At the end of the day, we can't endure much more {Lukà}

Une soirée, une énième, tu ne les compte plus depuis que tu as repris un rythme acceptable, pas pour tes études non, mais pour faire la fête, ça ouais, t'es une des meilleures pour ça. C'est une after, chez X, un ami d'un ami, après la boîte de nuit c'est ton pote qui t'as proposé ça. Petit comité apparemment, et toi ça te convient, puis ça te permettra de t'évader un peu, et qui dit petit comité, dit forcément défonce et biture, plus qu'en boîte, plus discret aussi. T'as le mascara qui dégouline un peu, le crayon sous les yeux aussi, t'as pas vraiment le temps d'aller te changer et de te remaquiller pour la suite de la soirée. Puis de toute façon, c'est pas comme si c'était super important, tu sais seulement que vous serez un peu moins d'une dizaine, des étudiants d'Harvard pour la plupart d'entre eux. T'es un peu en mode loup solitaire dernièrement, du coup ça t'fera du bien de traîner avec des gens de ton âge, pas trop vieux non plus, alors que la trentaine se rapproche doucement. Argh.

Tu soupires dans l'ascenseur qui monte les étages, un immeuble plutôt chic, pas loin du campus, encore un fils ou une fille à papa, ça t'exaspères ça aussi, mais tu vois le bon côté des choses, y'aura très certainement de bons alcools à boire tout à l'heure. Cinquième...sixième, septième, la cage métallique continue de monter jusqu'au dernier étage, le penthouse en quelque sorte, mais sûrement moins grand qu'à New York.

Ton pote sonne à la porte, et vous attendez qu'on vienne vous ouvrir.

Ce n'était pas son idée, Lukà n'étant guère particulièrement d'humeur à organiser des soirées ou même une after. Malgré cela, malgré les évènements extérieurs qui avaient le don de lui mettre le moral en berne, il avait quand même accepté de sortir avec quelques vieux copains, se disant que c'était toujours mieux que d'être seul chez lui à s'efforcer de ne pas ressasser son drame familial. Il devait reconnaître qu'il avait passé jusque-là une assez bonne soirée, appréciant de sortir avec des copains et de boire quelques verres, histoire de se détendre un peu et de se souvenir que c'était aussi ça une vie universitaire digne de ce nom. Il avait suffisamment apprécié la soirée pour avoir accepté d'abriter l'after de cette dernière dans son appartement. Il avait accepté car ils étaient partis pour faire ça en petit comité, car son appartement était le plus prêt, qu'il avait de quoi faire chez lui niveau alcool et trucs à grignoter et que tant qu'il y était, il pouvait bien profiter de sa soirée à fond.

Ils étaient montés à l'appartement depuis environ une heure et Lukà avait sortit quelques bouteilles, des verres et des trucs salés à manger, le tout disposé de ci et de là de l'appartement. Ce dernier était largement suffisamment vaste pour abriter un after en petit comité (même en grand comité à vrai dire) et la soirée se poursuivait relativement tranquillement. Lukà discutait avec un copain qu'il connaissait depuis des années lorsqu'on frappa à la porte. S'excusant auprès de son ami, il fila ouvrir. Comme toutes les soirées, cette dernière lui permettait de rencontrer des gens (les amis de ses amis, pas forcément ses amis aussi, en somme) ce qui était assez sympas. Lukà était un garçon sociable qui n'avait aucune difficulté à engager la conversation avec qui que ce soit et il ne redoutait donc pas du tout de se retrouver devant des visages inconnus. Il ouvrit la porte sans appréhensions aucunes et se retrouva nez-à-nez avec quelques personnes dont une qui capta immédiatement son attention. Aileen Walker. L'odieuse Aileen Walker. Se fendant d'un sourire, Lukà s'écarta dans l'embrasure de la parole tout en adressant aux nouveaux arrivants un signe de tête. « Entrez » lança-t'il gentiment. Il attendit que tout le monde entre avant de refermer la porte derrière eux. Une fois que ce fut chose faite, il se tourna vers Aileen. « Bienvenue chez moi. Ton maquillage coule un peu » lança-t'il, saisissant l'occasion de la taquiner un peu. C'était de bonne guère, elle n'avait de cesse de lui taper sur le système.

