J'suis pas accro j'te dis {Cole}

Malicia baissa les yeux sur sa main qui tremblait. Elle serra le poing pour essayait de se calmer alors qu'elle ouvrait les placard de la pharmacie. Elle était certaine qu'elle en avait mit autre part. Ou était cette satané pilule !?! Cela faisait vingt quatre heure qu'elle avait avalé son dernier comprimé contre l'hyper activité et elle commençait clairement à ressentir un manque... La jeune Lewis n'était pas hyper active... Elle avait commencé à prendre ces pilules suite à son malaise à la cafêt. Elle avait du mal à combiné la danse, ses cours de médecine et sa vie sociale. Elle était fatigué et manquait de temps pour tout concilier. Sonia, lui avait alors vanter les mérites de ses petites pilules, insistant sur le fait que c'était que des plantes, 100% naturelles et donc non dangereux. Sonia avait même dit que les danseuses professionnelles en prenait donc pas de problème. Seulement voilà, Malicia en avait pris une fois... deux fois... trois fois... et maintenant elle en prenait 3 par jour. Elle n'était pas accro, elle en était certaine. Elle en avait juste besoin ! Elle farfouillait la pharmacie et commençait à s'agacer de rien trouver. Sonia ne pouvait pas lui donner d'autre, elle était partit trois semaine en Australie. Trois semaines sans comprimé ??? Non inconcevable ! Malicia finit par apercevoir l'une des gélules dans un coin et elle s'empressa de l'attraper et de l'avaler. Elle poussa un soupir, se sentant déjà mieux. Mais après ? Comment elle allait faire quand les effets de la pilule qu'elle venait d'avaler disparaîtrait ? Elle devait trouver un solution. C'est alors qu'elle eut une idée. Elle savait qui pourrait peut-être lui en procurer, ou un produit similaire. Elle attrapa son portable pour envoyer un sms à Cole. Cinq minute. Elle attrapa sa veste pour ce rendre à leur rendez vous.

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Quelque chose d’assez important à me demander ? Voilà comment Malicia avait conclu son étrange et intriguant sms. Alors non, en vérité, je n’étais pas dispo. J’avais mille choses à régler et après cette toussaint passée en Angleterre pour aller fleurir la tombe de mon défunt père, j’étais plus chamboulé que je ne voulais bien l’admettre. Mais… Mais elle avait dit les mots qui suffisaient à nourrir ma curiosité. Est-ce que Malicia avait appris quelque chose sur les incendies ? Oui, c’était forcément de cela qu’elle voulait me parler. Elle avait peut être des infos sur l’incident. C’est ce qui finit de me convaincre de la rejoindre là bas, sur ce parking. Je saisis ma veste pour quitter mon nouveau logement et me rendis sur les lieux du rendez vous. Je repérai vite sa silhouette, malgré la pénombre et je me sentis soudain anxieux : et si c’était un piège ? Et si Malicia n’était finalement pas dans la team amie mais plutôt du côté de mes adversaires, ces ennemis imaginaires que je m’inventais et qui s’acharnaient contre moi. Ma méfiance refit surface lorsque je m’avançais vers la Lowell que je ne connaissais au final que très peu. Une coucherie et quelques discussions, est-ce que ça faisait de nous des amis, des alliés ? « Bonsoir. » la saluai-je en m’approchant prudemment, restant à une distance raisonnable en la toisant, comme si elle s’apprêtais à m’attaquer. Rapidement je remarquais qu’elle paraissait nerveuse : « Qu’est-ce qui se passe Malicia ? » demandai-je donc. « Je dois avouer que ton texto m’a un peu inquiété… »

