Ce matin j'étais arrivé plutôt en forme au boulot, j'avais bien dormi et même si ce n'était pas toujours facile de quitter ma fille je dois l'avouer j'étais de plutôt bonne humeur. J'étais à mon bureau à prendre des rendez-vous et je renseignais des gens au téléphone avant d'avoir une pile de dossier à ranger, je tombais sur des dossier d'Alekseï un des chirurgiens de l'hôpital le problème avec lui c'est qu'il était vraiment bizarre avec moi, genre froid et distant pourtant je ne lui avais rien fait, à chaque fois je m'adressais à un mur donc à présent je me contentais de le saluer et rien d'autre. Une fois les dossiers rangés je lui ramenais les siens à son bureau, je frappais au cas où il serait là et j'entrais, il était assit à son bureau, j'entrais alors en me dirigeant vers son bureau. "Bonjour.." Je posais les dossiers sur son bureau avant de me tourner pour m'en aller une fois fait. "Au revoir." Vu qu'il n'était pas super tendre avec moi je ne me voyais pas rester taper la discussion.
Ni interventions chirurgicales, ni cours à donner, aujourd'hui Alekseï était en consultations. Il recevait ses patients, un à un, et essayait de comprendre la douleur qui les avaient emmené jusqu'à lui. Des personnes âgées au plus jeunes, aujourd'hui il avait vu de tout. La matinée était passée assez vite et le chirurgien venait de raccompagner un patient jusqu'au secrétariat, là où il s'occuperait de la paperasse avec les secrétaires. Il repartit aussitôt dans son bureau afin de clôturer le dossier informatique de la personne qui était venue le voir pour de la tachycardie. Puis il se rendit sur le nouveau logiciel de l'hôpital afin de voir le prochain nom qu'il devrait annoncer en arrivant dans la salle d'attente. Il ne comprenait pas la manie des informaticiens de toujours changer de logiciel. Chaque fois, il mettait des jours entiers avant d'en comprendre le fonctionnement. A ce moment, quelqu'un frappa et entra aussitôt. C'était une secrétaire de l'établissement avec une pile de dossiers dans les bras. Il leva les yeux vers elle puis répondit à son bonjour par un signe de la tête. Il n'avait jamais été très bavard et ne le sera probablement jamais. Puis ses yeux allèrent aux dossiers qu'elle venait de poser sur son bureau, sans un mot. « Merci. » Alekseï avait pourtant conscience d'être souvent froid avec les gens autour de lui, mais il faisait aucun effort, c'était dans sa nature. Il était un russe, un vrai. La jeune femme se retournait déjà pour s'en aller lorsque le chirurgien l'arrêta dans son élan. « Mademoiselle Mendoza ? Vous connaissez le nouveau logiciel, vous pourriez me dire dans quelle section je peux trouver ma liste de patients ? Je n'y comprends rien. » Puis il se recula dans son siège, afin de venir poser son large dos dans le dossier du fauteuil. Il croisa les bras et attendit la réponse de la jeune femme.
Une journée comme les autres, voilà à quoi ressemblait mes journées au travail, j'adorais cela mais moi je voulais être actif, je voulais être une infirmière à part entière fallait juste que je passe mon diplôme et en attendant je me plaisais à être derrière un bureau, j'avais juste l'impression qu'il y avait une barrière entre les chirurgiens et tout le personnel médical et nous les secrétaires. Encore aujourd'hui je devais amené les dossiers du docteur Voïnov à son bureau et je n'étais pas ravie parce qu'en principe il était froid avec moi, je pensais qu'il était comme ça parce que 'étais une simple infirmière et qu'il nous voyait pas au même niveau mais je ne voulais pas chercher à comprendre et avoir des soucis au boulot, je venais de trouver un boulot ce n'était pas pour commencer à mal me faire voir. Je déposais les dossiers dans le silence et j'étais déjà en train de repartir quand il me coupait dans mon élan, je me tournais et pour une fois qu'il me demandait de l'aide aimablement je n'allais pas être désagréable, en plus au contraire moi j'étais tellement sociable. Je m'approchais alors de lui pour me pencher contre son bureau et attraper la souris pour lui montrer comment ce rendre sur son logiciel. "En deux trois clics c'est fait il faut juste prendre la main." En tant que secrétaire c'était mon boulot de savoir me servir de ce logiciel, une fois fait je me redressais un peu plus. "Voilà... Vous avez suivi??"
