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I'm a fool to want you + Denys

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Deux jours avaient passé depuis notre sortie de la Eliot, je n’avais rien de trop grave, j’avais juste respiré un peu trop de fumée comme tout le monde, une brulure au bras et la main, tout ça couplé à quelques égratignures et deux trois bleus que j’avais récolté en essayant de sortir. Physiquement je n’allais pas si mal, mais à l’intérieur je me sentais glisser de façon inquiétante, cette horrible angoisse revenait à la charge et je me sentais terrifiée. La perte m’a toujours inquiété et c’était peut-être pour ça que je m’appliquais à éloigner les gens de moi, il était plus facile de se faire détester, plutôt que de se faire aimer pour vivre dans la peur constante que cet amour prenne fin. Et là … cet incendie avait réveillée chez moi mes craintes les plus profondes, de tout voir disparaitre en un claquement de doigt. La réalité me revenait à la figure comme un boomerang que j’avais essayé de lancer loin, désespérément. J’entendais l’infirmière me parler et sa voix était tellement lointaine que je ne comprenais même pas ce qu’elle disait, j’étais là sans être là, consciente sans l’être, mon système avait saturé. J’avais failli perdre Noah … deux fois, je portais la culpabilité de la deuxième fois, c’était moi qui l’avais amené à l’Eliot et c’était avec moi qu’il s’était endormi. J’allais me marier, impuissante, à mon meilleur ami et mon oncle continuerais surement à me pourrir la vie jusqu’à ce que je finisse par me pendre. Je me sentais horriblement vide, horriblement seule et si j’en avais eu le courage, j’aurais pu jurer que mes larmes auraient coulé alors que j’étais allongée sur ce lit. J’avais passé des jours à l’hôpital au chevet de Noah et me voilà allongée sur ce lit inconfortable à devoir supporter ces médecins qui me rappelaient à quel point j’avais eu de la chance de m’en sortir. L’infirmière termine de changer mon bandage et alors qu’elle s’apprêtait à s’en aller, j’attrape son bras et lui dis distinctement « Je veux sortir d’ici » et elle voit à mon regard que je ne suis pas ouverte à la discussion à ce sujet, que je peux marcher et que peu importe ce qu’elle me dira je sortirai d’ici. Quelques recommandations du médecin, des papiers signés pour décharger l’hôpital de toutes responsabilités et un regard dédaigneux plus tard, me voilà dans un taxi, la mine blafarde et je ne sais absolument pas où aller. Et je pense à lui, je ne sais pas pourquoi dans cette situation je pense à lui, peut-être parce que maintenant plus qu’avant je me rends compte que je peux le perdre, définitivement. Que mon jeu d’égo et de peur me coutera peut être bien plus que ce que je pense, alors je demande au taxi d’aller me déposer en territoire ennemie … la Mather house. Je suis discrète quand j’y rentre et puis même si je devais croiser un de ces cons, je ne prendrais même pas la peine de m’en occuper, pas maintenant. J’arrive devant sa porte et étrangement mon cœur bat à déchirer ma poitrine, comme une ado stressée à son premier rendez-vous. J’hésite, j’hésite encore, je fais demi-tour puis reviens et je finis par frapper à sa porte. Il est un peu plus de 23h et je prie pour que Morphée ne soit pas encore passé de son côté.
