South Africa's Heaven » ft Talia

Un voyage avec Talia ? Happy signait de suite, pas avance et par principe ! Jamais il ne s’ennuyait en compagnie de la pimpante amie. Certes, Anastasiya lui ferait sûrement la tête à son retour mais tant pis. Il y avait de l’eau dans le gaz entre les deux, et l’américain avait bien besoin de se changer les idées… quoi de mieux que le faire au milieu des éléphants, en compagnie d’une vraie sud-africaine pure souche ? Pour le moment, il attendait la principale intéressée devant l’aéroport, assit sur sa valise, à checker son téléphone au cas où elle souhaiterait l’appeler. Ils avaient encore un moment avant l’embarquement, de quoi l’utiliser pour enregistrer les bagages, prendre un café et même faire un petit tour au Duty Free. Mais même en sachant tout ça… il avait grande hâte qu’elle arrive.

Difficile de savoir si tu étais plus excitée ou anxieuse. Paradoxe, n'est-ce pas ? Non sérieusement tu craignais que Happy ne se pointe pas. C'est bien pour ça que tu ne voulais pas arriver la première. Tu l'aimais bien ce mec, vraiment, mais on était à peine en octobre et il était prêt à rejoindre l'Afrique du Sud avec toi. C'était peut-être juste trop beau pour être vrai dans ta tête, pourtant il était là assis sur sa valise. Tu l'as vite reconnu, et tu t'en es approché en riant et en levant les mains en guise d’innocence. Okay, beau brun ! Je te dois des excuses ! Oui tu as douté de lui un petit peu. Il te bluffait un peu là mais tu étais aux anges, comme une petite fille. Tu as passé tes bras autour de son pour le saluer, et partager cette hâte que tu ressentais au fond de tes tripes avant de lui dire. « Prêt ? » Vous étiez peut-être aussi fous l'un que l'autre mais yolo quoi !

En voyant apparaître la jolie Talia, Happy s’arma bien évidemment de son plus beau sourire. Cela ne l’empêcha certes pas d’arquer un sourcil de surprise, n’ayant aucune idée de pourquoi elle lui devait des excuses au juste. « Pourquoi tu veux t’excuser ? » s’enquit-il aussitôt, l’air interloqué. Peut-être n’y avait-il pas grand-chose à comprendre, peut-être la demoiselle ne lui répondrait-elle même pas sur le sujet, mais qu’importe. Rien ne semblait capable d’entacher l’excitation d’Happy, absolument ravi d’enfin quitter le sol américain. On ne pouvait pas dire que cela lui soit arrivé très souvent… « Je suis prêt depuis trèèèès longtemps ! Et toi, prête j’espère ! » s’exclama-t-il en déposant un bisou sur sa joue, entourant au passage les épaules de Talia de son bras pour avancer jusqu’à l’enregistrement des bagages.

Bonne question ! Tu l'as regardé et tu es passé aux aveux. « J'ai peut-être un petit peu douté de toi.. » Appuyant ton propos par un petit écart entre ton pouce et ton index pour illustrer le « un petit peu », tu as fini par sourire pour ne pas lui laisser le temps de s'outrer de cette confidence. Tu as quand même argumenté. « Enfin j'ai eu une phase où je commençais à me dire que c'était peut-être trop beau pour être vrai. Mais t'es là, donc tout va bien ! » C'était fairplay de ta part de le reconnaître. En attendant l'entendre te dire qu'il était prêt depuis longtemps et avec engouement te faisait vraiment plaisir. Tu as spontanément glissé ta bras au dos du demoiseau et direction l'enregistrement. Clairement si tu avais pu sauter cette étape de tu l'aurais fait. « On ne peut plus prête, j'ai hâte et je suis contente d'y aller avec toi, vraiment. » Le tout n'était pas d'y aller. Tu y avais passé une partie de l'été en plus mais partager ça avec quelqu'un qui compte pour toi, comme en milieu d'années juste par plaisir, c'était le bonheur. Par chance vous n'aviez pas fait la queue trois plombs et l'enregistrement des bagages s'est fait assez rapidement.

