Le message à la radio de dimanche m’avait fait réfléchir. Le shérif n’excluait pas la piste criminelle. Oui, moi, je n’avais retenu que cela. Pas les 90% de probabilité que cela vienne de l’orage… Et puis y’avait eu les textos d’Hadès. Bon ok, il était septique sur ma théorie des mathers impliqués dans l’histoire, parce qu’il ne les pensait pas assez rusés, mais pour moi c’était clair et net : ils étaient responsables. Et puis la réaction de Lucky était une preuve aussi non ? Il n’en fallait pas plus à mon esprit paranoïaque pour s’enflammer. Me voilà donc à fond, persuadé de tenir une piste. J’allais devoir trouver des partenaires pour mener l’enquête. Et qui de mieux que l’Eliot qui devait le plus détester les mathers ? Oui, c’était donc vers mon ami Darwin que j’allais me tourner. Je me rendis à la Cabot House, le trouvant dans l’une des chambres en train de potasser. « Darwin, ça va ? » le saluai-je en m’approchant et en enchaînant rapidement : « T’as écouté la radio hier ? Je pense qu’on a de plus en plus d’indices qui nous montrent que les mathers sont mouillés jusqu’au cou dans notre histoire d’incendie. » affirmai-je alors, sûr de moi avant d’ajouter : « Faut qu’on appelle Hadès, il peut se joindre à nous et… » Tâtant alors les poches de mon pantalon, je réalisais que j’avais laissé mon portable chez Feryel. « Tu me prêtes ton téléphone un instant ? Plus on sera nombreux, et plus on aura de chance de récolter des preuves contre ces enfoirés… »
L'incendie, un putain de beau bordel... Kyla avait failli y passé, comme beaucoup d'autre personne et on était tous dans la misère, j'avais passé la fin du week-end chez elle, entre son rongeur et son chat. C'était juste... Génial... Mais dans tout les cas, maintenant, je me retrouvais logé chez les filles. A la cabot house dans la chambre que normalement Khalilah devait occupé. Ouais, je passais de chez mon plan cul à la fille qui allait être la mère de mon enfant indésiré. Bref. Un beau bordel, mais assez là, à lire recopier les notes d'un de mes potes pour étudier en même temps, parce que juste photocopier ça aurait été trop facile, puis c'est surtout un moyen de me concentrer sur autre chose, en attendant de récupérer mes papiers, mon visa, etc. Je redresse la tête de mes notes quand la porte s'ouvre, m'attendant à voir la brune apparaître, je suis surpris de voir Cole. Il ne loge pas ici lui, il me semble. "Cole ?" Le questionnais-je surpris en le regardant entrer et prendre place dans la chambre. "Je vais bien et toi ?" Le questionnais-je en retour sans mentionné mon épaule douloureuse, à quoi bon lui dire mes faiblesses. Je fronce ensuite les sourcils quand il commence à parler et soupire un peu. "Ouais, est les Winthrops aussi c'est ça ?" Lachais-je un peu agacé par ses propos. "J'ai entendu ce qu'ils disaient et pour ma part ils ont rien à voir la dedans. C'est des drogues ok, mais pas des assassins !" Parce que non, je ne les penses pas capable de cela. Je le fixe. "Tu penses réellement qu'ils auraient pu faire ça ? Genre foutre le feu comme ça alors qu'on était là ? Ok si on était pas dans la maison, mais c'est pas des criminelles à ce point. Je pense pas qu'Alexander, qui se dit courageux aurait fait un truc aussi bas, surtout en pensant aux conséquences que ça pourrait avoir, vu que la Winthrops est juste à côté et je te rappelle, que la Winthrop était juste à côté de notre maison..." Lui précisais-je alors qu'il part déjà dans son délire, il me demande alors mon téléphone pour que les jumeaux débarquent et soupire. Ouais, on sera pas mal de trois pour le raisonné, vu comment ses partis. Je sors alors mon cellulaire de ma poche et le lui tend, sans me dire que peut-être il reconnaîtrait les fesses de son ex qui sont un peu, beaucoup, visible en fond d'écran.