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Toute la soirée, j'avais été dans cet état. Je lui écris ? Je lui écris pas ? Je relus le sms d'Ashleigh, l'une de mes amies, celui où elle me relatait qu'un incendie s'était déclenché sur le campus et avait touché plusieurs bâtiments, dont celui où résidaient les étudiants de la Eliot House. Et forcément, quand je pensais à la Eliot, je pensais à elle. Et mes interrogations venaient de là. Ecrire ou ne pas écrire à Gabrielle ? Et puis je me rappelais… Je me rappelais que si j'avais réussi à obtenir quelques infos, son patronyme complet et quelques précisions sur sa vie, la précieuse information quant à son numéro de téléphone, je ne l'avais pas. Alors lui écrire ou l'appeler n'était apparemment pas une option. Je rangeai nerveusement mon téléphone, ouvrant mon ordinateur, pianotant pour trouver quelques articles sur l'incident, cherchant si des morts il y avait eu, ou encore le nombres de blessés, cherchant à en savoir plus, tout en me répétant mentalement que de toute façon, si ça trouve, la brune était dans les bras de son cher fiancé ce soir là… Oui, entasse des images des deux tourtereaux dans ta tête, ça étouffera peut être cette fichue angoisse oppressante que tu n'es pas en droit de ressentir Denys… Pourtant, malgré cette hypothèse que j'essayais de m'imposer à moi même, elle continuait de me bouffer, cette satanée inquiétude. Il était 23h et je ne dormais toujours pas. J'attrapai un joint, le glisser entre mes lèvres, l'allumant machinalement, les yeux toujours rivés sur l'écran de l'ordinateur, cliquant sur un nouveau site qui parlait du fameux incendie, lorsqu'on toqua à la porte. Ici, c'est un moulin. La mater house avait des allures d'auberge de jeunesse. On toquait les un chez les autres, sans craintes de l'heure, sans manières, s'invitant dans les chambres des uns et des autres sans gêne. Alors, je n'étais presque pas étonné qu'on frappe ici, je me fis la réflexion que c'était peut être Ash qui venait, puisqu'en colocation on avait parlé de s'installer, elle venait peut être consulter les annonces avec moi. J'abandonnai mon joint qu'à moitié consumé dans un cendar' sur mon bureau et je me levai, ouvris et me figeai. Pas de Ashleigh. Pas de mather sur le pas de ma porte. Mais elle. Gabrielle. Comme en réponse à mon insomnie soucieuse. Et sans même réaliser le sens de mon geste, sans réfléchir, je fondis sur elle pour la serrer doucement, prudemment, tendrement contre moi. Mes bras s'enroulèrent autour d'elle alors que je laissai échapper un "Gabrielle... Tu n'as rien…" qui trahissait mon soulagement…
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Je ne savais pas si le fait que j’étais là devant sa chambre était une bonne chose ou non, mon esprit était embrouillé, je n’arrivais pas à penser correctement alors je m’étais laissé guidé par autre que ma tête. Et mon instinct, m’avait mené à Denys, je n’avais pas eu une seule hésitation, son visage était apparu dans ma tête comme une évidence  et je ne savais pas si je l’aimais mais à ce moment-là, je n’avais aucun doute sur l’endroit où je voulais être. J’avais hésité avant de frapper, parce que je réfléchis toujours trop, j’analyse des milliers de fois les conséquences avant d’agir, plus particulièrement quand je sais que ça me concerne … surtout quand je sais que ça me concerne. Je tournais en rond devant sa porte et finis par frapper et pendant le moment où je patientais et celui où il vint ouvrir la porte, j’avais ’impression que mon cœur allait lâcher. Je le voulais, je le voulais, je le voulais, je voulais entendre sa voix, me perdre dans son regard beaucoup trop doux, je voulais humer son odeur et m’accrocher à lui, comme on s’accrocherait à un souvenir par nostalgie. Le bruit de la porte qui s’ouvris me fit lever la tête et je pouvais bien lire le soulagement sur son visage alors que d’un geste spontané il s’approchait de moi. Ses bras autour de moi m’apportaient cette chaleur que j’avais cherchée pendant des semaines. C’était aussi simple que ça ? Vraiment ? Sans réfléchir, sans me retenir mes bras s’enroulèrent autour de lui, se posant délicatement sur ses épaules, s’agrippant au haut qu’il portait et ma tête vint se reposer dans son cou. « Me lâche pas Denys …  », je lui murmurais doucement. Je ne comprenais toujours pas comment il pouvait accepter ma présence après ce qu’on lui avait joué avec Ael et le pire dans tout ça, c’est que je m’en fichais … je m’en fichais tant qu’il ne me lâchait pas. Et parce que je sentais que je pouvais le faire, je m’appuie un peu plus sur lui, laisse mon corps tomber un peu, laisse parler la fatigue que j’avais accumulé pendant toutes ces semaines sans sourciller. « Je ne peux pas rentrer chez moi … » j’y arriverais pas, en me retrouvant seule face à quatre mur, seule avec moi-même alors d’une façon détournée, je lui demandais de ne pas me laisser m’en aller. Il y avait des moments comme celui ci, ou malgré tous mes efforts, malgré la maitrise que j'avais de moi même, mon être finissait par saturer et bien que je savais l'idiotie que j'étais entrain de commettre, que l'idée même de mettre les pieds à la Mather m'étais préjudiciable, je n'avais pas envie de bouger de là.