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-Cole & Malicia -

- Je ne suis pas accro-

Cole restait à distance d’elle et elle se demanda une seconde si c’était parce qu’il n’attendait plus rien d’elle. Après tout, il était réputer pour être un charmeur et séduire les femmes et un chasseur revient rarement vers une proie qu’il a déjà gouté. Mais Malicia se plaisait à penser qu’entre elle et l’Eliot ce n’était pas juste une question de sexe, de cette nuit qu’ils avaient passé ensemble mais qu’entre eux il y avait un début d’amitié, sinon elle n’aurait pas prit la peine de faire appel à lui. Toutefois elle le trouva froid, beaucoup plus que d’ordinaire. Elle, elle tremblait et ses gestes étaient saccadés comme une véritable drogué. Son regard lui aussi trahissez le fait que quelque chose clochait clocher chez elle. « Bonsoir. C’est sympa d’être venu » Un bref sourire. Elle arrivait difficilement à cacher son anxiété, elle bougeait les jambes nerveusement. Elle ne voulait pas en venir tout de suite au fait et lui balancer de but en blanc « et t’aurait pas de la drogue ??? » parce que ça aurait clairement montré qu’elle était accro et Malicia était certaine d’une chose : elle n’était pas accro ! Bien sûr elle se trompait… « Ne t’inquiète pas tout va bien. » dit-elle peu convaincante. « C’est juste… J’ai repris la danse cette année, c’est beaucoup d’entrainement et de pression. Je dois dépenser beaucoup d’énergie pour suivre les autres vu que j’avais arrêté l’année dernière… Sans oublier les cours de médecine qui demande beaucoup de concentration et de travers perso. T’aurai pas… un p’tit remontant pour m’aider à tenir le coup ? » Dit-elle en se mordant la lèvre. Elle était misérable. Elle se sentait misérable de venir gratter Cole comme un chien réclamant ses croquettes, mais elle n’avait pas le choix. Ces pilules, elle en avait BESOIN !

Son texto m’avait interpellé, intrigué. Elle savait surement quelque chose, sur cet incendie, mon obsession du moment. Après tout, sa confrérie aussi avait été touchée, c’était possible que Malicia en sache plus que moi au sujet de ce feu. Alors me voilà sur le lieu du rendez vous, dans la pénombre de ce parking, avec le sentiment soudain et angoissant d’être peut être en train de me faire piéger. Je restais donc à distance, l’interpellant en la toisant, méfiant. Tremblante, nerveuse, une lueur particulière dans les yeux, la lowell ne paraissait pas tout à fait elle même, ce qui fit redoubler ma méfiance. Son petit sourire ne parvint pas à me dérider. Elle allait bien… Hum, regard peu convaincu de ma part à ces mots, la toisant et observant ses mouvements compulsifs avec d’autant plus d’inquiétude. Et lorsqu’elle lâcha enfin ce pourquoi elle m’avait fait venir là, je réalisais que ça n’avait strictement rien à voir avec l’incident le soir de l’orage. Elle était en train de me demander… de la drogue ? Avec son petit maquillage verbal, usant d’un autre mot pour un parler. « Tu m’as pris pour un dealeur ou quoi Lewis ? » m’énervai-je alors avec une voix dure. « Tu joues à quoi là ? Tu veux que je te refile de la dope pour mieux pouvoir me dénoncer ensuite c’est ça ? » Parce que bien sûr que j’avais mon réseau, j’avais même été en refilé à Laska y’a quelques mois de ça pour qu’elle replonge. Mais il était hors de question que j’aide Malicia à obtenir ce genre de produits illicites, j’avais une réputation à tenir. « Je ne touche pas à ça moi, je suis un Eliot je te rappelle. » Le Vp eliot même.

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-Cole & Malicia -

- Je ne suis pas accro-

A la dureté des mots de Cole, Malicia comprit tout de suite deux choses. La première, elle s’était tromper et n’obtiendrait rien de lui, ou du moins ça serait beaucoup plus compliqué qu’elle ne le pensait ou l’avait espéré. Si Cole avait effectivement accès à de la drogue, il semblait évident qu’il ne comptait pas lui en donner. Contrairement aux autres fois qu’ils s’étaient vu, il avait l’air tout sauf amical, il semblait même plutôt sur la défensive. Elle n’arrivait toutefois pas à savoir si c’était entière de sa faute ou si quelque chose rendez le jeune homme nerveux. Peut-être était-ce dût aux incendies, depuis le feu qui avait ravager les trois confréries, tout les étudiants étaient un peu sur les nerfs…