Lukà. Un rictus sur tes lèvres, c'est une blague. Comment tu as fait pour ne pas reconnaître l'immeuble ? Pas que tu y es déjà venue, mais ça aurait dû t'interpeller, un bâtiment luxueux, le dernier étage, bien sûr, seul un étudiant riche d'Harvard peut se permettre de vivre dans ce genre d'endroit. Ton pote te pousse pour que tu passe la porte d'entrée, le reste du petit groupe incrusteur te passe devant, alors que tu reste dans l'entrée, plantée là comme une conne. Comme si t'avais besoin de ça ce soir. "Petrov." Ouais, tu n'as pas envie de sortir son prénom, comme si ça te coûtait trop, puis sa petite remarque sur ton maquillage te fait rire. Tu réponds du tac au tac. "Ouais, j'suis au courant, j'savais qu'on venait chez toi, alors j'me suis dit pourquoi je devrais faire un effort pour Petrov."

Un petit coup d'épaule pour le faire s'écarter de ton chemin, comme s'il n'était pas là ce soir, et tu comptais bien profiter de son alcool de riche. Seulement pour ce soir, que ça ne se reproduise plus, puis ton pote ne t'avait pas dit que c'était ici que se passait l'after. Ouais, ça se paiera, plus tard, après la soirée, après avoir vidé les bouteilles du garçon.

Aussi diablement exaspérante qu'elle puisse être à son égard, Lukà avait toujours sut conserver son calme en ce qui concernait Aileen Walker. Aussi provocante et énervante qu'elle puisse être à son égard, il demeurait stoïque, fidèle à lui-même. Il l'ignorait presque, estimant que c'était là sans nul doute le meilleur moyen pour la voir se lasser à la longue de ce petit jeu passablement idiot dont elle était à l'initiative. Il y avait quelque chose de risible à la voir rester là, plantée sur le pallier, à le dévisager avec la même stupéfaction passagère que si elle venait de tomber nez-à-nez avec un fantôme. « Petrov. » Elle avait prononcé ce nom comme si ce simple fait lui coûtait. Le sourire de Lukà ne s'en fit que plus large encore. « Bien observé » rétorqua-t'il avant de la charrier un peu sur son maquillage, ne manquant pas de saisir les petites opportunités se présentant à lui. « Ouais, j'suis au courant, j'savais qu'on venait chez toi, alors j'me suis dit pourquoi je devrais faire un effort pour Petrov. » Ouch. Si elle continuait ainsi, elle allait finir par lui briser le coeur. Sur ces paroles emplies de sagesse, Aileen entra en lui filant un coup d'épaule. « Très offensant » lança-t'il d'une voix claire, moqueuse avant de refermer la porte. Il ne pouvait pas dire qu'accueillir Aileen chez lui ce soir-là l'emplissait de joie, il se serait aisément passé de sa présence, mais il n'était sûrement pas du genre lui refuser l'entrée. Pour tout dire, elle était vraiment le cadet de ses soucis et en comparaison à tout ce à quoi il devait actuellement faire face, lui faire la conversation avait tout d'une véritable partie de plaisir. Laissant Aileen vaquer à ses propres occupations contestables, Lukà rejoignit ses amis en attrapant un verre au passage dont il descendit une grosse gorgée.

Petrov… t’avais décidé de le prendre pour cible, pour lui faire comprendre que les types parfaits, t’avais plus ou moins horreur de ça, surtout les gosses de riches, les héritiers. La seule exception, c’était ta coloc et amie Anna Guerlain, mais ça s’arrêtait là. Puis Anna, elle était tout le contraire de Lukà. Et Petrov, le frère comme la sœur sont Eliot, ou peut-être plus Lukà, enfin, ce n’est pas comme si tu t’intéressais à sa vie à ce dernier. Ou si, de temps en temps, mais uniquement pour salir son image, et ce soir t’allais prendre un malin plaisir à refaire ça, hacker son portable et balancer des trucs sur lui. Que ce soit faux ou pas d’ailleurs.