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 On s’était quittés sur une note tendue, dans une ambiance électrique, lorsqu’elle m’avait surpris en plein interrogatoire de son fiancé… On n’était censé être en froid, j’étais peut être supposé lui en vouloir, et pourtant, quand j’avais eu vent de l’incident, c’est à elle tout de suite que j’avais pensé, pour elle que je m’étais inquiété. Alors lorsque je la découvris sur le pas de ma porte, c’est tout naturellement, avec une spontanéité non feinte que je vins la prendre dans mes bras en exprimant mon soulagement. Gabrielle, devant moi. Physiquement indemne. Je ne doutais pas du fait que ça devait être un tout autre chaos dans sa tête, que l’expérience de traverser un incendie devait être traumatisante, mais pour l’instant, en la serrant contre moi, c’était le fait qu’elle soit saine et sauve que je savourais, en même temps que cette proximité soudaine, puisqu’elle ne me repoussa pas, que ses bras vinrent s’enrouler autour de moi, ses doigts agrippant même mon T shirt. Mon emprise se resserra lorsqu’elle me souffla de ne pas la lâcher. « Je suis là Gabrielle… Je ne vais nul part, je suis là… » murmurai-je avant que mes lèvres ne viennent doucement se poser contre sa tempe. Je la sentis ensuite faiblir dans mes bras, alors qu’elle me confiait son incapacité à rentrer chez elle. Des éclats de voix résonnèrent à l’autre bout du couloir… Cette confrérie était une vraie auberge, et rester sur le pas de ma porte n’était surement pas une bonne idée, parce que, si j’en croyais ce qu’Ashleigh m’avait raconté, les Eliots avaient désormais obligation de se tenir éloigné des mathers. Mon emprise se resserra donc sur sa taille pour porter la jeune femme, l’amenant à l’intérieur de la chambre que je refermai d’un coup de talon. Posant délicatement la brune sur mon lit, je lui soufflai : « Tu peux rester ici aussi longtemps que tu voudras… » Ici dans ce lit, dans cette chambre, dans ma vie… Je devrais être en train de lui barrer le passage, de tout fermer à double tour, et pourtant, comme un éternel refrain qui se rejouait, me voilà à nouveau à lui refaire cette place qu’elle avait pourtant clairement aucune envie d’occuper. Mon regard se posa alors sur le cendrier sur le bureau où le joint continuait de se consumer doucement. Me levant d’un bond, je saisis donc le roulé pour l’écraser précipitamment, craignant que sa présence, son odeur, fassent vaciller la volonté de la demoiselle de rester ici… « Désolé, je… Je ne pensais pas que j’aurais de la visite… » Je ne pensais pas que tu viendrais surtout… Je m’approchai à nouveau du lit, venant m’asseoir à côté d’elle, ma main alla chercher la sienne, doucement pour reprendre la parole ensuite : « Tu veux en parler ? » De l’incendie, et de toute le reste… Parce que je la sentais fragile, vulnérable et touchée, que je la devinais chamboulée, et que peut être de tout lâcher, tout raconter, ça l'aiderait à remonter la pente...
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La sécurité, cette chose abstraite qui relevait du fantasme pour moi. Je me suis toujours senti en danger, toujours depuis la mort de mes parents. Il n’y avait pas un jour qui passait sans que la peur de tout perdre vienne et m’angoisse. Pourtant, là, maintenant alors que Denys me prenait dans ses bras je sentais un semblant de sécurité. Alors que tout glissait autour de moi, je sentais que ses bras que j’avais si longtemps évités devenaient une valeur sûre. J’avais envie de ne jamais en sortir, que son souffle ne me quitte jamais, que ses lèvres ne se détachent jamais de ma tempe, je voulais m’accrocher à lui, me lover dans ses bras, me perdre dans son parfum et ne jamais retourné affronter ce monde qui en réalité me terrifiait. Je lui confiai d’une voix cassée que je ne pouvais pas rentrer chez moi, chose qui voulait en réalité dire que pour rien au monde je ne voulais me détacher de lui. Est-ce qu’il disait vrai ? Est-ce que je pouvais le croire quand il disait qu’il n’irait nulle part ? Je n’avais pas la force de trouver une quelconque réponse à ces questions, pour ce soir, je voulais me persuader qu’il disait vrai. En entendant les éclats de voix au bout du