You're safe. Casey

Casey semblait triste de sa justification et il commença à se demander si elle ne s’imaginait pas des choses totalement farfelues à son égard. « Casey, j’espère que tu ne t’imagine pas que je me sente mal dans notre appartement. C’est même tout le contraire. En fait, j’ai l’impression d’être comme à la maison, comme si rien ne s’était passé. J’aime vivre avec toi » lui confia-t-il avant que toute cette ambiance familiale ne vole en éclat à la fois par son insouciance à elle mais aussi à cause de sa surprotection à lui. Il en voulait à ce Priam d’être la cause d’une telle tristesse chez sa sœur. Casey ne méritait pas cela, elle était tellement plus belle quand elle souriait. Isaiha ne saurait réellement dire pourquoi mais les larmes de sa sœur avaient toujours été son point faible. Il ne supportait pas de la voir si malheureuse. « Arrête… ne me repousse pas Casey, je ne supporterai pas de te perdre, tu le sais bien » soupira-t-il conscient d’avoir été trop loin dans ses propos mais s’excuser serait reconnaitre qu’il avait tort. Or, il souhaitait avant tout la protéger même d’elle-même. Sa sœur lui raconta alors qu’elle avait offert sa virginité à ce Priam et même s’il tiqua face à cela, il ne pouvait nier qu’elle semblait vulnérable. Aussi s’approcha-t-il d’elle à nouveau pour la prendre dans ses bras. Il se fichait bien qu’elle ne lui retourne pas son étreinte mais il avait besoin de la toucher, de lui faire comprendre qu’il était là pour elle. « Tu ne me déçois pas Casey… Tu t’es donnée à cet homme par amour et il n’y a rien de plus beau que cela. Je respecte même si cela me désole de te voir aussi triste à présent. Tu sais que je ne suis pas très doué ou même objectif quand cela te concerne. C’est juste que j’aimerai t’épargner tellement de souffrance. J’aime te voir sourire, t’entendre rire » avoua-t-il avant de se détacher d’elle pour relever son menton avec tendresse afin de plonger son regard dans le sien. « Je t’aime Casey, tu es ma sœur, tu es la personne la plus importante dans mon cœur. Pardonne moi d’être un idiot qui est aveuglé par sa peur de perdre son petit trésor » murmura-t-il avant de déposer un baiser sur son front. Sa petite sœur était devenue une femme, il devait l’accepter.

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Je le regarde avec ma petite mine d'enfant triste et souffle, à voix basse. " J'espère ... " Ouai, j'espère réellement que mon frangin se sent bien avec moi parce qu'on a quand même vécu toutes ces années ensemble, en duo. Casey et Isaiha ne sont pas deux éléments distincts, ils sont presque une seule et même personne. C'est toujours ce que l'on s'est dit et je ne voulais pas que cela change, surtout pas en ce moment, pas alors que j'étais au plus mal. À cause de Priam, de son départ mais aussi parce que je n'arrivais pas réellement à m'intégrer ici. On pouvait dire ce qu'on veut, je ne trouvais pas 'chaussure à mon pied', je me laissais aller et ce n'était pas beau à voir. " Tu ne me perdras pas ! Mais il faut que je me retrouve avant " Je m'étais laissée aller et ça avait fait un bien fou. Mais tout ça, ce n'était pas moi. L'alcool, les garçons, c'était pas moi ! Et pourtant, je ne pensais plus qu'à ça, voulant absolument ressentir une once de ce que j'avais ressenti avec le Dunster avant son départ. Et j'étais vraiment entrain de criser en le repoussant parce qu'il voulait botter le cul de Maxime et le Winthrop était bien l'une des dernières choses qui me maintenait sur terre. C'était lui qui me remontait les bretelles quand je buvais trop, lui qui me poussait à décuver avant de faire une connerie. C'était ma bouée à moi. " Il faut souffrir dans la vie, il faut souffrir pour s'endurcir " Lâchais-je, défaitiste comme jamais, les bras le long du corps alors qu'il me serrait dans ses bras musclés. Ouai, j'en étais arrivée à cet état de fatalisme et c'était pas beau à voir. Ses lèvres sur mon front, je fermais les yeux quelques secondes. " Mais tu ne me perdras pas Isaiha, jamais... Je te le promets... " Soufflais-je en fermant les yeux. " On a changé tous les deux, on est plus à la communauté, on est plus les deux êtres qu'on était, on a... on est différent. Mais tu resteras toujours mon frère, mon jumeau. Tu resteras toujours celui vers qui je me tournerais quand ça n'ira pas, celui vers lequel je cours pour avoir des conseils " Mais j'ai besoin de ma liberté aussi, en quelque sorte. " Je t'aime et rien ni personne ne pourra changer ça.. " Soufflais-je en glissant mes bras autour de lui.