Sans un mot, mais avec le sourire, la jeune femme vint près d'Alekseï afin de lui montrer comment utiliser ce fichu logiciel. Il la regarda faire mais n'y comprit pas grand chose. Juste l'essentiel. Elle était plus jeune que lui de cela quatre ans mais là, il se sentait comme un vieil homme complètement dépassé par cette technologie qui ne l'intéressait guère. « En deux trois clics, c'est fait. Il faut juste prendre la main. » Le chirurgie émit un petit rire qui signifiait que c'était bien plus facile à dire, qu'à faire. Il essaya de suivre l’icône sur l'écran qui se déplaçait bien trop vite. Il plissa les yeux comme si cela allait l'aider à mieux comprendre ce qui se déroulait face à lui. « Voilà … Vous avez suivi ? » Alekseï resta fixer son écran avec un sourcil arqué. Il mit quelques longues secondes d'hébétude avant de relever les yeux vers la secrétaire. Il n'avait strictement rien comprit. En temps normal, il aurait probablement râlé avant de faire venir un informaticien pour lui enlever cette foutue technologie. Ou alors il serait aller voir sa secrétaire personnelle afin de l'obliger à rédiger cette liste de façon manuscrite. Mais aujourd'hui, le chirurgien était plutôt de bonne humeur. Ce n'était ni le beau temps, ni les congés qui approchaient puisqu'il n'avait ni l'un, ni l'autre. Toujours regardant Sally, le chirurgien éclata d'un rire franc. « Je n'ai rien suivi du tout mais je crois que lorsque je serais perdu, je ferais appel à vous. Pour ça, je vous payerais avec du café ça vous va ? » Puis il se leva pour exécuter ses paroles. Il invita mademoiselle Mendoza à sortir de son bureau pour qu'ils aillent tout les deux en salle de pause et qu'il puisse lui offrir un café. La jeune femme ne devait rien comprendre. Lui qui était habituellement si froid et distant, était détesté par bon nombre de secrétaires qui prétendaient qu'il les prenait de haut. Alors qu'il s'agissait simplement de son caractère. Il reprit vite son calme, puisqu'il n'était pas non plus du genre à se tordre de rire pendant de longues minutes.
J'étais super étonnée qu'il me demande de l'aide, j'avais pour habitude d'être snobé par lui donc c'était super étonnant d'avoir été interpeller pour de l'aide de façon aussi délicate en plus mais je ne m'en plaignais pas au contraire même. Je me pinçais les lèvres après m'être approcher et j'essayais d'aller doucement dans mes explications seulement pour moi c'était si facile que je ne pouvais pas comprendre à quel point cela pouvait être difficile pour lui. Je me reculais après mes explications tout en me redressant en pensant qu'il avait enregistré le principal mais en l'entendant lâcher ce rire et m'affirmer qu'il n'avait rien compris je me mis à sourire de façon amusé, c'était amusant de le voir enfin rire et surtout ne rien comprendre alors qu'il était le chirurgien et qu'il était confronter à plus dur tout au long de la journée. "J'accepte volontier seulement si vous me tutoyez et que m'appelez Sally." J'avais pas pour habitude qu'on m'appelle par mon nom de famille, on était peut être dans le domaine professionnel mais si on partageait un café ensemble on pouvait pousser un peu plus loin. Je souris en sortant avec lui de son bureau pour rejoindre la salle de pause pour ce prendre un café.