couloir, je sentis ses bras se resserrer sur ma taille avant qu’il ne me soulève pour m’entrainer dans sa chambre et moi, je le laissai faire, m’accrochant toujours un peu plus à lui. Il me déposa sur son lit avec cette douceur qui lui était propre, cette même douceur qui m’attirait et m’avait attiré chez lui … il a quelque chose de beau Denys, quelque chose que les autres n’ont pas, quelque chose que les autres ne voient pas et tant mieux s’ils ne peuvent pas le voir, je serais à seule à le contempler. Je pense qu’en essayant de l’écraser, j’avais essayé d’écraser cette beauté qu’il avait et elle était surnaturelle au point que je n’y arrivais pas, pas totalement.  Je ne savais pas combien de temps j’allais rester près de lui, ni combien cette nuit risquait d’être longue et au fond je m’en voulais de lui offrir un spectacle aussi pathétique. Je le suivis du regard alors qu’il se leva rapidement pour aller écraser le reste du joint qui trainait dans son cendrier et sa réaction m’arracha un léger sourire, qui fit apparaitre les traits fatigués de mon visage. « Ce n’est rien … je j’espère ne pas te déranger», je me déchaussai doucement, le regardant s’installer à côté de moi et sans réflexion aucune, je vins poser ma tête sur ses genoux, m’allongeant en partie sur son lit et emprisonnant un de ses mains dans la mienne. Je soufflai doucement à sa question « Je ne sais pas … qu’est-ce que je peux dire ? ». Ma tête posée sur ses jambes mon regard vint chercher le sien « Je crois que je suis en train de tout perdre … encore et je ne sais pas si je pourrais supporter ça ». Mes doigts se resserrèrent sur sa main «Pourquoi tu es encore là toi ?  » Parce que pour moi cela relevait du miracle, personne ne pouvait faire preuve d’abnégation à ce point, pas pour moi.
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Gabrielle devant ma porte, Gabrielle qui fondait dans mes bras, Gabrielle qui me soufflait de ne pas lâcher. Ces mots qui j’avais rêvé d’entendre depuis le mois de juillet, depuis le summer camp, depuis nos retrouvailles, ça suffit à faire de dissiper en un quart de secondes toute l’amertume que j’avais pu accumuler à son encontre. Là tout de suite maintenant, j’avais juste envie de la serrer dans mes bras, de la soutenir, de la réconforter, de savourer la délicieuse sensation de savoir qu’elle s’en était échappée. Parce qu’elle avait été oppressante, l’angoisse qu’elle ait pu être blessée dans cet incendie. Mais non elle était là, devant moi. Dire qu’elle allait bien serait surement s’avancer un peu trop, parce qu’à ses genoux qui flanchaient et à son ton suppliant je la sentais bouleversée. Physiquement elle était indemne, mais pour le reste… Je la portais à l’intérieur, jusqu’à mon lit, pour empêcher les regards curieux de mes camarades mathers qui pouvaient passer dans le couloir, pour la protéger d’éventuels ragots qui pourraient courir ensuite au sujet de sa venue ici et tous les problèmes que ça pourrait lui coûter ensuite. Protecteur, toujours et malgré moi. Et d’un bond j’allais éteindre mon joint, celui que j’avais précédemment allumé dans l’optique de faire se dissiper mes songes et mon angoisse. Je m’excusais pour ça, espérant que l’odeur ne l’indisposerait pas, que la vision du roulé ne la ferait pas déguerpir… Mais aucun commentaire désagréable ne s’échappa de ses lèvres, au contraire elles s’étirèrent en un faible sourire. « Tu ne me déranges pas, je ne faisais rien… » Rien à part penser à toi. Et je retournai près d’elle sur le lit, m’emparant doucement de ses doigts en l’invitant à la confidence. Parce que je la voyais perdue, déroutée et surtout fatiguée. Il y avait eu l’incident, sa confrérie en flammes, ça avait du être un sacré traumatisme alors peut être qu’elle voulait en parler. Alors que sa tête s’était posée sur ses genoux, ma main libre alla se perdre dans ses cheveux, les caressant avec tendresse. « Tu ne perds pas tout Gabrielle. C’est que des parpaings. Ca se reconstruit. Vous vous en êtes sortis, c’est le principal. » Le bâtiment en soit, ce n’était que matériel. Mais peut être qu’elle ne faisait pas référence à cela. «Tu ne parles pas que de l’incendie c’est ça ? Y’a autre chose ? » demandai-je alors juste avant que ce ne soit elle qui me questionne : pourquoi j’étais encore là ? « Tu le sais pourquoi… » Elle le savait parce que je lui avais dit, cet été, dans cet ascenseur… Que ces sentiments que j’avais avoués alors, ils étaient encore là, malgré tous mes efforts pour les étouffer, pour les faire disparaître, malgré même tous ses efforts à elle. J’étais mordu, j’étais accro… « Je n’arrive pas à t’oublier Gabrielle… » confessai-je alors, mon regard planté dans le sien…