Tu ne fais pas attention à sa réponse, tu vas essayer de profiter de cette soirée, en descendant toutes ses bouteilles d’alcool s’il le faut, et puis pourquoi ne pas salir encore un peu sa réputation. Mais pas de suite, tu préfères d’abord profiter de cet after avec tes potes qui sont venus ce soir, danser un peu, pourquoi pas ? Boire, surtout ça, voir si le pote avec qui t’es venu aurait pas quelques trucs à consommer, des trucs illégaux quoi, c’est plus fun.
Quelques verres plus tard, plus des shooters de tequila, tu es bien fraîche, la musique dans l’appart, tu danses, sans te préoccuper de Lukà, et pourtant, tu ne peux pas t’empêcher de lancer quelques regards vers lui et ses potes. C’est toi ou ce soir tu le trouves particulièrement plus attirant que d’habitude ? Mouais, ça doit être l’alcool qui joue. Un verre à la main, tu te rapproches de lui, sourire hilare aux lèvres, les yeux qui pétillent « T’as un balai dans le cul ou quoi Petrov ? Vient danser un peu au lieu d’être dans ton coin ! »

Plus la vie de Lukà prenait une tournure compliquée, plus il s'affairait à profiter des moments regorgeant de simplicité comme celui-ci. Ce genre de soirées, c'était pour lui l'occasion de se déconnecter un peu des problèmes qui pesaient sur ses épaules, c'était une façon comme une autre de se défaire un peu du sentiment persistant de culpabilité qui n'avait de cesse de l'accabler encore et encore. Bien sûr, ces moments de répits n'étaient pas éternels et il était suffisamment posé et réaliste pour savoir qu'il n'y avait pas de solution miracle. Ses problèmes n'allaient pas bouger d'un iota, ils seraient toujours là quand il allait rouvrir les yeux le lendemain, mais ce n'était pas une raison pour ne pas s'autoriser ce genre de breaks particulièrement bienvenus. S'il se refusait ces moments là, ses nerfs n'allaient pas manquer de lâcher à un moment ou à un autre, or il n'avait pas le sentiment de pouvoir se le permettre. Quoi qu'il advienne, il était primordial pour lui de garder la tête froide en toutes circonstances. En attendant là, il avait une fin de soirée devant lui, une fin de soirée dont il comptait bien profiter, invité indésirable sur les lieux ou non. Eludant la présence d'Aileen, il poursuivit tranquillement sa soirée, bavardant avec quelques copains tout en descendant le contenu de son verre. Il s'apprêtait à finir son verre lorsqu'une voix trop familière s'éleva à nouveau à son côté. « T’as un balai dans le cul ou quoi Petrov ? Vient danser un peu au lieu d’être dans ton coin ! » Lukà songea qu'elle n'avait définitivement pas sa place ici. Il se faisait l'impression qu'un monde entier les séparait l'un de l'autre. A côté de lui, il sentit son ami (un vieux copain regorgeant de points communs avec lui et tout aussi à même à trouver l'attitude de l'ex-mather détonnante) qui jaugeait Aileen du regard. De son côté, Lukà se contenta de se fendre d'un sourire assuré et taquin. « Personne ne se dévoue pour te tenir compagnie, c'est pour ça que tu viens me chercher ? »

Bon, c’est pas très classe tout ça, ta façon de parler, de bouger, mais tu t’amuses et c’est tout ce qui compte après tout non ? Tu ne comprends pas ces gens qui ne profitent pas pleinement de ce genre de soirées, qui préfèrent rester entre eux, petit groupe restreint, à la limite d’un groupe privé. Tu ne fais pas partie de ce monde, ancienne bizut Mather tu es plus du genre à aller vers les autres, t’amuser sans te soucier du regard des autres. Et c’est ça qui fait toute la différence entre Lukà et toi. C’est aussi pour ça que t’as choisi de lui taper sur le système, parfois par grande dose ou par petite dose, tout dépend de ton humeur du moment.

