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Feryel & CharlieFound I wasn't so tough Laying on the bathroom floor.
Retour de l'hôpital après une nouvelle séance de chimio. Plus j'en faisais plus je me sentais malade. C'était quand même un comble sachant que ce foutu traitement était supposé me soigner. Mais bon, en tant que médecin je savais bien que c'était un traitement assez agressif et que cette terrible fatigue que je ressentais en franchissant la porte de l'appartement, n'était qu'un des nombreux effets secondaires de la chimio. Je vomissais, je manquais de m'évanouir, je saignais du nez, mais j'avais de la chance d'avoir encore mes cheveux, donc je n'étais pas à plaindre. Enfin c'est ce que j'aimais me répéter, surtout quand ça n'allait pas. Je retirais mes converses, avant de traîner les pieds jusqu'au canapé et je me laissais tomber sur ce dernier, plutôt soulagée de constater que Feryel n'était pas à la maison. J'avais toujours la boule au ventre à l'idée qu'elle apprenne pour mon cancer. C'est vrai que de nombreuses études avaient prouvé que les patients qui avaient le soutient de leurs proches et de leurs amis avaient plus de chance de guérir que les autres, mais bon, je n'avais pas besoin de soutien, pas pour le moment en tout cas. Et je préférais garder ça secret aussi longtemps que possible. Parce que je n'aimais tout simplement pas l'idée d'être vu comme une malade. J'étais la chirurgienne, j'étais le médecin, celle qui soignait, celle qui aidait. Je ne voulais pas voir les rôles s'inverser. Ni même voir de la pitié dans le regard des autres. Parce que oui, c'était bien souvent de la pitié. Je le savais par expérience, puisque des cancéreux j'en avais côtoyé beaucoup au travail. J'échappais un soupire, me redressant dans le canapé pour m'asseoir un instant. Je me sentais vraiment mal. J'avais la tête qui tournait, l'impression que mon cerveau marchait au ralentit. Instinctivement je mis ça sur le dos d'une potentielle hypoglycémie et je me tirai du canapé pour traîner des pieds jusqu'à la cuisine. Après avoir fouillé dans tout les placards, je mis enfin la main sur un pot dans lequel l'on gardait de petit carré de sucre pour le café. J'en pris sans plus attendre un ou deux morceaux, espérant que cet en-cas me fasse me sentir mieux. Puis sentant que ça ne changeait rien je me frayais un chemin jusqu'aux wc, ne tenant aux murs tant je me sentais perdre l'équilibre, avant de me laisser tomber aux pieds de la cuvette des toilettes pour vomir. J'avais l'habitude, ce n'était pas la première fois que je vomissais après mon traitement, mais plus ça allait et plus c'était violent.
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