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« Tu n’as pas à espérer ! Je suis chez moi dès lors que tu es à mes côtés. C’est juste que je découvre tellement de choses à la Lowell House… J’ai l’impression de ne pas avoir le temps de tout apprendre »tenta-t-il d’expliquer son ressenti à sa sœur jumelle. Casey était tout pour lui, il ne pouvait pas vivre sans elle. Bien sûr, il y avait Amanda, elle était importante à ses yeux mais il avait besoin de sa jumelle pour être pleinement heureux. Les mois de séparations qu’ils avaient vécu et subi depuis son départ pour retrouver Kathleen avaient été horribles à vivre. Aujourd’hui encore, il avait l’impression de la perdre, que quelque part, ils avaient grandi différemment. Séparément. « Je comprends mais promets-moi que quoiqu’il arrive, tu ne me remplaceras pas dans ton cœur. J’ai besoin de toi dans ma vie mais j’ai également besoin de me dire que tu auras toujours besoin de ton grand frère » avoua-t-il. Il voulait bien lui offrir cette liberté qu’elle semblait tant rechercher. Ce ne serait pas facile tous les jours mais depuis qu’il était arrivé à Boston, Isaiha avait appris l’art subtil du compromis -ou du moins, il essayait autant que possible se peut. « Arrête, tu n’as pas besoin de t’endurcir ou de devenir une autre que celle que tu as toujours été » soupire-t-il. Où était passée sa sœur lumineuse ? Il refusait de la voir être broyée par ce nouveau monde. Il serait prêt à la ramener de force dans l’Ohio s’il le fallait, quitte à devoir renoncer à ses propres rêves, à ses propres amours. Il était prêt à tout pour Casey. Il était tout de même soulagé qu’elle ne lui en veuille plus de son coup d’éclat, qu’elle accepte finalement son étreinte et qu’elle cherche à le rassurer quant à sa place dans sa vie. « Rien ni personne, c’est également la promesse que je te fais. Tu sais quoi, ce soir, on fait ce que tu veux ensemble. On peut même inviter ton ami si tu le souhaites » tente-t-il de se faire violence. Il n’aimait pas l’idée qu’un homme soit proche d’elle mais il était égoïste de vouloir la garder dans une cage dorée. Elle avait besoin de vivre tout comme lui.