« Oui c’est moi… Désolé de te déranger… » soufflai-je en entrant dans la pièce, interrompant apparemment les révisions de Darwin, réalisant sur le coup que je n’avais pas prévenu de mon arrivée. Ces derniers temps, j’étais pris de lubies obsessionnelles et aujourd’hui, la dernière en date, nourrie par les mots du shérif et l’échange de sms avec Hades, c’est la culpabilité des mathers à prouver à tout prix qui occupe mon esprit. On s’occupe quand on peut, quand il s’agit de ne plus penser à quelque chose. Et j’étais doué en la matière. « Ca va… » répondis-je distraitement, machinalement, parce que je n’étais pas apparu ici devant lui pour déballer mes états d’âmes. Et si je considérais le blond comme un récent ami, le cousin de Noah et moi ne nous connaissions pas suffisamment pour que je me lance dans un étalage de mes émotions plus profondes. Je rentrais donc dans le vif du sujet, lui livrant tout ce qui bouillonnait dans mon esprit, mon obsession du moment au sujet de l’incendie, ce qui avait réduit en cendres notre confrérie et l’évidente, du moins à mes yeux, implication des mathers. Il soupira, presque là, répondant avec un sarcasme que malheureusement mon état actuel ne permit pas de déceler. Le prenant au premier degré, je secouai positivement la tête : « Ouais les winthrops aussi si ça se trouve… Ils pourraient même avoir fait brûler une partie de leur confrérie pour ne pas avoir l’air coupable… » Et le pire c’était que j’y croyais, à mes balivernes délirantes. « Attends, attends… J’en ai parlé avec… » Je voudrais bien lui montrer tiens, ce texto de Lucky où elle avouerait presque leurs tords… Sauf que quand j’évoquais l’idée d’appeler les belges, je ne mis pas la main sur mon portable en tâtant mes poches. Qu’importe pour le sms de la mather, il le verra plus tard. Et en attendant, Darwin pourrait me prêter son cellulaire pour que je joigne les jumeaux. Ils étaient surement dans le coin, eux aussi, car hébergés à la CH. Je crois que j’aurais mieux fait de proposer qu’on aille les chercher en personne, oui j’aurais mieux fait. Parce que là, ma main tendue avait à peine attraper son téléphone que mon regard se figea, s’écarquillant de surprise sur l’image de son fond d’écran. La photo. Cette photo d’un postérieur féminin et pas n’importe lequel. Je les connais ces fesses. Pour les avoir vues, revues, tâtées, mâtées, massées, durant ces derniers mois… « Qu’est-ce que… » Hades avait eu beau essayé de me mettre la puce à l’oreille, avec ses sous entendus. Je n’avais rien voulu voir, rien voulu comprendre… Et là encore même maintenant, avec la preuve sous mes yeux, j’étais prêt à m’inventer des excuses pour refuser l’évidence : « Où t’as trouvé ça ? Cette photo ? » Mon ton était plus froid, d’un coup. Mais je ne voulais néanmoins pas le croire. Déjà j’imaginais que peut être, le jeune eliot avait trouvé l’image sur le site internet d’escorting, peut être avaient-ils ce genre d’image de Kyla, peut être que c’était juste un gros hasard, un gros malentendu…
Je le regarde prendre place dans cette chambre de fille, sans rien dire, essayant de comprendre ce qu'il fait là. Il peut pas déjà être au courant pour Kyla et moi, même si elle était là la nuit de l'incendie. Je le fixe, alors qu'il me balance qu'il va bien de façon pas très convaincante, mais on va dire que je le crois, j'ai pas envie de m'attarder sur ça, enfin, c'est peut-être pour ça qu'il est là ? Ah non. Il enchaine, sur tout autre chose, jouant les paranos... Je fronce les sourcils à ses propos et me montre un peu ironique dans mes propos, sauf qu'il les prends clairement aux sérieux. Non, mais j'hallucine. "Tu veux bien t'asseoir et réfléchir un instant Cole ?" Le questionnais alors, en me levant de ma chaise de bureau pour m'approcher de lui. "Tu penses réellement, que les mathers sont des meurtriers ? Que les Winthrops son assez con pour risquer de se tuer eux-même ? Je sais que l'incendie à retourner tout le monde, mais faut resté cohérent mon gars !" Lui précisais-je, parce que partir dans des théories du complots comme ça, c'est pas quelque chose de bon, et pour lui, et pour la Eliot, parce que même si le bâtiment n'est plus, la confrérie existe toujours et lui, il est toujours notre vice-président. "T'en as parlé avec qui ?" Le questionnais-je alors curieux de savoir qui a pu ainsi le pousser à penser ça ? Ok, j'aime pas les mathers, mais quand même de là à leurs donné tout les maux, faut pas abuser.