Happy n’aurait pas posé un lapin pareil à Talia, mais face à ses explications, il comprenait pourquoi elle avait douté. Pas outré pour trois ronds de serviette, il esquissa un petit sourire amusé. « Bah faut croire que tu n’es tombée que sur des abrutis qui ne tiennent pas parole ! » L’américain saluait l’honnêteté de son amie, qualité qu’il chérissait plus que tout. Si lui savait si bien être secret sur sa vie privée et ses problèmes de santé, jamais il ne lui viendrait à l’esprit de mentir. Ce n’était pas le genre de la maison, aussi la franchise était toujours bien accueillie chez lui, même si cette dernière devait être désagréable… une chance que ce ne soit pas le cas ici. « Moi aussi j’avais hâte qu’aujourd’hui arrive ! Tu te rends compte, on va avoir chaud alors que les autres vont avoir froid ici… c’est juste trop bon ! » s’amusa-t-il, plus que ravi que l’enregistrement des bagages se fasse rapidement. « On a encore un tout petit peu de temps avant l’embarquement, tu veux qu’on aille boire un truc ou faire un tour au duty free ? »

« Um, c'est possible. » As-tu avoué. Ce qui était sur c'est qu'il n'y en avait pas des masses qui seraient autant enjoués à l'idée de partir avec toi en Afrique du Sud. Non Happy c'était un vrai, tu le savais déjà mais il excellait ! Et au fond ce que tu aimais plus c'est que ça lui fasse autant plaisir, et que vous partagiez des centres d'intérêts. Vous étiez égoïstes à deux aujourd'hui et tu aimais ça. « Oui pas faux, on change quand même d'hémisphère ! Ce sera certainement le mois d'octobre le plus caliente que tu aies connu jusque là. » La seule chose que tu détestais sur le sol américain c'était bien la météo. L'automne, l'hiver nordiques tu n'y avais pas été très habituées. Tu t'en étais très souvent plaint. Le soleil tu avais hâte. « Oui carrément, ça nous occupera, je tiens plus en place là. » Tu le reconnaissais avec un joli sourire. Le vol qui vous attendait n'était pas des plus courts pour autant c'était le moins qu'on puisse dire. « T'as un petit creux ? »

@Happy S. Gainsborough

Pour sûr, Happy avait toutes les raisons du monde de se réjouir. Pour quelle raison ? Il allait quitter le continent américain pour la première fois, pardi ! Une première fois qui resterait à jamais gravée dans sa mémoire hypermnésique, qu’il bénissait pour le coup, même s’il avait quand même pris un petit appareil numérique histoire d’immortaliser certains animaux. On est futur véto jusqu’aux bouts des ongles ou on ne l’est pas… « C’est clair ! Le meilleur des mois d’octobre même, parce qu’avec toi, ce sera une grande première, je n’ai jamais quitté les USA tu sais ! » avoua-t-il pour expliquer cet enthousiasme débordant qui aurait effrayé plus d’une personne. Par chance, Talia n’était pas si aisément impressionnable, et paraissait se réjouir tout autant de se barrer à l’autre bout de la planète en sa compagnie. « J’ai carrément faim tu veux dire… t’aurais envie de quoi ? Sandwich ? Plat chaud ? Sushis ? »