La deuxième, c’est qu’il la prenait pour une droguée ! S’il prononçait le mot « dealeur » c’est qu’il l’imaginait drogué ! Hors ce n’était pas le cas, elle n’était pas accro elle en était certaine, elle en avait juste besoin. Juste encore une ou deux en attendant qu’elle puisse trouver deux minute pour dormir. Sans, elle ne tiendrait jamais l’entrainement de danse qu’elle avait dans une heure. « Te dénoncer ? Comment ça ? Mais à qui ? » Elle tremblait comme une feuille et ne comprenait pas pourquoi il était aussi méfiant, en plus dans son état elle manquait cruellement de patience. « Oui je sais. La drogue c’est plus un truc de ces abrutis Mather » Elle savait qu'il les détestait et peut-être que les insulter l'inciterait à l'aider. « mais… j’pensais qu’on était ami et peut-être que… » ça sentait mauvais toute cette histoire. Plus les secondes passaient et plus elle avait l’impression qu’elle n’obtiendrait pas ce qu’elle voulait et cette simple idée lui était insupportable. Obtenir des pilules s’était pour elle devenu vitale désormais. « J’ferais tout ce que tu voudra… » Lâcha-t-elle. Oui, elle était désespéré et au fond du gouffre…

Dans ce sombre parking, la rencontre dégénéra vite et n’avait rien de la conversation amicale qu’on avait pu avoir la dernière fois. Oui parce que lorsque je compris qu’elle m’avait fait venir ici pour avoir de la dope ou je ne sais quoi, je m’enflammais, m’énervant, me braquant, l’accusant de vouloir me dénoncer. Elle ne sembla pas saisir, me regardant avec étonnement sauf que je m’énervais d’autant plus : « C’est les mathers qui t’envoient ? Ils veulent me faire tomber ? Qui Malicia ? Qui est derrière tout ça ? » enchainai-je alors, toujours sur cette fixette d’un ennemi qui tirait les cartes contre ma petite personne. Elle répliqua donc qu’elle n’était pas dans le même sac que –ces abrutis de mathers- un adjectif qualificatif qui ne lui ressemblait pas, elle plutôt ouverte habituellement. Et cela fit redoubler ma méfiance : « Je ne suis pas ami avec des toxicos… Tu t’es vue Malicia ? Regarde toi… » soufflai-je avec dégoût en désignant ses mains tremblantes, son corps en manque, son visage cerné de fatigue. « Tout ce que je veux ? » repris-je quand elle me le proposa finalement, en désespoir de cause. « Va te faire soigner Malicia, c’est tout ce que je te demande.» Si la dernière fois j'étais sur mes gardes à cause de son grafitis, ce soir c'était mille fois pire. Je regardais sans cesse dernière moi, lançant des coups d'oeil méfiants comme si j'allais ainsi capte le flash d'un appareil photo, surprendre mon ennemi sur le fait... J'aurais du fuir, m'échapper de ce guet apens, mais je n'en fis rien, restant cloué sur place, incapable malgré tout d'abandonner la lowell dans cet état.