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Je regarde mon frère et même si j'ai le coeur lourd de l'entendre dire qu'il est bien à la lowell house, ça me fait tout autant de bien de le savoir. Parce que je veux qu'il se sente bien avec moi mais aussi sans moi. Je veux qu'il se sente bien partout, qu'il se fasse des amis et que rester ici devienne une évidence. Je ne sais pas s'il hésite encore, s'il émet encore des retenues mais je ne l'espère pas, pas du tout.. " On a vingt quatre ans de retard, il faut qu'on s'adapte " Soufflais-je posément. Oui, on avait presqu'un quart de siècle de retard sur tous les étudiants ici mais ce n'était pas grave. On allait se rattraper et bien comme il faut. On allait finir par être meilleure que tous ces jeunes étudiants venus de partout et de nul part à la fois. Je souris à Isaiha. " Tu seras toujours mon frère, tu seras toujours mon Amour à moi... Rien ni personne ne pourra changer ça Isaiha. Aucune fille, aucun homme, rien du tout ! " Soufflais-je avec un ton un peu plus dure qu'à l'accoutumé. Je refusais cordialement qu'il pense qu'un jour, quelqu'un pourrait le remplacer. Non, bordel de cul, jamais ! Mon frère avant tout le monde. C'était comme Maxence qu'il voulait voir pour lui remonter les bretelles. Max et Isaiha, même combat. Je ne pourrais jamais les abandonner, je ne m'en remettrais pas. Je le regarde et secoue légèrement le visage de haut en bas. " Si j'en ai besoin Isaiha.. Les gens ici sont méchants, ce sont des requins et tout ce que je veux c'est réussir, c'est avoir une réelle place ici... Mais aussi sur Youtube. Tu sais, les gens ne sont pas tous gentils sur internet... Certains disent des choses horribles alors je dois devenir aussi dur qu'un roc avec eux. Mais nous, ça ne changera jamais " Je serais toujours heureuse et forte mais là, c'est un peu difficile. J'ai le coeur brisé, en quelque sorte mais ça va aller. Il faut que je m'en remette, que je reprenne des forces, que je me batte et que je n'oublie pas qui je suis ni d'où je viens. Je le regarde, relevant le menton puisque je suis dans ses bras et je ris légèrement. " Isaiha... Il est trois heures du matin, je veux juste rentrer dormir... On peut dormir ensemble ? " Soufflais-je. Lui et moi, tous les deux, comme quand on était enfant. Pour Maxence, je pense qu'il va vouloir rentrer chez lui... Ou il peut venir, ça m'est égal mais on dormir à trois dans un lit ! Ça risque d'être super bizarre quand même...

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Oui, ils avaient beaucoup d’années à rattraper mais Isaiha se demandait si toute une vie serait suffisante car depuis qu’il avait découvert le monde, il éprouvait la plus grande difficulté à se dire qu’il aurait le temps de tout visiter. Déjà, rien que les Etats-Unis étaient un immense pays. Le Lowell rêvait de pouvoir longer la fameuse route 66 ou d’aller voir la côte ouest. Toute une vie ne suffirait pas, il en était certain. En revanche, ce qu’il ignorait et qui lui causait la plus grande peur, c’était de savoir ce que l’avenir lui réservait en ce qui concernait Casey. Isaiha éprouvait une grande peur à l’idée d’être séparé de sa jumelle, de voir un autre homme le remplacer. C’est pour cela qu’il se montrait si possessif avec elle. Il ne voulait pas que quelqu’un prenne sa place. Elle était l’amour de sa vie, le seul et unique trésor qu’il voulait préserver. « Promis ? » dit-il avec un petit sourire et un regard empli à la fois d’amour fraternel et d’espoir. Casey ne pouvait douter de l’amour qu’il lui portait et même s’il leur arrivait de se disputer fréquemment, c’était parce que justement, ils s’aimaient beaucoup. L’un et l’autre voulaient se protéger mais Isaiha avait compris que s’il ne voulait pas la perdre, il allait devoir lui offrir cette liberté chérie. Heureusement, pour ce soir, elle souhaitait avant tout sa présence. « On va rentrer… et je ne comptais pas te laisser le choix : tu veux que je vienne dans ta chambre ? » lui demanda-t-il afin de le lui laisser le choix. Pour lui, peu importe, tant qu’elle était dans sa bras, le reste l’indifférait. « Je vais voir si je ne peux pas emprunter un haut… je reviens » dit-il en déposant un baiser sur sa joue. Cinq minutes plus tard, il revenait vers elle, un haut de chirurgien sur son torse. « Une infirmière a eu pitié de moi » lui dit-il avec un sourire amusé. « Allons-y, j’en ai profité pour commander un taxi » ajouta-t-il. C’était des frais supplémentaires mais après avoir vécu d’aussi près l’incendie de la Lowell, Isaiha relativisait.

