MY KIND OF LOVE ◮ charlie.

Allaient-ils retrouver cette complicité qui les unissait six ans auparavant ? Si quelques temps plus tôt, Charlie aurait été catégorique sur cette question, là maintenant, elle en doutait fortement. Étant donné la façon dont les choses se présentaient, plus rien ne semblait impossible. Et même si son estomac se nouait de voir qu’elle avait –presque- totalement oublié toute la rancune qu’elle avait accumulé envers lui, Charlie avait également, d’un autre côté, très envie qu’ils redeviennent comme avant. Après tout, ils avaient passé de très bons moments, malgré tout, de nombreux souvenirs lui ancraient l’esprit, et elle ne pouvait le nier. Sauf si tout se terminait de la même manière qu’autrefois, elle n’avait pas vraiment de quoi se plaindre, pour l’instant, et se réjouissait intérieurement d’avoir accepté de le rejoindre dans sa chambre. Et tandis qu’Insidious continuait à défiler sur l’écran, les deux jeunes l’ayant complètement négligé, étaient eux, en pleine discussion. Contraste assez marrant, dans le fond, entre le film d’horreur et la conversation ironique/comique des deux étudiants. « D’accord, je ferais comme ça mais c’est bien parce que c’est toi. ». La Kovalevki sourit à son tour ; en réalité, elle redoutait le jour où ils se quitteraient définitivement. Certes, c’était encore tôt pour y penser, et de plus, ils venaient tout juste de se « réconcilier « mais son attirance envers Soliman ne datait pas d’hier mais bien de six ans ; c’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait décidé de lui offrir sa première fois, suffisamment sûre de son choix à cette époque. Mais tentant d’éviter d’y songer pour le moment, Charlie reporta à nouveau son attention sur le brun, répliquant d’un ton amusé : « T’as intérêt. (a) » Elle qui était plutôt connue pour son caractère de chien et son tempérament de feu, il ne fallait pas qu’elle se transforme en agneau. Et c’était exactement l’impression que Charlie avait au fur et à mesure que le temps s’écoulait auprès de Soliman ; cette impression d’être gentille. Gentille ? L’horreur. Le comble. Mais en ce moment, c’était plus fort qu’elle ; toutes les piques ironiques qu’elle sortait semblaient fausses, voire l’étaient, ce qui annonçait un mauvais présage en vue ; l’amour. Il suffisait de constater comment son cœur s’emballait par le simple fait d’être à côté de lui, pour comprendre qu’il se passait quelque chose « anormal ». « Ah ouais ? Tu veux que je te trouve quelque chose pour être méchante ? Que je te dise des choses sales ? ». Levant les yeux au ciel, la Kovalevski secoua la tête : il ne s’arrêterait donc jamais. Oubliant l’idée de reprendre une gorgée de sa boisson alcoolisée, la brunette répondit, d’un ton faussement blasé : « Non non, c’est bon. Je suis gentille et tu le sais, inutile de me faire passer pour la méchante. » Puis la discussion dériva lorsque Charlie, d’un élan irréfléchi, se mit à l’embrasser. A vrai dire, elle en avait envie depuis un petit temps déjà, et l’ambiance s’y prêtant, autant foncer. Et c’était exactement comme elle l’imaginait : parfait. A la fois familier et nouveau. « Et si je rajoutais une petite dose ? La cerise sur le gâteau ? ». Avant même d’avoir eu le temps de répondre, les lèvres de Soliman vinrent rejoindre à nouveau les siennes, leurs langues s’entremêlant, lui donnant le courage pour ôter ensuite son tee-shirt au logo de Batman, qu’elle balança à terre, avant que le brun ne fasse la même chose, en ajoutant : « J’ai envie que tu sois mienne pour plus que la soirée… ». Exactement ce qu'elle voulait aussi. Ils s’embrassèrent à nouveau, avec beaucoup moins de retenue cette fois, tandis que le Winthrop l’allongeait doucement sur le lit, venant se poster contre elle. Léna eut la sensation d’être retournée à ses années lycée, années de rencontre avec Marlson ; et c’était assez bizarre. Nouant ses bras autour du cou de ce dernier, et fermant les yeux, la brunette profita pleinement de sentir ses lèvres et sa langue dans son cou durant quelques minutes, avant de le repousser légèrement, afin d’enlever son slim noir et déboutonner le pantalon de Marlson par la même occasion, qu’elle le lui ôta. Puis, elle l’embrassa langoureusement une nouvelle fois, baladant ses mains partout sur son torse. Si ça continuait, son cœur allait vraiment finir par se décrocher hors de son corps.

Cette soirée tournait bizarrement, bon peut-être bien que c’était de ma faute, qui ne savait pas que lorsqu’un garçon et une fille qui avaient été très proches physiquement et qui flirtaient encore actuellement ne pouvaient pas avoir une soirée films d’horreurs dans une chambre seuls, c’était impossible puisque ça tournait toujours à des câlins sans vêtements. Peut-être que c’est justement ce que j’avais voulu faire en l’invitant à la base ? Très honnêtement si c’était le cas je ne le savais pas, je n’y avais pas pensé mais inconsciemment c’était tout à fait probable, Charlie était une fille qui faisait battre mon cœur à toute vitesse à la seconde où je pensais à elle, il ne suffisait que d’une petite pensée et je m’emballais sur le coup. Ce soir je n’avais cessé de sentir mon cœur qui accélérait au fur et à mesure de nos rapprochements, tout d’abord notre présence l’un à côté de l’autre sur mon lit, ma main contre la sienne, son bras dans mon dos, ses lèvres sur les miennes, sa langue qui s’entremêlait à la mienne et à présent nos corps qui étaient soumis à une envie commune de ne faire qu’une bouchée de l’autre. Son corps bouillant contre mon torse nu, ses mains sur mon corps, je perdais totalement la tête et je ne voulais plus qu’une seule chose venant d’elle. Je la voulais pour moi tout seul, par juste pour une nuit, c’était beaucoup trop rapide et j’étais trop possessif pour être d’accord lorsqu’elle irait voir ailleurs, non, pour la première fois depuis six ans je pensais à une relation de couple et au fond j’étais effrayé par ça. Oui, j’avais peur de souffrir comme ça avait été le cas quelques années en arrière et personne ne pouvait me blâmer pour ça, au fond j’espérais juste ne pas partir en courant par peur panique de ce qu’allait être ma relation de couple, étais-je capable d’être amoureux et sérieux avec une personne ? Je me posais la question depuis ce fameux soir pendant lequel la personne que j’aimais le plus avait fait escale dans le lit de mon meilleur ami. Je m’occupais de lui offrir un petit suçon au creux du coup lorsqu’elle me poussait, je reculais étant à genoux sur mon lit alors qu’elle retirait son pantalon et en faisait autant du mien. Je me retrouvais en boxer alors qu’elle me permettait de me rincer l’œil sur ses sous-vêtements divins. Retrouvant très rapidement le contact de ses lèvres je descendais jusqu’à son soutien-gorge n’hésitant pas à le dégrafer pour m’amuser avec la poitrine généreuse de ma Charlie, je lui mordillais le bout des seins lui adressant des regards plus que suggestifs de ce que j’avais envie de lui faire.