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-Cole & Malicia -

- Je ne suis pas accro-

On aurait pût s’en mal penser qu’à cet instant Malicia et Cole étaient dans deux monde différent, tant ils avaient tout deux, deux choses différente en tête. Malicia n’avait de pensée que pour la drogue alors que Cole songeait seulement à l’incendie et à son idée de complot. La Lewis ne l’avait pas revu depuis que la tragédie avait eu lieu dans les trois confréries. Bien sûr elle savait ce qu’on disait sur le compte du vice président Eliot, « parano » « dérangé », c’était sans nul doute les mots qui revenait le plus, mais Malicia n’était pas du genre à écouter les rumeurs, et elle n’y avait pas prêté attention, jusqu’à maintenant. Cole s’en prenait à elle, lui posant plusieurs questions sur sa venue ici. « Les Mathers qui m’envoie ? Mais de quoi tu parle ? Personne m’envoie je pensais juste que tu pourrais me rendre un petit service. Par amitié. » Dit-elle alors qu’elle tremblait encore comme une feuille, reflétant ainsi son manque. Elle essayait de sourire mais son sourire sonner faux. Sourire qui disparu quand Cole annonça qu’il n’était pas ami avec une droguée. Ce n’était pas tant le fait ce qu’il venait de dire qui la blesser, de ne pas avoir son amitié qui la mettait sur les nerfs, mais plus le fait qu’elle comprenait qu’elle n’aurait pas ce qu’elle n’aurait pas ce qu’elle voulait. ÇA, ça l’avait royalement chié ! « Regarder quoi ? Je ne suis pas une droguée, c’est juste… une mauvaise passade. Tu ose me faire la morale alors que toi aussi tu semble dérailler complêtement ?!? Que j’me regarde ? J’ai envie de te dire la même chose. C’est quoi cette parano sur les Mather ? Depuis quand t’es aussi à cran ? On dirait que c'est toi le drogué ! » En vérité elle se fichait bien de Cole de sa parano. Si elle semblait se préoccupé de lui c’était dans l’unique but lui file sa putain de dose pour qu’elle puisse tenir le coup jusqu’au retour de Sonia. Voyant que son discours ne marchait pas, désespéré, elle ordonna un « Donne moi une dose Cole !!! » avant de rajouté plus bas « Je ferais tout ce que tu voudra…». Oui elle était prête tout pour avoir ce qu’elle voulait. VRAIMENT à tout. Même à coucher avec lui s’il le demandait. Oui elle l’aurait fait… Fort heureusement – et elle l’en remercierait par la suite - Cole ne profita pas de la situation. « Va te faire foutre Cole !!!! » dit-elle avant de se détourner de lui. Tant pis. Elle trouverait quelqu’un d’autre plus dispo à l’aider.

Je me méfiais, sur mes gardes comme jamais je ne l’avais été avec Malicia. Les images de notre précédente rencontre, lorsque je l’avais surpris en plein grafiti, me revinrent en tête. « C’était déjà ça que tu voulais à l’époque ? Me faire couler ? Quand t’as tagué le mur du complexe sportif, tu voulais qu’on nous surprenne, tu voulais qu’on m’accuse, c’est ça ? Tu voulais ruiner ma campagne électorale, tout est clair maintenant… » Elle était avec eux, elle était avec les mathers, les winthrops aussi surement, vu qu’elle fricotait avec l’un d’eux. Voilà comment l’idée que Malicia puisse faire partir des traites s’imposa soudain en moi. Je refusais de l’aider, je refusais qu’elle me qualifie d’ami, alors qu’elle était clairement en manque, tremblant, l’étiquette –shootée en plein syndrome de sevrage- collée sur son front. Et elle s’énerva alors, me renvoyant à mes propres démons, me reprochant ma paranoïa, comme les autres elle me voyait dérailler et me pensait fou, supposant même que de nous deux, le drogué c’était peut être moi. Je secouai la tête avec un air dégoûté pour répéter : « Va te faire soigner Malicia. C’est pas toi ça. T’es pas le genre de fille qui se laisse mener par ses addictions. » Parce que clairement là, elle était prête à tout pour avoir –sa dose-. Et une autre pensée me gagna alors : « C’est comme ça qu’ils t’ont eu pas vrai ? Les mathers… Ils t’ont promis ta dope, ta beuh, tes cachets ou ce je ne sais quoi qui te fait planer en échange de ta participation dans ce complot qui s’opère contre moi. » Mais la brune se détourna, m’envoyant paitre… « Malicia attends… » Je pouvais pas. Malgré toute ma rancœur, mon antipathie, malgré le sentiment qu’elle allait me trahir pour une dose de je ne sais quoi, je ne pouvais pas l’abandonner dans ce parking sombre dans cet état. « Je vais te raccompagner viens… »