Il me parle alors de prévenir les jumeaux et j'avoue que je ne suis pas contre, car ça permettrait comme ça de le calmer, à trois on arrivera mieux à générer sa crise de paranoïa... Je lui tends alors mon cellulaire sans réfléchir plus, parce qu'il me le demande et quand il beug je le fixe. "Quoi ?" Je pige pas avant de réaliser et d'avoir une confirmation quand il me demande d'où vient la photo... Ouais non, j'avais pas prévu qu'il l'apprenne comme ça, surtout pas maintenant qu'il est en mode crise de parano... Que répondre ? Ah ouais. "Je sais pas, je trouvais la photo pas mal, du coup, je l'ai prise. Elle était sur internet." Je vais éviter de lui dire que c'est Kyla, que je me tape son ex pour le moment, je vais attendre que ça fasse réellement mal, et surtout éviter de l'entendre nous dire ensuite que c'est possiblement elle et moi qui avons foutu le feu à la EH, parce que vu son état, il risque clairement de penser ça et nous mettre l'étiquette de coupable. "Pourquoi ? Tu reconnais la fille ?" Questionnais-je alors faisant mine de ne pas savoir... Bien qu'en même temps, je me délecte réellement de ses réactions. Alors mon vieux, ça fait quoi de voir le cul de ton ex sur le téléphone d'un autre hein ?
Il me regardait comme si j’étais devenu fou, me demandant de m’asseoir ce que je ne fis pas, restant là, hyperactif, hypernerveux, un peu surex’ à faire les cents pas dans cette petite pièce. « Non, non, pas de temps à perdre… » Il voulait pas qu’on sirote un thé aussi ? Y’avait anguille sous roche avec cette histoire d’incendie, même à la radio ils en parlaient. Il fallait creuser, et j’étais sûr qu’on allait trouver quelque chose, même si de son côté, mon interlocuteur paraissait septique. « Les mathers sont des meurtriers… » Ta gueule Cole. Enfin, Darwin n’accordera surement pas plus de crédit à ces mots là. Dans le doute, je rajoutai, pour justifier ma précédente affirmation : « On ne sait pas ce dont ils sont capables, sous l’emprise de la drogue tu sais… » Bon, pour le coup, avec sa question sur les wiwi, je me rembrunis un peu, et je révisais ma théorie. « Ok, peut être que la winthrop et la lowell étaient juste des dommages collatéraux. » (ou peut être que le staff voulait tuer tous tes personnages, prends garde Kelly) J’avais probablement pas l’air très convaincant et pourtant, pourtant… J’avais ce pressentiment. « J’en ai parlé avec Hadès. Attends… » Je voulais lui montrer, je voulais même l’appeler mais pas de téléphone dans ma poche. Damn it ! Instinctivement, je lui demandais le sien, et c’est tout naturellement, sans gêne aucune qu’il me le tendit. Je déglutis difficilement, me figeai, les yeux rivés sur la paire de fesses sur l’écran. Plus de place aux manigances contre la mather, plus d’enthousiasme diabolique à l’idée de les incrimer, plus de lueur vindicative dans mes yeux. Je me décomposais, je me fermais. Mon ton était devenu froid, distant, et mes méninges fonctionnaient à deux cents à l’heure pour trouver une autre raison, une autre justification, n’importe quoi qui expliquerait cette image, ce cliché. N’importe quel scénario plutôt que celui selon lequel ça serait elle qui le lui aurait envoyé. Parce qu’on envoyait pas ce genre d’image à un simple plan cul, que c’était le genre de chose, d’image, que l’on ne confiait qu’à quelqu’un en qui on avait confiance, que cela impliquerait donc qu’elle aurait déjà, à quelques semaines de notre rupture, tissé un lien intense avec un autre. Un lien peut être même antérieur à notre séparation ? Est-ce que non seulement elle m’avait bien vite remplacé mais également trompé ? Non, mon esprit vacillait donc à la recherche d’une explication, le site d’escorting me venant aussitôt à l’esprit et il alla dans ce sens. Je soufflai, je respirai à nouveau. Mes traits se décrispèrent. Air détaché à nouveau, je retrouvais mon calme, sans relâcher l’appareil pour autant. Mon index déverrouilla son écran, quelques coup de doigts et j’effaçai le cliché en expliquant : « Tu peux pas garder ça c’est mon ex. Elle était escort autrefois mais elle a arrêté. Et file moi le lien de ce site, je vais les attaquer. » Allez, dis au revoir aux jolies fesses de Kyla.