Mais ce soir, t’es plus joueuse qu’autre chose, c’est pour cette raison que t’es allée le rejoindre, un verre à la main, déjà bien éméchée, mais tu sais encore c’que tu dis. Tu lui as juste proposé de venir danser, de bouger un peu son cul de péteux bon chic bon genre, qu’il profite de cette soirée quoi.
« Rien à voir, et puis toi arrête d’me fixer comme ça, c’est désagréable… » que tu sors à l’ami qui se tient aux côtés de Petrov, alors qu’un sourire apparaît aussi sur ses lèvres « Sérieux, c’est toi qui organise l’after et tu restes pourtant dans ton coin… Jamais tu profites de la vie ou quoi ? Tu préfères garder ton image du type parfait qui ne se mélange pas aux autres comme moi ? »

Tu fixes le blond, il n’a pas l’air décidé de se bouger, ou bien tu ne lui en laisses pas réellement le temps, faisant déjà demi-tour, sortant ton portable de ta poche. Ouais, tu vas le faire un peu réagir, mettre un peu d’ambiance dans cette soirée morose.

Lukà avait reçu une éducation stricte, dispensée en partie par une mère très accès sur la discipline et qui n'avait pas manqué d'éduquer fermement sa progéniture. Lukà était ce qu'il était car il avait été élevé d'une certaine manière, mais aussi car il avait été responsabilisé très tôt de par son statut d'aîné de sa fratrie. Il était habitué à se montrer raisonnable, fiable et son statut de grand frère l'avait amené à porter une affection particulière au sentiment de contrôle. Il aimait avoir la main sur les choses, le sentiment de tenir les rennes de son existence d'une main ferme et si ce goût pour le contrôle gommait un peu toute forme de spontanéité, il n'en restait pas moins quelqu'un de posé et de sociable. Il avait juste une façon relativement soft et responsable de s'amuser et ce n'était décemment pas celle de tout le monde. « Rien à voir, et puis toi arrête d’me fixer comme ça, c’est désagréable… » Lukà échangea un regard vaguement blasé avec son ami qui le lui rendit. Quand bien même ils se trouvaient dans la même tranche d'âge, Lukà ne pouvait s'empêcher de trouver Aileen légèrement immature, une immaturité qui ne manquait pas de l'ennuyer un peu. C'était comme avoir une adolescente rebelle sur le dos en permanence. Aussi drôle que cela puisse être durant un temps, ça ne manquait pas de vite devenir tout bonnement chiant. « Sérieux, c’est toi qui organise l’after et tu restes pourtant dans ton coin… Jamais tu profites de la vie ou quoi ? Tu préfères garder ton image du type parfait qui ne se mélange pas aux autres comme moi ? » Il décida de ne même pas répondre, ne lui accordant pas ce plaisir. C'était le grand délire d'Aileen à son sujet : elle adorait à s'efforcer de trouver une bête noire chez lui, une faille dans laquelle se nicher. Or, Lukà avait à coeur de ne pas lui en laisser l'occasion et décida d'ignorer un peu ce nuisible en espérant qu'il se lasserait au bout d'un certain temps. Alors qu'il pensait avoir réussi, voyant la jeune femme faire volte face, il décela quelque chose dans son expression qui lui déplut. Il y avait anguille sous roche, quand bien même il ne se serait nullement vanté de bien la connaître, il la savait largement plus tenace que cela. Faussant compagnie à son ami qui arborait une expression vaguement affligée, se demandant sans doute comment cette fille avait pu retrouver là parmi eux ce soir-là, Lukà suivit Aileen et referma une main sur son bras alors qu'elle s'éloignait, son portable sur la main. « A quoi tu joues ? » Lança-t'il d'une voix nettement plus sèche.