« J'accepte volontiers seulement si vous me tutoyez et que m'appelez Sally. » Alekseï resta un surprit un instant. C'était la première fois qu'une secrétaire lui proposait un rapprochement. Habituellement, elles avaient plutôt tendance à toutes le fuir comme la peste et à rechigner lorsqu'il venait leur demander quelque chose. Il se savait très mal aimable avec elles comme avec le reste du personnel, mais c'était dans son tempérament, il ne pouvait pas et ne voulait pas aller contre. Il se leva alors et répondit : « D'accord Sally, on est pas encore assez proche pour que tu m'appelles Alek mais tu peux m'appeler Alekseï alors. » Il lui adressa un petit sourire. C'était à présent la seule secrétaire dont il connaissait le prénom. Il avait carrément du mal à les retenir alors il se facilitait la tâche en ne les demandant jamais. Sauf pour les infirmières et infirmiers qui l'assistaient ainsi que ses confrères. Il suivit donc Sally jusqu'à la salle de pause. Dans ses bons jours, Alekseï était un grand gentleman et aujourd'hui c'était un jour où il se sentait en forme. D'un mouvement de la main, il invita la jeune femme à s'asseoir puis il se dirigea vers la machine à café afin d'en préparer du nouveau. Une infirmière était présente et s’apprêtait à partir. « - Je vous attends à 14h en salle Docteur Voïnov, le patient sera presque prêt. - Très bien, à tout à l'heure. » Elle sortit de la pièce en saluant la secrétaire, étonnée de la voir en compagnie du chirurgien. Certaines infirmières de cet hôpital avaient toujours la fâcheuse manie d'éprouver une certaine jalousie envers toute personne qui s'approchait de leur chirurgien attitré. Elle en faisait partie. Alekseï se tourna et s'adossa au meuble, attendant que le café se termine. Il croisa les bras et regarda Sally. « La journée n'est pas trop difficile ? »
Si on devait partagé un café et qu'en plus il devait un brin aimable avec moi je préférais en profiter pour qu'il me tutoie, j'étais extrêmement surprise qu'il me propose déjà un café et qu'il m'est demandé de l'aider avant ça du coup à moi de le surprendre cette fois ci en lui proposant donc de me tutoyer. J'avais l'impression cette fois ci de ne pas être une simple secrétaire qu'il snobait et c'était plutôt agréable j'en profitais et lui aussi me surprit en me proposant donc de l'appeler par son prénom. "Très bien je le ferais à condition qu'il n'y est personne dans les parages. Si je le tutoyais devant d'autres infirmières peut être que cela pouvait passer comme pour déplacer ou faire penser que lui et moi on avait une relation assez ambiguë et je ne voulais pas m'attirer les foudres des autres jeunes femmes de l'établissement. Une fois en salle de pause on rencontrait une infirmière qui s'adressait à Alekseï avant de partir mais avec un regard du genre interrogateur, cela me faisait sourire, je la saluais d'un mouvement de tête après m'être assise le temps que le jeune homme prépare le café. "Toutes les infirmières sont folles de vous où c'est une impression??" J'avais eu l'impression d'avoir eu quelques regards de jalousie le temps d'avoir traversé le couloir avec lui et j'étais plutôt directe donc je n'allais pas prendre des gants. "Pour ma part non, je suppose que vous... enfin toi c'est le contraire.."
Elle accepta l'invitation d'Alekseï avec plaisir mais ajouta quelle ne le ferait pas en présence d'autres personnes. Le chirurgien arqua un sourcil, interloqué. Pourquoi ? Lorsqu'il proposait à quelqu'un de le tutoyer, il assumait ses choix. Mais si Sally préférait qu'il en soit ainsi, il ne la contredirait pas. Une fois dans la salle de pause, il eut un échange avec une infirmière puis s'attela à faire le café. « Toutes les infirmières sont folles de vous où c'est une impression?? » Le russe étouffa un léger rire. Il ne s'étonnait guère que la secrétaire ait remarqué l'indiscrète possessivité de certaines de ces femmes. Sally avait l'air d'un esprit vif et observateur. Comme s'il cherchait ses mots, avec un large sourire d'amusement, Alekseï passa sa main dans sa barbe tout juste naissante. Puis il releva son visage vers la jeune femme assise en face de lui, qui semblait elle aussi assez amusée par la situation qu'ils venaient de vivre. « Je préférerais qu'elles soient véritablement folles de moi ! Malheureusement, c'est plutôt une sorte d'exclusivité à laquelle elles prétendent avoir le droit. Certaines sont des jeunes femmes tout à fait normales et d'autres … Ont le sentiment qui n'importe qui dans cet hôpital pourrait leur voler ''leur'' chirurgien. » C'était parfois ridicule à voir, ces chamailleries d'infirmières qui, le matin, se disputent pour avoir la chance d'aller avec tel ou tel chirurgien. Évidemment, ces lionnes ne représentaient qu'une petite partie du personnel médical, mais cela faisait de l'animation. Alekseï guettait le bruit de la machine qui se trouvait derrière lui. Lorsqu'elle se tut enfin, ils leur servit deux grands café puis vint les poser sur la table, face à la jeune femme. Il retourna chercher du sucre qu'il posa sur la table. Il n'en prenait pas mais Sally se laisserait peut-être tenter. Au pire, la prochaine personne passant par là serait très heureuse de trouver le sucre à disposition. Une fois tout ceci fait, il vint s'installer aux côtés de la secrétaire, appuyant son dos sur le dossier de la chaise. « - Pour ma part non, je suppose que vous... enfin toi c'est le contraire... - Ma journée doit être aussi calme que la tienne, je suis en consultations jusqu'à ce soir, donc j'écoute les problèmes des gens. » Il avait prit un ton ennuyé, comme si ses patients n'avaient rien d'intéressant à raconter. La réalité était tout autre. Alekseï était passionné par ce qu'il faisait. Même s'il était loin d'avoir la fibre relationnelle, il était bon praticien et c'était la raison de la fidélité de ses patients.