Non, mais j'hallucine vraiment. Il a mangé quoi ce matin ? Un truc avarié qui le rend comme ça ? C'est pas possible autrement ! Il abuse là. Je le regarde, restant donc debout avec lui, écoutant ses paroles, ses idées à la con et me moque un peu de lui, sauf qu'il me prend au sérieux. Le principe de l'arroseur arrosé pour le coup... "Cole, t'entend ce que tu dis ? Tu te rends compte à quel point c'est grave comme propos ?" Ouais, pour le coup, je le trouve vachement osé dans ses propos, c'est bien différent de la petite rumeur qu'il a lancé sur le duo de président de la Winthrop. Je le fixe et m'approche de lui, plantant mon regard dans le sien. "Tu te rends compte de ce qu'il aurait fallut pour faire cramer un arbre par ce temps ? Il pleut depuis des jours, c'est pas des camés qui auraient réussi à le faire flamber comme ça ! Accepte le fait que c'est un accident Cole. Arrête de chercher des tords aux Mathers quand ils y sont pour rien !" Je sais que je ne devrais pas les défendre, mais en même temps, il faut dire qu'il y a d'autre chose plus importante pour le moment que faire la chasse à la sorcière comme il semble désireux de le faire. Je le fixe donc avant qu'il ne me demande mon téléphone. Cellulaire que je lui passe sans plus réfléchir et quand il percute mon fond d'écran, reconnaissant son ex, je me trouve rapidement une excuse. Sauf que ce con, profite du manque de paramétrage de mon nouveau téléphone, pour changer mon fond d'écran et supprimer la dite photo. Heureusement qu'il ne remarque pas les deux autres photos de son ex ! J'écoute alors ses paroles et rit, amusé. "Donc, je dois pas l'avoir en fond d'écran pourquoi ? Parce que c'est ton ex ou bien parce que c'est une ancienne escort ? Parce que dans le premier cas, t'as rien à me dire vu que ex, signifie que ce n'est plus ta copine, il me semble. Et j'en ai un peu rien à faire qu'elle ai été escort ou pas, elle a un beau cul et j'ai envie d'avoir ça en fond d'écran... Puis hormis toi et moi, maintenant, personne ne sait qu'il s'agit d'elle. Il me semble." Quoi ? Je défends ce qui m'appartient comme je peux non ? Bien que restant calme. "Ensuite pour le site, je sais pas, ça fait un moment que je l'ai du coup, je saurais plus te dire l'adresse. Je sais juste que j'avais pas mal chercher pour trouver une photo plaisante comme celle là." Mensonge. C'est elle qui me l'a envoyé la semaine avant l'incendie, pour me donner encore envie d'elle, pour pas que j'aille voir ailleurs, mais surtout pour me montrer la nouvelle culotte qu'elle venait de s'acheter...
« Ouais, ouais… On verra de toute façon. On sera vite fixés avec l’enquête. » que je conclus donc, pas véritablement convaincu néanmoins de lâcher mes hypothèses de complots en tout genre. Je ruminais, je fabulais, ressassant mille et une théories dignes des –enquêtes impossibles-… Abus d’émission télé du genre ? Probablement. Ca et mon esprit diabolique qui avait tendance à conspirer sans cesse et donc à voir des conspirations partout. Et puis que c’était efficace. Mes neurones occupés à plancher là dessus, il s’estompait un peu le souvenir de ma love story déchue… Ca ne ferait presque plus mal. Presque hein. Parce que quand il me tendit son téléphone, que son fond d’écran me sauta aux yeux, j’en repris plein la gueule, littéralement et métaphoriquement parlant. Les fesses de Kyla en gros plan, dans une culotte que je ne lui connaissais pas, et mon cerveau fuma à nouveau mais pour une toute autre raison : une explication, il me fallait une explication plus recevable que –t’es déjà remplacé mon Coco et elle en est même au stade d’envoyer des photos coquines à son amant.