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Isaiha et moi, on est un peu cette citation bien connue qui dit ils ont essayé de les séparer et n'y sont jamais arrivés. Mon frère, c'est mon frère, c'est mon amour, l'homme de ma vie, en quelque sorte. Je l'aime d'un amour inconditionnel, d'une force immesurable... Il est tout pour moi et l'entendre douter me fait mal aux tripes. Pourquoi doute-t-il de la sorte ? Ai-je fais quelque chose qui lui laisse croire que je vais l'abandonner ? Je n'espère pas... " Promis espèce d'idiot " Soufflais-je avec un large sourire. Comment pouvait-il douter de l'inverse ? Lui et moi contre le reste du monde. " Un adage dit qu'un seul être vous manque et tout est dépeuplé... T'es cet être Isaiha " C'était définitivement mon tout, mon roc, ma moitié. Pour toujours et à jamais. En tout cas, cet incendie m'avait fait comprendre que la vie ne tenait qu'à un fil et qu'on était sorti sain et sauf de ces terribles incendie mais que ça aussi pu ne pas être le cas. Je voulais donc profiter de lui et de sa présence avant tout. " Non dans ton lit. Ça sent bon comme toi " Soufflais-je avec un très léger sourire, le laissant filer rapidement pour aller chercher un haut à passer. Je n'osais pas lui dire non plus que je ne voulais pas dormir dans mon lit parce que tout me ramenait à Priam et à ce qu'on avait fait dans ces draps. Il file et on vient vite me faire un léger examen et quand l'infirmier ôte ma perfusion, je grimace légèrement. Ce n'est vraiment pas agréable. " Allons-y " Soufflais-je à mon frangin en passant mes bras autour de sa taille, mon visage sur son torse. On dirait des siamois, collés de la sorte. " Je veux te dire quelque chose Isaiha... " Soufflais-je en marchant doucement, la tête qui tourne. " Tu promets de pas me prendre pour une folle ou pire, une pute ? " Lâchais-je simplement. Mon frère est bien la dernière personne avec qui j'ai envie de parler sexualité maus bon... " J'ai fais l'amour avec Priam et j'ai envie de le faire avec Maxence... " Soufflais-je sur le ton de la confidence... " C'est normal ? Je doute... Parce que papa et maman n'ont connu qu'eux et là je... Ce serait un autre partenaire.. " Soufflais-je à voix basse. " Maxence me plait depuis le bal et notre baiser... Mais y a eu Priam et l'intérêt qu'il m'a porté alors que Maxence fuyait... " Ça nous a éloigné. Il était perturbé par la vue de mon corps nu... Soit. Et j'avais beau lui avoir dit ne pas vouloir voir son corps tout nu à l'époque... Aujourd'hui c'était différent.

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Isaiha lui sourit, indifférent au fait qu’elle le traite d’idiot. Ce n’était ni la première fois ni même la dernière qu’elle userait d’une telle familiarité avec lui. Casey était sa sœur et d’elle, il pouvait tout supporter ou presque et puis, il l’avait bien mérité à douter de la sorte. « Toi aussi… Si tu savais combien j’étais malheureux après ton départ pour Boston. Je comptais les jours qui nous séparaient en espérant que ce décompte ne s’arrête » avoua-t-il. Il avait rongé son frein des jours durant jusqu’à craquer et partir la rejoindre. Le Lowell était incapable de vivre séparé de sa sœur jumelle. Casey était son petit trésor, l’amour de toute sa vie. Cela pouvait paraitre malsain aux yeux de certaines personnes à l’esprit tordu mais pour lui, leur relation était la meilleure chose qu’il puisse exister sur terre. Casey était Casey. Sans elle, il n’était plus qu’une coquille vide. « D’accord, dans mon lit dans ce cas » dit-il avant de filer chercher de quoi se revêtir car il ne pouvait pas sortir dehors aussi dénudé. Déjà, il se sentait assez mal à l’aise sous le regard des patients et des employés de l’hôpital -autant dire son soulagement une fois décemment vêtu. Le jeune homme revint vers sa sœur et les Buchanan commencèrent à prendre la sortie de la bâtisse quand elle lui signifia son désir de lui confier quelque chose. « Je t’écoute » dit-il en hochant la tête. Qu’importe ce qu’elle veuille lui dire, il ne lui en tiendrait pas rigueur mais Isaiha n’imaginait pas qu’elle veuille lui parler de sexualité. « Oh.. » lâcha-t-il en premier lieu. « Papa et maman n’ont connu qu’eux deux car c’était dans l’ordre des choses. Ici, les choses sont différentes et bien souvent de ce que j’ai compris, avoir plusieurs partenaires est chose courante » reprit-il en pesant ses mots. « Après comme tu l’as dit, tu éprouves des choses pour ce Maxence alors sûrement est-ce normal que tu veuilles te donner à lui » termine-t-il en serrant sa main dans la sienne. « Jamais je ne te verrai comme une femme de peu de vertu Casey. Tu es ma sœur »