Je n'étais pas là depuis longtemps mais j'avais déjà cerner quelques personnages, es infirmières les chirurgiens et même Alekseï avait eu le droit à mon analyse, je l'avais perçu comme une personne à fuir vu son attitude avec moi les premiers temps jusqu'à aujourd'hui, j'avais l'impression d'être devant quelqu'un d'autre, j'avais aussi compris que je ne devrais pas me faire d'ennemi ici en tutoyant Alekseï devant les autres membres de l'équipe sous peine de me faire laminer en deux secondes par les autres qui n'avaient peut être pas cette chance. Quand cette infirmière sortait de la salle je lui posais une question indiscrète et plutôt directe mais bon je n'étais pas aveugle et ce n'était clairement pas la seule a avoir agit ainsi, du coup sa réponse me fit sourire et je secouais les épaules clairement pas convaincu par ces dires. "Et tu ne pense pas que sa peut être le fait que tu sois seulement séduisant et intimidant." Je savais que je venais encore d'être directe et que cela pourrait paraitre pour des avances mais c'était surtout que je ne voyais pas pourquoi je me cacherais de ce que je pensais, il était séduisant et je ne voyais pas le mal à lui dire en face. Je le regardais nous servir le café avant de revenir vers nous et je préférais m'abstenir de café, je préférais le prendre comme tel et bien serré, je le remerciais d'un signe de tête avant de l'amener à mes lèvres pour en boire une gorgée. "Je me doute qu'être au bloc doit être un brin plus excitant." Je souris en y pensant parce que de mon côté je ne n'étais pas sûre que je pourrais tenir une journée à écouter les gens ce plaindre pour la plupart.
Finalement, un hôpital ce n'était rien du plus qu'une gigantesque scène de théâtre. Les uns se chamaillant avec les autres, avec ses amours, ses drames et ses rebondissements. Cet environnement plaisait à Alekseï même s'il faisait toujours attention à ne pas prendre part à toutes ces joutes qui avaient lieu dans les couloirs de l’établissement. C'était divertissant mais il ne comprenait pas cet engouement qui se jouait autour des chirurgiens. D'accord il s avaient un docteur et pratiquer des interventions qui frisaient parfois avec l'entendement, mais un établissement de santé était avant tout une chaîne. Et si on enlève un seul de ses maillons, c'est le fonctionnement tout entier qui en est détruit. Pour Alekseï, le praticien, l'aide soignante, la secrétaire et même la femme de ménage étaient tous au même rang. Le russe releva ses yeux vers la jeune femme assise en face de lui. Elle venait clairement de lui affirmer qu'elle le trouvait séduisant et cela le fit arquer un sourcil. « Intimidant je veux bien, mais séduisant … Il faudrait que je commence par être aimable. » Il n'avait jamais caché connaître les traits de son caractère. Il était complètement conscient d'être terriblement taciturne et parfois à la limite du désagréable mais il se fichait éperdument du regard des autres et de leur jugement à son égard. Les épreuves de la vie l'avait rendu aussi froid que le pays duquel il venait. Tout deux s'étaient mit à parler de leurs journées respectives pendant que le russe avait prit place près de Sally. Cette dernière lui expliquait qu'elle n'avait pas une journée passionnante, contrairement à lui. Cela amusait le chirurgien. Il leva jusqu'à ses lèvres la tasse qu'il avait entre les mains et bu quelques gorgées de café avant de répondre à la secrétaire. « En effet c'est véritablement stimulant, mais je peux t'assurer que certains jours, je préférerais rester chez moi. Ce n'est pas toujours facile pour un grand solitaire comme moi de travailler avec une équipe qui est plus ou moins soudée. »