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Un lion en cage ne pourrait pas mieux me définir. Un soupir s'échappe de mes lèvres tandis que je retourne une nouvelle fois en direction de la fenêtre, vérifier qu'une moto n'apparaît pas en bas de l'immeuble. J'entortille mes mains nerveusement en elle-même, fixant l'horloge digitale au-dessus de la cuisine. Encore quelques minutes et… il sera en retard. Encore une fois je souffle, redéposant un regard sur mon téléphone portable, vérifiant que je n'ai pas de message, comme quoi il aurait annulé… peut-être qu'il a décidé de faire marche arrière, qu'il ne veut plus m'aider… Des centaines de pensées tournent dans mon esprit n'ayant toujours pas pris ma décision concernant ce bébé . Je m'écarte de la fenêtre, me dirigeant vers le frigo, total opposé . Je n'arrive toujours pas à déjeuner après le levé, ayant toujours des nausées matinales, mais à cette heur-ci, un peu avant l'heure du midi , je dévaliserai une dizaine de pâtisserie égyptienne . Je me mordille légèrement la lèvre en regardant les différents parfums de yaourts, hésitant entre la fraise et l'abricot. Je finis par faire un pic et pic pour choisir, tombant sur la fraise que j'attrape refermant la porte du frigo d'un coup de hanche, attrapant une cuillère dans l'un des tiroirs avant de retourner jusqu'à ma baie vitré, distinguant finalement une silhouette noire zigzaguant entre les voitures . Je ausse un sourcil, approchant de la cuillère de mes lèvres en regardant la moto se diriger vers mon immeuble. Il n'a pas intérêt de faire ça avec moi . Je lève les yeux ua ciel, m'écartant de nouveau, terminant en quelques bouchées mon yaourt, posant la cuillère dans l'évier, et jetant le pot dans le sac-poubelle. Rassasié, mais pour combien de temps ?Au moins si ce tour en moto a des allures de montagnes russes, blondinet n'aura pas à craindre pour le dos de son blouson en cuir. Les escarpins enfilés, la veste sur le dos , je n'attends pas le message de Darwin pour descendre les nombreux étages, impatiente que cette échographie soit faite, d'avoir quelques informations concernant l'avortement, s'il n'est pas trop tard... ou si au contraire le bébé se porte bien, que l'embryon est bien accroché et que je ne fais pas une fausse couche . La seconde option me ferait certainement mal, bien plus mal que ce que je pense . Les portes de l'ascenseur s'ouvrent sans un bruit devant moi, le hall de l'immeuble m'accueillant dans un silence de mort, je me mordille légèrement la lèvre : ce silence aurait tendance à me faire naître la chair de poule tandis que j'avance, faisant claquer le bruit de mes talons sur le carrelage ; ma main venant rapidement pousser les portes battantes, tandis que mes yeux se posent de suite sur l'Éliot toujours sur sa moto attendant derrière la barrière. « Salut. » dis-je en lui adressant un léger sourire, sortant de ma poche ma carte magnétisée pour ouvrir la porte et me faufiler à l'extérieur, espérant qu'il est oublié un peu les SMS que l'on s'est envoyé. « tu es ponctuel ! » dis-je en rageant ma carte dans l'une des pochettes de mon sac à main.
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