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On va s'occuper de son bleu. Ouai, on va s'en occuper, on va faire passer la douleur et... voilà. Oui, voilà. Je me convaincs de tout ça quand je sors de la salle de bain complètement nue. Je ne fais même pas attention à mon absence de tissu sur le corps, je ne pense plus à rien sauf à oublier. À oublier qu'il me fait craquer et que ça devrait pas. Non, on a dit qu'on était des plans cul, pas de sentiments, pas d'attaches, rien. Pourtant là, sur le coup, on a carrément rien du plan cul et c'est déroutant. Mais agréable parce que je suis amenée à voir un autre Darwin, une autre facette de sa personnalité que je suis sure, il cache à tout le monde. En même temps, rares sont les hommes qui se laissent faire de la sorte, qui se laissent aller à leur part de fragilité - et pas de féminité, merci bien - et c'est agréable. Pour moi, ça l'est. Sans son mur, sans ses barrières et ça me déboussole pas mal, je dois bien l'avouer. Je reste de longues minutes dans la cuisine, incapable de bouger, incapable de réaliser ce qu'il vient réellement de se passer, ce que l'on vient de vivre. Je n'ai aucune séquelle alors forcément, j'ai l'impression que ce n'était qu'un mauvais rêve. Un très mauvais rêve et le jeune homme dans ma chambre en est l'exemple même. Je le vois passer dans mon champ de vision et je ne réagis même pas. J'ai besoin de temps. Un léger soupire et je me concentre sur mes mains, plaquée sur le plan de travail. Inspire, expire. Et n'explose surtout pas. Ouai, c'est pas le moment de craquer, de faire une syncope ou je ne sais trop quoi. Je souffle légèrement, le préviens que j'arrive et me re-concentre. Allez, oublie tout et file.
Je me redresse, attrape tout ce que j'ai sorti pour lui et souffle légèrement. Un peu de glace, un petit massage et un bon gros dodo. Oui voilà, ça ça fera du bien. Son regard fixé sur la porte, je le regarde et souris. Il a l'air tellement mal et je sens mon coeur fondre un peu plus. Je pose le bol de glace, le torchon et l'arnica à côté de lui et ce n'est qu'à ce moment précis que mon reflet me parviens, dans le miroir près de l'armoire. Ah. Oui. Un timide regard vers Darwin qui est toujours obmibulé par la porte et le couloir. J'enfile une petite culotte, un t-shirt trop grand pour moi et me glisse derrière lui." Je vais commencer par mettre la pommade, ça va te piquer et puis, passer les doigts dessus, ça n'arrangera rien " Soufflais-je au creux de sa nuque, fermant les yeux quelques secondes. Je n'avais jamais fais attention au fait qu'il était si musclé. Enfin bon, il faut dire que je ne l'ai vu qu'une fois avant ce soir, au final. Je débouche le tube de crème et le pose directement sur son bleu ce qui le fait réagir légèrement. Je me colle à lui, embrasse son épaule gauche avant de glisser mes doigts sur la droite et étaler doucement la crème, le plus doucement possible. Mes caresses doivent avoir l'effet d'une plume sur son bras. D'une plume avec une enclume oui. Et lorsqu'il y a de la pommade partout, je soupire légèrement." Je vais masser le contour un peu du bout du doigt. Prends mon autre main et si ça fait mal, tu serre, je m'en fou "
Mon bras glisse le long de son dos, de ses côtes et j'entremêle mes doigts avec les siens. Et je commence, massant légèrement la blessure. C'est pour permettre au sang de circuler, de se déplacer. J'en connais des tactiques pour faire passer ce genre de blessures. Et il n'y avait jamais personne pour m'aider. J'étais souvent seule dans la salle de bain, assise sur le carrelage à masser mon ventre, mon bras. Et quand ça touchait le visage, c'était toujours plus embêtant parce que là, y a aucun moyen d'accélérer les choses et à part le camouflage..." Ça va ? " Soufflais-je en le regardant légèrement. Il pouvait se laisser aller en plainte, je n'en avais rien à faire. Il fallait juste qu'il se détende même si ce n'était pas forcément facile, j'en avais conscience. Je descends rapidement pour couper court à cette torture." Voilà.. " Soufflais-je en retirant ma main de sa peau, gardant l'autre entremêlée avec la sienne, par contre. J'embrasse sa joue et souffle, au creux de son oreille," Tu veux un anti-douleur ? J'ai des trucs qui peuvent te faire du bien " Lâchais-je simplement, ne me rendant même pas compte que je passais limite pour une dealeuse là, sur le coup." J'ai eu un accident au summer camp et on m'a prescrit des anti douleurs que j'ai jamais pris " Soufflais-je avec un léger sourire entendu. Ouai, s'il pouvait éviter de croire que j'étais une droguée de base, ça serait vraiment pas mal. Il n'a rien entendu/fait attention de ce que Sage a dit mais là, c'est autre chose.
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