En voilà un détail que tu n'avais pas soupçonné. Première fois ? Pour le coup tu étais déjà ravie de voyager avec Happy, pire dans ton pays de cœur et de naissance, mais également en période pas tant propice puisque c'est clairement un début d'année universitaire mais si en plus c'était la première qu'il quittait les USA tu en finissais flattée mais tu ne l'as pas exprimé autant que ce que tu en pensais. Tu as tout de même dit à ce moment-là. « Comme ça je suis certaine de te laisser une marque indélébile en mémoire. » Tu as haussé les épaules, sourire aux lèvres, l'air de t'en vanter. Cela dit, tu n'étais pas prête d'oublier ça toi aussi. Tu étais comme ça. Tu accordais beaucoup d'importance à ce genre de partage. L'authenticité avec les gens ça te portait vraiment. « Je t'avoue que si on trouve des sushis dans le coin, je dirai pas non. » Tu adorais ça, c'était bon, gourmand et pas très gras. Suivant Happy, tu as fini par lui dire. « Ça risque d'être super long, avec quelques escales mais ça en vaut la chandelle. Exit la capitale et la famille Wolfer, mais l'espace résidentiel de l'ambassade c'est pas ce qui a plus passionnant. Du coup destination ultime et finale Hazyview. » Oui tu t'éclatais bien plus en safari, en pleine nature qu'à la maison. D'ailleurs tu n'as pas vraiment mentionné ta venue, Pretoria ce serait vous faire perdre du temps ou du moins en faire perdre à Happy. « « Tu vas adorer et si tu veux mon avis ça peut être intéressant sur un CV monsieur le véto. »

@Happy S. Gainsborough

« Une marque indélébile, c’est le cas de le dire ! » Happy n’était pas certain de lui avoir déjà évoqué sa mémoire infaillible. Inutile d’y faire référence tout de suite, ce n’était même pas vraiment le propos. Non, il fallait plutôt se concentrer sur le fait qu’il soit prêt à quitter le territoire américain pour la première fois, et pas pour un petit voyage… pour le dépaysement, il risquait fort d’être servi ! « Je crois avoir vu un sushi shop pas loin… » reprit-il, tout à fait sérieux, embarquant au passage Talia en lui prenant la main. Sa mémoire ne lui faisait pas défaut, une fois encore, puisqu’ils furent rapidement en mesure de s’asseoir à une petite table, un menu chacun en main. « Oh t’en fais pas, je suis quelqu’un qui ne s’ennuie jamais ! Même si c’est long en plus j’ai la plus sympa des potes pour me tenir compagnie, elle est pas belle la vie ? Apparemment, de ton côté, t’es pas franchement fâchée de quitter le sol américain… je me trompe ? » s’enquit-il, un petit air malicieux dans le fond du regard. « J’ai toujours voulu étudier les animaux sauvages… ça tombe bien ! »

Reconnais le c'était flatteur et ça prouvait que tu appréciais ce mec et que ce n'était pas qu'une pulsion folle. Pas que ! Mais une pulsion partagée n'était que doublement appréciée. Tu t'es laissée entraînée main dans la main par Happy vers le temple du sushi et une fois installés tu as fini par lui répondre. Cesse dont de me flatter tu veux ! Non pas que tu allais rougir mais tu ne voulais en finir trop sentimentale pour autant. Vous n'aviez même pas encore posé vos yeux sur les merveilles qui vous attendent que déjà tu piquais la vedette à ses pauvres bêtes. Tu as repris plus sérieusement. Oui c'est sûrement l'automne qui s'installe.. ça me mets en berne à chaque fois. Je refuse de m'y habituer je crois bien. Difficile de t'en vouloir quand on sait que le sud africain était ta vie. Tu y as toujours été très épanouie. Vous aviez commandé un assortiment de sushis et autant dire que tu étais satisfaite de la réplique d'Happy. Tu vas pouvoir m'apprendre des trucs alors. Opportuniste, va ! Autant tu étais très sensibilisée autant tu n'avais rien de la fibre professionnelle et médicale. Curieuse, tu as fini par demander en le regardant avec des yeux de petite fille. Quelle espèce tu te languis d'approcher le plus ? En ayant les bonnes adresses, en étant au bon endroit au bon moment on pouvait faire beaucoup plus que dans un zoo. Le côté exceptionnel et extraordinaire de votre voyage était là.

@Happy S. Gainsborough