J'entendais alors sa voix s'élever doucement en me demandant ce que je voulais. La tête lourde, je ne savais même pas quoi répondre tellement mon geste fut simplement spontané. Je me souvenais de ce jour où je l'avais aidé alors qu'une vendeuse venait d'être désagréable avec lui. Je m'excusais alors de mon comportement, essayant de me tenir droite seule mais je tremblais à présent. Il me soulignait le fait que je ne semblait pas aller très bien et qu'il allait m'aider. Lui offrant un sourire plus qu'amical, je lui répondais alors un « sûrement un mauvais rhume, rien de bien grave. Ne vous inquiétez pas... » alors que je lui souriais toujours, m'agrippant légèrement à son bras tandis qu'il me disait qu'on pouvait aller boire un verre au café du coin. L'idée n'était pas mauvaise en soit mais j'avais froid et j'étais fatiguée. Je préférais rentrer. Alors, lorsqu'il me proposa de me ramener chez moi, je lui souriais à nouveau, ajoutant un « et si je vous invitais à boire un café chez moi à la place ? » tandis que j'essayais tant bien que mal de garder la tête claire. Pourtant, je n'avais qu'une hâte, qu'il accepte pour que l'on puisse aller se poser tranquillement sur mon canapé en buvant un café bien chaud...

Je n'oublierais jamais le scandale que la vendeuse m'avait fait je n'avais clairement rien fait et elle s'en était prise à moi je ne suis pas du genre à faire ce genre de scène d'habitude je me fais tout petit, car je suis une personne timide et je n'aime pas me faire remarquer, mais je ne sais pas apparemment j'étais sa tête de turc, quelle idiote je m'en souviendrais toujours de cette scène je sais que ce n'est pas grand-chose que cela arrive à pas mal de monde dans la vie de tous les jours, mais j'étais sur le cul elle était sans gêne avec moi et ne se priver pas de me provoquer en se moquant de moi en public, avoir le regard sur moi quand je suis tranquille en train de faire les boutiques ou autres et quelque chose que je ne supporte pas. Mais voilà c'est oublié fort heureusement j'étais sauvé par Malek qui m'était venu en aide, aujourd'hui c'est moi, qui doit lui venir en aide, fort heureusement elle est tombée sur moi la pauvre aurait pu tomber sur un lourd qui aurait pu en profiter pour la draguer et profiter de sa faiblesse. Je ne connais pas trop Malek, mais je pense qu'elle doit être une gentille, personne agréable avec une toute petite voix douce quand elle prend la parole, dans ma tête je me suis dit la pauvre elle est mal au point pourquoi je lui avait proposé de prendre un café, alors qu'elle ne peut plus tenir debout.  Avec grand plaisir je suis content de vous revoir je ne pensais pas, qu'on allait se revoir pour être honnête j'ai bien fait de sortir sinon je ne vous aurais jamais croisé. Dis-je en souriant. Je voulais être gentil avec elle on ne se connait pas c'est vrai, mais je me fais du soucis pour elle pour être dans un tel état, même si elle me dit que ce n'est rien de grave.  C'est vrai je n'ai jamais eu l'occasion de la remercier pour son geste dans le magasin  avec la stupide vendeuse qui m'avait mis hors de moi. Je la sers fort contre moi en la tenant toujours bien pour ne pas quelle tombe en fessant un mauvais pas, son rhume a l'air tout de même violent je pense quand on va arriver chez elle, la brunette va s'effondrer sur son canapé. Pour une personne qui n'aime pas être entouré ou le contact physique je pense que je m'améliore même de mieux en mieux dont c'est une bonne chose pour moi je pense que j'aurais été incapable de lui parler encore des mois en arrière à cause de ma timidité maladive je fais vraiment un effort sur moi-même. Vous m'indiquez le chemin de chez vous mademoiselle ? Dis-je en la regardant avec attention après m'avoir dis le chemin d'une voix toujours aussi fragile, avec Malek on se rend à son domicile, Malek va pouvoir se reposer au chaud avec un bon café chaud.