Allez, puisqu’il n’a pas accepté de venir danser, de te répondre, et qu’il a décidé de te snober pour le reste de la soirée, toi, et même si ça n’est pas très malin de faire ça dans son appart, t’as décidé de balancer deux trois trucs sur lui. Tu ne sais pas encore comment tu vas t’y prendre, mais tout c’qu’il faut, c’est d’être plus ou moins discrète, trouver une salle de bain, t’y enfermer et balancer sur le site de la fac des infos sur lui. Comme son adresse, dire que c’est une soirée ouverte aux Mather, qu’il y a de bons alcools ici, que y’ait un peu plus d’ambiance quoi.

Ouais ce n’est pas bête comme plan, t’as déjà un sourire lumineux affiché sur tes lèvres alors que tu lui tournes le dos, préparant ton message, ton verre à la main, son contenu bu d’une traite, pour te donner du courage quoi en quelque sorte. C’est vrai, vous venez de deux mondes différents, toi t’as vécu un peu à la dure quand ta mère est morte et que ta grande sœur l’a suivie quelques années plus tard… Petite protégée de la mafia de Chicago, hackeuse en herbe, plus ou moins douée, t’en as vu des choses pas joyeuses. Alors forcément voir que Lukà a tout ce qu’il veut grâce à son nom de famille et son style si différent du tien, c’est ça aussi qui t’as donné envie de le prendre pour cible, bien que ça ne soit pas très malin de ta part. Tu t’apprêtes à envoyer le message à tout ton répertoire, plus sur le réseau étudiant d’Harvard, mais tu sens une main se fermer sur ton bras, la voix du blond qui se fait sèche et dure. Un sourire malsain apparaît sur tes lèvres et feint l’innocence « Quoi ? Je n’ai pas le droit d’envoyer un texto à ma coloc ? »

Si Lukà tendait à s'illustrer de par son aptitude au pacifisme, il n'en était pas moins pour autant du genre à se faire marcher sur les pieds par qui que ce soit. Il évitait les conflits et altercations dans la matière du possible, estimant qu'il y avait des façons bien plus simples et adaptées pour résoudre les problèmes qui pouvaient se présenter, mais il n'en avait pas peur pour autant. S'il le fallait, il ne voyait aucun inconvénient à se retrousser les manches pour obtenir justice. Il n'avait pas aimé l'expression qui s'était peinte sur le visage d'Aileen juste avant qu'elle ne fasse demi-tour, se soustrayant au regard de Lukà. Cette fille n'était pas du genre à aller au tapis sans se battre et en dépit de l'heure avancée, il la sentait en pleine forme, tout à fait apte à engager un combat à mains nues. Lukà de son côté n'avait pas forcément envie de se joindre à cette petite guerre ce soir, mais il ne comptait pas s'aplatir pour autant. Il referma sa main sur son bras avant de la héler sur un ton plus sec. Lorsqu'elle se retourna, elle arborait un petit sourire malsain qui mis encore un peu plus la patience de Lukà à l'épreuve. « Quoi ? Je n’ai pas le droit d’envoyer un texto à ma coloc ? » Elle le prenait vraiment pour un crétin et il crevait d'envie d'effacer ce sourire de son visage. En temps normal, il parvenait relativement bien à passer outre ses provocations, mais il se sentait très irritable quand bien même il savait que le voir réagir de cette façon, c'était tout ce qu'elle attendait. Il n'avait pas envie de lui faire un tel plaisir. Sans un mot de plus, il lâcha son bras, l'air las, la mâchoire serrée. « Ne fais rien que tu pourrais regretter » souffla-t'il d'une voix plus douce, mais qui n'en laissait pas moins oublier qu'il s'agissait d'une menace. Il ne se sentait pas l'humeur de poursuivre ce petit jeu trop longtemps ce soir. Sur ce, il se détourna à son tour sans plus de cérémonie et reparti rejoindre ses amis.