- Et Amen, il me l’offra, la vraie raison : internet. Le site d’escorting. J’effaçai rapidement le cliché, sans fouiller, j’avoue, l’ensemble de sa galerie, sans même y jeter un œil, me sentant d’un coup envahi d’un chaud sentiment de soulagement. Darwin s’étonna du fait que je ne tienne pas à ce qu’il ait cette image sur son téléphone. « C’est mon ex depuis quelques semaines. L’année prochaine t’aura peut être le droit de baver devant elle mon petit, en attendant y’a un minimum de respect à avoir avant de fantasmer sur les ex petites amies de ses potes. » Je le croyais mon ami, normal que je tienne un tel discours. Ca m’étonnait même de devoir la verbaliser, cette phrase. C’était du bon sens à mes yeux. Mais je pardonnais ce cher Darwin. Il était jeune, peut être qu’il n’avait jamais connu ça. « T’as eu des histoires je présume ? Pas des plans culs, j’entends, mais des histoires des vraies, celles qui impliquent des sentiments ? De l’attachement et autre chose que du sexe ? » demandai-je donc avant d’expliquer : « Kyla, c’est ça. C’est pas juste une femme que j’ai eu dans mon lit, c’est celle que j’ai eu dans ma vie. Et crois moi, elles sont très peu à avoir eu un jour cette importance pour moi. » Leevy et Kyla. Elles étaient deux. Jamais deux sans trois ? L’avenir nous le dira en attendant, vu comme je me sentais après tout ça, je n’avais clairement pas envie de retenter l’expérience. Mais bien sûr, pour la photo, il y avait plus. Il y avait cette histoire, ce type qui lui avait cherché la merde, ce mec qui l’avait fait chanter avec des photos d’elle osées, raison pour laquelle j’arrivais aussi si facilement à croire qu’elle n’avait pas été l’expéditrice de ce cliché. Je n’allais néanmoins pas raconter cette mésaventure de la jeune femme au blond, je restais donc évasif : « Crois moi, elle ne voudrait pas que des images d’elle circulent ainsi. » Je n’allais pas le lui dire, à Kyla, je ne voulais pas réveiller en elle ces terribles souvenirs, cette traumatisante expérience qu’elle avait vécu à l’époque avec cet enfoiré qui la faisait chanter. Alors je réclamai l’adresse à Darwin, espérant ainsi pouvoir me charger de tout cela, en toute discrétion, sans avoir à inquiéter la brune. Sauf qu’il ne se rappelait plus du site. « Si ça te revient en mémoire, donne le moi. » assurai-je alors, en notant dans ma tête la mission de le retrouver par moi même, ce fameux site d’escorting.
J'hausse un peu les épaules aux dire de Cole, il insiste réellement. parano à souhait le gars quoi... Je soupire un peu. "Ouais, on verra, mais je reste persuadé que c'est un mauvais coup du sort un et non pas une tentative des Mathers de nous faire cramer comme des sorcières." Ouais, parce qu'on brûlait les personnes supposées savoir faire preuve de magie, bon, ici, c'est pas de la magie, mais pour eux, pour les prolétaires, les pauvres, l'argent, c'est un peu de la magie non ? Parce qu'ils n'en ont pas... Ok, je m'égare, je dis de la merde. Fixant donc le vice-président de ma confrérie qui continue de faire les cents pas dans ma chambre. "Pourquoi tu penses autant que c'est eux en fait ?" Bah ouais, il n'y a pas de fumée sans feu comme on dit et il doit bien y avoir eu un commencement quelque part, l'origine de cette soudaine parano de Cole sur cet incendie et je doute que ça soit uniquement à cause de la radio de The Punisher, ça serait un peu gros... Parce qu'il ne sait pas du tout qui est derrière la radio, si ça se trouve ses des mathers et du coup, croire tout ce qui est dit, c'est juste pas le bon plan... Faut dire qu'il est assez crédule le pauvre, il a gobé la rumeur sur Sage et Alexander sans même me demander réellement si c'était vrai ou pas, je pourrais lui faire gober n'importe quoi j'ai l'impression...