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Je ne le dérangeais pas disait-il et pourtant j’aurais pu. Il aurait pu être plus rancunier envers moi, il aurait dut être plus rancunier envers moi. Gentil Denys … un peu trop gentil pour que je puisse en profiter pleinement. Je ne savais pas comment il faisait pour effacer en un quart de seconde tout ce que je lui avais fait, est ce qu’il était à ce point stupide ? Ou peut-être que la douleur provoquait chez lui un plaisir pervers … ou peut être m’aimait-il vraiment et que l’imbécile dans l’histoire c’était moi, qui ne pouvait saisir ce qu’il m’offrait. Allongée, la tête sur ses genoux, j’en venais à me confier sur mes états d’âmes, la grande Gabrielle qui était sur le point de s’effondrer. Et j’aurais voulu tomber en morceaux juste devant lui, uniquement pour que ce soit lui qui puisse me ramasser. Je lui confiais que je sentais tout ce que j’avais m’échapper, et sa remarque me fit doucement sourire. Un sourire à la fois amusé et triste. J’aurais aimé que ce ne soit qu’une histoire de bâtiment qui brule, je m’en serais remise après une soirée de cuite mais il était question d’autre chose. Il était question du mensonge que je n’arrêtais pas de me raconter à moi-même, j’avais enterré cette boule si profondément en moi, que je pensais pouvoir m’en sortir. Et d’une façon sadique, elle était remonté d’un seul coup depuis le coma de Noah et finissait de me ravager, profitant de la panique de l’incendie pour inclure la peur jusque dans mes os. Mes yeux se plongèrent dans les siens et je voulais me noyer dans ses yeux bleus, j’imaginais à cette instant que cette mort beaucoup plus douce que toutes les autres. « Il y a eu l’incendie mais … ce n’est pas ça ….», j’avais envie de lui expliquer tout ce que je ressentais, alors que je l’avais méprisé, que j’avais essayé de toutes mes forces de lui faire croire de toutes mes forces qu’il était insignifiant et qu’il ne représentait rien pour moi. Les mots devenaient difficiles, il m’a toujours été difficile de mettre des mots sur ce que je ressentais alors j’avais pris l’habitude de ne pas dire ce que je ressentais, ou de mentir. « Tu connais mon nom complet maintenant et tel que je te connais tu as du le taper sur net …», cette réflexion m’arracha un léger rire enfantin qui tranchait un peu avec ma détresse. Je me moquais gentiment de lui, sans ironie, sans essayer de le blesser et avec une certaine tendresse. «Tu as du aussi lire que mon père était juge à la cour suprême et que lui et ma mère ont été pris en otage … », je parlais de tout ça avec une certaine distance, ma voix ne tremblait pas, comme si je racontais l’histoire d’une autre. « J’ai failli perdre, de la même manière, quelqu’un que j’aime d’une façon … indescriptible, dernièrement et je crois que ça fait remonter tout … ce merdier ». C’était l’explication la plus claire que je pouvais donner. Je lui souris doucement et une de mes mains viens caresser tendrement une de ses joues, il ne pouvait pas m’oublier et je ne pouvais me le sortir de l’esprit non plus «Tu devrais … je ne suis pas quelqu’un de bien Denys. Je ne sais même pas pourquoi tu acceptes encore tout ça. Tu aurais dû me dire d’aller me faire voir à la minute ou j’ai frappé à ta porte». Mes mots pouvaient paraitre dur alors que mon comportement avec lui était tout ce qu’il y avait de plus doux «Je ne sais pas aimer et je vais te faire souffrir comme beaucoup d’autre … et comme beaucoup d’autres, je vais finir par te casser, parce que c’est ce que je sais faire ». Une façon pour moi de l’avertir une énième fois, ce qui trahissait aussi le fait que je tenais à lui et que je ne voulais pas faire de lui mon énième victime.
