Surprise, Bitch. I bet you thought you saw the last of me. (Feryel&Cole)

 Ca dégénérait sérieusement et moi je voyais la nuit câline dans les bras de Feryel s’évaporer peu à peu… La blondinette me rappela d’ailleurs à l’ordre quand un peu sèchement, je l’avoue, j’avais attaqué Charlie sur son absence d’esprit quincy pour le coup. Je me tus un peu, laissant la demoiselle partir dans un grand speech de solidarité et d’entraide bien plus efficace que la pique précédente, et mettant mon égo de côté un instant, je soufflai même des excuses. Parce que je le savais bien, que c’était pas mon statut de grand snob friqué et imbus de sa personne qui la rebutait uniquement, qu’elle avait en plus encore en travers mon attitude et mon altercation à son encontre de l’an passé. Ma joue s’en rappelait encore d’ailleurs. Mais quand j’étais bien motivé, et l’idée de dormir contre miss Oswald me boostait, j’étais prêt à tout. Le regard de Charlie me toisa un instant, les paroles de sa coloc faisant surement écho en elle alors que je sortais les violons pour chanter mon mea culpa qui ne semblait pas très convaincant. Mais elle abdiqua quand même : une douche, un repas chaud et à 22h30, elle déciderait de mon sort pour le reste de la nuit. En gros, il fallait que je me tienne à carreau. J’aurais bien réclamer l’option –Feryel qui vient me frotter le dos- sous la douche, mais je craignais que ce genre de remarque me vaille direct une nuit sous les ponts. Je me contentais d’hocher sagement la tête alors que l’ancienne VP avait déjà tourné les talons pour retourner à ses occupations. Je commençais donc à jouer les invités parfaits, me penchant, dénouant mes chaussures pour les abandonner dans l’entrée, rejoignant la demoiselle dans le salon en soulignant ce premier effort, comme un gamin qui s’attend à recevoir une gommette à chaque bon point : « T’as vu Charlie, j’ai enlevé mes chaussures. » Sourire angélique à l’intention de la demoiselle, histoire de lui montrer que je pouvais me comporter correctement. Mais vu le regard exaspéré qu’elle me lança, je préférais me tourner vers Feryel, craignant de m’enfoncer plus qu’autre : « Je peux faire quelque chose pour aider ? » demandai-je, en essayant sincèrement d’avoir l’air plein de bonnes volontés mais espérant secrètement qu'on ne m'embaucherait pour aucune corvée et qu'on m'indiquerait simplement l'emplacement de la salle de bain...