Cependant, quand il me demande mon téléphone, je ne me fais aucunement prié pour le lui tendre afin qu'il appelle les jumeaux, parce qu'il faut réellement qu'on arrive à le tenir, à le retenir avant qu'il n'aille encore nous mettre d'autre personne à dos, on a bien assez des Mathers et des Winthrops maintenant. Sauf que j'oublie le détail Kyla. Qui est un peu mon fond d'écran, enfin, surtout ses fesses, heureusement que j'ai mit celle là et non pas une où elle est de face, parce que ça j'aurais été grillé plus vite que prévu. Je préfère un peu jouer avec Cole avant de le faire tomber de haut, lui montrer qu'il ne se méfie pas assez des personnes qu'il faudrait alors même que moi, je lui ai bel et bien fait des menaces, lui faisant comprendre de ne plus trop s'approcher de mon cousin, sauf que monsieur le colle toujours. Bref, prétextant que ça vient du net, je me défens comme je peux alors qu'il m'annonce que la miss est une ancienne escorte tout en me rappelant, que c'est son ex -comme si je le savais pas-. Je me retrouve alors à le question et fronce les sourcils. "Juste comme ça. Pourquoi tu m'as balancé que c'est une ancienne escort si, ce qui te dérange, c'est le fait qu'elle soit ton ex ?" Ouais, parce que j'avoue que pour le coup, ça m'intrigue assez. Perso, j'en ai rien à faire de ce qu'elle a pu faire dans le passé, c'est les moments présents que je passe avec elle qui m'importe, mais j'avoue que j'apprécie quand elle me fait bien comprendre que je suis mieux que le gars actuellement en face de moi. Fixant Cole, je viens clairement d'ignorer son petit speech sur l'amitié, l'amour et tout le blablabla sentimental qui va avec. Après tout, j'aurais du répondre quoi ? Un oui maman ? Parce qu'il est bien entrain de me faire la morale là non ? Enfin, dans tout les cas, je mords sur ma chique parce que pour le moment, c'est pas encore l'heure de le faire tomber de haut, et j'aurais pas envie qu'il nous accuse elle et moi d'avoir foutu le feu à la Eliot House.
Par contre, je penche un peu la tête à ses propos, sur la jeune femme. "Pourquoi ?" Ouais, faut bien que je me renseigne quand même un peu non ? Puis si seulement il savait que c'était la jeune femme en question, qui après une soirée à parlé par texto m'avait envoyé les des photos d'elle en petite tenue, je pense qu'il reverrait un peu son jugement sur elle, il ne la verrait pas aussi coincée... Bien que j'avoue ne pas trop savoir comment il voit la jeune femme... C'est assez compliqué. L'aime-t-il encore ou non ? Il a toujours ce sentiment de propriétaire vis à vis d'elle, cette possessivité, donc il l'aime toujours non ? Ouais, sinon, il ne m'aurait pas parler de sentiments là tout de suite. Ainsi donc, sous son masque monsieur est un grand sentimental ? "Ouais, si je m'en souviens, je te le dirais." Ou pas, vu que le site n'existe pas.
L’avenir nous le dirait, de ce qu’il en était de cet incendie. Et en attendant, il n’en restait pas moins qu’on était là, esseulé, sans toit, sans lieu où nous réunir, donc incontestablement et dans tous les cas, complots ou pas, une conclusion s’imposait à moi : « Va falloir se serrer les coudes. Parce que, que ce soit de leur fait ou pas, le fait de nous savoir séparés et affaiblis, ils vont forcément chercher à se servir de ça contre nous… » Méfiance constante. Sur le quai vive, toujours. Et c’est cet état d’alerte et de suspicion qui intriguait mon interlocuteur. « J’ai un passif compliqué avec l’un des mathers… » commençai-je à raconter. Je cessai un instant mes cents pas, retrouvant un peu mon calme, jaugeant Darwin un instant. Parler de Forbes était un sujet douloureux, d’autant plus depuis que ce dernier avait ruiné la seule véritable histoire dans laquelle j’avais jamais réussi à me projeter. Mais au blond, j’avais l’illusion de pouvoir me confier. C’était le cousin de Noah, il avait réussi à passer au dessus de l’incident e l’hôpital, il était là pour m’écouter toujours, on s’était rapprochés depuis l’histoire avec Alex et Sage et la baston devant la confrérie. Moi qui me pensais doué d’une grande perspicacité pour le coup j’en manquais énormément, en classant mon interlocuteur dans la case ami. « Mon demi frère. Wade Forbes. Un connard de première. Il est reparti avec une partie de notre héritage. Il a mené la vie dure à ma jumelle, c’est un peu pour cette raison, qu’à la base, j’ai demandé mon transfert d’Oxford vers Harvard l’an dernier… » Et depuis, c’était un cercle vicieux et sans