You were thinking I am your sister but I am your half-sister • Aymaleigh

Tu n'aurais jamais cru penser ça mais en cet instant tu trouvais que faire du mal à ta soeur, voir les larmes qui coulaient sur ses joues et son visage se décomposant, c'était bien mieux que le sexe. Bien mieux que les parties de jambe en l'air que tu avais pu vivre. Bien mieux que les lieux insolites dans lesquels tu avais fait ces parties. Bien mieux que les positions du kamasutra que tu avais réalisé. Toi qui aimait le sexe et qui ne t'en privait pas, franchement c'était que tu prenais grandement ton pieds pour penser que ce moment était mieux que tout ça. Tu n'éprouvais actuellement aucune empathie pour elle. Les larmes qu'elle versait ne t'atteignais pas. Pour toi elle méritait tout ça. Elle tout comme vos parents étaient responsables de votre éloignement et de cette haine et guerre entre vous. Si aujourd'hui elle l'apprenait de la sorte, si aujourd'hui ça la touchait et que tu t'en réjouissais, elle pouvait que s'en prendre à elle. Tu veux un mouchoir ? dis tu en faisant semblant de fouiller dans tes poches à la recherche d'un bout de tissu en papier. Désolée j'en ai pas. Tu étais méchante et sans scrupule mais tu lui en voulais. Tu avais cette haine au fond de toi pour elle et c'était ta façon de lui faire payer les choses. De lui faire payer d'avoir été incapable de tenir son rôle de grande soeur. D'avoir été lamentable pour ce rôle. Ca pouvait paraître dégueulasse venant de deux soeurs mais pour toi la famille n'était pas forcément le sang. Ta famille c'était plus Lucky et Ivy qui elles avaient toujours été là pour toi, à chaque étape de ta vie, de ton enfance, adolescence et désormais dans la vie de femme. Ayma, elle, n'était que lié à toi par le sang, par un de vos parents, par une enfance et adolescence passaient sous le même toit. Mais rien de plus ne vous liez. Rien ne vous avez lié hormis la haine.

Tu étais méchante et sans pitié. Tu lui proposais un mouchoir en sachant pertinemment que tu n'en n'avais pas. Tu voulais juste te foutre d'elle, la mettre encore plus mal. Tu voulais qu'elle sente le sol s'effondrer sous ses pieds, que son coeur se déchire, se brise, que les larmes n'arrivent pas à retenir de couler sur ses joues. Tu voulais qu'elle souffre. Qu'elle ait un mal de chien. Qu'elle sente son monde tomber en morceaux. Qu'elle ne sache plus qui elle est. Tu voulais tant qu'elle souffre, c'était indescriptible. Toute cette haine que tu éprouvais pour elle était en train de sortir complètement de toi. Tu te sentais enfin libre, vidé et satisfaite. Tu la faisais payer pour ce manque de courage et de ténacité. Elle était la coupable et surement pas la victime à tes yeux. Elle n'avait pas su vous protéger et sauver la seule soeur qu'elle avait. Aujourd'hui elle en payait le prix. Arrête ton numéro Ayma. Arrête de faire celle qui espérait que ça s'arrange entre nous, tu l'as jamais fait, t'as jamais essayé. T'as jamais levé le petit doigt, t'as jamais dit stop à papa et maman. T'as jamais montré que c'était toi et moi contre eux. Tu les as toujours laissé faire, les laisser prendre le parti pour l'une et l'autre. Tu les as laissé faire sans rien faire, alors vient pas jouer du violon, ça marche pas avec moi. Elle pouvait embobiner qui elle voulait mais pas toi. Elle était manipulatrice avec qui elle voulait mais toi tu tombais pas dans le panneau. Tu ne croyais pas ses paroles. T'es pas naïve et ça changera pas demain la veille. Si elle voulait faire de la flûte elle avait frappé à la mauvaise porte. Tu étais pas votre père, tu avalais pas chaque parole qu'elle sortait de la bouche. Oui je me fiche de la vérité, je n'ai rien envie de savoir depuis des années et j'aurais préféré que tu restes bloquée dans la eliot house pendant le feu crachas tu méchamment. C'était un beau mensonge que tu disais là, quand tu avais su, tu t'étais renseignée pour savoir si ta soeur n'avait pas été sur place lors du feu, si elle avait réussi à sortir. T'avais mené ton enquête par toi même car tu ne lui souhaitais pas la mort malgré toute la haine que tu avais pour elle. Pourtant c'était tellement plus simple de lui sortir ce mensonge, de lui faire mal et de lui montrer combien tu lui en veux et combien tu éprouves de la colère et de la haine contre elle.