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Han ... tu me manques et j'ai pas pu m’empêcher, j'ai écris un petit message que gab aurait laissé sur le téléphone de Noah.
- Message Vocal de Gab:
- Je ne sais pas, ce doit être le cinquantième message que je te laisse … je n’attends pas vraiment une explication, je n’attends pas d’excuses, de pleurs ou de mots d’amour … je veux seulement entendre ton souffle et m’accrocher à lui jusqu’à ce que je puisse le sentir au creux de mon cou quand tu me prendras dans tes bras. Je ne veux pas savoir où tu es, je ne veux pas savoir ce que tu fais, je ne veux pas savoir pourquoi tu fuis, pourquoi tu ne m’as pas embarqué dans ta fuite … je veux juste sentir mon cœur raté un battement en entendant la vie qu’il y autour de toi, peu importe où tu te trouves. C’est idiot … ou peut-être pas tant que ça mais entendre le bruit des voitures, le rire d’une femme, le ton pompeux d’un serveur … ça me rappelle que ces gens eux peuvent admirer la personne que tu es … et par conséquent la personne que je suis. Ca me rappelle que je suis en vie. Je ne sais pas comment vivre quand tu n’es pas là, j’oublie comment respirer et je finis par étouffer mais pour une raison que j’ignore, mon cœur bats encore et j’ai l’impression qu’il brule à chaque battement. Je le sais que tu es là, mais je ne suis pas assez forte pour supporter de ne pas te voir, de ne pas me perdre dans ta voix, m’oublier dans ton regard et me laisser vivre dans tes bras. Je suffoque quand tu n’es pas là, comme si mon corps tout entier était lié au tien, comme si … il ne savait pas comment vivre sans le tien. D’ailleurs, je me demande comment j’ai fait pour vivre avant de te rencontrer et j’en suis venu à la conclusion qu’en fait je ne vivais pas. J’étais une âme errante … tu sais, comme celle que nous nous amusons à dévorer pour notre plaisir, de celles que nous cassons, pour en faire nos pantins, pour prouver au monde que rien ne peut nous atteindre à part nous deux. Je vivais dans une banalité sans intérêt, les couleurs du monde ne provoquaient rien chez moi, le rire des gens me transperçait et s’évaporait aussitôt, j’étais vide, tellement vide que je n’avais ni début ni fin, je n’avais aucun sens, aucun intérêt. J’étais juste perdu dans un monde qui m’absorbait. Et quand j’ai entendu ta voix insolente dans cet amphithéâtre, quand mes yeux se sont perdu sur ton sourire insolent, mon corps est devenu fiévreux et ton regard Noah … quand je me suis plongé dans ton regard cette première fois, ce monde banal qui n’était ni blanc ni noir est devenu … il est devenu insupportable de beauté. J’ai senti que mon cœur allait exploser tant il n’était pas habitué à la vie, la première que tu me l’as insufflé. Maintenant je ne vis pas, je ne sais pas comment faire quand tu n’es pas là, je ne sais même pas comment prétendre. Je ne veux pas savoir quand tu reviens, ni si tu reviens … je vais continuer à chercher à survivre dans cette zone confort ou j’arrive à suffoquer sans mourir. Je vais attendre que le monde réalise qu’il ne peut rien contre nous, je vais attendre qu’il te ramène à moi, à nous, malgré lui. Parce que je sais que peu importe la force de l’illusion, il ne pourra pas nous garder séparé bien longtemps, je veux qu’il réalise que malgré tous ses efforts il ne peut pas nous éloigner de ce que nous sommes. Alors je vais attendre et observer ce monde perdu entre un paradis qui n’existe pas et un enfer bien trop vide quand nous n’y régnons pas. Je vais continuer à observer ces gens que je ne sais pas aimer, je vais continuer de les trouver laids … comme des rats qui sucent les os de leur comparse comme des chiens. Ael est là et il m’aide à suffoquer de manière moins douloureuse alors tu n’as pas à t’inquiéter … fais ce que tu as à faire et quand tu seras prêt à vivre alors je serais là. Tu te souviens de ce jour sur la plage, de ce que je t’ai dit … tu peux sombrer aussi loin que tu veux, aussi longtemps que tu le veux, je resterais là et quand tu seras prêt à remonter, je serais aussi là.
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