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-Cole & Malicia -

- Je ne suis pas accro-

Cole reparla de la soirée où elle avait taggué le mur pour Brent avec sa déclaration d’amour, déformant les faits, et elle comprit que la parano de l’Eliot n’était pas une rumeur, elle était bien réelle. En temps normal elle aurait essayé de l’aider, de comprendre ce qui clocher chez lui, comme une bonne amie. Pour l’heure elle se contenta de le regardait comme s’il était fou. Elle ne prit même pas la peine de démentir ses propos et à la première occasion elle ramena la conversation à elle et ce qu’elle voulait, mais Cole s’obstina à lui dire qu’elle avait besoin de se faire soigner. Malicia ne supporta pas qu’il lui fasse la morale. Elle refusait de voir la vérité en face. En fait c’était simple, du moment qu’il ne voulait pas lui donner ce qu’elle demandait, elle ne voulait pas l’écouter. Elle ne se rendait pas compte que tout ce qu’il voulait c’était l’aider. « Qu’est-ce que t’en sais au juste du genre de fille que je suis ?!? Hein !?! Tu m’as baisé une fois et ça y est, tu crois me connaitre par cœur ??? » Dit-elle vénéneuse, désireuse de le blesser comme il était en train de le faire, parce que oui, l’empêcher d’avoir cette dose c’était la blesser, comme la poignarder en plein cœur. Elle ne demandait pas grand-chose, juste une toute petite dose. Merde quoi ! Qu’est-ce qu’il pouvait être égoïste ! Une fois de plus Cole parla des Mather, évoquant une théorie des plus farfelues, elle ne comprenait rien à ce qu’il racontait. Elle l’envoyait boulet et chercha à le fuir. Après tout quoi pourquoi rester puisqu’il ne se considéré pas comme son ami, qu’il l’insulter en la traitant de drogué et qu’il ne voulait pas lui rendre ce ridicule service. Mais Cole l’entendait pas de cet oreille et semblait décidé à ne pas la laisser partir, pas comme ça. « Non laisse moi. J’ai pas besoin de toi. J’m’en sort très bien toute seule. Va t’en ! Dégage ! » Comme tout ceux qui essayait de l’aider, Malicia les envoyait balader. Comme elle avait fait avec Brent, avec Liam, avec Jaysael…

Deux fous, incapables de reconnaitre leurs problèmes respectifs, voilà ce que nous étions. Dans une belle impasse. Malicia ne réfuta pas mes dires, nourrissant ainsi ma théorie du complot, et l’idée que peut être, vu son état de manque actuel, elle s’était surement faite enrôlée par les mathers pour me nuire. « Peut être que je te connais pas en fait. J’avais pas imaginé que t’étais le genre de nana à écarter les cuisses pour avoir ta dose… Attends, comment on appelle ça dans le langage usuel rappelle moi ? Une pute non ? » répliquai-je, volontairement insultant lorsqu’elle se faisait elle aussi blessante. Je voulais lui faire prendre conscience des choses, lui ouvrir les yeux, quitte à la choquer. Parce que là, elle venait de me promettre tout ce que je voulais pour une dose de dope non ? En gros, elle venait quasiment de vendre son corps pour avoir ce qu’elle voulait. Si j’avais voulu en profiter, j’aurais pu faire jouer mes contacts, lui obtenir son graal et je serais en train de la baiser, une deuxième fois. Sauf que ce n’était pas moi, contrairement à cette réputation de connard assoiffé de sexe qu’on me prêtait. J’étais incapable de profiter de la situation, et même en pleine crise de paranoïa, j’étais incapable de l’abandonner ici, dans ce parking malfamé, où elle risquerait de tomber sur quelqu’un de moins honnête que moi qui pourrait l’agresser, la raquetter ou la violer… Elle fit volte face, refusant que je la raccompagne, me demandant de dégager. « Attends Malicia… Attends, je vais te donner ce que tu veux, viens… » Je la saisis par la taille pour l’entraîner vers ma voiture, garée un peu plus loin. Je lui promettais ce truc qu’elle voulait tant, juste pour qu’elle accepte de me suivre, espérant qu’elle serait dupe.

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