Je n'étais pas de ces gens qui avaient l'habitude de montrer leurs faiblesses. J'étais de ces gens qui se cachaient derrière un masque de façade quoi qu'il arrivait. C'est pour cela que même malade, j'étais partie travailler ce matin. Je n'aurais pas du... j'étais mon propre patron, j'aurais très bien pu prendre quelques jours de repos, prendre le temps de revenir en forme mais non. Je ne voulais pas. J'étais l'image de l'entreprise. Déjà que la plupart de mes employés pensaient que je n'étais pas assez qualifiée simplement parce que j'avais reçu cette place de mon défunt père, je n'allais pas en plus leur donner nouvelle matière pour parler sur moi. Ce caractère m'avait valu d'être dans l'état où j'étais actuellement et si je n'avais pas croisé Major, je crois que j'aurais mal terminé avant de rentrer chez moi. Je venais de lui proposer un café chez moi plutôt qu'un café dans un restau et il accepta avec plaisir. Il me soulignait alors qu'il était content de me revoir et d'être sorti car sinon on ne se serait jamais croisés. Je lui souriais doucement, lui répondant « je suis ravie de vous revoir aussi. Je voulais vous demander si ça allait depuis la dernière fois ? » d'un ton amical tandis que l'on marchait. Je sentais qu'il me tenait fortement pour éviter que je ne tombe et je n'avais pas les mots pour le remercier assez. Tranquillement, je l'écoutais me demander où j'habitais. Heureusement, nous n'étions plus très loin. Je lui montrais du doigt un immeuble tandis que l'on marchait toujours dans la même direction. On ne tardait pas à prendre l'ascenseur et à se retrouver devant la porte de chez moi. J'ouvris la porte avec une aisance maladroite tandis que je l'invitais à s'asseoir et à faire comme chez lui. Puis, je lui demandais « qu'est ce que vous voulez boire du coup ? » d'un ton doux tandis que je retirais mon manteau et mes chaussures, prête à lui servir ce qu'il voulait.

If I only knew.

Malek & Major

Je me rendais compte que j'avais un peu abusé dans le fond. J'étais malade, nan pire que malade en fait, et tout ce que je trouvais à faire actuellement c'était d'aller bosser comme n'importe quel autre jour de l'année. Je crois que j'avais du péter un sérieux cable ce matin en me levant, je voyais pas autre chose. En plus, j'avais eu la chance de tomber sur Major en sortant de l'immeuble et là, j'me disais que finalement, ce n'était peut-être pas la pire journée de ma vie. Il était serviable, me demandant où est ce que j'habitais alors qu'il me soutenait pour éviter que je tombe. Adorable. Je lui montrais alors du doigt un immeuble non loin de là en lui signalant que j'habitais là-bas. Il me conduisit donc jusque chez moi, m'aidant tandis que j'avais un peu de mal à ouvrir la porte. Puis, je récupérai son manteau tandis qu'il me disait que nous étions enfin au chaud. Je lui répondis donc d'un « oui, enfin. Ça fait du bien » avant de l'entendre me dire qu'il désirait une bière. Je lui répondis donc à nouveau « je vais vous chercher ça » tout en lui souriant d'un air doux. Tranquillement, je m'apprêtais à aller chercher sa bière tandis que je l'entendis me dire que l'on pouvait bien se tutoyer. Lui souriant d'un air amusé, je lui répondis alors « oui, avec plaisir » tandis que je m'absentais quelques minutes, revenant avec sa bière et mon thé alors que je voyais qu'il s'était mis à l'aise. Je m'asseyais donc non loin de lui, reprenant « désolée j'ai trop l'habitude de vouvoyer les gens. Déformation professionnelle sûrement » alors que je lui souriais doucement, lui tendant sa bière avant de boire quelques gorgées de mon thé encore brûlant.

Je venais de lui ramener sa bière et il me remerciais pour cela. Je hochais la tête en signe de compréhension puis je m'asseyais alors à côté de lui, me rendant compte que j'avais en face de moi un homme particulièrement attachant et doux. Je l'avais senti à notre première rencontre. Il avait été calme et n'avait pas essayé de s'en prendre à la vendeuse qui le maltraitait. Pour cela, j'avais moi aussi envie de le remercier très simplement. Il me soulignait alors que la bière était fraîche comme il l'aimait puis, il me posait des questions concernant mon travail. Je lui souriais, me rendant compte qu'il avait une image assez mystérieuse de moi et cela me fit sourire à nouveau. J'aimais avoir cette aura d'inaccessibilité qui me caractérisait tant. Cela faisait partie de moi dans le fond. Je lui répondis donc « eh bien en fait, je dirige une grande société de magasins de luxe. La boutique où l'on s'est rencontrés, c'était la mienne » avant de rire d'un air léger. J'espérais ne pas le choquer car je savais que posséder une entreprise aussi importante à mon âge était quelque chose de peu courant mais contrairement à ce que je pensais il y a quelques mois, j'avais réussi à prendre en main l'entreprise et aujourd'hui, j'étais très fière de mon travail. Il me parlait à présent de la décoration qu'il semblait apprécier. Je lui lançais alors un sourire plus éteint, lui répondant d'un « merci, c'est l'ancienne décoration de ma mère. Je n'ose pas y toucher depuis qu'elle est partie.. » je baissais alors le regard tandis que je buvais quelques gorgées de mon thé. Je réfléchissais à ce que je venais de dire et je me rendais compte que je vivais encore trop dans le passé, qu'il fallait que je change un peu, peut-être. Il me demandait alors timidement si, pour me remercier de l'avoir aidé, j'accepterai que l'on sorte ensemble un autre fois. Un sourire aux lèvres, je lui répondis alors « avec plaisir, je te donne ma carte comme ça tu m'appelles directement quand t'es dispo ? » d'un ton calme alors que je cherchais ma carte de visite dans mon sac, la lui tendant ensuite avec un sourire toujours aussi doux.