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Gabrielle Ferguson allongée sur mon lit. Si on m’avait dit que ça allait se produire y’avait une heure de cela, je ne l’aurais jamais cru et pour cause… Y’avait une heure, j’avais encore notre altercation en tête, j’avais encore la rancœur de notre dernière discussion en travers de la gorge, et l’annonce de ses fiançailles en obsession… Et puis, elle avait frappé, elle était apparue derrière ma porte, et tout ça s’était envolé. Simplement remplacé par un sentiment de soulagement de constater qu’elle allait bien, physiquement parlant… Alors oui, mes doigts se perdaient en petits gestes tendres dans ses cheveux, et j’essayais comme je pouvais d’adoucir son traumatisme, de lui faire voir le verre à moitié plein : personne n’était décédé dans l’incendie, c’était déjà cela. Sauf qu’elle objecta. –Pas que ça-. Je fronçais les sourcils et elle clarifia alors, commençant par parler du fait que j’avais du taper son nom sur le net. Je détournai le regard en ne répondant rien, un peu gêné d’être si transparent. Bien sûr que j’avais cherché sur la toile toutes les infos possiblement récoltables à son sujet. Bien sûr que j’avais tapé son patronyme sur tous les réseaux sociaux possibles. Et puis, à quoi bon mentir ? Puisqu’elle le savait déjà… « C’est comme ça que j’ai su que tu étais fiancée… » avouai-je en fuyant toujours un peu son regard alors qu’elle reprenait ensuite la parole, m’évoquant les autres données que j’avais pu récolter à son sujet. L’histoire compliquée de sa famille, de ses parents, la prise d’otage et leur décès dans de tragiques circonstances… « Je… Oui, j’ai découvert ça, je suis désolé Gab… » soufflai-je, mes prunelles retrouvant alors le chemin des siennes. Elle s’exprimait avec beaucoup de sang froid, un ton distant presque déconcertant, malgré ce que cela devait remuer chez elle. Elle m’expliqua alors avoir manqué de perdre quelqu’un de la même manière, quelqu’un qu’elle aimait. « Hey, ça va aller… » soufflai-je sur un ton qui se voulait rassurant, caressant avec douceur sa joue. « T’as le droit d’avoir peur Gabrielle. T’as le droit de t’inquiéter aussi tu sais… T’es pas obligée d’être forte, tout le temps… » Si tu veux craquer, craque. Fais-le. Moi je serais là pour la soutenir, pour la réconforter. C’était d’ailleurs ce qui semblait la dépasser. Que je sois là, que je réponde présent, que je lui ouvre ma porte et mes bras ce soir encore, après tout ça, après tous nos différents… Et elle m’interpella avec son –pourquoi- alors qu’elle l’avait déjà la réponse. Rien n’avait changé, je n’arrivais toujours pas à l’oublier. Quand elle répliqua que j’aurais du l’envoyer promener, je pris un air songeur avant de jouer la carte de l’humour : « T’as raison en fait, j’ai changé d’avis, allez oust, dehors… » Mes doigts vinrent alors se perdre le long de ses côtes pour la chatouiller quelques secondes, taquin. Mais c’est sérieusement qu’elle reprit ensuite, affirmant ne pas savoir aimer, craignant de me faire souffrir, de me casser. « Hey… Ecoute moi bien Gabrielle. » Mes doigts sous son menton, doucement, l’invitèrent à se redresser. Mes mains allèrent alors encadrer son doux visage, mon regard se planta dans le sien, comme si c’était ainsi l’assurance qu’elle m’écoute, qu’elle m’entende : « Je suis plus solide que tu crois. » affirmai-je alors en ayant retrouvé complètement mon sérieux, je poursuivis : « Laisse moi une chance. Laisse nous une chance. » Elle était fiancée, et pourtant ce soir, c’était à ma porte qu’elle était venue frapper, déboussolée. Je voyais là un signe, un faible espoir que tout n’était pas aussi fini qu’elle le prétendait entre nous. « Je t’aime encore… » lâchai-je finalement, sans détacher mon regard du sien.