fin de coups bas et règlements de compte entre nous. L’ambiance changea ensuite, lorsque je découvris son fond d’écran. Le site d’escorting. Ces escrocs avaient donc gardé des photos de mon ex dans leur base de donnée et ils continuaient de les diffuser sur le net. J’allais leur coller un procès au cul, ils n’allaient pas comprendre. Darwin ne comprit pas mes mots, je repris : « Je te dis que c’est une ANCIENNE escort, pour souligner que ce n’est pas normal que ce genre de cliché d’elle circule sur internet. » A la rigueur, elle serait encore en activité, ça serait plus compréhensible. Là, ils n’avaient plus le droit d’exploiter ainsi son image. J’étais persuadé, connaissant le passif de la demoiselle et les ennuis qu’elle avait eu avec un type l’ayant fait chanter pour de telles images d’elle, qu’elle n’approuverait pas du tout que des photos de sa personne soient ainsi diffusés. « Je la connais assez pour savoir qu’elle n’aimerait pas. » J’avais la décence de ne pas raconter son passé complexe à la première personne venue, je savais qu’elle ne tenait pas à ce que j’ébruite ses confessions. Même en étant séparé, même en ayant nourri une certaine rancœur à son égard après ses aveux tardifs sur sa liaison avec Wade, sur sa consommation de drogue et son implication passée avec les mathers, je restais attaché, je voulais la protéger, protéger ses secrets, protéger son image et surtout lui éviter de revivre les tourments par lesquels elle était déjà passée autrefois. Alors je secouai la tête quand Darwin me promit de me recontacter si l’adresse du site lui revenait en tête : « Merci Darwin. Merci pour elle. »
Je fixe Cole, parce que là, réellement, il pousse le bouchon un peu loin, en mode réellement parano. Faudrait limite qu'il ai voir un docteur pour avec une médication pour améliorer un peu son cas quoi... Bien que moi, je cherche à le détruire d'avantage, alors je vais pas réellement l'idée... On s'en fout. Je continue donc de le regarder. "Wade ?" Questionnais-je alors quand il me parle d'un mather avec qui il a un passé compliqué ? J'ai cru comprendre ça pendant l'altercation, même si j'étais pas mal à côté de mes pompes à cause des coups que je m'étais mangé juste avant, à cause d'Alexander et de Sage... Je le laisse donc parler, l'écoutant alors parler de lui et m'expliquer un peu le cas de Forbes. "Ouais, donc en gros, c'est un vrai Eliot. Manipulation et mensonge." Soupirais-je alors. "Il fout quoi à la mather ?" Questionnais-je alors Cole, sans réellement pensé au fait qu'il pourrait mal prendre mes propos, parce que cela montre la vision que j'ai de notre confrérie, une vision assez sombre, même si j'en fais partit et que je ne vais pas du tout contribué à améliorer cette image vu ce que je compte faire contre mon propre vice président.
Lui tendant mon téléphone, je ne pense plus à mon fond d'écran, mais lui, il réalise rapidement qui est la fille. Je me trouve une excuse et le questionne ensuite sur les propos qu'il a dit. "Sauf que même si c'est pas une ancienne escort, comme elle est pas modèle, ce n'est pas normal... Donc t'aurais très bien pu ne pas me ce point sur elle. Dans un sens, on dirait que tu cherches à craché sur son dos, en mode s'est une ex escort, faut pas la fréquenter..." Lui lançais-je alors, pour tenter de comprendre son point de vue, tenté de savoir un peu ce qui peut être des faiblesses pour lui. L'image de son ex ? Son image à lui ? Je le regarde, cherchant à comprendre son fonctionnement, le genre de pensée qu'il peut bien avoir. "En même temps, tu la connaîtrais pas, je me poserais des questions. C'est ton ex donc..." Ouais, ses propos, ils sont étranges... Est-ce qu'il se dit ça pour se rassurer, pour se dire qu'il la connait bien ? Ou est-ce pour autre chose ? Il ne sait pas pour elle et moi, donc il ne peut pas se vanter de ça pour tenter de m'atteindre, surtout que bon, ce qu'il me balance, c'est vachement bien erroné... La brune me fait confiance pour me donner de tel cliché d'elle même malgré sa réticence au départ, il faut donc croire que lui, il n'en a jamais eu et qu'il n'a jamais réellement réussi à avoir sa confiance comme moi j'ai pu l'avoir bien trop rapidement ? Je le fixe alors, en réfléchissant à cela, bien que ça peut passé comme si je réfléchissais pour tenter de retrouver le site qu'il m'a demandé. "C'est normal." Lui lançais-je alors en souriant. "Tu tiens encore à elle non ?" Ouais, question logique s'il cherche à la protéger non ?