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Isaiha est peut être mon jumeau mais il est tellement plus. C'est un peu comme mon âme soeur et mon meilleur ami à la fois. On a toujours tout fait ensemble, on a été élevé ensemble, on a pleuré ensemble le départ de Kathleen et on s'était promis de ne jamais se séparer. Et pourtant, quand il parle de ce malheur qu'il a ressenti, de ces moment loin de moi, je me sens coupable et pas qu'un peu. Je me suis sentie coupable le jour où j'ai décidé de partir et qu'il n'a pas voulu me suivre. " Je suis désolée de t'avoir fais vivre ça… Mais je devais le faire pour maman… Et quand je vois ce que ça a donné " Soufflais-je en baissant les yeux. J'avais voulu réunir ma famille et au final, je ne parlais plus à ma soeur et j'avais décidé de ne plus rentrer. Je m'en voudrais à vie de préférer cette vie à celle que l'on avait à la communauté mais je savais très bien que je ne serai plus jamais heureuse en Ohio. J'allais regretter cette vie tous les jours un peu plus et même si c'était douloureux pour moi, pour lui, pour nous et notre famille, je savais pertinemment que j'avais fais le bon choix. On ne peut pas être en manque de quelque chose que l'on ne connait pas et j'allais être en manque de tout ça : la technologie, les gens, mes amis… Et puis, comment allais-je communiquer avec Maxence et Priam sans tout ça ? Rien que pour ça, c'était mort, je resterai ici jusqu'au bout de la vie. Je ne pouvais pas les abandonner eux. Et j'avais l'intime conviction que ma vie était ici et pas ailleurs. C'était complètement dingue quand j'y pensais mais c'était comme ça. Tous ces gens étaient devenus indispensables pour moi… Et je ne me voyais pas revenir auprès d'Ethan alors que j'avais perdu ma virginité avec un autre homme. Et que j'avais envie de faire des choses avec un autre homme… C'était complètement fou quand j'y pensais et je me sentais mal rien que d'y penser. Et j'en parlais avec Isaiha. Je savais bien que ce n'était vraiment pas le sujet de conversation qu'il voulait aborder mais je me posais de plus en plus de questions et il n'y avait qu'Isaiha pour y répondre clairement et simplement. Je savais qu'il me donnerait son avis purement et simplement, sans détour ni fioriture et c'est de ça dont j'avais besoin. " C'est courant mais ça ne veut pas dire que c'est bien " Soufflais-je simplement. Parce que je méprisais quand même toutes celles qui couchaient à tout va sans prendre soin d'elle et de leur petite fleur. " Il est vraiment… Génial " Concluais-je rapidement, sentant mes joues rougir un peu. Maxence était parfait oui, mais on ne finirait jamais ensemble et je ne m'en rendais pas encore compte. " T'es sur ? " Finis-je par demander en souriant légèrement, sentant sa main se serrer autour de la mienne. " Je deviendrais jamais une voie rapide mais.. J'ai peur que tu penses que je ne suis plus digne si j'ai quelques petits amis " Confiais-je en baissant les yeux sur le bitume. C'était un risque après tout. Visiblement non mais bon, j'avais peur, je ne pouvais le nier.