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Je ne connaissais pas Denys par cœur, ce serait prétentieux de le penser et surtout pas très intelligent, je me disais toujours que pouvais me laisser surprendre par lui. Cependant, j’étais à peu près certaine qu’il avait été cherché mon nom sur internet, parce que je savais de quoi avait peur Denys …  il avait peur que je disparaisse à nouveau et de ressentir cette impuissance que je lui avais imposé il y a un peu plus d’un an. Devant son regard gêné, je ne pouvais m’empêcher de sourire d’amusement, sans moquerie réelle, avec une certaine tendresse. Il finit par m’avouer que c’était de cette façon qu’il avait appris que j’étais fiancée. J’avais envie de le taquiner présentement, de lui faire une remarque un peu moqueuse mais je me retins, ne voulant pas le mettre encore plus mal à l’aise … pour cette fois. Je savais que s’il avait tapé mon nom sur le net, il avait aussi dû lire cette histoire sur la prise d’otage dont avait été victime ma famille, je me souvins que cette nouvelle avait fait les gros titre pendant une semaine, « Un juge fédéral se fait assassiner chez lui … », les journalistes m’avaient longtemps harcelé, histoire d’avoir un témoignage tout frais et croustillant … bandes de vautours. Si cette partie de mon passé avait été extrêmement douloureuse et avait marqué la personne que j’étais, je n’avais pas pour habitude de m’épancher sur le sujet et encore moins de pleurnicher. J’en parlais souvent avec une certaine distance et avec un sang-froid qui pouvait paraitre mal placé, mais c’était ma façon de gérer les choses, de ne pas être trop près de ces évènements et de ne pas perdre le contrôle. Denys me souffla qu’il était désolé d’avoir appris ça et je le regardai avec ce regard qui se voulait rassurant « Ne le soit pas, c’est arrivé … c’est tout». Voilà une déclaration dénué de toutes émotions et pourtant c’était ce que je pensais. Mes parents étaient morts, on les avait tués et les tueurs courraient encore, pleurer et maudire la terre entière n’allait pas me les ramener. C’était arrivé et je n’y pouvais rien, je me contenais de vivre avec cet énorme trou dans la poitrine que leur mort m’avait laissé.  Il se voulait rassurant, me disant que je n’étais pas obligé d’être forte tout le temps, que je pouvais avoir peur et que je pouvais être inquiète aussi. Et j’aurais voulu m’effondrer dans ses bras, sauf que j’en étais incapable, comme si mon corps avait enregistré ce réflexe de survie qui disait « ne montre pas aux autres que tu es faible ».  Je me contentai de lui sourire légèrement, il ne pouvait pas vraiment comprendre, il ne vivait pas dans le même monde que moi. Dans ce monde plein de trahisons de jeu de forces et de faiblesses et d’alliance. « Je le sais Denys … que j’ai le droit d’avoir peur, je n’ai juste pas le privilège de le montrer. Mon monde est … sans pitié et je ne compte pas me faire écraser par qui que ce soit ». Je lui avais conseillé d’être moins … gentil, notamment avec moi, lui disant qu’il aurait dû m’ignorer, ne pas laisser entrer et m’envoyer chié, comme je l’aurais très certainement fait si les rôles avaient été inversés. Et comme s’il ne retenait rien de ce que je lui disais, il répondit avec humour, me chatouillait par surprise et m’arrachant un rire enfantin. Ses doigts vinrent se glisser sous mon menton, me faisant me redresser légèrement et confronta mon regard au sien. Il disait être plus solide que ce que je pensais … ce n’était pas être solide, c’était être têtu et manquer tout simplement de bon sens. Ses mains entourant mon visage, je n’avais aucune échappatoire, j’étais incapable de détourner le regard, incapable de prétendre et de jouer, je me sentais nue. Les mots qui suivirent n’étaient pas anodin et j’étais presque certaine qu’il pouvait voir mon cœur bondir hors de ma poitrine. Il m’aimait encore et moi, qu’est-ce que je ressentais pour lui ? Pourquoi j’étais là ? Je ne savais pas mais ce que je ressentais pour lui me troublait. J’entrouvris les lèvres essayant de mettre des mots sur ma pensée « Je … » et j’essayais de toutes mes force de lui dire que je tenais à lui mais rien ne voulais sortir, la peur bloquait tout. « Je … » soufflais je à nouveau, essayant de lui faire part ce qu’il provoquait chez moi mais toujours rien. Un léger sourire finit par venir orner mon visage, comme si mon mode survie, s’était activé. « Tu es stupide Denys … tu sais que je vais me marier … », ce n’était pas dit méchamment, juste comme une évidence.
