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▬ ADAM & VICTORIA ▬
“ feel the vibe, feel the terror, feel the pain, it's driving me insane.
i can't fake, for god's sake why am i driving in the wrong lane.
trouble is my middle name, but in the end I'm not too bad,
can someone tell me if it's wrong to be so mad about you
mad about you, mad .. ”
i can't fake, for god's sake why am i driving in the wrong lane.
trouble is my middle name, but in the end I'm not too bad,
can someone tell me if it's wrong to be so mad about you
mad about you, mad .. ”
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Londres, quelques années plus tard,
Assise, les jambes croisées, Victoria regarde le tarmac au dehors. Ses doigts se pressent autour de l'une de ses bagues, qu'elle fait tourner nerveusement. Ms. Smythe-Wildingham ? Votre avion est prêt, vous pouvez embarquer. Elle lance distraitement à l'hôtesse un signe de tête, ramasse ses affaires et se lève pour traverser le petit aéroport privé, et prendre place dans l'avion qu'elle avait affrété spécialement pour son retour en Angleterre. Dix heures de vol, qui passeront aussi vite que des minutes. La belle a la tête ailleurs, elle est angoissée. Ce retour au pays n'a rien à voir avec une banale réunion familiale, au contraire, son retour annonce une visite tout autre, une visite qui pourrait bien changer le cours de sa vie.
Bienvenue à l’aéroport de Londres Heathrow, il est dix-sept heures quinze et la température est de onze degrés. Nous espérons que vous avez passé un agréable voyage et que .. A la seconde où les roues de l'avion touchent le bitume, Victoria sent sa gorge se serrer. Elle est arrivée, pour de vrai cette fois. Elle n'est plus dans ce rêve qu'elle a fait des centaines de fois déjà, où elle imaginait la folie qu'elle s'apprêtait à faire, pour s'y préparer .. Cette fois, c'était concret. La porte de l'appareil s'ouvre, elle sort, descend les marches et s'engouffre dans la Bentley qui l'attend déjà sur le tarmac. Bon retour, Ms. Wildingham. Ses affaires sont chargées à l'arrière, et aussi tôt que le coffre est fermé par un geste sec, la voiture démarre pour retrouver l'adresse indiquée.
Le bras sur l'accoudoir, la menton posé sur sa main, Victoria regarde la vie londonienne défiler devant elle. Le temps d'arriver il fait déjà noir, et une fine pluie s'abat sur la capitale anglaise. Voilà, nous y sommes. Le chauffeur s'arrête devant une grande battisse, typique des maisons victoriennes que l'on trouve à Londres. Merci. Attendez-moi là. Elle pose sa main sur la portière pour l'ouvrir, mais ne bouge pas davantage. Elle avait beau s'être préparé depuis des mois, avoir pesé cent fois le pour et le contre avant de se décider, il n'en était pas moins terrifiant pour elle d'oser faire ce qu'elle s’apprêtait à faire. D'oser se mettre à nue pour dévoiler ses sentiments, comme elle ne l'avait jamais fait avant, et sans certitude aucune.
Pourtant, le plus dur était déjà fait : la belle avait déjà abandonné sa vie aux Etats-Unis. Elle avait vécu pleinement l'une de ses plus belles histoires d'amour et y avait mis un terme, d'un commun accord, parce que tout ce qu'ils devaient vivre ensemble avait été vécu et que leurs vies n'étaient pas destinée à être ensemble. Elle avait revendu son appartement, mis un terme à ses projets professionnels là-bas, emballé ses affaires, et traversé l’Atlantique pour retrouver celui qui manquait cruellement à sa vie. Oui, le plus dur était déjà fait .. Mais ce qui allait suivre était pourtant plus terrifiant encore.
La belle soupire et se décide enfin à sortir. Elle est tellement ailleurs qu'elle ne sent pas les gouttes de pluie perler sur son visage, ni la rumeur des londoniens qui passent devant elle. Tout ce qu'elle voit, c'est cette large porte en face d'elle, derrière laquelle se trouve son meilleur ami. Victoria se mort la lèvre inférieur, respire un grand coup, et gravit enfin les marches du perron. Toc, toc. Elle assène deux grands coups et attends la suite. Rapidement, des bruits de pas se font entendre, ils se rapprochent. Son cœur lui, menace d'exploser.
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