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« Ne t’excuse pas, j’aurais très bien pu te suivre dès le départ. C’était mon choix de rester tout comme cela a été mon choix de partir à ta recherche pour mieux rester » dit-il pour qu’elle cesse de culpabiliser. Ils avaient chacun pris des décisions et ils devaient en assumer les conséquences. Bien sûr ce serait mentir que de dire qu’il ne pensait pas chaque jour à leur ancienne vie, qu’elle ne lui manquait pas. Isaiha savait qu’il n’y avait pas d’aller-retour possible. Il avait appris trop de choses, vu trop de choses également pour se cantonner à une vie aussi simple que celle des amish. Pourtant, il ne reniait pas tout de son ancienne vie, les valeurs qu’on lui avaient transmises, il comptait bien un jour en faire de même avec ses enfants. Il voulait etre certain qu’ils sachent qu’il y avait toujours une autre façon de vivre, une autre conception de la vie, un autre rapport au monde et à sa technologie. Et puis, comment partir alors qu’il avait noué de belles relations ? Amanda, Rosie, sa bizutrice etc. Il ne voulait pas partir en sachant très bien que le contact finirait par se rompre faute de pouvoir réellement user d’un téléphone.

Isaiha était tout de même heureux à Cambridge, il y avait Casey et il n’avait besoin que d’elle pour se sentir chez lui. Sa sœur jumelle était toute sa vie et plus encore. Une bonne raison pour mettre sa gêne en veilleuse alors qu’ils abordaient un sujet sensible. « Je sais que tu n’es pas le genre de femme à multiplier les amants. Je pars du principe que tant que tu te respectes en tant qu’être humain, tu es libre d’agir à ta guise » lui affirme-t-il avec sincérité. Il ne pouvait nier le fait que d’imaginer sa sœur en train d’avoir des relations sexuelles le gênait hautement mais il voulait la rassurer quant à son opinion. « Tu n’as pas à avoir peur, tu es et tu resteras ma sœur quoiqu’il arrive. Nous ne sommes plus que tous les deux, hors de question que je te perde pour quelque chose d’aussi triviale. Je t’aime Casey et cela ne changera jamais » dit-il en l’attirant un bref instant dans ses bras pour lui offrir un câlin. « Allez, notre taxi nous attend »

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" C'était ton choix de rester mais on s'était promis de ne jamais partir quand Kath a fuit... " Alors il pouvait dire ce qu'il voulait, je ne me sentais pas très bien, je me sentais coupable pour ça et ça ne changerait absolument jamais. Ou peut-être dans longtemps, dans très longtemps quand j'aurais vraiment trouvé ma place ici. Je ne voulais pas partir même si je savais que ça serait la solution de facilité. Ce serait plus facile de retourner maintenant à la communauté, maintenant que l'homme que j'affectionnais était parti et que celui qui me plaisait tout particulièrement était déjà avec quelqu'un. Oui, ça serait la solution de facilité. Mais je n'étais pas venue ici pour rien. Mon petit passage à Cambridge n'était pas fini. J'avais d'autres choses à voir et si mon frère semblait si concilient, je ne pouvais pas baisser les bras. " Je veux que tu sois fière de moi et tu peux être sûre que je ne ferais pas des bêtises avec n'importe qui, je te le promets " Soufflais-je simplement. Je n'allais pas tomber enceinte, par exemple. J'étais réfléchie, je faisais attention à tout. Je ne voulais pas devenir un fait divers ; pas encore diplômée et déjà maman. Non, ça, je le refusais. J'écoute Isaiha et sers ma main autour de la sienne. " Moi aussi je t'aime " C'était le seul homme à qui j'arrivais à le dire, le seul qui comptait réellement pour moi. On sort, direction le taxi et c'est rapidement que nous arrivons à la maison. Les plombs ont sauté, plus rien n'est en route et rallumer le frigo est le plus important. Heureusement qu'il était presque vide, rien n'a vraiment eu le temps de périmer. Pyjama et au lit, pour une bonne nuit avec mon doudou-frangin.

rp terminé.

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