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Elle m’avait percé à jour, elle avait deviné ce que j’avais fait des précieuses informations que j’avais réussi à obtenir lors de notre petit jeu sur la plage, comment j’avais tapé son patronyme complet sur la toile, fouinant pour en savoir davantage, errant sur les réseaux sociaux pour ne serait-ce qu’apercevoir une photo, même les floues je les prenais, je les scrutais, je m’en rassasiais la rétine… Mais dans ma quête virtuelle, j’avais aussi appris d’autre chose, ses fiançailles d’abord, sujet délicat sur lequel elle ne s’attarda pas pour le moment. Et puis son passé d’autre part. Son passé compliqué, son histoire douloureuse, le drame qui avait entraîné le décès de ses parents. Elle avait un ton particuliers quand elle l’évoquait. Peut être que c’était le temps qui l’avait rendu si distante. Ou peut être que c’était en elle. Ca me laissait songeur, presqu’admiratif. J’aurais été incapable de dire quelques mots sur mon frère, décédé en 2013, sans avoir la voix qui tremblait, ni même d’évoquer la mort de ma jeune sœur, qui datait pourtant de mon enfance, sans avoir le regard un peu embrumé. Elle, Gabrielle, elle semblai endurcie. Et elle clôtura le sujet d’un –c’est arrivé, c’est tout- qui coupa un peu court à ses confidences, son regard se voulait rassurant, comme si elle m’interdisait de m’inquiéter pour elle. Mais c’était trop tard. Entrevoir sa part de vulnérabilité, même si c’était surtout sa carapace et son côté intouchable qu’elle voulait exhiber, ça me faisait que l’aimait encore plus. Bien sûr qu’avec de tels bagages, chaque épreuve qui pourrait ressembler de près ou de loin au traumatisme qu’elle avait vécu, ça devait faire remonter les souvenirs en vague. Alors qu’elle lâche prise si elle voulait, qu’elle craque, qu’elle s’inquiète, qu’elle ait peur… Elle en avait le droit elle aussi. « T’es pas dans ton monde là Gabrielle… » soufflai-je, en laissant mes prunelles errer tout autour de nous, sur ma petite chambre d’étudiant et son bordel ambiant. « T’es dans mon monde à moi. Tout ce qui s’y passera restera entre nous. » Je n’irais pas crier sur les toits qu’elle était venue ici, j’irais encore moins raconter les confidences qu’elle venait de me faire. « J’ai aucunement l’intention de t’écraser. » Même si c’était ce que selon elle, j’aurais du faire : la repousser, la chasser, la renier. Mes doigts sur son visage délaissèrent un instant leurs douces caresses pour des guilis taquins, détendant l’atmosphère en prenant à la rigolade ses conseils qu’elle me soufflait pourtant avec sérieux. Mais bordel que c’était bon de l’entendre rire. Ce son, je ne m’en lasserais jamais. Je cessais néanmoins mon petit jeu de gosse pour l’inviter à se redresser, me plongeant dans ses yeux, m’y noyant pour lui avouer alors, une fois encore, mes sentiments. Les secondes qui suivirent me parurent des heures. Prise de cours, prisonnière de mes mains, Gabrielle ne pouvait pas échapper à ce choc de nos regard, à mes prunelles qui la dévoraient, la scrutaient, attendaient. Un signe, quelque chose… Je devais être masochiste pour me lancer dans une telle déclaration après le fiasco de la première. Mais bizarrement, j’avais ce sentiment que ce soir c’était différent, que ce n’était plus tout à fait pareil. Mais quand ce petit sourire étira ses lèvres, je sus qu’elle n’allait pas les dire, ces mots que je crevais d’envie d’entendre en retour. Maso, voilà ce que j’étaos ou stupide. Peut être qu’elle avait raison. C’était déjà moins hard que l’éclat de rire qu’elle m’avait réservé cet été. On se consolait comme on pouvait non ? « Gabrielle… » soufflai-je alors que c’était aussitôt son mariage qu’elle mettait sur le tapis. « Tu crois qu’il suffit que te marries avec un autre pour que je t’oublie ? » La prison de mes doigts  se défit alors un peu, ses derniers se détendant pour glisser le long de ses joues, de son cou, pour aller se poser dans sa nuque, histoire de la retenir encore un peu face à moi. Et mon visage s’approcha alors, mon front venant épouser le sien alors que j’ajoutai, sur un ton presque suppliant : « Ne l’épouse pas… »
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